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Luigi’s Mansion : le manoir hanté débarque sur Nintendo Switch 2 pour Halloween, avec une touche rétro et des surprises
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Pourquoi ce retour de Luigi’s Mansion sur Nintendo Switch 2 est-il un événement à ne pas manquer cet Halloween ?
À quelques jours de la fête des morts-vivants, Nintendo ressuscite un joyau de la GameCube : Luigi’s Mansion intègre le catalogue Switch Online + Extension Pack dès le 30 octobre. Ce titre culte, sorti en 2001, plonge les joueurs dans une aventure unique où Luigi, bien malgré lui, doit explorer un manoir hanté avec son Poltergust 3000, un aspirateur à fantômes aussi drôle qu’efficace. Entre exploration angoissante, énigmes retorses et humour noir, ce jeu a marqué toute une génération. Nintendo en profite pour étoffer son offre rétro, avec des promesses alléchantes comme Super Mario Sunshine ou Fire Emblem: Path of Radiance. Une aubaine pour les nostalgiques et les nouveaux joueurs, d’autant que l’abonnement donne aussi accès à des mises à jour gratuites pour Breath of the Wild et Tears of the Kingdom sur Switch 2.A retenir :
- Luigi’s Mansion arrive sur Switch 2 via le Switch Online + Extension Pack le 30 octobre, pile pour Halloween – une coïncidence trop parfaite ?
- Un sixième titre GameCube rejoint le catalogue, aux côtés de The Legend of Zelda: The Wind Waker et Chibi-Robo, avec d’autres pépites annoncées comme Super Mario Sunshine.
- L’abonnement à 50 $/an (ou 80 $ en familial) offre des exclusivités Switch 2, dont des versions optimisées de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom.
- Le Poltergust 3000 et l’ambiance glauque mais drôle du jeu en font un incontournable pour les fans de rétrogaming et d’aventures hors norme.
- Une stratégie maligne de Nintendo : des sorties échelonnées pour garder les abonnés accrochés, comme avec la N64.
Un cadeau empoisonné pour Halloween : Luigi piégé dans un manoir maudit
Imaginez la scène : Luigi, le frère toujours dans l’ombre de Mario, reçoit une lettre lui annonçant qu’il a gagné un manoir de luxe. Problème ? Il n’a jamais participé à ce concours. Pire encore : en arrivant sur place, il découvre que Mario a disparu, que la demeure est hantée, et que son seul allié est un excentrique professeur, E. Gadd, qui lui refile un aspirateur à fantômes bricolé, le Poltergust 3000. Voici le pitch dément de Luigi’s Mansion, sorti en novembre 2001 sur GameCube, et qui débarque enfin sur Nintendo Switch 2 le 30 octobre – un timing parfait pour Halloween.
Ce jeu, développé par Nintendo EAD, a marqué les esprits par son ambiance unique : un mélange de terreur légère, d’humour absurde et de gameplay innovant. Contrairement aux jeux Mario traditionnels, ici, pas de sauts sur des champignons ou de courses contre la montre. Non, Luigi doit explorer méthodiquement chaque pièce du manoir, résoudre des énigmes (parfois tordues), et capturer des fantômes avec son aspirateur. Certains boss, comme le Roi Boo, sont devenus légendaires pour leur côté à la fois effrayant et ridicule.
À l’époque, Luigi’s Mansion avait divisé : certains lui reprochaient sa courte durée de vie (environ 8-10 heures), tandis que d’autres saluaient son charme fou et son atmosphère immersive. Aujourd’hui, avec le recul, le jeu est considéré comme un classique culte, un ovni dans la ludothèque Nintendo. Et avec cette rééditions sur Switch 2, une nouvelle génération va pouvoir découvrir pourquoi aspirer des fantômes peut être aussi addictif que sauver une princesse.
"Un catalogue GameCube qui prend de l’ampleur… mais pas trop vite"
Avec Luigi’s Mansion, le catalogue GameCube du Switch Online + Extension Pack passe à six titres, après des ajouts comme The Legend of Zelda: The Wind Waker (2003) ou Chibi-Robo (2005). Nintendo a confirmé que d’autres jeux mythiques arriveront bientôt, dont :
- Super Mario Sunshine (2002) – le jeu de plateforme tropical où Mario nettoie l’île Delfino avec son FLUDD.
- Fire Emblem: Path of Radiance (2005) – le RPG tactique qui a relancé la série en Occident.
Une stratégie calculée : comme pour la N64, Nintendo distille les sorties petit à petit pour maintenir l’intérêt des abonnés. Certains fans râlent, arguant que le rythme est trop lent (seulement six jeux en plusieurs mois). D’autres, plus patients, voient là une façon de savoir chaque ajout. Après tout, qui aurait cru que Luigi’s Mansion, jeu de lancement de la GameCube, finirait par être aussi recherché ?
Petit détail qui a son importance : ces versions sont fidèles aux originales, sans remasterisation. Pas de graphismes 4K, pas de nouveaux contenus. Juste le jeu tel quel, avec ses défauts et ses qualités d’époque. Un choix qui peut décevoir certains, mais qui ravira les puristes – et accessoirement, évite à Nintendo de dépenser des fortunes en remakes.
Derrière le Poltergust 3000 : les coulisses d’un jeu qui a failli ne jamais exister
Saviez-vous que Luigi’s Mansion était à l’origine conçu comme un jeu de démonstration technique pour la GameCube ? À la base, l’idée était de montrer les capacités du Capteur Analogique de la manette (le petit joystick jaune) via un titre court et percutant. Mais Shigeru Miyamoto, le papa de Mario, a vu plus grand : et si on en faisait un vrai jeu, avec une histoire et des mécaniques profondes ?
Résultat : une équipe réduite (une vingtaine de personnes) a planché pendant 18 mois sur ce projet folle. Parmi les anecdotes marquantes :
- Le Poltergust 3000 était à l’origine un nettoyeur haute pression, avant de devenir un aspirateur (plus pratique pour capturer des ectoplasmes).
- Les gémissements de Luigi, devenus cultes, ont été enregistrés par Charles Martinet, la voix historique de Mario… qui a dû improviser des cris de terreur !
- Le manoir compte 50 pièces, mais seulement 23 sont accessibles dans le jeu final. Les autres ont été supprimées par manque de temps.
Autre détail savoureux : le jeu devait initialement s’appeler "Luigi’s Ghost Mansion", avant que Nintendo ne trouve le titre plus accrocheur. Et pour cause : en 2001, un jeu centré sur Luigi (et non Mario) était un paris risqué. Pourtant, contre toute attente, le titre s’est vendu à 3,3 millions d’exemplaires, prouvant que le frère "secondaire" avait son public.
Switch Online + Extension Pack : un abonnement qui se défend (enfin ?)
Avec Luigi’s Mansion en tête d’affiche, Nintendo rappelle que son service Switch Online + Extension Pack (50 $/an en solo, 80 $ en familial pour 8 comptes) a des atouts. Outre l’accès au catalogue GameCube et N64, les abonnés bénéficient :
- Des mises à jour gratuites pour The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom sur Switch 2, avec des améliorations techniques (meilleure résolution, temps de chargement réduits).
- Un accès aux DLCs de certains jeux (comme Mario Kart 8 Deluxe) sans surcoût.
- Des offres exclusives, comme des skins ou des objets dans Splatoon 3 ou Animal Crossing.
Face à la concurrence (le Game Pass de Microsoft ou le PS Plus Premium de Sony), Nintendo mise sur son catalogue rétro et ses exclusivités. Une stratégie qui a ses limites : le prix reste élevé pour un service qui n’inclut pas les jeux Switch de base (contrairement au Game Pass). Mais pour les fans de la marque, l’argument est imparable : où ailleurs pourrait-on jouer à Luigi’s Mansion en 2024, si ce n’est via cet abonnement ?
Certains observateurs notent toutefois un manque de transparence : Nintendo communique peu sur les prochaines sorties, et les jeux disparaissent parfois du catalogue sans prévenir (comme Pikmin 3 en 2023). Une politique qui agace, mais qui n’empêche pas le service de séduire – surtout quand on voit la qualité des titres proposés.
Pourquoi ce retour est une bonne nouvelle (même pour ceux qui n’aiment pas les fantômes)
Au-delà de la nostalgie, Luigi’s Mansion sur Switch 2 est une bonne surprise pour plusieurs raisons :
- Accessibilité : le jeu, initialement conçu pour la GameCube, profite des joy-cons et de l’écran tactile pour des commandes plus intuitives.
- Communauté : les speedrunners et les chasseurs de secrets vont pouvoir redécouvrir le titre avec des outils modernes (comme le partage d’écran).
- Éducation vidéo-ludique : pour les jeunes joueurs, c’est l’occasion de comprendre d’où viennent des mécaniques comme l’aspiration des objets, reprise dans Luigi’s Mansion 2 et 3.
Bien sûr, le jeu a vieilli : les graphismes sont datés, certains contrôles peuvent sembler rigides, et l’absence de contenu supplémentaire décevra ceux qui espéraient un remake. Mais c’est justement ce côté "brut de décoffrage" qui plaît. Comme le dit si bien un fan sur Reddit : "C’est comme retrouver un vieux jouet dans son grenier – ça sent la poussière, mais ça fait remonter des souvenirs magiques."
Et puis, avouons-le : en cette période d’Halloween, quel meilleur jeu pour se mettre dans l’ambiance ? Entre les portraits qui suivent Luigi du regard, les rires sinistres des fantômes, et la musique angoissante (composée par Kazumi Totaka, aussi derrière Animal Crossing), le manoir des Boo est une expérience sensorielle à part entière. À condition d’oser éteindre les lumières, bien sûr.

