Hollow Knight: Silksong – Date de sortie, gameplay et tout ce qu’il faut savoir sur le *metroidvania* le plus attendu

Silksong brise le silence : l’aboutissement d’une saga (et d’une attente) légendaire

4 septembre 2025. La date est enfin gravée dans le marbre. Après six années de silence, ponctuées de rumeurs, de mémes désabusés (*"clown wig"*, ce symbole d’une communauté à bout de patience) et de fausses annonces, Hollow Knight: Silksong sort de l’ombre. Annoncé en février 2019 lors d’un Nintendo Direct, le jeu était devenu une légende urbaine du gaming : un chef-d’œuvre fantôme, promis mais jamais livré. Jusqu’à aujourd’hui.

Team Cherry, le studio australien derrière le premier Hollow Knight (2017), avait prévenu : Silksong serait "plus grand, plus beau, plus ambitieux". Les promesses étaient folles : 40 boss (des créatures aussi majestueuses que terrifiantes), un gameplay repensé pour Hornet, l’héroïne au corps de guêpe, et un monde vertical où chaque saut, chaque esquive, chaque attaque serait plus précis, plus fluide. Mais après des années de développement dans l’opacité, même les plus fidèles commençaient à douter.

Puis, comme un éclair dans la nuit de Hallownest, la nouvelle est tombée : une démonstration jouable à la Gamescom 2025, suivie de l’annonce officielle. Silksong existera bel et bien, et il débarquera sur neuf plateformes simultanément – une rareté pour un jeu indépendant. Steam, Nintendo Switch (y compris la Switch 2, une première pour la licence), PS5, Xbox Series X|S, et même Game Pass day one. Une stratégie d’accessibilité totale, à l’opposé de l’exclusivité initiale d’un Cuphead (2017), autre perle du genre.

Pour les fans, c’est un soulagement. Pour l’industrie, c’est un événement. Car Silksong n’est pas qu’une suite : c’est la promesse d’un metroidvania nouvelle génération, où chaque détail compte.

"Un jeu qui danse entre l’héritage et la révolution" – Ce que change vraiment Silksong

Si le premier Hollow Knight avait marqué les esprits par son level design labyrinthique, son univers mélancolique et ses combats exigeants, Silksong semble déterminer à réinventer la formule sans la trahir. Les trailers et la démo de la Gamescom révèlent plusieurs évolutions majeures :

1. Hornet, une héroïne aussi agile qu’un poème

Oubliez le Knight, ce chevalier silencieux aux mouvements lourds mais précis. Hornet, protagoniste de Silksong, est une danseuse de combat. Ses enchaînements sont plus rapides, plus aériens, avec des capacités inédites comme un fil de soie pour se balancer ou un coup de lance prolongé en plein saut. Les développeurs parlent d’un "gameplay plus expressif", où chaque action a un poids et une grâce qui rappellent Celeste ou Ori and the Will of the Wisps.

Exemple concret : dans la démo, un combat contre un boss géant nécessite d’esquiver en se balançant entre des piliers, puis de contre-attaquer en plein vol avant d’atterrir sur une plateforme mouvante. Une chorégraphie mortelle, mais d’une fluidité hypnotique.

2. 40 boss, mais une densité inégalée

Le premier Hollow Knight comptait 47 boss. Silksong en annonce 40, mais avec une promesse : "Moins nombreux, mais plus mémorables". Les affrontements contre The Radiance ou Nightmare King Grimm étaient déjà des chefs-d’œuvre de tension ; ici, Team Cherry mise sur des phases plus variées, des patterns plus imprévisibles, et une narration intégrée aux combats.

Rumeur persistante : certains boss auraient des "formes alternatives" selon vos choix en cours de partie, à la manière de Blasphemous 2. Rien n’est confirmé, mais les joueurs spéculent déjà sur des fins multiples.

3. Un monde qui respire (et qui brille)

Graphiquement, Silksong exploite un moteur retravaillé pour des effets de lumière dynamiques (les reflets sur les armures, les ombres mouvantes des créatures) et des animations plus détaillées. Pourtant, le style reste fidèle au pixel art poétique du premier opus – une prouesse quand on sait combien les suites peuvent décevoir visuellement (*cough* Metroid Dread *cough*).

Détail qui compte : les décors semblent plus interactifs. Dans la démo, certains murs s’effritent sous les coups, et des mécanismes environnementaux (comme des vents violents) influencent les combats. Une touche de Dead Cells dans l’ADN de Hollow Knight ?

Derrière les coulisses : Pourquoi une telle attente ? Le récit d’un développement (presque) maudit

Six ans. Six ans entre l’annonce et la sortie. Même pour un jeu indépendant, c’est une éternité. Alors, que s’est-il passé dans les bureaux de Team Cherry ?

Officiellement, le studio évoque un "désir de perfection". Silksong n’est pas un simple Hollow Knight 2 : c’est une réinvention, avec un nouveau protagoniste, un nouveau système de mouvement, et une narration plus ambitieuse. Mais les fuites et témoignages (notamment sur ResetEra) suggèrent une réalité plus complexe :

• Un moteur de jeu repensé de zéro : le premier Hollow Knight utilisait Unity. Pour Silksong, Team Cherry a développé des outils internes, ce qui a ralenti la production.
• Une équipe réduite : contrairement à des studios comme Moon Studios (Ori), Team Cherry compte moins de 10 personnes. Chaque asset, chaque ligne de code prend du temps.
• La pression des fans : après le succès critique du premier jeu (90/100 sur Metacritic), les attentes étaient démesurées. Certains développeurs auraient même souffert de burn-out.
• La pandémie : comme beaucoup, Team Cherry a dû s’adapter au télétravail, ce qui a perturbé les tests et l’équilibrage du jeu.

Le saviez-vous ? En 2021, une version alpha de Silksong aurait fuité en ligne, révélant un jeu déjà très abouti… mais incomplet. Team Cherry a réagi en accélérant le développement, tout en verrouillant mieux ses serveurs.

Aujourd’hui, le studio assure que le jeu est "fini à 95%", avec seulement des ajustements de last-minute (équilibrage des boss, corrections de bugs). La démo de la Gamescom 2025 en est la preuve : Silksong est prêt. Enfin.

Multiplateforme, Game Pass et Switch 2 : Une stratégie qui divise (mais qui paiera)

Sortir sur neuf plateformes dès le lancement, c’est un pari audacieux. Surtout pour un jeu aussi technique que Silksong. Pourtant, Team Cherry semble avoir tout prévu :

1. La question des performances : 60 FPS ou rien

Le premier Hollow Knight tournait en 60 FPS sur la plupart des configurations, même modestes. Pour Silksong, c’est une exigence non négociable. Mais avec des graphismes plus poussés, certains s’interrogent :

• PC : les joueurs espèrent des options comme un ray tracing léger pour les ombres, sans sacrifier la fluidité.
• PS5/Xbox Series X : une version 4K/60 FPS semble acquise, avec peut-être un mode 120 FPS pour les écrans compatibles.
• Nintendo Switch 2 : la grande inconnue. La console n’est pas encore sortie, mais les rumeurs parlent d’une puissance proche d’une PS4. Suffisant pour Silksong ? Team Cherry reste évasif, mais une version optimisée (avec peut-être des effets réduits) est probable.

2. Game Pass : Un coup de maître ou une trahison ?

La sortie day one sur Game Pass a surpris. Certains fans craignent que cela diminue les ventes sur d’autres plateformes. Pourtant, l’exemple de Sea of Stars (2023) montre que le Game Pass peut booster la visibilité sans tuer les ventes Steam.

Argument choc : Hollow Knight s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires sans Game Pass. Avec cette exposition supplémentaire, Silksong pourrait dépasser les 5 millions en un an.

3. La version sans DRM : Un clin d’œil aux puristes

Disponible sur GOG et Humble Bundle sans DRM, Silksong prouve que Team Cherry n’a pas oublié ses racines indépendantes et community-friendly. Une décision rare en 2025, où même des jeux comme Baldur’s Gate 3 imposent des vérifications en ligne.

Comparaisons et attentes : Silksong face à ses rivaux (et à son propre héritage)

Hollow Knight: Silksong n’arrive pas dans un vide. Depuis 2017, le genre du metroidvania a explosé, avec des titres comme :

• Ender Lilies (2021) : un système de combat basé sur les esprits invoqués, proche de l’approche stratégique de Silksong.
• Blasphemous 2 (2023) : une difficulté brutale et des boss multi-phases, comme ceux promis par Team Cherry.
• Prince of Persia: The Lost Crown (2024) : une fluidité de mouvement qui rappelle les ambitions de Hornet.
• Metroid Dread (2021) : la référence absolue en termes de tension et de level design, mais critiqué pour son manque d’innovation.

Où se situe Silksong dans tout ça ? Probablement au sommet. Non seulement parce qu’il reprend ce qui a fait le succès du premier (l’atmosphère envoûtante, la difficulté équilibrée), mais aussi parce qu’il ose évoluer :

• Un storytelling plus présent : Hornet parle, les PNJ ont des quêtes, et le monde semble plus vivant que jamais.
• Une bande-son orchestrale : Christopher Larkin (compositeur du premier jeu) revient avec des thèmes plus épiques, mêlant piano et cordes.
• Un système de crafting : les rumeurs évoquent la possibilité de fabriquer ses propres armes à partir de ressources glanées.

Le risque ? Décevoir les puristes. Certains fans du premier Hollow Knight redoutent un jeu "trop accessible" ou "trop narratif". Mais si la démo de la Gamescom est représentative, Silksong devrait concilier les deux : exigeant pour les vétérans, accueillant pour les nouveaux.

La communauté en ébullition : Entre hype et scepticisme

Sur Reddit, Twitter ou Discord, les réactions à l’annonce de la date de sortie sont explosives. Mais pas que positives. Voici ce qui se dit :

Les optimistes : "Le jeu du siècle est de retour !"

Pour la majorité des fans, c’est l’euphorie. Les mémes sur le *"clown wig"* ( cette perruque de clown devenue symbole de l’attente interminable) sont remplacés par des GIFs de Hornet en action et des théories folles sur l’intrigue. Certains vont même jusqu’à dire que Silksong pourrait être "le dernier grand metroidvania de la décennie".

Preuve de l’engouement : en 24h après l’annonce, le trailer a dépassé 10 millions de vues sur YouTube, et les précommandes sur Steam ont explosé les records pour un jeu indépendant.

Les sceptiques : "Et si c’était trop beau pour être vrai ?"

Une minorité bruyante s’interroge :

• "Pourquoi une sortie multiplateforme aussi large ?" Certains craignent un portage bâclé sur Switch 2 ou des bugs de last-minute.
• "40 boss, vraiment ?" Après les reports à répétition, des joueurs doutent que le jeu soit vraiment fini.
• "Et si c’était trop différent du premier ?" L’ambiance mélancolique et solitaire de Hollow Knight pourrait-elle survivre à un monde plus coloré et narratif ?

Réponse de Team Cherry (via un AMA sur Reddit) : "Nous avons pris notre temps pour que chaque détail soit parfait. Silksong est notre bébé, et nous ne le lâcherons pas avant qu’il soit prêt."

Les créateurs de contenu : Une mine d’or

Pour les streamers et YouTubeurs, Silksong est le graal. Un jeu difficile mais spectaculaire, avec des boss faits pour le speedrunning et des mécaniques à maîtriser. Des chaînes comme LobosJr ou Mitchflowerpower préparent déjà des séries complètes, et les moddeurs salivent à l’idée de créer des skins ou des modes de difficulté custom.