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Hyrule Warriors: Age of Imprisonment – Le spin-off Zelda qui révèle les secrets de Tears of the Kingdom
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Pourquoi ce spin-off pourrait bien devenir un incontournable de la Switch 2
Hyrule Warriors: Age of Imprisonment n’est pas un simple *musō* de plus dans l’univers Zelda. Développé par Koei Tecmo en collaboration avec Nintendo, ce titre exclusif à la Switch 2 (sortie prévue le 6 novembre 2024) promet d’éclairer une période clé de l’histoire d’Hyrule : l’invasion avortée de Ganondorf avant les événements de Tears of the Kingdom. Avec un Korok jouable pour la première fois, des bonus croisés pour les fans de la série, et un mode coopératif local optimisé, le jeu mise sur l’immersion et la fidélisation. Attention toutefois à son poids de 44,9 Go, qui impose presque l’achat d’une microSD Express pour les joueurs en version dématérialisée.
A retenir :
- Une préquelle essentielle : Découvrez l’échec de Ganondorf avant Tears of the Kingdom, avec Zelda en tête d’affiche, les Sages Rauru et Mineru, et un Korok jouable (une première !).
- Des bonus malins : Épées exclusives pour les possesseurs de Age of Calamity ou Tears of the Kingdom, et GameShare pour jouer à deux avec une seule copie.
- Un défi technique : 44,9 Go à prévoir – les solutions microSD Express (ex. Samsung 256 Go à 59 $) deviennent quasi obligatoires.
- Version physique avantageuse : Une cartouche complète sans téléchargement supplémentaire, idéale pour les joueurs nomades.
- Amiibo compatibles : Scannez vos figurines Zelda pour obtenir des ressources de craft et enrichir votre aventure.
- Prix et date : 70 dollars pour une sortie mondiale le 6 novembre 2024, en exclusivité Switch 2.
Un spin-off qui comble un vide narratif majeur
Quand Nintendo a dévoilé Hyrule Warriors: Age of Imprisonment lors du Nintendo Direct de septembre 2024, les fans de The Legend of Zelda ont immédiatement compris l’enjeu. Ce n’est pas un énième musō générique, mais une plongée dans une période charnière de l’histoire d’Hyrule : la tentative d’invasion de Ganondorf avant les événements de Tears of the Kingdom. Un épisode mentionné dans le jeu de 2023, mais jamais exploré. Enfin, les joueurs vont pouvoir vivre cette bataille oubliée, avec un casting de rêve.
Au cœur de l’intrigue, la princesse Zelda prend les rênes – une première depuis Echoes of Wisdom (2024) sur Switch. Elle est épaulée par les Sages Rauru et Mineru, deux figures clés de la mythologie Zelda, mais aussi par une surprise de taille : un Korok jouable. Oui, ces petites créatures forestières, souvent cantonnées à des rôles secondaires, deviennent enfin des combattants à part entière. Un choix audacieux qui pourrait ravir les fans… ou diviser, tant les Koroks sont habituellement associés à des mécaniques de collectathon plutôt qu’à des combats épiques.
Côté gameplay, Koei Tecmo promet une expérience plus stratégique que dans Age of Calamity (2020). Les développeurs évoquent un système de "combinaisons élémentaires" entre personnages, où les attaques de Zelda (lumière) pourraient se mélanger à celles de Rauru (vent) pour créer des effets dévastateurs. Une mécanique qui rappelle les Fusions de Tears of the Kingdom, mais adaptée à l’ADN hack-and-slash de la série Warriors.
"Nous voulions que les joueurs ressentent le désespoir d’Hyrule face à la menace de Ganondorf, mais aussi l’espoir porté par ces alliances improbables." — Yosuke Hayashi, producteur chez Koei Tecmo (entretien avec Famitsu, octobre 2024).
Des bonus qui fidélisent (et une stratégie marketing bien huilée)
Nintendo et Koei Tecmo ont pensé à tout pour récompenser les fans fidèles. Les joueurs possédant une sauvegarde de Hyrule Warriors: Age of Calamity ou de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom recevront des épées exclusives :
- La Claymore de l’Ère du Fléau (pour les détenteurs d’Age of Calamity), inspirée des armes des Champions.
- L’Épée du Ciel Brisé (pour les joueurs de Tears of the Kingdom), un clin d’œil aux reliques de la surface.
Autre atout majeur : le GameShare. Comme sur les précédents titres Switch, il sera possible de jouer à deux en local avec une seule copie du jeu. Une fonctionnalité idéale pour les sessions coopératives, d’autant que le jeu promet des arènes dynamiques où les joueurs pourront combiner leurs pouvoirs. Imaginez un duo Zelda + Korok : la première invoquant des rafales de lumière, tandis que le second utilise sa maîtrise de la forêt pour piéger les ennemis. Un mélange puissant et visuellement spectaculaire.
Enfin, les Amiibo Zelda (Link, Zelda, Ganondorf, etc.) seront compatibles, offrant des ressources de craft rares en les scannant. Une touche de gameplay supplémentaire qui rappelle leur utilisation dans Breath of the Wild, mais avec une dimension plus stratégique cette fois. Par exemple, scanner l’Amiibo de Daruk pourrait débloquer des plans de bouclier volcanique, tandis que celui de Mipha donnerait accès à des potions de soin améliorées.
Petit bémol : ces bonus, bien que généreux, pourraient frustrer les nouveaux joueurs. Comme le souligne Julien Chièze (rédacteur en chef de JeuxVideo.com) : "Nintendo a tendance à récompenser ses fans les plus engagés, mais cela crée une forme de fracture entre ceux qui ont suivi la série et les néophytes." Un équilibre délicat à trouver.
44,9 Go : le casse-tête du stockage sur Switch 2
Avec 44,9 Go, Hyrule Warriors: Age of Imprisonment pèse lourd – très lourd. Pour comparaison, Tears of the Kingdom occupait 18,2 Go, et Age of Calamity seulement 13,3 Go. Une différence qui s’explique par des textures plus détaillées, des cinématiques en 4K (compatibles avec le mode docké de la Switch 2), et un monde plus vaste que dans les précédents Warriors.
Problème : la Switch 2 de base ne propose que 256 Go de stockage interne. Avec ce titre, près de 1/5 de l’espace est déjà utilisé. Plusieurs solutions s’offrent aux joueurs :
- Opter pour la version physique : La cartouche contient l’intégralité des données, évitant tout téléchargement supplémentaire. Un avantage non négligeable pour les joueurs nomades.
- Investir dans une microSD Express : Les modèles recommandés sont :
- Samsung 256 Go (59 $ chez Amazon) – un bon compromis.
- SanDisk Gameplay 512 Go (78 $ chez Walmart, contre 120 $ ailleurs) – pour les collectionneurs.
- Supprimer d’anciens jeux : Une solution radicale, mais risquée si vous n’avez pas de sauvegardes cloud.
À noter que Nintendo n’a pas encore confirmé si le jeu supportera les extensions de stockage externes (comme un SSD portable), une fonctionnalité pourtant présente sur PS5 et Xbox Series X. Une omission qui pourrait agacer les joueurs les plus exigeants.
Le retour des spin-offs Zelda : une tendance qui divise
Depuis 2014 et Hyrule Warriors (Wii U), les spin-offs Zelda se multiplient. Après Cadence of Hyrule (2019), Age of Calamity (2020), et Echoes of Wisdom (2024), Age of Imprisonment s’inscrit dans une stratégie claire : élargir l’univers sans toucher à la série principale. Une approche qui a ses détracteurs.
D’un côté, les fans apprécient ces explorations de périodes inexplorées. Comme l’explique Laura Dale (journaliste chez IGN) : "Ces spin-offs permettent de tester des mécaniques innovantes sans risquer de décevoir sur un épisode canon. C’est un terrain de jeu idéal pour les développeurs." De l’autre, certains regrettent un "éparpillement" de la licence. "À force de sortir des Zelda en tout genre, Nintendo ne risque-t-il pas de diluer ce qui fait la magie de la série ?", s’interroge Thomas Pillon (podcasteur chez Canard PC).
Pourtant, Age of Imprisonment a un atout majeur : son lien direct avec Tears of the Kingdom. Contrairement à Echoes of Wisdom, qui explorait une timeline alternative, ce titre s’ancre dans la continuité officielle. Une façon de répondre aux questions laissées en suspens par le dernier opus en date, tout en préparant le terrain pour… un éventuel Zelda: Tears of the Kingdom 2 ?
Ce que les bêta-testeurs en disent (et ce qui inquiète)
Lors d’une session de test organisée en août 2024, certains joueurs ont pu essayer une version pré-alpha du jeu. Leurs retours, compilés par Game Informer, révèlent des points forts… et quelques craintes.
Les points positifs :
- Le Korok jouable est une révélation. Son style de combat, basé sur des pièges naturels (lianes, champignons toxiques), apporte une fraîcheur bienvenue.
- Les phases de siège (où il faut défendre des forts contre des vagues d’ennemis) rappellent Fire Emblem Warriors, avec une touche Zelda très marquée.
- La bande-son, composée par Yasuhisa Baba (qui a travaillé sur Age of Calamity), mélange des thèmes orchestraux et des mélodies celtiques inédites.
Les points de vigilance :
- Certains problèmes de framing en mode portable, où la caméra peine à suivre l’action lors des combats massifs.
- Un déséquilibre entre les personnages : Zelda et Ganondorf semblent trop puissants comparés aux autres.
- Des temps de chargement un peu longs (environ 10 secondes entre les missions), même sur Switch 2.
Koei Tecmo a assuré que ces points seraient corrigés d’ici la sortie, mais les joueurs les plus exigeants resteront méfiants. Après tout, Age of Calamity avait aussi connu des problèmes de performances à son lancement, rapidement patchés.
Pourquoi ce jeu pourrait être un tournant pour les Warriors
Historiquement, les jeux Warriors (ou musō) ont souvent été critiqués pour leur gameplay répétitif. Pourtant, Hyrule Warriors: Age of Imprisonment pourrait bien changer la donne. Voici pourquoi :
1. Un scénario qui compte : Contrairement à la plupart des Warriors, où l’histoire sert surtout de prétexte aux batailles, ce titre s’intègre dans la timeline officielle de Zelda. Les choix narratifs auront-ils un impact sur les futurs jeux ? Nintendo reste évasif, mais les rumeurs parlent d’un "système de conséquences" où certaines actions pourraient influencer des quêtes dans d’autres titres Zelda.
2. Une collaboration poussée avec Nintendo : Si Age of Calamity était déjà un partenariat entre Koei Tecmo et Nintendo, Age of Imprisonment va plus loin. Eiji Aonuma (producteur de la série Zelda) et Hidemaro Fujibayashi (réalisateur de Tears of the Kingdom) ont supervisé activement le développement. Résultat : des clins d’œil narratifs et des easter eggs qui raviront les lore hunters.
3. Un modèle pour les futurs spin-offs : Si ce jeu est un succès, Nintendo pourrait étendre le concept à d’autres franchises. Imaginez un Metroid Warriors explorant la guerre entre les Chozo et les Pirates de l’Espace, ou un Fire Emblem: Three Hopes 2 avec des mécaniques similaires. Les possibilités sont immenses.
En somme, Hyrule Warriors: Age of Imprisonment n’est pas qu’un simple spin-off. C’est une expérience narrative et technique qui pourrait redéfinir ce que l’on attend d’un jeu Warriors… et peut-être même influencer l’avenir de The Legend of Zelda.
Avec Hyrule Warriors: Age of Imprisonment, Nintendo et Koei Tecmo prennent un risque calculé. Celui de transformer un spin-off en un titre essentiel pour comprendre l’univers Zelda. Entre son scénario ambitieux, ses personnages inédits (le Korok jouable !), et ses liens profonds avec Tears of the Kingdom, le jeu a tout pour plaire aux fans. Reste à voir si les 44,9 Go et les éventuels déséquilibres de gameplay ne viendront pas gâcher l’expérience.
Une chose est sûre : si vous possédez une Switch 2, ce titre mérite votre attention. Et si vous hésitez encore entre version physique et dématérialisée, la cartouche complète (sans téléchargement) et les bonus croisés pourraient bien faire pencher la balance. Préparez vos épées, vos Amiibo, et surtout… votre espace de stockage.