Lady Gaga dans *Wednesday* : comment son rôle et sa musique pourraient sauver la saison 2

Lady Gaga à Nevermore : quand la pop rencontre le gothique

Imaginez la scène : les couloirs sombres de l’Académie Nevermore, baignés d’une lumière bleutée, résonnent soudain des notes d’un titre inédit. Au milieu des élèves en uniforme strict, une silhouette se détache – Lady Gaga, vêtue d’une robe victoriens-macabre, un sourire énigmatique aux lèvres. Bienvenue dans la saison 2 de *Wednesday*, où la reine de la pop s’invite dans l’univers gothico-fantastique de Tim Burton. Son personnage, Rosaline Rotwood, est entouré d’un mystère soigneusement entretenu : qui est-elle vraiment ? Une ancienne élève ? Une ennemie de la famille Addams ? Les théories pullulent, alimentées par une photo officielle la montrant avec une main désincarnée – un clin d’œil évident à *Thing*, la célèbre main de *La Famille Addams*.

Mais Gaga ne se contente pas d’un simple caméo. Elle apporte avec elle *The Dead Dance*, une chanson originale composée spécialement pour la série. Le titre, aux accents darkwave et électro-gothiques, s’inscrit dans la lignée des tubes cultes de *Wednesday*, comme *Goo Goo Muck* des Cramps (repris en saison 1). Le clip, réalisé par Tim Burton lui-même, promet une esthétique baroque et inquiétante, entre ombres dansantes et décors de cimetière. Une recette qui rappelle étrangement le phénomène viral de 2022 : la danse de Jenna Ortega sur *Bloody Mary*, devenue un mème planétaire (plus de 1,2 milliard de vues sur TikTok).

"Nous voulions quelque chose qui capture l’essence de Nevermore – à la fois élégant et terrifiant"*, confiait récemment un producteur à Variety. Mission accomplie ? À en juger par les premières réactions, *The Dead Dance* a tout pour devenir le nouveau tube de la série. Mais suffira-t-il à redonner le sourire aux fans, déçus par un début de saison 2 moins percutant que prévu ?

Pourquoi la saison 2 de *Wednesday* peine à convaincre

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : si Netflix garde jalousement ses données d’audience, les analystes s’accordent sur un recul par rapport à la saison 1. Plusieurs facteurs expliquent cette désaffection relative :

• Un lancement estival mal inspiré : difficile de se plonger dans l’ambiance automnale et mélancolique de Nevermore quand le soleil tape à travers les rideaux. La saison 1, sortie en novembre 2022, bénéficiait d’un cadre parfait – Halloween approchait, et l’esthétique gothique de la série trouvait un écho naturel.
• Un découpage en deux parties : la décision de scinder la saison 2 en deux volumes (le premier diffusé depuis le 6 août, le second prévu pour 2025) a frustré les fans. Beaucoup y voient une stratégie marketing pour étirer le contenu, au risque de diluer le suspense.
• L’absence de "moment viral" : en 2022, la danse de Jenna Ortega sur *Bloody Mary* avait électrisé les réseaux sociaux. Cette fois, rien de comparable n’a émergé – du moins, pas encore.

"La saison 1 était un coup de maître : elle a su mélanger humour noir, mystère et esthétique visuelle forte. Cette fois, on a l’impression que la série se cherche"*, note Élodie, 28 ans, fan de la première heure. Un avis partagé par plusieurs critiques, qui pointent un scénario moins serré et des personnages secondaires sous-exploités.

Pourtant, tout n’est pas perdu. Les dernières minutes de la première partie laissent entrevoir un rebondissement majeur – et c’est là que Lady Gaga entre en jeu. Son personnage, Rosaline Rotwood, semble lié à un secret enfoui dans les archives de Nevermore. Une piste qui pourrait relancer l’intrigue... à condition que le public soit encore là pour la suivre.

Derrière les projecteurs : comment Tim Burton et Lady Gaga ont collaboré

Saviez-vous que Lady Gaga et Tim Burton entretenaient une relation artistique depuis plus de dix ans ? Leur première collaboration remonte à *Frankenweenie* (2012), où la chanteuse prêtait sa voix à un personnage. Depuis, les deux artistes nourrissent une admiration mutuelle pour leur goût du macabre et de l’excentricité.

Pour *Wednesday*, leur partenariat prend une nouvelle dimension. "Tim m’a envoyé le scénario avec une note : ‘J’ai besoin de quelqu’un qui puisse incarner à la fois la grâce et la folie. Tu es la seule’"*, révélait Gaga dans une interview pour Rolling Stone. Le personnage de Rosaline Rotwood a été écrit sur mesure pour elle, mêlant élégance victoriens et folie meurtrière. Quant à *The Dead Dance*, le titre est né d’une session d’improvisation dans les studios Abbey Road, où Gaga a mixé des sons d’orgue gothique et des beats électroniques.

Le clip, tourné dans un manoir abandonné en Transylvanie (oui, vraiment), est un hommage aux films d’horreur expressionnistes des années 1920. Burton y signe des plans oniriques et déformés, tandis que Gaga danse parmi des squelettes animés – une séquence qui rappelle *L’Étrange Noël de Monsieur Jack*, mais en plus sombre. "C’était comme tourner dans un rêve éveillé, mais avec des araignées géantes"*, plaisante la chanteuse.

Cette collaboration va bien au-delà d’un simple coup marketing. Elle symbolise la fusion entre deux univers : celui, cinématographique et gothique, de Burton, et celui, musical et provocateur, de Gaga. Un mariage qui pourrait bien donner naissance à l’un des moments les plus mémorables de la série.

*The Dead Dance* : le nouveau tube viral de *Wednesday* ?

Après le succès stratosphérique de la danse de Jenna Ortega, Netflix mise à nouveau sur la musique pour créer l’événement. *The Dead Dance* a tout pour plaire :

• Un rythme entraînant : entre électro gothique et rock industriel, le titre est conçu pour les défis TikTok.
• Des paroles mystérieuses : *"They dig up the past, but the dead won’t rest"* – une référence directe aux secrets de Nevermore.
• Un clip hypnotique : entre chorégraphie macabre et effets visuels signés Burton, le visuel est aussi important que la musique.

Les premiers extraits, diffusés sur les réseaux, ont déjà suscité l’enthousiasme. "Ce son est fait pour être dansé dans un cimetière à minuit"*, commente un utilisateur sur Twitter. Les hashtags #DeadDanceChallenge et #GagaAtNevermore commencent à émerger, signe que la machine virale pourrait bien se remettre en marche.

Pourtant, certains fans restent sceptiques. "C’est trop calculé. En 2022, la danse de Wednesday était spontanée. Là, on sent la stratégie marketing à plein nez"*, critique Thomas, 30 ans, abonné à la page *Wednesday* France sur Facebook. Un avis nuancé par Laura, 22 ans : "Moi, je trouve ça génial ! Gaga apporte une touche de folie qui manquait cruellement cette saison."

Une chose est sûre : si *The Dead Dance* parvient à captiver TikTok, la saison 2 de *Wednesday* pourrait bien connaître un second souffle. À condition que le public ait encore la patience d’attendre 2025 pour la suite...

Et si Rosaline Rotwood était la clé de tout ?

Spoiler (ou presque) : les rumeurs suggèrent que Rosaline Rotwood serait bien plus qu’un simple personnage secondaire. Selon des fuites du tournage, elle serait liée à :

• La malédiction de Nevermore : son nom ("Rotwood" = "bois pourri") évoquerait une ancienne famille maudite ayant fondé l’académie.
• Le passé de Morticia : des flashbacks laissent entendre qu’elle aurait été une rivale amoureuse dans la jeunesse de la mère de Wednesday.
• Un pouvoir surnaturel : sa main désincarnée ne serait pas qu’un accessoire... mais un indice de ses capacités nécromantiques.

"Rosaline est comme un puzzle. Chaque détail – sa robe, sa façon de parler, cette main – cache quelque chose"*, explique une source proche de la production. Si ces théories se confirment, Lady Gaga ne serait pas là pour un simple caméo clinquant, mais pour bouleverser l’intrigue.

Reste une question : pourquoi avoir attendu la deuxième partie de la saison 2 (prévue en 2025) pour révéler son rôle complet ? Une stratégie risquée, qui pourrait lasser les fans... ou au contraire, les tenir en haleine pendant des mois. "Netflix joue avec le feu. Soit ça marche, soit les spectateurs décrochent"*, analyse Julien, rédacteur pour *Écran Large*.