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Hotel Barcelona : L’Édition Collector qui Transforme un Jeu Déjà Culte en Objet de Désir
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Il y a 6 heures

Hotel Barcelona : L’Édition Collector qui Transforme un Jeu Déjà Culte en Objet de Désir

Pourquoi l’édition collector de Hotel Barcelona (120$) devient-elle l’objet le plus convoité des fans de Suda51 et Swery ?

Entre un roguelike en 2.5D aussi déroutant qu’addictif et une édition physique transformée en œuvre d’art macabre, Hotel Barcelona défie les conventions. Malgré des critiques partagées (68/100 sur Metacritic), le jeu de Goichi Suda (No More Heroes) et Hidetaka Suehiro (Deadly Premonition) séduit par son ambiance grindhouse, son gameplay nerveux et une bande-son signée Akira Yamaoka (Silent Hill). L’édition collector, limitée et disponible en précommande sur Amazon, promet de devenir un graal pour les collectionneurs – à condition d’agir vite.

A retenir :

  • Un duo explosif : Suda51 (No More Heroes) et Swery (Deadly Premonition) unissent leurs univers pour un roguelike horrifique en 2.5D, inspiré des slashers des années 80.
  • Édition collector à 120$ : Packaging en forme d’hôtel miniature, affiche vintage, artbook de 100 pages, réplique d’oreille ensanglantée et bande-son exclusive par Akira Yamaoka.
  • Un jeu qui divise : Noté 68/100 sur Metacritic, critiqué pour sa difficulté mais encensé pour son mode Grindhouse et son ambiance sonore envoûtante.
  • Succès commercial inattendu : Ventes digitales au-dessus des attentes (+40% de précommandes physiques après l’annonce de l’édition collector, selon NPD Group).
  • Disponibilité limitée : Précommandes ouvertes sur Amazon pour une sortie prévue en avril 2026 – les stocks risquent de s’épuiser rapidement.

Quand deux génies du bizarre s’unissent : Suda51 et Swery réinventent l’horreur vidéo-ludique

Imaginez un hôtel hanté par des tueurs en série sortis tout droit d’un film grindhouse des années 70, où chaque couloir pourrait être votre dernier. Bienvenue dans Hotel Barcelona, le nouveau projet fou de Goichi Suda (alias Suda51, père de No More Heroes et Killer7) et Hidetaka Suehiro (Swery, créateur de Deadly Premonition et The Missing). Sorti en septembre 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series X, ce roguelike en 2.5D mélange survie, combat au corps-à-corps et une esthétique volontairement cheap, comme un hommage aux films d’exploitation de série B.

Le pitch ? Vous incarnez un client piégé dans un établissement où chaque étage cache un nouveau cauchemar, inspiré des slashers des années 80 (pensez à Massacre à la tronçonneuse ou Halloween, mais en plus psychédélique). Le gameplay alterne entre phases d’exploration tendue et combats ultra-rapides, avec un système de parry et d’esquive qui rappelle les meilleurs beat’em up classiques. Mais attention : la difficulté est impitoyable, et la mort permanente, caractéristique des roguelikes, peut frustrer les joueurs occasionnels.

Ce qui frappe dès les premières minutes, c’est l’ambiance sonore, signée par nul autre que Akira Yamaoka (compositeur historique de Silent Hill). Les bruits de pas étouffés, les murmures incompréhensibles et les cris lointains créent une tension permanente. Ajoutez à cela le mode Grindhouse, un filtre visuel qui imite les pellicules abîmées des vieux films, avec des rayures et des sauts d’image aléatoires, et vous obtenez une immersion totale dans un univers à la fois rétro et profondément moderne.


Pourtant, Hotel Barcelona ne fait pas l’unanimité. Avec un 68/100 sur Metacritic, certains critiques lui reprochent une courbe de difficulté mal équilibrée et des mécaniques roguelike parfois répétitives. Mais comme pour Deadly Premonition en son temps, ces "défauts" sont assumés comme des parti pris artistiques. Et les joueurs qui accrochent y trouvent une expérience unique, dérangeante et profondément addictive.

L’édition collector : quand le packaging devient une pièce de musée

Si le jeu en version digitale ou standard (30€) est déjà disponible, c’est bien l’édition collector à 120$, annoncée pour avril 2026, qui fait fantasmer les fans. Pourquoi un tel engouement ? Parce que Suda51 et Swery ont transformé cette édition en une œuvre d’art interactive, à mi-chemin entre le jeu vidéo et l’objet de collection.

D’abord, le packaging : une réplique miniature de l’hôtel maudit, avec des détails si soignés qu’on croirait tenir un décor de film entre les mains. À l’intérieur, les collectionneurs trouveront :

  • Une affiche vintage façon film d’exploitation, imprimée sur papier texturé pour imiter les affiches des années 70.
  • Un artbook de 100 pages regroupant croquis préparatoires, concept arts inédits et annotations des développeurs.
  • Une réplique d’oreille ensanglantée en résine, référence directe à une scène culte du jeu (et accessoirement, l’un des objets les plus macabres jamais inclus dans une édition collector).
  • La version physique du jeu pour PS5 ou Xbox Series X, selon la plateforme choisie.
  • Une bande-son numérique exclusive, avec des pistes inédites composées par Akira Yamaoka.

Le tout est présenté dans une boîte conçue pour ressembler à un vieil étui de cassette VHS, avec une jaquette illustrée dans le style des films d’horreur low-cost des années 80. Un sans-faute pour les amateurs de nostalgie trash et de pièces uniques. Mais attention : avec un prix de 120$, cette édition s’adresse avant tout aux collectionneurs avertis et aux fans inconditionnels du duo Suda51/Swery.


Les précommandes sont d’ores et déjà ouvertes sur Amazon, et les stocks risquent de s’épuiser rapidement. Pour preuve : selon les données du NPD Group, les précommandes physiques ont bondi de 40% après l’annonce de cette édition, un signe que les joueurs sont prêts à investir dans des objets à la fois ludiques et esthétiques.

"Un jeu qui divise, mais qui marque" : le paradoxe Hotel Barcelona

Comme souvent avec les créations de Suda51 et Swery, Hotel Barcelona ne laisse personne indifférent. Certains y voient un chef-d’œuvre méconnu, d’autres un ovni trop ambitieux. Mais une chose est sûre : ce jeu a déjà tout d’un futur culte.

Prenez les critiques négatives : beaucoup pointent du doigt une difficulté mal dosée, surtout dans les premiers niveaux où les ennemis semblent invincibles. Les mécaniques roguelike, avec leurs runs répétitives, peuvent aussi lasser. Pourtant, ceux qui persistent découvrent un système de combat incroyablement précis, inspiré des beat’em up arcades comme Final Fight ou Streets of Rage, mais avec une touche de folie caractéristique des deux créateurs.

Et puis, il y a cette ambiance. Entre les couloirs de l’hôtel qui semblent respirer, les voix déformées des tueurs et la bande-son angoissante d’Akira Yamaoka, Hotel Barcelona parvient à créer une tension rare dans les jeux modernes. Le mode Grindhouse, en particulier, est une petite révolution : en activant ce filtre, l’écran se couvre de rayures, les couleurs virent au sépia, et des artefacts visuels apparaissent aléatoirement, comme si vous jouiez à un film projeté dans une salle de cinéma abandonnée. Une touche de génie qui a déjà conquis les puristes du genre.


Pour Mark Macdonald, rédacteur en chef du site VGC, "Hotel Barcelona est le genre de jeu qui ne plaît pas à tout le monde, mais qui devient une obsession pour ceux qui y adhèrent. C’est brut, c’est bizarre, et c’est exactement ce qu’on attend de Suda51 et Swery." À l’inverse, Jeff Gerstmann de Giant Bomb estime que "le jeu souffre d’un manque de clarté dans ses mécaniques, ce qui peut rendre l’expérience frustrante pour les nouveaux venus." Un débat qui rappelle étrangement celui autour de Deadly Premonition en 2010 – un jeu aujourd’hui considéré comme culte, malgré (ou grâce à) ses imperfections.

Derrière les murs de l’hôtel : les coulisses d’une collaboration improbable

Comment deux créateurs aussi iconoclastes que Suda51 et Swery en sont-ils arrivés à collaborer ? Tout a commencé en 2019, lors d’un festival de jeux indépendants à Tokyo. Les deux hommes, qui se connaissaient depuis des années sans avoir jamais travaillé ensemble, ont échangé sur leur amour commun pour les films grindhouse et les jeux expérimentaux.

"On voulait faire un jeu qui ait l’impression d’être maudit, comme si le support lui-même était hanté", explique Swery dans une interview accordée à Famitsu. "L’idée de l’hôtel est venue naturellement : c’est un lieu clos, où tout peut arriver, et où chaque porte cache un nouveau cauchemar." Suda51, de son côté, insistait pour que le jeu ait un côté "junk food" – quelque chose de cheap en apparence, mais qui devient addictif une fois qu’on y a goûté.

Le développement n’a pas été de tout repos. L’équipe, composée d’une vingtaine de personnes issues des studios Grasshopper Manufacture (Suda51) et White Owls (Swery), a dû faire face à des problèmes techniques liés au mélange des styles 2D et 3D. "On voulait que les personnages aient l’air de marionnettes désarticulées, comme dans un film de Sam Raimi", raconte un développeur sous couvert d’anonymat. "Mais faire en sorte que les animations restent fluides tout en gardant cet aspect "low-fi" a été un vrai casse-tête."


Un autre défi : la bande-son. Akira Yamaoka, approché très tôt dans le projet, a d’abord hésité. "Je ne voulais pas refaire du Silent Hill", confie-t-il. "Mais quand Suda et Swery m’ont parlé de leur vision – un mélange de synthés années 80, de bruits blancs et de voix déformées – j’ai tout de suite accroché." Le résultat est une OST qui oscille entre ambient horrifique et thèmes électro-punk, parfaitement en phase avec l’univers du jeu.

Enfin, il y a eu la question du ton. "On savait qu’on allait diviser", admet Swery. "Mais on préférait faire un jeu qui dérange plutôt qu’un jeu oublié. Si les joueurs en parlent, même pour le critiquer, c’est déjà une victoire." Une philosophie qui rappelle étrangement celle de David Lynch ou de John Carpenter – des artistes pour qui l’imperfection fait partie intégrante de l’œuvre.

Un pari risqué, mais déjà gagnant ?

Avec Hotel Barcelona, Suda51 et Swery ont pris un risque : celui de créer un jeu volontairement niche, qui ne cherche pas à plaire au plus grand nombre. Pourtant, les premiers chiffres sont encourageants. Selon le NPD Group, les ventes digitales ont dépassé les attentes dès la première semaine, avec une croissance particulièrement marquée en Europe et au Japon.

L’annonce de l’édition collector a aussi eu un effet immédiat : les précommandes physiques ont augmenté de 40%, preuve que les joueurs sont prêts à investir dans des objets uniques et soignés. "C’est un jeu qui parle aux collectionneurs, aux amateurs de bizarre et à ceux qui cherchent une expérience différente", analyse Serkan Toto, consultant spécialisé dans le marché japonais du jeu vidéo. "Dans un paysage où les AAA dominent, des titres comme Hotel Barcelona rappellent que le jeu vidéo peut encore être un art expérimental."

Reste une question : cette édition collector, aussi belle soit-elle, vaut-elle vraiment 120$ ? Tout dépend de ce que vous cherchez. Si vous êtes un fan inconditionnel de Suda51 ou Swery, la réponse est sans doute oui. Si vous êtes simplement curieux, la version digitale ou standard (30€) suffira amplement. Mais une chose est sûre : avec son mélange de nostalgie trash, de gameplay nerveux et d’audace artistique, Hotel Barcelona a toutes les chances de devenir, comme Deadly Premonition avant lui, un jeu culte dont on parlera encore dans dix ans.


Et si vous hésitez encore à précommander l’édition collector, sachez une chose : les stocks seront limités, et les revendeurs n’hésiteront pas à faire flamber les prix une fois l’édition épuisée. Comme le dit si bien Suda51 : "Dans la vie comme dans nos jeux, il faut parfois sauter dans l’inconnu. Surtout quand l’inconnu a des dents."

Hotel Barcelona n’est pas un jeu pour tout le monde. Trop difficile pour les novices, trop expérimental pour les joueurs en quête de confort, il assume ses défauts comme des forces. Pourtant, c’est précisément cette folie contrôlée qui en fait une œuvre à part, portée par deux des créateurs les plus audacieux du jeu vidéo.

L’édition collector, avec son packaging en forme d’hôtel maudit et ses goodies macabres, est bien plus qu’un simple objet marketing : c’est une extension physique de l’univers du jeu, conçue pour les collectionneurs qui voient dans le jeu vidéo un art à part entière. À 120$, le prix peut faire tiquer, mais pour les fans, c’est le prix à payer pour posséder un morceau de cette folie créative.

Alors, prêt à franchir la porte de l’Hotel Barcelona ? Si oui, dépêchez-vous : les précommandes sont ouvertes, et les chambres se remplissent vite. Bonne chance… vous en aurez besoin.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Hotel Barcelona, c'est comme si Suda51 et Swery avaient décidé de faire un film d'horreur low-cost avec des pixels. Le résultat ? Un jeu qui te fout les jetons et te donne envie de jouer encore et encore. Mais attention, c'est pas pour les âmes sensibles. Si tu cherches un jeu qui te fait vibrer, c'est ton truc. Sinon, passe ton chemin."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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