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*"Le jeu est toujours là" : Bella Ramsey et HBO contre-attaquent face aux haters de *The Last of Us*
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Il y a 41 jours

*"Le jeu est toujours là" : Bella Ramsey et HBO contre-attaquent face aux haters de *The Last of Us*

Entre **fidélité** et **réinvention**, la saison 2 de *The Last of Us* a enflammé les débats. **Bella Ramsey** (Ellie) et **Craig Mazin** (showrunner) répondent aux **détracteurs**, assumant leurs choix narratifs – notamment **la mort de Joel** – tout en préparant une **saison 3 centrée sur Abby** (Kaitlyn Dever). Avec un format plus long et un retour aux sources, HBO mise sur **"plus par moins"** pour 2025. Mais parviendront-ils à réconcilier les **fans divisés** ?

A retenir :

  • Bella Ramsey cloue le bec aux haters : **"Si la série ne vous plaît pas, le jeu de Naughty Dog existe toujours."** Une réponse qui souligne la coexistence des deux médias.
  • Craig Mazin assume la mort de Joel avec ironie : **"Pedro Pascal va très bien"** – un clin d’œil aux joueurs en colère, tout en rappelant la fidélité au jeu original.
  • Abby au cœur de la saison 3 : Kaitlyn Dever incarnera le personnage controversé, dans un format **"à mi-chemin entre les saisons 1 et 2"**, avec un rythme plus proche du jeu.
  • Neil Druckmann (co-créateur) et Mazin refusent de plier face aux critiques : **"Les réactions fortes font partie du processus créatif."**
  • 2025, l’année de tous les dangers : La saison 3 devra réconcilier les fans avec une stratégie **"plus par moins"** – moins d’épisodes, mais plus de profondeur.
  • Un pari risqué : Centrer l’intrigue sur Abby, après les polémiques de la saison 2, pourrait raviver les tensions ou au contraire séduire par son audace.

Depuis sa sortie en janvier 2023, *The Last of Us* sur HBO a marqué les esprits – et pas toujours pour les bonnes raisons. La saison 2, diffusée début 2024, a cristallisé les tensions entre fidélité au jeu et libertés créatives, divisant les fans comme rarement une adaptation ne l’avait fait auparavant. Au cœur de la tempête : la mort de Joel, interprétée par Pedro Pascal, un choix narratif aussi fidèle au matériel original que douloureux pour les spectateurs. Face à la vague de critiques, les principaux concernés – Bella Ramsey (Ellie), Craig Mazin (showrunner), et Neil Druckmann (co-créateur du jeu et de la série) – ont décidé de répondre sans détour.

*"Le jeu est toujours là" : Bella Ramsey et l’art de la réplique cinglante

Bella Ramsey n’y va pas par quatre chemins. Interrogée sur les réactions négatives envers la saison 2, l’actrice britannique, devenue une icône grâce à son interprétation d’Ellie, a balayé les critiques d’un revers de main aussi élégant qu’efficace : **"Si vous détestez tant la série, le jeu existe toujours."** Une phrase qui résume à elle seule la philosophie de l’adaptation : deux expériences distinctes, mais complémentaires.

Pourtant, derrière cette apparente désinvolture se cache une réflexion plus profonde. Comme elle l’a expliqué dans une interview pour *The Hollywood Reporter*, **"on ne peut pas comparer un jeu vidéo et une série comme on comparerait deux films. Ce sont des langages différents, avec des contraintes et des forces propres."** Un argument que beaucoup de fans semblent oublier, obsédés par l’idée d’une fidélité absolue – un concept que même les créateurs du jeu, chez Naughty Dog, n’ont jamais revendiqué.

Ramsey va plus loin en soulignant que **"la série n’a jamais prétendu remplacer le jeu. Elle propose une autre façon de vivre cette histoire."** Une nuance cruciale, surtout quand on sait que plus de 60% des téléspectateurs de *The Last of Us* n’avaient jamais joué au jeu original avant de découvrir la série (source : HBO, 2023). Pour eux, l’expérience était totalement nouvelle – et c’est précisément ce public que la série vise en priorité.

Craig Mazin et Neil Druckmann : *"On ne refait pas l’histoire, on la raconte"*

Si Bella Ramsey incarne la réponse frontale aux haters, Craig Mazin et Neil Druckmann adoptent une approche plus pédagogique. Le showrunner, connu pour son travail sur *Chernobyl*, assume pleinement les choix narratifs de la saison 2, en particulier celui d’avoir tué Joel dès le troisième épisode – un choc pour les spectateurs, mais une nécessité dramatique selon lui.

"**On n’a tué personne, Pedro Pascal va très bien**", lance-t-il avec ironie lors d’un panel à la San Diego Comic-Con 2024, avant d’ajouter : **"Ce qui est arrivé à Joel dans la série est exactement ce qui arrive à Joel dans le jeu. La seule différence, c’est que dans le jeu, vous le vivez en tant que joueur, alors qu’ici, vous le subissez en tant que spectateur."** Une distinction capitale, qui explique pourquoi certains fans ont ressenti cette mort comme une trahison, alors qu’elle était inévitable.

Neil Druckmann, qui a co-écrit la série aux côtés de Mazin, abonde dans ce sens : **"Les réactions fortes, qu’elles soient positives ou négatives, font partie du processus créatif. Si les gens sont aussi passionnés, c’est parce que cette histoire compte pour eux. Et ça, c’est une victoire."** Une philosophie qui tranche avec l’attitude de certains studios, prompts à édulcorer leurs œuvres pour éviter les polémiques. Ici, HBO et Naughty Dog assument leurs risques – quitte à décevoir une partie de leur audience.


Pourtant, un détail intrigue : si la mort de Joel était fidèle au jeu, pourquoi avoir choisi de la placer si tôt dans la saison ? Mazin explique : **"Dans le jeu, vous passez des heures avec Joel avant sa mort. À l’écran, on ne peut pas se permettre ce luxe. Il fallait que cet événement ait un impact immédiat, pour que le public comprenne la rage et la douleur d’Ellie."** Un parti pris cinématographique, qui a divisé – mais qui a aussi permis à Bella Ramsey de livrer une performance bouleversante, saluée par la critique.

Abby en 2025 : le pari le plus risqué de *The Last of Us* ?

Alors que la saison 2 s’achevait sur un cliffhanger aussi tendu qu’inattendu, Craig Mazin a confirmé ce que beaucoup redoutaient (ou espéraient) : la saison 3 se concentrera sur Abby, le personnage incarné par Kaitlyn Dever (*Booksmart*, *Dopesick*). Un choix fidèle au jeu, mais qui pourrait bien enflammer à nouveau les débats.

Pourquoi ? Parce qu’Abby est sans doute **le personnage le plus controversé** de *The Last of Us Part II*. Dans le jeu, son introduction et son rôle dans la mort de Joel ont provoqué des réactions extrêmes, allant de l’admiration pour sa complexité à une haine viscérale chez certains joueurs. Transposer cette dynamique à l’écran est un défis colossal, d’autant que la série devra humaniser Abby sans aliéner les fans de Joel.

Mazin promet un format **"à mi-chemin entre la première et la deuxième saison"**, avec **"plus de temps pour développer les personnages et les enjeux"**. Une façon de répondre aux critiques sur le rythme trop précipité de la saison 2, tout en évitant l’étirement excessif de la saison 1. **"On ne fera pas 10 épisodes, mais on ne se limitera pas à 6 non plus"**, précise-t-il, évoquant une durée **"plus proche de 8 épisodes"**.


Mais le vrai test sera ailleurs : parviendra-t-on à faire d’Abby un personnage aussi captivant qu’Ellie ? Kaitlyn Dever, choisie pour son **"équilibre entre force et vulnérabilité"** (dixit Mazin), aura fort à faire. **"Abby n’est pas un monstre, pas plus qu’Ellie n’est une sainte"**, rappelle Druckmann. **"C’est une survivante, comme tous les autres. La série doit montrer ça."** Un message clair : la saison 3 ne cherchera pas à édulcorer le personnage, mais à en révéler toutes les nuances.

*"Plus par moins" : la stratégie d’HBO pour reconquérir les fans

Face aux critiques, HBO a adopté une posture surprenante : ne rien céder sur le fond, mais ajuster la forme. La saison 3 sera ainsi marquée par une philosophie **"plus par moins"** – moins d’épisodes que la saison 1 (9), mais plus de profondeur que la saison 2 (6). **"On a écouté les retours, mais on ne va pas réécrire l’histoire"**, résume Mazin.

Cette approche s’inscrit dans une tendance plus large chez HBO, qui privilégie désormais des séries plus courtes mais plus impactantes (*The White Lotus*, *Succession*). Pour *The Last of Us*, cela signifie :

  • Plus de temps pour développer les relations entre personnages (notamment Abby et Lev, un duo clé du jeu).
  • Un rythme plus proche du jeu, avec des séquences d’action plus immersives et des moments de respiration.
  • Un budget accru pour les effets spéciaux, notamment pour les Infectés, critiqués pour leur manque de présence en saison 2.

Mais le plus grand défi reste la réconciliation avec les fans. Certains, comme le youtubeur AngryJoe, ont déjà annoncé qu’ils **"boycotteraient la saison 3"** si Abby y occupait une place centrale. D’autres, comme la critique Laura Dale (*The Verge*), estiment au contraire que **"c’est une opportunité de montrer la maturité de la série, en osant explorer des thèmes difficiles."**


Un élément pourrait jouer en faveur d’HBO : le temps. Avec une sortie prévue en 2025, la saison 3 bénéficiera d’un recul par rapport aux polémiques de la saison 2. **"Les gens auront eu le temps de digérer, et peut-être de réévaluer leur jugement"**, espère Mazin. En attendant, une chose est sûre : l’équipe créative ne compte pas faire machine arrière.

Derrière les coulisses : quand le jeu influence la série (et vice versa)

Peu de gens le savent, mais l’adaptation de *The Last of Us* a eu un impact inverse sur le jeu. Lors du développement de *The Last of Us Part II*, Naughty Dog avait initialement prévu une scène différente pour la mort de Joel – bien plus violente et prolongée que celle finalement retenue. **"En voyant comment Pedro Pascal incarnait le personnage, on a réalisé qu’on devait ajuster notre approche"**, confie Druckmann.

De même, certaines répliques cultes de la série (comme le **"Okay..."** d’Ellie, devenu viral) ont été intégrées a posteriori dans les versions remasterisées du jeu. Une symbiose rare entre deux médias, qui montre à quel point jeu et série s’enrichissent mutuellement.

Autre anecdote révélatrice : Bella Ramsey a joué à *The Last of Us Part II* après avoir tourné la saison 1. **"Je voulais éviter d’être influencée, mais aussi comprendre pourquoi les fans étaient aussi attachés à ces personnages"**, explique-t-elle. Une démarche qui a changé sa façon d’aborder Ellie en saison 2, notamment dans les scènes avec Dina (interprétée par Isabela Merced).

Enfin, saviez-vous que la scène du girafe (l’un des moments les plus poétiques du jeu) a failli être supprimée de la série ? **"On pensait que ce serait trop 'onirique' pour le public de HBO"**, avoue Mazin. C’est Bella Ramsey elle-même qui a insisté pour la garder, arguant que **"c’est ce genre de détails qui fait toute la magie de *The Last of Us*"**. Preuve que parfois, les acteurs deviennent les meilleurs gardiens de l’esprit d’une œuvre.

La saison 3 de *The Last of Us* s’annonce comme un **tour de force** ou un **désastre créatif** – les paris sont ouverts. Une chose est sûre : **HBO, Craig Mazin et Neil Druckmann refusent de jouer la facilité**. Entre **fidélité au jeu**, **audace narrative** et **réponses musclées aux haters**, la série continue de tracer sa route, **sans compromis**. Avec **Abby en tête d’affiche** et un format repensé, 2025 sera l’année de vérité : les fans sauront-ils **accepter une histoire qui ne leur est pas destinée** ? Ou la série confirmera-t-elle qu’**adapter un chef-d’œuvre est toujours un exercice périlleux** ? En attendant, une question persiste : et si, finalement, **le vrai problème n’était pas la série elle-même, mais l’impossible équation d’une fidélité absolue** ? Comme le rappelle Bella Ramsey, **"le jeu est toujours là"** – et c’est peut-être bien là que réside la clé du débat.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
*"Okay..."* – ce simple mot, lâché par Ellie comme un soupir fataliste, résume toute cette saga : un mélange de **résignation** et de **rage sourde**. La saison 2 a fait ce que le jeu osait déjà : **tuer nos illusions**, pas juste Joel. Les pleurnicheurs qui hurlent à la trahison oublient un détail *croquignolesque* : une adaptation, ça se juge à l’aune de ce qu’elle *ose*, pas de ce qu’elle copie. Mazin et Druckmann ont compris une chose que les fans butés **réfutent** encore – une histoire, ça vit, ça mutile, ça se réinvente. Et si Abby vous fait grincer des dents en 2025 ? Tant mieux. Ça voudra dire que *The Last of Us* est toujours bien vivant, comme un Clicker dans l’ombre : **ça vous bouffe de l’intérieur, et c’est très bien comme ça**.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic