Actualité

Half Man : Richard Gadd et Jamie Bell dans un drame fraternel explosif sur HBO Max (2026)
Actualité

Il y a 48 jours

Half Man : Richard Gadd et Jamie Bell dans un drame fraternel explosif sur HBO Max (2026)

Après le triomphe de Baby Reindeer (Emmy Awards 2024), Richard Gadd revient avec Half Man, une série HBO/BBC aussi ambitieuse que déchirante. Aux côtés de Jamie Bell, il explore une rivalité fraternelle née dans les années 80, entre héritage toxique et quête de rédemption. Un drame visuel signé Johan Renck (Chernobyl), où chaque plan devient une cicatrice. À découvrir en 2026, après la sortie du livre adapté de Baby Reindeer (novembre 2025).

A retenir :

  • Half Man : la nouvelle série HBO/BBC de Richard Gadd (Baby Reindeer), avec Jamie Bell (Rocketman) dans un duo fraternel explosif.
  • Un récit à deux époques : des années 80 saturées de testostérone à un présent hanté par les traumatismes familiaux.
  • Une esthétique brute inspirée de Johan Renck (Chernobyl), entre plans serrés et flashbacks stylisés, pour un budget de 8M$.
  • "Une série sur l’impossibilité de s’aimer quand on a été façonné par la même blessure" (Richard Gadd, The Guardian).
  • Tournage en Écosse pour 6 épisodes, avec des décors naturels et des transitions temporelles audacieuses.
  • En attendant 2026 : le livre adapté de Baby Reindeer sortira chez Penguin Books (novembre 2025).

De Baby Reindeer à Half Man : l’ascension fulgurante de Richard Gadd

Quand Baby Reindeer débarque sur Netflix en avril 2024, peu s’attendent à un tel raz-de-marée. La mini-série autobiographique, adaptée du one-man-show de Richard Gadd, devient un phénomène culturel instantané – et un triomphe critique, couronné par trois Emmy Awards (dont Meilleur Scénario). Pourtant, derrière ce succès se cache une œuvre profondément personnelle, explorant les séquelles d’un harcèlement moral avec un mélange d’humour noir et de tragédie brute. Une recette que Gadd s’apprête à réinventer avec Half Man, sa nouvelle série événement pour HBO Max et la BBC.

Le projet marque un tournant dans la carrière de l’artiste écossais. Là où Baby Reindeer puisait dans son vécu, Half Man s’aventure sur le terrain miné des dynamiques fraternelles, un thème universel mais rarement traité avec une telle intensité. "Je voulais parler de ces liens qui vous définissent malgré vous, comme une malédiction génétique", confiait-il à Variety en mars 2025. Le résultat ? Une série annoncée comme "un mélange de Succession et de The Virtues, mais en plus viscéral" par les premiers spectateurs privilégiés.


Pourtant, le pari est risqué. Après un tel coup d’éclat, les attentes sont immenses. Comment Gadd compte-t-il surprendre ? En misant sur une double temporalité (années 80/présent), une esthétique réaliste poussée à l’extrême, et surtout, un duo d’acteurs capable d’incarner la complexité de la masculinité toxique sans tomber dans le cliché.

Jamie Bell vs Richard Gadd : le choc des titans

Le casting de Half Man est un coup de maître. Face à Richard Gadd, qui interprète Niall, le frère aîné rongé par l’amertume, se dresse Jamie Bell dans le rôle de Ruben, le cadet insouciant devenu homme brisé. Une distribution qui rappelle les duos mythiques du cinéma, de De Niro/Pacino dans Heat à Mortensen/Viggo dans Le Seigneur des Anneaux – mais en version drame familial.

Bell, révélé par Billy Elliot (2000) et plus récemment vu dans Rocketman (2019), est un choix audacieux. "Jamie a cette capacité à passer du charme à la menace en une seconde. C’est exactement ce qu’il fallait pour Ruben", explique Gadd. Les deux acteurs ont d’ailleurs travaillé en amont avec un coach en dialecte écossais pour parfaire leurs accents, les scènes étant tournées entre Glasgow et les Highlands.

Leur alchimie à l’écran est renforcée par les versions adolescentes des personnages, jouées par Mitchell Robertson (vu dans Sex Education) et Stuart Campbell (nouveau venu repéré lors d’un casting sauvage). Un choix narratif qui permet de montrer "comment la graine de la haine est plantée dès l’enfance", selon le réalisateur Johan Renck.

"Les cicatrices des années 80" : quand le passé explose au présent

Half Man n’est pas qu’une histoire de famille – c’est le portrait d’une époque. Les flashbacks, tournés avec des objectifs vintage et une palette de couleurs saturées, plongent le spectateur dans les années 80 écossaises : usines en déclin, pubs enfumés, et cette virilité de façade qui écrase les individus. "On voulait montrer comment la crise économique a façonné une génération d’hommes incapables d’exprimer leurs émotions", précise Renck, connu pour son travail sur Chernobyl (2019).

Le présent, lui, est filmé dans un style documentaire, avec des plans serrés sur les visages burinés des deux frères. Une opposition visuelle qui souligne le fossé entre leurs souvenirs idéalisés et leur réalité sordide. "C’est comme si leur enfance les avait condamnés à revivre les mêmes erreurs", analyse la critique Emma Fraser (Empire Magazine), qui a pu voir les deux premiers épisodes.

Cette dualité temporelle n’est pas sans rappeler Small Axe de Steve McQueen, où chaque détail (une chanson, un vêtement) devient un symbole. Ici, ce sont les tatouages des personnages – des motifs celtiques mal dessinés – qui racontent leur histoire mieux que les dialogues.

8 millions de dollars pour 6 épisodes : le pari fou de HBO

Avec un budget estimé à 8 millions de dollars (soit environ 1,3M$ par épisode), Half Man bénéficie d’une production digne des plus grandes séries HBO. Les décors naturels en Écosse, les effets de vieillissement pour les flashbacks, et surtout, le temps accordé à la post-production (18 mois !) pour peaufiner les transitions entre époques – tout concourt à faire de cette série un objet cinématographique.

Pourtant, certains observateurs s’interrogent. "Est-ce que HBO ne mise pas trop sur le nom de Gadd après Baby Reindeer ?", questionne le journaliste Mark Lawson (The Observer). Le risque est réel : après un tel succès, l’attente est immense. Mais l’équipe semble sereine. "On ne fait pas une série pour plaire à tout le monde. On la fait pour ceux qui ont besoin de voir cette histoire", rétorque Renck.

Un argument qui pèse lourd quand on sait que Half Man aborde des thèmes rarement traités avec autant de franchise : l’héritage de la violence paternelle, l’échec de la communication masculine, et cette idée que "les frères sont parfois les derniers à se comprendre", comme le résume Gadd.

2026 : l’année de tous les dangers (et de toutes les espérances)

Prévue pour le premier trimestre 2026, Half Man arrive dans un paysage audiovisuel ultra-concurrentiel. Entre les suites de Stranger Things, les nouvelles saisons de The Crown, et l’essor des plateformes comme Apple TV+, percer ne sera pas facile. Pourtant, la série a déjà un atout majeur : son originalité.

"Personne ne fait des drames familiaux comme ça aujourd’hui. Soit c’est trop lisse, soit c’est trop caricatural. Half Man, c’est ni l’un ni l’autre", estime la productrice Jane Tranter (Bad Wolf), derrière des succès comme His Dark Materials. Et puis, il y a l’effet Baby Reindeer : les fans de la première heure seront au rendez-vous.

En attendant, Gadd ne chôme pas. Outres les finitions de la série, il travaille sur le livre adapté de Baby Reindeer, annoncé pour novembre 2025 chez Penguin Books. Une version étendue, avec des scènes inédites et des réflexions sur "ce que ça fait de voir sa vie devenir une série Netflix". De quoi patienter jusqu’en 2026...

Derrière les caméras : les coulisses d’un tournage marquant

Tourner Half Man n’a pas été une partie de plaisir. Entre les conditions météo extrêmes en Écosse (plusieurs jours de tournage annulés à cause du vent) et les scènes émotionnellement éprouvantes, l’équipe a dû faire preuve d’une résilience à toute épreuve. "Il y a des jours où on rentrait chez nous en pleurant, pas à cause du froid, mais à cause de ce qu’on venait de filmer", avoue l’actrice Siobhan Redmond, qui joue la mère des deux frères.

Un épisode en particulier a marqué les esprits : la scène du mariage, où la rivalité entre Niall et Ruben explose publiquement. "On a tourné ça en une seule prise, avec 150 figurants. L’énergie était électrique", se souvient Renck. Gadd, lui, gardera un souvenir particulier des scènes de bagarre, chorégraphiées par Brad Allan (coordinateur des cascades sur John Wick) : "Jamie m’a vraiment frappé à un moment. Pas fort, mais assez pour que je sente la douleur. Ça a tout changé pour la scène."

Autre détail révélateur : les deux acteurs ont vécu ensemble pendant deux semaines avant le tournage, dans une maison près de Glasgow. "On voulait recréer cette dynamique fraternelle, avec ses silences lourds et ses éclats de rire forcés", explique Bell. Une immersion qui a payé : leur complicité à l’écran est à la fois tendue et profondément vraie.

Entre drame familial et fresque sociale, Half Man s’annonce comme l’une des séries les plus ambitieuses de 2026. Avec Richard Gadd et Jamie Bell en têtes d’affiche, une réalisation signée Johan Renck, et une plongée sans fard dans les fractures de la masculinité, HBO prend un risque calculé. Celui de proposer une œuvre inconfortable, mais nécessaire.

Reste une question : le public sera-t-il prêt à suivre Gadd dans ces eaux sombres, après le succès plus accessible de Baby Reindeer ? Une chose est sûre – si Half Man tient ses promesses, on en parlera encore dans dix ans. En attendant, les fans peuvent se consoler avec la sortie prochaine du livre adapté de Baby Reindeer, et ce teaser intrigant où Bell murmure à Gadd : "On est condamnés à se détester, frère. Mais au moins, on le fait ensemble."

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Half Man"* ? Un *"Succession"* en kilt avec des frangins qui s’aiment comme deux rams dans un pub écossais. Gadd joue avec le feu : après *"Baby Reindeer"*, le public veut du sang, pas des mièvreries. **Cependant !** 8M$ pour 6 épisodes, c’est soit du génie, soit le budget d’un *"Fast & Furious"* écossais raté. *"On ne fait pas une série pour plaire à tout le monde"* – heureusement, parce qu’avec Jamie Bell en frère toxique, ça va diviser comme un *"RRR"* en réunion de famille. 🍿🔥

Ils en parlent aussi

Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen