Il y a 50 jours
Indiana Jones et le Grand Cercle : le pari audacieux de Nintendo Switch 2 en 2026
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Le choc des mondes : quand Bethesda rencontre Nintendo
L'annonce d'Indiana Jones and the Great Circle sur Switch 2 en 2026 a créé l'événement. Développé par Bethesda Game Studios - les créateurs de Starfield et The Elder Scrolls - ce jeu d'aventure en première personne, initialement conçu pour les machines haut de gamme, débarquera sur la future console hybride de Nintendo. Une première qui soulève des questions : comment la Switch 2, avec son SoC NVIDIA custom aux performances encore mystérieuses, parviendra-t-elle à supporter le Creation Engine 2 ? Ce portage, qui sera dévoilé en avant-première à la Gamescom 2025, pourrait bien marquer un tournant dans l'histoire des jeux AAA sur plateforme portable.
A retenir :
- Premier jeu Bethesda sur Switch 2 : Indiana Jones and the Great Circle marque l'arrivée des productions AAA du studio sur console Nintendo, une première historique
- Défis techniques majeurs : Adaptation du Creation Engine 2 (moteur de Starfield) sur une plateforme hybride, avec des optimisations comparables à celles de The Witcher 3 sur Switch originale
- Gamescom 2025 : Démonstration jouable prévue pour évaluer les performances face aux versions PS5/Xbox Series X|S, avec un focus sur la fluidité et les effets visuels
- Stratégie Nintendo : La Switch 2, avec son SoC NVIDIA custom (rumeurs : puissance proche d'une PS4 Pro), vise à attirer les joueurs exigeants tout en conservant son ADN hybride
- Comparaisons clés : Le portage pourrait suivre l'exemple de Doom Eternal (2020) sur Switch originale, mais avec des attentes bien plus élevées pour cette nouvelle génération
Un mariage contre nature ? Quand Bethesda rencontre Nintendo
L'annonce a fait l'effet d'une bombe dans le monde du jeu vidéo : Indiana Jones and the Great Circle, le prochain jeu d'aventure de Bethesda Game Studios, débarquera sur Nintendo Switch 2 en 2026. Une décision qui surprend, tant les productions du studio américain - Starfield, Fallout 76, ou le futur Elder Scrolls VI - sont réputées pour leur gourmandise technique et leur cible privilégiée : les PC haut de gamme et les consoles next-gen.
Pourtant, l'histoire nous a déjà montré que les impossibles techniques pouvaient devenir réalité. Qui aurait cru voir The Witcher 3 tourner sur la Switch originale en 2019 ? Ou Doom Eternal offrir une expérience jouable, malgré des compromis graphiques évidents, sur la même console en 2020 ? L'art du portage a fait des progrès considérables, et Bethesda semble déterminé à pousser ces limites encore plus loin avec la Switch 2.
Ce qui change cette fois, c'est l'ampleur du défi. Contrairement à Doom Eternal, optimisé pour des sessions de jeu nerveuses, Indiana Jones et le Grand Cercle promet une aventure immersive avec :
• Des environnements détaillés à explorer
• Des énigmes complexes nécessitant une bonne stabilité technique
• Des séquences d'action fluides, où le framerate sera crucial
• Une narration cinématographique exigeante en ressources
Autant d'éléments qui mettront à rude épreuve le Creation Engine 2, le moteur maison de Bethesda déjà utilisé pour Starfield. La question qui se pose : la Switch 2, avec son SoC NVIDIA custom (dont les rumeurs évoquent une puissance proche d'une PS4 Pro), pourra-t-elle vraiment rivaliser avec les versions PS5 et Xbox Series X|S ?
"On a déjà vu ça" : les précédents qui donnent espoir
Avant de crier au miracle, rappelons quelques portages réussis qui pourraient servir de modèle. The Witcher 3 sur Switch originale (2019) avait impressionné par sa fidélité relative à l'expérience console, malgré une résolution réduite et des textures moins détaillées. Plus récemment, Doom Eternal (2020) avait poussé la machine dans ses retranchements avec un framerate stable à 30 FPS en 720p en mode portable.
Mais Indiana Jones et le Grand Cercle représente un cran au-dessus. Todd Howard, directeur de Bethesda Game Studios, avait d'ailleurs déclaré en 2023 : "Nos jeux deviennent de plus en plus exigeants, mais nous croyons aux opportunités offertes par les plateformes hybrides. La Switch 2 pourrait être la première à vraiment briser les barrières." Des propos qui laissent penser que des optimisations spécifiques sont déjà en cours.
Parmi les techniques probablement utilisées :
• Dynamic Resolution Scaling : Adaptation dynamique de la résolution pour maintenir 30 FPS (voire 60 FPS en mode docké ?)
• Effets visuels simplifiés : Réduction des particules et des ombres dynamiques
• Streaming optimisé : Chargement intelligent des assets pour limiter les temps d'attente
• Utilisation du DLSS : La technologie NVIDIA pourrait jouer un rôle clé, comme sur PC
Reste une inconnue majeure : le stockage. Les jeux Bethesda sont connus pour leur taille imposante (Starfield dépasse les 100 Go sur PC). La Switch 2 devra-t-elle compter sur des cartes microSD ultra-rapides, ou Nintendo a-t-il prévu une solution interne plus performante que les 32 Go de stockage eMMC de la Switch OLED ?
Gamescom 2025 : le moment de vérité
La confirmation officielle est tombée : Indiana Jones and the Great Circle sera jouable en avant-première lors de la Gamescom 2025, aux côtés d'autres titres attendus comme LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight. Une occasion en or pour évaluer concrètement les performances du portage.
Les joueurs pourront comparer directement :
• La fluidité en mode portable vs. mode docké
• La qualité visuelle (résolution, effets de lumière, détails des textures)
• La stabilité du framerate pendant les séquences d'action
• Les temps de chargement, cruciaux pour une aventure narrative
Pete Hines, vice-président de Bethesda, a confirmé que cette démo serait "représentative de l'expérience finale", précisant que l'équipe travaillait en étroite collaboration avec Nintendo pour "tirer le meilleur parti du hardware". Un partenariat qui rappelle celui entre CD Projekt Red et Nintendo pour le portage de The Witcher 3.
Si cette démo tient ses promesses, elle pourrait bien redéfinir les attentes pour les jeux AAA sur plateforme hybride. À l'inverse, des performances décevantes risqueraient de confirmer les sceptiques, qui voient dans la Switch 2 une console toujours limitée par son format portable.
Derrière les coulisses : le pari stratégique de Nintendo
Pourquoi Bethesda et Nintendo prennent-ils ce risque ? La réponse tient en trois mots : élargir l'audience. La Switch originale a prouvé qu'une console hybride pouvait séduire des millions de joueurs occasionnels ET core gamers. Avec la Switch 2, Nintendo vise clairement à attirer les joueurs AAA qui hésitaient encore à franchir le pas.
Plusieurs indices confirment cette stratégie :
• Les rumeurs sur le hardware : un SoC NVIDIA custom avec une puissance estimée entre PS4 et PS4 Pro
• Les partenariats avec des éditeurs tiers : outre Bethesda, des discussions seraient en cours avec Electronic Arts et Ubisoft
• La volonté de proposer des expériences "premium" : Nintendo ne veut plus être vu comme la console des jeux familiaux et indés
Un changement de cap qui n'est pas sans risques. Les joueurs habitués aux versions PC/PS5/Xbox pourraient être déçus par les compromis inévitables. À l'inverse, les fans de Nintendo y verront peut-être une révolution : la possibilité de jouer à des blockbusters AAA n'importe où, sans sacrifier totalement la qualité.
Comme le résume un développeur sous couvert d'anonymat : "Si Nintendo parvient à faire tourner Indiana Jones correctement, ce sera un message fort envoyé à l'industrie : les consoles hybrides peuvent rivaliser avec les machines de salon. Mais si c'est un échec... cela pourrait freiner les ambitions des autres éditeurs."
Comparaisons culturelles : Indiana Jones entre cinéma et jeu vidéo
Au-delà des considérations techniques, Indiana Jones et le Grand Cercle s'inscrit dans une longue tradition d'adaptations vidéoludiques de la franchise. Depuis Indiana Jones and the Last Crusade (1989) sur NES jusqu'à Indiana Jones and the Emperor's Tomb (2003), les jeux ont souvent tenté de capturer l'esprit des films... avec des résultats mitigés.
Ce nouveau titre semble cependant partir avec des atouts majeurs :
• Un scénario original (et non une simple adaptation cinématographique)
• Une équipe expérimentée : Bethesda Game Studios, rompu aux mondes ouverts narratifs
• Une liberté créative : le jeu ne suit pas la chronologie des films, évitant les contraintes de canon
La comparaison avec Uncharted sera inévitable. Comme Nathan Drake, Indiana Jones incarne l'aventurier charismatique, mélange d'action et d'énigmes. Mais là où Naughty Dog mise sur des séquences cinématiques ultra-chorégraphiées, Bethesda promet une approche plus immergative et exploratoire, proche de ce qu'on trouve dans The Elder Scrolls.
Reste à voir si cette philosophie de gameplay, souvent associée à des mondes ouverts vastes et des quêtes secondaires nombreuses, pourra s'adapter à l'esprit plus cinématographique et dirigé d'Indiana Jones. Un défi narratif aussi important que le défi technique !
2026 : l'année où tout se jouera
Avec une sortie prévue pour 2026, Indiana Jones et le Grand Cercle arrivera dans un contexte particulier :
• La Switch 2 sera probablement bien installée sur le marché
• Les versions PS5/Xbox seront déjà sorties depuis plusieurs mois
• Les attentes seront donc extrêmement élevées
Plusieurs scénarios sont possibles :
1. Le succès critique : Si le portage surprend par sa qualité, cela pourrait encourager d'autres éditeurs à suivre (imaginez The Elder Scrolls VI sur Switch 2...)
2. Le "c'est jouable" : Une version correcte mais clairement inférieure, qui satisfera les fans de Nintendo sans convaincre les puristes
3. L'échec technique : Des performances catastrophiques qui remettraient en cause la capacité de la Switch 2 à supporter les AAA
Dans tous les cas, une chose est sûre : ce portage sera un moment charnière pour Nintendo. Après des années à dominer le marché avec des exclusivités comme Zelda ou Mario, la firme de Kyoto montre qu'elle veut aussi jouer dans la cour des grands. Avec Indiana Jones comme étendard.