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Hades 2 : La Version 1.0 Dévoile ses Secrets et ses Révolutions
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La version finale de Hades 2 est là, et elle ne déçoit pas.
Après des mois d’accès anticipé, Supergiant Games livre une expérience plus riche, plus fluide et plus immersive que jamais. Entre une conclusion narrative épique, des mécaniques de gameplay repensées et des optimisations techniques remarquables (notamment sur Nintendo Switch et PC avec le DLSS 3.5), ce roguelite grec s’impose comme une référence absolue du genre. Avec 10 armes uniques, 35 Keepsakes et des synergies inédites, la rejouabilité explose, tandis que les 50 nouveaux succès rétroactifs récompensent les joueurs les plus dévoués. Une sortie qui prouve qu’une suite peut non seulement égaler, mais dépasser l’original — sans jamais en trahir l’âme.A retenir :
- Une conclusion narrative aboutie : L’affrontement final contre Chronos et le destin de Melinoë scellent une histoire plus sombre et profonde que celle de Zagreus, tout en restant fidèle à la mythologie revisitée par Supergiant Games.
- 10 armes et 35 Keepsakes : Contre 6 armes et 12 Keepsakes dans le premier opus, cette suite offre une personnalisation inédite, avec des builds aussi variés que ceux de Dead Cells, mais ancrés dans un univers narratif bien plus riche.
- Optimisations techniques bluffantes : 1080p en mode docké sur Switch, DLSS 3.5 sur PC et des temps de chargement réduits de 30 % — une prouesse pour un jeu aussi exigeant visuellement.
- 50 succès rétroactifs : Des défis narratifs et combatifs (comme vaincre Chronos sans subir de dégâts) qui encouragent l’exploration bien au-delà de la fin principale, avec des récompenses symboliques comme le dernier rang du Serment des Rivaux.
- 92 % de critiques positives sur Steam : Un accueil triomphal qui confirme que Hades 2 a su concilier innovation et fidélité, sans sacrifier ce qui faisait le charme du premier volet.
- Un système de combat repensé : Le Sceptre d’Hécate et ses Ombre-Flèches (capables de transpercer plusieurs ennemis) introduisent des mécaniques inédites, tandis que les Boons divins et les Aspects modulables offrent une profondeur stratégique rare.
Quand Hades avait débarqué en 2020, il avait redéfini les attentes autour des roguelites, mêlant narration captivante, gameplay ultra-dynamique et direction artistique sublime. Quatre ans plus tard, Hades 2 ne se contente pas de reprendre la formule gagnante : il la pousse dans ses derniers retranchements, avec une version 1.0 qui marque un tournant dans l’histoire du genre. Après une phase d’accès anticipé riche en ajustements, Supergiant Games livre enfin sa vision aboutie, et le résultat est à la hauteur des espérances — voire au-delà.
Un Sous-Sol Grec Métamorphosé : Quand l’Art Rencontre la Technique
D’emblée, ce qui frappe dans cette version finale, c’est son attention maniaque aux détails. Les Crossroads, ce hub central où Melinoë prépare ses expéditions, ont gagné en profondeur visuelle : les décors ne sont plus statiques, mais réagissent aux actions du joueur, avec des effets de lumière dynamiques et des animations environnementales qui renforcent l’immersion. Les personnages, eux, bénéficient de mouvements plus fluides, notamment lors des dialogues — un détail qui peut sembler anodin, mais qui change radicalement la façon dont on s’approprie l’univers.
Côté bande-son, Darren Korb (le compositeur historique de Supergiant) a encore frappé fort. Les thèmes des nouveaux boss, comme celui de Chronos, mêlent chorales épiques et rythmes frénétiques, tandis que les ambiances des différents biomes ont été retravaillées pour coller aux émotions narratives. Un exemple ? La musique du Temple de Styx, désormais plus oppressante, reflète la descent aux enfers de Melinoë bien mieux qu’auparavant.
Mais c’est surtout sous le capot que les changements sont les plus impressionnants. Sur Nintendo Switch, le jeu tourne en 1080p en mode docké (contre 720p en portable), une prouesse technique quand on connaît la richesse des effets visuels du titre. À titre de comparaison, des jeux comme Diablo IV ont été critiqués pour leurs performances instables sur la console hybride — ici, Hades 2 prouve que l’optimisation reste une priorité pour Supergiant. Sur PC, le support du DLSS 3.5 permet aux configurations haut de gamme de profiter d’une fluidité impeccable, même en 4K. Cerise sur le gâteau : les temps de chargement entre les salles ont été réduits de 30 %, un gain crucial pour maintenir le rythme effréné des runs.
Le Sceptre d’Hécate et les Ombre-Flèches : Quand le Gameplay Devient une Science
Si Hades se contentait de six armes, sa suite en propose dix dès le lancement, chacune avec des attaques spéciales uniques et des Aspects modulables. Parmi elles, le Sceptre d’Hécate se distingue comme l’arme phare de cette itération. Capable de lancer des Ombre-Flèches (des projectiles traversant plusieurs ennemis), elle introduit une mécanique inédite dans la saga, proche de ce qu’on trouve dans des jeux comme Dead Cells — mais avec une identité bien plus marquée.
Greg Kasavin, le directeur créatif de Supergiant, a révélé dans une interview que cette arme avait nécessité plus de 500 heures de tests pour peaufiner ses interactions avec les Boons divins (les bonus accordés par les dieux olympiques). Un travail de fourmi qui paie : les synergies entre le Sceptre et certains Keepsakes (comme le Talisman d’Artémis) transforment radicalement le style de jeu, ouvrant la voie à des builds hybrides aussi puissants qu’inattendus. Les joueurs les plus aguerris notent déjà que l’association du Miroir de Narcisse (un Keepsake rare) avec des Boons de Zeus permet de chaîner des dégâts foudre dévastateurs, tandis que d’autres combinaisons misent sur la survie pure, à l’image des builds axés sur Dionysos et ses effets de poison.
Autre nouveauté majeure : les Keepsakes, ces objets de collection influençant les runs, passent de 20 à 35. Une évolution logique pour un jeu où la rejouabilité repose sur la diversité des approches. Certains, comme le Cœur de Cerbère, offrent des bonus passifs (comme une régénération de vie accrue), tandis que d’autres, comme la Plume de Hermès, modifient radicalement la mobilité du personnage. Résultat : chaque run devient une expérience unique, et les speedruns ainsi que les défis communautaires reprennent de plus belle.
Melinoë vs Chronos : Un Final à la Hauteur de la Tragédie Grecque
La version 1.0 de Hades 2 scelle enfin le destin de Melinoë, dont l’arc narratif s’achève dans un affrontement titanesque contre Chronos, le dieu du temps. Contrairement à ce que certains redoutaient, ce dénouement ne réécrit pas les événements clés du jeu, mais offre une conclusion cohérente et poétique, fidèle à la mythologie revisitée par Supergiant. Les joueurs ayant atteint cette fin débloqueront le dernier palier du Serment des Rivaux, une récompense symbolique réservée aux plus endurants.
Ce final, accessible après des dizaines d’heures de jeu, s’accompagne de 50 succès inédits, rétroactifs pour les joueurs existants. Parmi eux, certains défis relèvent de l’exploit pur (comme vaincre Chronos sans subir le moindre dégât), tandis que d’autres encouragent l’exploration narrative, à l’image de la quête des trois Parques cachées dans les Crossroads. Une manière d’inciter les joueurs à revisiter chaque recoin du jeu, même après avoir terminé l’histoire principale.
Les retours des joueurs soulignent que cette conclusion, bien que plus sombre que celle de Zagreus dans le premier opus, reste fidèle à l’esprit de la saga : un mélange de tragédie grecque et d’espoir têtu, servi par des dialogues ciselés et une bande-son envoûtante. Preuve que Supergiant Games maîtrise l’art de clore une histoire sans trahir son univers — et sans laisser le joueur sur sa faim.
Derrière les Coulisses : 500 Heures de Tests et un Studio à l’Écoute
Ce qui frappe avec Hades 2, c’est à quel point le studio a écouté sa communauté pendant la phase d’accès anticipé. Les retours sur les déséquilibres entre certaines armes ou sur la difficulté de certains boss ont été pris au sérieux, et la version 1.0 en porte les fruits. Par exemple, le boss Hécate, jugé trop punitif dans les premières versions, a vu ses patterns d’attaque retravaillés pour offrir une expérience plus équilibrée, sans pour autant perdre en intensité.
Autre détail révélateur : les temps de développement. Si Hades avait mis cinq ans à voir le jour, sa suite a été conçue en trois ans et demi — un rythme soutenu, mais qui n’a pas altéré la qualité du produit final. Jen Zee, la directrice artistique, a expliqué dans un making-of que l’équipe avait réutilisé certains assets du premier jeu (comme les modèles 3D des dieux olympiques), mais les avait complètement retravaillés pour coller à l’esthétique plus mature et sombre de Melinoë. Un choix judicieux, qui a permis de gagner du temps sans sacrifier l’originalité visuelle.
Enfin, l’aspect live-service du titre a été repensé pour éviter l’essoufflement des joueurs. Contrairement à des jeux comme Destiny 2 ou Warframe, où les mises à jour peuvent parfois sembler trop espacées, Supergiant a opté pour un rythme régulier mais mesuré : des événements saisonniers (comme le Festival des Âmes), des nouveaux Keepsakes et des defis communautaires seront ajoutés tous les deux mois, assez pour maintenir l’engouement sans surcharger les joueurs.
Comparaisons et Perspectives : Hades 2 Face à ses Rivaux
Dans le paysage actuel des roguelites, Hades 2 se positionne comme un ovni. Là où des titres comme Dead Cells ou Risk of Rain 2 misent avant tout sur le gameplay pur, Supergiant Games prouve qu’il est possible de concilier profondeur narrative, rejouabilité extrême et accessibilité. Le jeu évite ainsi le piège de certains roguelites trop niche (comme The Binding of Isaac), tout en offrant assez de complexité pour satisfaire les vétérans du genre.
Un autre point fort : sa capacité à surprendre. Alors que beaucoup de suites se contentent de recycler les mécaniques de leurs prédécesseurs, Hades 2 ose des choix audacieux, comme le système des Ombre-Flèches ou la gestion des Keepsakes. Même les joueurs les plus blasés reconnaissent que le titre réinvente certaines conventions, tout en restant fidèle à son ADN.
Enfin, il est intéressant de noter que Hades 2 pourrait bien influencer les prochaines productions du genre. Des studios comme Motion Twin (Dead Cells) ou Hopoo Games (Risk of Rain) pourraient s’inspirer de son équilibre entre narration et gameplay, ou de son approche communautaire (avec des défis réguliers mais non intrusifs). Une chose est sûre : avec 92 % de critiques positives sur Steam et un accueil dithyrambique de la presse spécialisée, Hades 2 a déjà marqué l’histoire des roguelites — et ce n’est probablement qu’un début.