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Lord of the Rings : Un projet AAA à 100M$ pour défier Hogwarts Legacy – Tout ce qu’on sait
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Il y a 10 jours

Lord of the Rings : Un projet AAA à 100M$ pour défier Hogwarts Legacy – Tout ce qu’on sait

Un Lord of the Rings ambitieux en approche : 100M$, une vue subjective externe, et l’ombre de Hogwarts Legacy à surpasser

Alors que The Lord of the Rings: Gollum (2023) a laissé un goût amer aux fans, un nouveau projet vidéoludique se profile dans l’ombre, porté par un budget pharaonique de 100 millions de dollars – financé en partie par l’ADIO (Abu Dhabi Investment Office). Développé par le mystérieux studio Revenge et supervisé par Embracer (détenteur des droits depuis 2022), ce titre en vue subjective externe vise ni plus ni moins qu’à rivaliser avec Hogwarts Legacy (22,5M d’exemplaires vendus). Mais entre les échecs passés et les attentes stratosphériques, le pari s’annonce périlleux. Décryptage d’un projet qui pourrait redéfinir les adaptations Tolkien… ou s’ajouter à la longue liste des déceptions.

A retenir :

  • Un budget de 100M$ (financé par l’ADIO), comparable à Star Wars Jedi: Survivor, pour un jeu en vue subjective externe visant à concurrencer Hogwarts Legacy.
  • Embracer et le studio Revenge (inconnu) misent sur une expérience AAA après l’échec cuisant de The Lord of the Rings: Gollum (métascore : 44/100).
  • Un écosystème Tolkien en reconstruction : ce jeu solo s’ajoute à un MMO (Amazon Games) et au film The Hunt for Gollum (réalisé par Andy Serkis).
  • Le défi : capturer l’âme de Tolkien tout en innovant, comme l’avaient fait les Shadow of Mordor avec leur système Nemesis (90% d’approbation sur Steam).
  • Une annonce officielle imminente ? Les rumeurs suggèrent un teasing d’ici fin 2024, malgré le mutisme des acteurs clés.

Hogwarts Legacy a un rival : un Lord of the Rings à 100M$ en développement

Imaginez un instant : vous incarnez un ranger de Fondcombe, la caméra collée à votre épaule, tandis que les ombres de la Terre du Milieu s’étirent autour de vous. Pas dans un MMO, pas en vue isométrique, mais bien en subjective externe – une première pour la licence. C’est le pari fou d’un nouveau jeu Le Seigneur des Anneaux, actuellement en développement sous l’égide d’Embracer Group et d’un studio jusqu’ici méconnu, Revenge. Selon des sources proches du projet, citées par GamesIndustry.biz, le budget avancerait aux alentours des 100 millions de dollars, une somme colossale partiellement injectée par l’ADIO (Abu Dhabi Investment Office), un acteur rare dans le financement des jeux vidéo.

Pourquoi un tel investissement ? La réponse tient en trois lettres : AAA. Après le fiasco de The Lord of the Rings: Gollum (2023), dont les bugs à répétition et le gameplay bancal ont précipité la fermeture de son studio, Daedalic, Embracer semble déterminé à redorer le blason de la licence. Et quoi de mieux qu’un titre capable de tenaille Hogwarts Legacy, le phénomène éditorial de 2023 avec ses 22,5 millions de copies écoulées (chiffres WB Games) ? "Nous voulons une expérience immersive, narrative, et techniquement irréprochable", confiait en off une source proche du dossier. Un objectif ambitieux, quand on sait que le dernier Shadow of War (2017) – souvent cité comme référence – avait "seulement" coûté 35M$.

Mais attention : si l’argent coule à flots, les risques sont immenses. Star Citizen, avec ses 600M$ levés en crowdfunding, prouve que les budgets pharaoniques ne garantissent pas la qualité. À l’inverse, les Shadow of Mordor (2014-2017) avaient marqué les esprits avec leur système Nemesis (où chaque ennemi avait sa propre histoire et ses réactions dynamiques), pour un coût bien moindre. "Le défi n’est pas financier, mais créatif", résume Julien Chièze, journaliste spécialisé chez Canard PC. "Tolkien est un univers ultra-codifié : soit tu respectes à la lettre, soit tu prends des libertés assumées. Entre les deux, c’est l’échec garanti."


"Un studio inconnu, un univers sur-exploité" : les ombres du projet

Premier problème : Revenge. Qui se cache derrière ce studio ? Aucune information officielle ne filtre, si ce n’est qu’il serait composé d’anciens de Ubisoft et BioWare, selon des rumeurs de recrutement repérées sur LinkedIn. Un CV impressionnant sur le papier, mais aucune preuve concrète de leur capacité à gérer un projet d’une telle envergure. "C’est comme confier un Blockbuster à un réalisateur de courts-métrages", ironise Thomas Veillet, rédacteur en chef d’IG Magazine. "Sauf que là, le blockbuster coûte 100M$."

Deuxième écueil : la saturation de la licence. Depuis 2014, la Terre du Milieu a droit à tout et son contraire : des LEGO, des MMO (Lord of the Rings Online), des jeux mobiles (Rise to War), et même un visual novel (Tales of the Shire, sorti en 2024 avec un métascore de 68/100). Résultat ? Une lassitude des joueurs, comme le confirme une étude Newzoo (2023) : 63% des fans de Tolkien estiment que les adaptations récentes "manquent d’âme". "On a l’impression que les éditeurs exploitent la licence comme une vache à lait, sans réelle vision artistique", déplore Marie, 28 ans, joueuse et membre active du forum Tolkien France.

Pourtant, des exemples montrent que l’innovation est possible. Les Shadow of Mordor avaient osé un mélange d’action et de narration procédurale, tandis que Middle-earth: Shadow of War poussait le concept avec des sièges de forteresses dynamiques. "Leur force ? Ils ont détourné l’univers sans le trahir", analyse Nicolas Courcier, co-auteur du livre Tolkien et le jeu vidéo (éd. Pix’n Love). "Ils ont créé du lore compatible, mais original. C’est ça, la clé."


100M$ pour quoi faire ? Les promesses (et les pièges) du projet

Alors, où iront ces 100 millions de dollars ? Si les détails restent flous, plusieurs pistes se dessinent :

1. Une narration "adulte" et non-linéaire
Contrairement à Hogwarts Legacy, qui misait sur un open-world scolaire, ce Lord of the Rings pourrait explorer des thèmes plus sombres, comme la corruption du Pouvoir ou les conflits internes du Gondor. "Imaginez un jeu où vous incarnez un Dúnedain en proie au doute, avec des choix moraux impactant la Terre du Milieu", suggère une source anonyme. Une approche proche de The Witcher 3, mais dans un cadre 100% Tolkien.

2. Un système de combat "tactique et organique"
Exit les combats bourrins façon Shadow of War : le jeu pourrait s’inspirer de Chivalry 2 pour des duels à l’épée réalistes, ou de Hitman pour des infiltrations en territoire ennemi. "L’idée serait de capturer la tension des livres, où un simple Orque peut être une menace mortelle", explique un développeur sous couvert d’anonymat.

3. Un monde ouvert "vivant et réactif"
Ici, pas de quêtes fedex à répétition : le studio Revenge travaillerait sur un système où les PNJ ont leurs propres routines, à la Red Dead Redemption 2. "Si vous sauvez un village des Harra-drim, ses habitants pourraient vous reconnaître des années plus tard", tease une source. Un pari technique énorme, mais qui pourrait justifier le budget.

4. Une fidélité visuelle "cinématographique"
Avec des partenaires comme New Line Cinema (à l’origine de la trilogie Peter Jackson), le jeu pourrait s’appuyer sur des captures de mouvement et des décors photoréalistes. "On parle d’un niveau de détail proche de The Last of Us Part II", murmure un insider.

Mais attention aux dérives : un budget élevé ne signifie pas forcément qualité. Anthem (BioWare, 2019) ou Marvel’s Avengers (Crystal Dynamics, 2020) en sont la preuve. "Le danger, c’est de vouloir tout faire et de ne rien maîtriser", prévient Jean-Zeph Colin, consultant en game design. "Surtout avec un studio inexpérimenté."


Derrière les écrans : la stratégie globale d’Embracer pour relancer Tolkien

Ce jeu solo n’est qu’une pièce d’un puzzle bien plus vaste. Depuis son rachat de Middle-earth Enterprises en 2022 (pour 3,5 milliards de dollars !), Embracer orchestrer une relance tous azimuts de la licence :

- Un MMO en collaboration avec Amazon Games : Annoncé en 2021, ce projet reste ultra-secret, mais des rumeurs évoquent un monde persistant centré sur la Guerre de l’Anneau. "Ce serait le premier MMO Tolkien next-gen, avec des batailles massives en temps réel", spécule Alexandre "Sachou" Sacha, streamer spécialisé.

- The Hunt for Gollum (2026) : Réalisé par Andy Serkis (l’interprète emblématique de Gollum), ce film se concentrera sur les années perdues du personnage, entre sa possession de l’Anneau Unique et sa capture par Aragorn. "Un pont parfait entre les livres et les films", estime New Line Cinema.

- Des partenariats "transmedia" : Embracer négocierait avec Netflix pour une série animée (style Arcane) et avec Weta Workshop pour des figures collectibles liées au jeu.

"C’est la première fois depuis Peter Jackson qu’on voit une synergie aussi forte entre cinéma, jeux vidéo et produits dérivés", note Olivier Richard, analyste chez NPD Group. "Mais attention : si le jeu déçoit, c’est tout l’écosystème qui en pâtira."


Le syndrome Gollum : comment éviter le désastre ?

En 2023, The Lord of the Rings: Gollum est devenu synonyme de catastrophe industrielle : bugs, gameplay vide, graphismes datés… Résultat ? Un métascore de 44/100 et la fermeture de Daedalic Hamburg. "Ce jeu a tué la confiance des fans", résume Cédric Lagarrigue, rédacteur chez Gamekult.

Alors, comment éviter le même scénario ? Voici les 3 pièges à désamorcer :

1. Le "Tolkien-washing" : Coller des noms (Moria, Lothlórien) sans substance. "Il faut un respect profond du lore, pas une checklist", insiste Vincent Ferré, professeur de littérature à la Sorbonne et tolkiniste.

2. L’open-world vide : "Un monde ouvert sans âme, c’est pire qu’un couloir", prévient David Cage (Quantic Dream). Les joueurs veulent des rencontres mémorables, pas des quêtes copiées-collées.

3. Le manque de test : Gollum avait été rushed en 6 mois. Ici, avec 100M$, les attentes en QA (Quality Assurance) doivent être décuplées.

"Le secret ? Écouter les fans, mais pas trop", sourit Frédéric "Frodo" Royer, modérateur du site Le Comptoir de la Terre du Milieu. "Les puristes veulent du 100% canon, mais les joueurs lambdas veulent du fun. Trouver l’équilibre, c’est ça, le Graal."


Quand sortir ? Les spéculations sur la date de sortie

Aucune annonce officielle, mais les indices s’accumulent :

- Une sortie "holiday 2025" : C’est la fenêtre visée, selon Jeff Grubb (journaliste chez GamesBeat), pour profiter des fêtes et éviter la concurrence de GTA VI (printemps 2025).

- Un teasing d’ici fin 2024 : "Embracer ne peut plus attendre", estime NateDrake (insider connu). "Ils ont besoin de montrer quelque chose pour rassurer les investisseurs."

- Une exclusivité temporaire PlayStation ? : Des rumeurs évoquent un partenariat avec Sony, comme pour Hogwarts Legacy. "Ce serait logique : les joueurs PS5 sont plus enclins aux narrations cinématographiques", analyse Daniel Ahmad (Niko Partners).

Mais gare aux retards : "Avec un tel budget, chaque mois de développement coûte des millions", rappelle Serge Hascoët, ancien directeur créatif chez Ubisoft. "Si le jeu n’est pas prêt, mieux vaut attendre 2026."

Entre rêve de grandeur et risque d’effondrement, ce nouveau Lord of the Rings incarne à lui seul les défis des licences AAA en 2024. Avec ses 100 millions de dollars, son studio mystérieux et l’ombre portée de Hogwarts Legacy, le projet a tout pour fasciner… ou décevoir. Une chose est sûre : Embracer ne peut se permettre un deuxième Gollum. La pression est maximale, les attentes stratosphériques, et le moindre faux pas pourrait enterrer la licence pour des années.

Reste une question, lancinante : et si, contre toute attente, ce jeu parvenait à capturer la magie de Tolkien ? À offrir cette sensation d’émerveillement que procurent les livres, mêlée à une jouabilité moderne ? Dans un paysage vidéoludique saturé de suites et de reboots, une telle réussite serait bien plus qu’un succès commercial. Ce serait une révolution.

En attendant, une seule certitude : la Terre du Milieu n’a pas fini de faire parler d’elle.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Un nouveau Lord of the Rings à 100M$ ? Embracer mise gros, mais le studio Revenge est-il à la hauteur ? Entre les attentes des fans et les risques financiers, le pari est osé. Espérons que le respect du lore et l'innovation technique sauveront ce projet ambitieux.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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