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Halloween: The Game – Tout Savoir sur le Jeu d’Horreur Asymétrique de 2026
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Un Michael Myers plus terrifiant que jamais arrive en 2026
Halloween: The Game, développé par IllFonic (créateurs de Friday the 13th: The Game) et édité par Gun Interactive, se dévoile avec une date de sortie officielle : le 8 septembre 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series X|S. Ce titre asymétrique promet une plongée angoissante dans l’univers du tueur masqué le plus iconique du cinéma, avec des mécaniques inédites, une IA dynamique et une fidélité cinématographique poussée. Mais entre l’héritage mitigé du studio et les défis techniques, ce projet suscite autant d’enthousiasme que de questions.
A retenir :
- Date de sortie confirmée : 8 septembre 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series X|S, révélé lors du State of Play de Sony.
- Gameplay asymétrique innovant : incarnez Michael Myers (avec des capacités comme le Shape Jump) ou des civils devant localiser un téléphone pour appeler la police, sans système de *perks* aléatoires.
- Modes solo et multijoueur avec une IA contextuelle pour les bots, évitant la répétitivité des parties hors ligne.
- Technologie Unreal Engine 5 et animations inspirées du film original de 1978, pour une immersion cinématographique inédite.
- Doutes sur la pérennité : après la fermeture des serveurs de Friday the 13th: The Game (2024), IllFonic promet un support long terme, mais l’équilibre entre fidélité au film et fluidité du gameplay reste à prouver.
- Comparaisons inévitables : entre Dead by Daylight (coopération survie) et The Texas Chain Saw Massacre (2023), le jeu mise sur des mécaniques sociales et stratégiques pour se démarquer.
Un Michael Myers plus réaliste que jamais, mais pas pour cet Halloween
Imaginez : une nuit d’octobre 1978, les rues désertes de Haddonfield, une musique angoissante qui monte crescendo… et soudain, une silhouette masquée émerge de l’ombre, couteau à la main. Halloween: The Game ne sortira pas à temps pour la fête éponyme cette année, mais les développeurs d’IllFonic et Gun Interactive ont choisi une date tout aussi symbolique : le 8 septembre 2026, soit près de 50 ans après la sortie du premier film de John Carpenter. Une façon de rendre hommage à la saga, tout en promettant une expérience horrifique moderne, entre nostalgie et innovation.
Annoncé lors du State of Play de Sony en juin 2024, le jeu se positionne comme un hybride entre l’adaptation cinématographique fidèle et un gameplay asymétrique ambitieux. Contrairement à des titres comme Dead by Daylight, où les survivants enchaînent des actions répétitives (réparer des générateurs, soigner des alliés), Halloween: The Game mise sur des objectifs contextuels et une tension psychologique constante. Par exemple, les civils devront trouver un téléphone fonctionnel pour alerter la police avant que Myers ne les traque tous, une mécanique directement inspirée du premier film.
Autre détail marquant : le Shape Jump, une capacité exclusive à Michael Myers permettant de se téléporter furtivement entre les zones d’ombre. Une façon de recréer cette impression d’omniprésence qui a fait la légende du tueur. "Nous voulons que les joueurs ressentent la même peur que Laurie Strode en 1978", explique Geddy Roberto, directeur créatif chez IllFonic, dans une interview accordée à IGN. Une promesse forte, mais qui devra se concrétiser par un design sonore et visuel irréprochable.
Côté plateformes, le jeu sera disponible sur PC (via Steam et Epic Games Store), PS5 et Xbox Series X|S, avec une optimisation next-gen pour tirer parti des capacités des consoles. Pas de version PS4 ou Xbox One, un choix qui souligne la volonté des développeurs de pousser les limites techniques, notamment avec l’Unreal Engine 5.
Des mécaniques sociales qui pourraient révolutionner le genre
Si Halloween: The Game emprunte des éléments à des titres comme Dead by Daylight ou The Texas Chain Saw Massacre, il se distingue par son approche stratégique et collective. Exit les *perks* aléatoires ou les compétences à débloquer : ici, tout repose sur la coordination en temps réel et l’adaptation à l’environnement.
Par exemple, les civils devront :
- Sécuriser des zones en barricadant des portes ou en éteignant des lumières pour semer Myers,
- Communiquer via un système de gestes et de sons (pas de chat vocal intégré, pour préserver l’immersion),
- Gérer des ressources limitées, comme des armes improvisées (bâtons, couteaux de cuisine) ou des cachettes temporaires.
Du côté de Myers, les joueurs auront accès à des capacités uniques :
- Une vision nocturne améliorée, inspirée des scènes du film où le tueur repère ses proies dans le noir,
- Des attaques surprises depuis les ombres, avec un système de "détournement de l’attention" (ex. : jeter un objet pour attirer un civil dans un piège),
- Un système de "terreur cumulative" : plus Myers tue, plus sa présence devient imprévisible et rapide, comme dans le lore de la saga.
Mais la vraie innovation réside dans l’IA dynamique des bots. Contrairement à Predator: Hunting Grounds (2020), où les PNJ étaient souvent critiqués pour leur comportement prévisible, IllFonic promet ici des réactions contextuelles : un civil pourrait, par exemple, paniquer et révéler involontairement la cachette de ses coéquipiers, ou tenter une contre-attaque désespérée avec un objet du décor. "Nous voulons que chaque partie soit unique, même en solo", précise un porte-parole du studio.
Reste une question cruciale : comment le jeu gérera-t-il l’équilibre entre Myers et les civils ? Dans Dead by Daylight, les survivants ont souvent l’avantage numérique, tandis que dans The Texas Chain Saw Massacre, le tueur domine clairement. Halloween: The Game semble opter pour un modèle hybride, où la victoire dépend moins des compétences individuelles que de la cohésion d’équipe… ou de la ruthless efficiency du joueur incarnant Myers.
IllFonic et Gun Interactive : un duo sous surveillance
Le studio IllFonic n’en est pas à son premier essai dans l’adaptation horrifique. Après Friday the 13th: The Game (2017), un succès critique et commercial malgré des problèmes de serveurs ayant conduit à leur fermeture en décembre 2024, et Predator: Hunting Grounds (2020), accusé de manque de contenu, les joueurs observent ce nouveau projet avec un mélange d’excitation et de méfiance.
Pourtant, Gun Interactive (éditeur) semble déterminé à éviter les écueils du passé. Dans un communiqué, le studio évoque un "support long terme", avec des mises à jour régulières, des événements saisonniers (comme un mode "Nuit d’Halloween" avec des mécaniques spéciales), et même des collaborations avec d’autres franchises horrifiques. "Nous avons appris de nos erreurs", déclare Charles Brungardt, PDG de Gun Interactive, à GameSpot.
Côté technique, le jeu utilise l’Unreal Engine 5, avec un système d’animation dynamique pour Myers, calqué sur les mouvements de Nick Castle (l’acteur original du tueur). Les décors, eux, s’inspirent des lieux cultes de la saga : la maison des Wallace, l’hôpital de Haddonfield, ou encore le cimetière où tout a commencé. Une attention au détail qui ravira les fans, mais qui pose aussi un défi : comment concilier fidélité cinématographique et fluidité de gameplay ?
Les précédents d’IllFonic montrent que c’est un équilibre difficile à trouver. Dans Friday the 13th, les joueurs adoraient l’ambiance, mais critiquaient les bugs de collision et les déséquilibres entre Jason et les conseillers. Dans Predator, c’est le manque de variété dans les missions qui a déçu. Halloween: The Game devra donc innover sans sacrifier la stabilité, sous peine de subir le même sort.
Derrière le masque : les coulisses d’une adaptation ambitieuse
Saviez-vous que le masque de Michael Myers dans le jeu est une réplique exacte de celui porté par Nick Castle en 1978 ? Ou que la musique, composée par Cody Matthew Johnson (qui a travaillé sur Mortal Kombat 11), intègre des échantillons originaux de la BO de John Carpenter ? Ces détails, révélés lors d’une présentation privée à l’E3 2023 (avant son annulation), montrent à quel point les développeurs veulent capturer l’essence de la saga.
Autre anecdote : le Shape Jump, cette capacité de téléportation de Myers, est directement inspiré d’une scène coupée du film original, où le tueur semblait apparaître et disparaître comme par magie. "Nous avons fouillé les archives de la saga pour trouver des idées inédites", confie un membre de l’équipe. Même la lampe torche des civils a été modélisée pour reproduire le flickering caractéristique des films des années 70.
Mais cette quête de réalisme a un prix. Lors des premiers tests internes, certains joueurs ont trouvé le jeu "trop stressant", au point que le studio a dû ajuster la difficulté et ajouter des options d’accessibilité (comme un mode "Lumière tamisée" pour réduire les effets de *jump scares*). Une décision qui divise : les puristes y voient une trahison de l’esprit horrifique, tandis que d’autres saluent une approche plus inclusive.
Enfin, une rumeur persistante évoque un mode "Légende", où les joueurs pourraient incarner d’autres tueurs de la saga, comme Laurie Strode (en version survivante aguerrie) ou même Dr. Loomis (avec des mécaniques de traque psychologique). Rien n’est confirmé, mais l’idée montre que les développeurs ont des ambitions bien au-delà d’un simple jeu asymétrique.
Comparaisons et attentes : entre espoirs et scepticisme
Inévitablement, Halloween: The Game sera comparé à ses concurrents directs :
- Dead by Daylight (Behaviour Interactive) : le roi du genre, mais souvent critiqué pour son manque d’innovation depuis 2016,
- The Texas Chain Saw Massacre (2023) : une adaptation fidèle, mais trop déséquilibrée en faveur du tueur,
- Evil Dead: The Game (2022) : un mélange réussi d’horreur et de coopération, mais avec un ton plus humoristique.
Face à ces titres, Halloween: The Game mise sur trois atouts :
- Une licence culte, avec un lore riche à exploiter (13 films, des comics, des romans),
- Un gameplay social qui encourage la coopération sans tomber dans la répétition,
- Une direction artistique soignée, entre rétro et modernité, pour séduire aussi bien les fans de la première heure que les nouveaux joueurs.
Pourtant, les doutes persistent. Certains redoutent un "Dead by Daylight reskin", tandis que d’autres s’interrogent sur la durée de vie du jeu. "Sans un flux constant de contenu, même la licence Halloween ne suffira pas", estime Julien Chièze, journaliste spécialisé dans les jeux horrifiques pour Canard PC. D’autres, comme la streamer Shroud, soulignent que "l’asymétrique est un genre saturé" : "Il leur faut un vrai twist pour se démarquer."
Un twist que les développeurs semblent avoir trouvé avec leur système de "terreur cumulative" et leur IA dynamique. Mais comme le dit l’adage : "Le diable se cache dans les détails". Et dans le cas d’un jeu d’horreur, ces détails feront toute la différence entre un chef-d’œuvre angoissant et une déception oubliable.
Une chose est sûre : les fans de la franchise ont enfin un jeu à la hauteur de leurs attentes, du moins sur le papier. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre deux longues années pour savoir si Myers parviendra, une fois encore, à faire frissonner Haddonfield.