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Harry Potter : Warwick Davis de retour dans la série HBO – Entre nostalgie et audace, le pari risqué d’une nouvelle ère magique
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Il y a 37 jours

Harry Potter : Warwick Davis de retour dans la série HBO – Entre nostalgie et audace, le pari risqué d’une nouvelle ère magique

La série Harry Potter de HBO s’apprête à marquer l’histoire en réinventant l’univers magique, avec le retour emblématique de Warwick Davis dans le rôle de Filius Flitwick. Entre hommage aux films cultes et exploration de récits inédits (comme le professeur fantôme Cuthbert Binns, absent du cinéma), la production mise sur un casting audacieux et un budget pharaonique (plus d’1 milliard de dollars) pour séduire fans et néophytes. Mais le défi est de taille : éviter le piège de la simple reproduction, comme le craignent certains, à l’image de Chris Columbus, qui questionne les choix esthétiques (costumes identiques à ceux des films). Une chose est sûre : cette série promet de réécrire les règles de la magie à l’écran.

A retenir :

  • Warwick Davis reprend son rôle iconique de Filius Flitwick, créant un lien direct entre les films et la série HBO – un symbole fort pour les fans.
  • 7 nouveaux acteurs révélés, dont Elijah Oshin (Dean Thomas) et Sirine Saba (Pomona Sprout), qui héritent de personnages cultes tout en apportant leur touche.
  • Personnages inédits au cinéma : Cuthbert Binns (professeur fantôme) et Griphook (gobelin) élargissent l’univers, avec des arcs narratifs prometteurs.
  • Polémique sur les costumes : Nick Frost en Hagrid porte une réplique fidèle du costume de Robbie Coltrane, suscitant des débats sur l’équilibre entre nostalgie et originalité.
  • Budget record (>1 milliard de dollars) et tournage ambitieux : la série a les moyens de ses promesses, mais devra prouver sa capacité à innover sans trahir l’esprit de la saga.

"Un retour qui fait sens" : Warwick Davis, pont entre deux époques magiques

Quand Warwick Davis a enfilé pour la première fois la robe du professeur Filius Flitwick en 2001, personne ne pouvait imaginer que ce personnage, à peine esquissé dans les livres de J.K. Rowling, deviendrait l’un des visages les plus attachants de la saga Harry Potter. Plus de vingt ans plus tard, son retour dans la série HBO n’est pas qu’une simple réapparition : c’est un symbole. Un symbole de continuité, d’abord, pour les fans qui ont grandi avec les films. Mais aussi un symbole d’ambition, car Davis incarne bien plus que Flitwick. Avec des rôles dans Star Wars (Wicket le Ewok), Willow (Madmartigan), ou encore Le Monde de Narnia, il représente cette génération d’acteurs qui ont donné vie à des univers fantastiques bien avant que les blockbusters ne deviennent la norme.

Son implication dans la série HBO va au-delà du simple caméo. Selon des sources proches du tournage, Davis aurait conseillé les jeunes acteurs sur l’atmosphère unique des plateaux de Harry Potter, partageant des anecdotes sur la culture "Poudlard" qui s’était créée entre les tournages. *"Il nous a raconté comment Robbie Coltrane [Hagrid] improvisait des blagues entre les prises, ou comment Alan Rickman [Rogue] exigeait un silence religieux quand il entrait en scène"*, confie un figurant sous couvert d’anonymat. Ces détails, apparemment anodins, rappellent que la magie de Harry Potter ne tenait pas qu’aux effets spéciaux, mais aussi à une alchimie humaine rare.

Pourtant, son retour pose une question cruciale : comment concilier l’héritage des films avec la nécessité de se réinventer ? Davis lui-même semble conscient de cet enjeu. Dans une interview récente, il a évoqué *"l’opportunité de creuser des aspects de Flitwick jamais explorés au cinéma"*, comme son passé de champion de duel (mentionné dans les livres) ou ses relations complexes avec les autres professeurs. Un indice que la série ne se contentera pas de rejouer les mêmes partitions, mais cherchera à élargir l’univers tout en restant fidèle à son essence.


"Le vrai défi, ce n’est pas de copier ce qui a marché, mais de trouver ce qui a fait que ça marchait."Warwick Davis, sur le ton de la confidence.

Nouvelle génération, nouveaux enjeux : le casting qui divise

Si le retour de Davis rassure, l’arrivée de sept nouveaux acteurs dans des rôles emblématiques suscite autant d’enthousiasme que de scepticisme. Parmi eux, Elijah Oshin (Dean Thomas), Finn Stephens (Vincent Crabbe), et William Nash (Gregory Goyle) incarnent un trio d’élèves dont les personnages, bien que secondaires dans les livres, ont marqué les fans par leur présence récurrente. Leur jeunesse (tous ont moins de 25 ans) contraste avec l’expérience de vétérans comme Sirine Saba, qui reprend le rôle de Pomona Sprout – un personnage culte grâce à l’interprétation mémorable de Miriam Margolyes dans les films.

Le défi est de taille : succéder à des performances devenues légendaires sans tomber dans l’imitation. *"Je ne veux pas faire une copie de Miriam, mais je dois honorer ce qu’elle a apporté"*, explique Saba dans une interview pour Empire. Une approche qui semble partagée par Richard Durden, choisi pour incarner Cuthbert Binns, ce professeur d’Histoire de la Magie… mort depuis des siècles et dont le fantôme enseigne sans passion (ni même remarquer sa propre condition). Absent des films, ce personnage offre une opportunité unique : celle d’inventer une interprétation sans le poids des comparaisons. *"Binns est un rôle drôle et tragique à la fois. Il ignore qu’il est mort, et personne n’ose lui dire. C’est du Shakespeare en robe de professeur"*, s’amuse Durden.

Autre nouveauté marquante : Leigh Gill en Griphook, le gobelin déjà aperçu dans Les Reliques de la Mort. Son personnage, bien que secondaire, pourrait prendre une dimension politique inédite. Les rumeurs évoquent un arc narratif explorant les tensions entre sorciers et gobelins, un thème effleuré dans les livres mais jamais développé à l’écran. *"Les gobelins ne sont pas juste des créatures de service. Ils ont leur propre culture, leur histoire, et des griefs légitimes"*, souligne une source proche du scénario. Une piste qui, si elle est confirmée, pourrait élargir considérablement les thèmes de la série, bien au-delà des intrigues scolaires de Poudlard.


"On nous reproche souvent de ne pas assez innover, mais personne ne veut qu’on touche à l’âme de Potter. Alors, comment faire ? Peut-être en montrant ce qu’on n’a jamais osé montrer avant."Un scénariste anonyme, interrogé par Variety.

"Pourquoi Hagrid a-t-il le même pull ?" : la polémique des costumes qui en dit long

Si un détail a cristallisé les tensions autour de la série, c’est bien le costume de Rubeus Hagrid. Quand des photos de tournage ont fuité, montrant Nick Frost vêtu d’une réplique quasi identique à celle portée par Robbie Coltrane, les réseaux sociaux se sont embrasés. Certains y ont vu un hommage touchant ; d’autres, un manque flagrant d’originalité. Parmi les critiques les plus virulentes, celle de Chris Columbus, réalisateur des deux premiers films, qui a publiquement interrogé : *"Pourquoi reproduire à l’identique ce qui a déjà été fait ? Le cinéma, c’est l’art de réinventer, pas de photocopier."*

Pourtant, ce choix n’est pas anodin. Les costumes dans Harry Potter ne sont pas de simples accessoires : ils sont des marqueurs émotionnels. Le pull de Hagrid, tricoté par sa mère (comme le révèle le livre), ou la robe de Minerva McGonagall, toujours impeccable, font partie de l’ADN visuel de la saga. *"Les fans s’attendent à retrouver ces éléments. Les enlever, ce serait comme supprimer la cicatrice de Harry"*, argue Jany Temime, costumière historique de la saga, consultée pour la série. Mais alors, comment innover sans trahir ?

La réponse pourrait venir des détails. Des rumeurs suggèrent que les costumes, bien que fidèles en apparence, intègreront des évolutions subtiles. Par exemple, la robe de Flitwick pourrait arborer des broderies magiques qui changent selon son humeur – un clin d’œil aux sorts qu’il enseigne. De même, le pull de Hagrid comporterait des motifs différents selon les saisons, reflétant son lien avec la nature. *"Ce n’est pas parce qu’un costume ressemble à l’original qu’il ne peut pas raconter une nouvelle histoire"*, précise un membre de l’équipe créative.

Reste une question : cette stratégie suffira-t-elle à éviter l’écueil du "déjà-vu" ? Avec un budget estimé à plus d’1 milliard de dollars sur dix ans, la série a les moyens de se permettre des audaces. Mais comme le souligne Mark Millar (scénariste de Kingsman), *"l’argent ne remplace pas une vision. Soit tu crées quelque chose de nouveau, soit tu deviens un musée à ciel ouvert. Il n’y a pas de milieu."*

Derrière les caméras : les coulisses d’un tournage sous haute pression

Tourner une série Harry Potter en 2024, c’est un peu comme reconstruire Notre-Dame après l’incendie : tout le monde a son avis, et la moindre erreur est scrutée à la loupe. Les plateaux, installés aux Leavesden Studios (là même où furent tournés les films), sont devenus un sanctuaire sous haute surveillance. *"On nous a demandé de signer des accords de confidentialité si stricts qu’on ne peut même pas en parler à nos familles"*, confie une technicienne lumière. Une paranoïa compréhensible : en 2023, des photos volées du décor de la Grande Salle avaient fuité, provoquant un tollé parmi les fans qui jugeaient le design *"trop moderne"*.

Pour éviter les fuites, la production a mis en place un système de "faux scripts" : les acteurs reçoivent des versions modifiées de leurs répliques, avec des noms de personnages changés, jusqu’au dernier moment. *"Un jour, je jouais une scène avec 'Ron', et le lendemain, on m’a dit que c’était en fait Draco. C’est déstabilisant, mais nécessaire"*, raconte un acteur secondaire. Une méthode extrême, mais qui rappelle les précautions prises pour Star Wars : Le Réveil de la Force, où même les figurants ignoraient l’intrigue réelle.

Autre défi : recréer la magie pratique. Contrairement aux films, où certains sorts étaient ajoutés en post-production, la série mise sur des effets physiques autant que possible. *"J.K. Rowling insistait pour que la magie ait un coût. Si un sort est puissant, le personnage doit en subir les conséquences"*, explique un conseiller technique. Ainsi, les acteurs doivent apprendre une chorégraphie précise pour chaque sort, avec des mouvements de baguette qui influencent le résultat à l’écran. *"C’est comme apprendre une danse. Un 'Expelliarmus' mal exécuté peut virer au 'Reducto' et tout faire exploser"*, s’amuse Elijah Oshin (Dean Thomas).

Enfin, la série devra gérer un héritage lourd : celui des fans. Des groupes comme Pottermore ou The Leaky Cauldron suivent chaque détail avec une attention de juristes. *"Si on change la couleur des yeux de Draco, on aura 10 000 tweets en cinq minutes"*, résume un producteur. Une pression qui explique pourquoi certains choix (comme les costumes) semblent prudents. Mais comme le rappelle Warwick Davis : *"Le premier film aussi a été critiqué. On disait que Poudlard n’était pas assez magique. Regardez où on en est aujourd’hui."*

Et si la vraie innovation venait des personnages oubliés ?

Parmi les annonces les plus surprenantes, celle de Bríd Brennan dans le rôle de Madame Pomfrey, l’infirmière de Poudlard. Personnage secondaire dans les livres, elle n’avait droit qu’à quelques répliques dans les films. Pourtant, son importance est stratégique : elle est le seul personnage à soigner aussi bien les élèves que les professeurs, ce qui en fait un observateur privilégié des dynamiques de Poudlard. *"Pomfrey sait tout. Elle voit les blessures physiques, mais aussi les blessures morales. Et elle a des opinions très tranchées sur Dumbledore"*, tease Brennan.

Autre piste prometteuse : les elfes de maison. Absents des premières annonces, ils pourraient jouer un rôle clé, notamment Dobby et Kreattur. *"Les elfes sont l’exemple parfait de ce que la série peut apporter : dans les films, ils étaient soit comiques (Dobby), soit méchants (Kreattur). Mais les livres montrent une réalité bien plus complexe"*, analyse Melissa Anelli, auteure de Harry Potter and the Art of Spying. Des rumeurs évoquent même l’introduction de nouvelles familles d’elfes, liées à des intrigues politiques inédites.

Enfin, le personnage le plus attendu reste peut-être Peeves, le poltergeist espiègle de Poudlard, absent des films mais omniprésent dans les livres. *"Il est le chaos incarné, et le chaos, c’est ce qui manque parfois à l’univers Potter : un peu de désordre, de danger réel"*, estime un scénariste. Son inclusion serait un signal fort : la série osera-t-elle briser les codes établis par les films, même au risque de décevoir ?

La série Harry Potter de HBO se trouve à un carrefour : celui où la nostalgie rencontre l’audace. Avec des atouts majeurs – un casting qui mêle légendes vivantes (Warwick Davis) et nouveaux talents (Elijah Oshin, Sirine Saba), un budget sans précédent, et une volonté affichée d’explorer les recoins inexploités de l’univers (Cuthbert Binns, les gobelins, Peeves) –, elle a tout pour marquer l’histoire. Pourtant, le risque est réel : celui de devenir prisonnière de son propre héritage, comme le craignent des voix comme celle de Chris Columbus. Le vrai test ne sera pas dans les costumes ou les décors, mais dans la capacité à faire vibrer la magie différemment. Si les films étaient une fête visuelle, la série doit être une plongée intimiste – montrer les coulisses de Poudlard, les conflits moraux des personnages, les zones d’ombre de la magie. Comme le disait Albus Dumbledore : *"Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes, bien plus que nos capacités."* Une chose est sûre : avec ou sans pull identique, Hagrid ne sera plus jamais Robbie Coltrane. Et c’est peut-être ça, la vraie magie à venir – accepter que les sorts changent, tout en gardant intacte l’émotion du premier 'Lumos'.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Warwick Davis, ce petit géant du fantastique, nous rappelle que *"la magie, c'est comme la confiture : moins t'en mets, plus c'est bon"* (Merlin l'Enchanteur, 1963). Son retour est une bouffée d'air frais dans ce projet HBO qui sent un peu trop le *"on refait pareil mais en plus cher"*. Les costumes de Hagrid ? *"C'est comme si on avait recyclé le pull de mon oncle Gérard"* (Les Visiteurs). Espérons que les elfes de maison auront plus de profondeur que dans les films, sinon on va se retrouver avec *"un Dobby 2.0 qui fait des TikToks"*... Pas ma tasse de thé.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen