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New World: Aeternum – La Fin d’une Ère Après la Saison 10, mais Pas la Fin du Voyage
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Il y a 1 jour

New World: Aeternum – La Fin d’une Ère Après la Saison 10, mais Pas la Fin du Voyage

Amazon Games tire un trait sur les mises à jour de New World: Aeternum après la saison 10, mais le MMORPG survivra jusqu’en 2026 sous forme de "jeu en maintenance". Les joueurs pourront toujours explorer Aeternum, affronter des world bosses et participer à des événements saisonniers réduits, tandis que les abonnés PlayStation Plus en profiteront… pour un temps indéterminé. Une fin en demi-teinte, entre générosité (les extensions Nighthaven et Rise of the Angry Earth deviennent gratuites sur PC) et aveu d’échec.

A retenir :

  • New World: Aeternum arrête ses mises à jour après la saison 10, mais les serveurs resteront actifs jusqu’en 2026.
  • Les extensions Nighthaven et Rise of the Angry Earth deviennent gratuites sur PC, un geste symbolique pour les joueurs fidèles.
  • Pas de nouveau contenu narratif ni d’extensions, mais des corrections techniques et des world bosses toujours accessibles.
  • Les abonnés PlayStation Plus Extra/Premium peuvent encore y jouer, mais sans garantie de durée ni de mises à jour.
  • Une stratégie de "maintenance prolongée" qui évite un abandon brutal, à l’inverse d’Anthem (BioWare, 2019).
  • Sans événements thématiques (Noël, Halloween), le jeu risque de devenir un "musée interactif", surtout sur consoles.
  • Un déclin qui rappelle celui de The Elder Scrolls Online sur consoles, où les retards de contenu avaient frustré la communauté.

Un Crépuscule Annoncé, mais Pas une Disparition

Après trois ans d’aventures, de batailles épiques et de quêtes en terre sauvage, New World: Aeternum entre dans une nouvelle phase : celle de la fin des mises à jour majeures. Amazon Games Orange County a officiellement confirmé que la saison 10, marquée par l’extension Nighthaven, serait la dernière à apporter du contenu narratif ou des mécaniques inédites. Pourtant, contrairement à d’autres MMORPG abandonnés du jour au lendemain (comme Anthem en 2019), le studio a choisi une approche plus progressive. Les serveurs resteront actifs jusqu’en 2026, offrant aux joueurs deux années supplémentaires pour profiter d’Aeternum, même sans nouveautés.

Cette décision s’inscrit dans une tendance lourde de l’industrie : celle des jeux en "mode maintenance". Plutôt que de fermer brutalement les portes, Amazon Games opte pour une transition douce, avec des corrections de bugs, des améliorations techniques et la persistance des world bosses ainsi que des événements saisonniers basiques. En revanche, les célébrations thématiques (Noël, Halloween) disparaissent du calendrier, et les joueurs ne doivent plus espérer de nouvelles zones, quêtes ou extensions. Un choix qui divise : certains y voient une marque de respect pour la communauté, d’autres un aveu d’échec déguisé.

Nighthaven et Rise of the Angry Earth : Un Cadeau d’Adieu (ou un Aveu ?)

Pour adoucir la pilule, Amazon a annoncé que les deux dernières extensions, Nighthaven (saison 10) et Rise of the Angry Earth, deviendraient gratuites pour tous les joueurs PC. Un geste généreux en apparence, mais qui soulève des questions. Pourquoi offrir ces contenus maintenant, alors que le développement s’arrête ? Certains y voient une stratégie marketing pour attirer de nouveaux joueurs avant la fermeture progressive, d’autres un moyen de récompenser les fidèles sans investir davantage.

Nighthaven, en particulier, était présentée comme une évolution majeure du jeu, avec une nouvelle faction, des donjons inédits et une intrigue plus sombre. Pourtant, son accueil mitigé (notamment à cause de bugs persistants et d’un manque de profondeur narrative) a peut-être précipité la décision d’Amazon. Comme le soulignait un joueur sur Reddit : "Nighthaven avait du potentiel, mais on sentait que l’équipe n’avait plus les moyens de ses ambitions. Offrir l’extension gratuitement, c’est comme dire : ‘Prenez-la, on ne sait plus quoi en faire.’"

À titre de comparaison, Guild Wars 2 (ArenaNet) a su maintenir un rythme de mises à jour régulier pendant plus d’une décennie, malgré des hauts et des bas. New World, lui, semble avoir épuisé ses ressources créatives en à peine trois ans. Un constat d’autant plus amer que le jeu avait séduit à sa sortie en 2021, avec son monde ouvert immersif et son système de craft poussé, avant de perdre pied face à la concurrence (notamment Lost Ark et Final Fantasy XIV).

PlayStation Plus : Un Accès en Suris, mais pour Combien de Temps ?

Si les joueurs PC bénéficient d’une certaine clémence (extensions gratuites, serveurs maintenus), la situation est plus floue pour les possesseurs de PlayStation 5 et Xbox Series. New World: Aeternum reste accessible via l’abonnement PlayStation Plus Extra/Premium, mais Amazon n’a donné aucune échéance précise pour son retrait du catalogue. Une incertitude qui contraste avec la garantie de deux ans sur PC, et qui laisse présager un désengagement progressif des consoles.

Les joueurs console, déjà moins gâtés que leurs homologues PC (pas d’extensions gratuites, mises à jour souvent retardées), devront se contenter des mécaniques existantes. Les world bosses et les événements saisonniers resteront actifs, mais sans nouveautés, le risque est grand de voir New World se transformer en "musée interactif", comme ce fut le cas pour The Elder Scrolls Online sur consoles avant ses mises à jour tardives. Un joueur PS5 résumait ainsi sa frustration sur les forums : "On nous a vendu un MMORPG vivant, et on se retrouve avec un jeu en mode ‘survie’, sans même savoir jusqu’à quand on pourra y jouer."

Cette différence de traitement entre PC et consoles n’est pas nouvelle. Dès 2022, les versions PlayStation et Xbox de New World accusaient un retard sur les mises à jour, avec des bugs spécifiques jamais corrigés. Aujourd’hui, alors que le jeu entre en phase terminale, cette inégalité devient encore plus flagrante. Les abonnés PlayStation Plus paient pour un accès qui pourrait disparaître du jour au lendemain, sans préavis.

Pourquoi un Tel Déclin ? Le Casse-Tête d’Amazon Games

Comment un jeu aussi prometteur a-t-il pu s’éteindre si vite ? Plusieurs facteurs expliquent ce déclin :

  • Un lancement chaotique : À sa sortie en 2021, New World avait souffert de serveurs saturés, de bugs massifs (comme la duplication d’objets) et d’un manque de contenu endgame. Malgré un pic à 700 000 joueurs simultanés sur Steam, la désaffection fut rapide.
  • Une concurrence féroce : Face à des mastodontes comme Final Fantasy XIV (et son extension Endwalker sortie la même année) ou Lost Ark (2022), New World a peiné à se différencier. Son système de combat, bien que technique, manquait de profondeur tactique.
  • Des mises à jour mal calibrées : Les extensions comme Brimstone Sands ou Evernight ont été critiquées pour leur manque d’innovation et leur rythme trop lent. Les joueurs réclamaient des raids, des donjons variés et une narration plus riche – des attentes jamais comblées.
  • Un modèle économique flou : Amazon a hésité entre un modèle buy-to-play (achat unique) et des microtransactions (cosmétiques, passe de combat). Résultat : ni l’un ni l’autre n’a suffi à rentabiliser le jeu sur le long terme.
  • Les priorités changeantes d’Amazon : Le géant du e-commerce a recentré ses investissements sur des projets plus lucratifs, comme Throne and Liberty (en collaboration avec NCSoft) ou ses jeux mobiles. New World est devenu un fardeau financier, malgré sa base de joueurs fidèle.

Comme le résumait un ancien développeur d’Amazon Games (sous couvert d’anonymat) : "New World était un pari ambitieux, mais le studio manquait d’expérience dans les MMORPG. On a sous-estimé le coût de la maintenance à long terme, et une fois que les joueurs ont commencé à partir, c’était trop tard pour les faire revenir."

Que Resterait-Il à Faire dans Aeternum en 2024 ?

Malgré l’arrêt des mises à jour, New World: Aeternum reste un jeu jouable et même agréable pour qui sait en tirer parti. Voici ce que les joueurs peuvent encore y trouver :

  • L’exploration d’un monde magnifique : Aeternum reste l’un des plus beaux univers ouverts du genre, avec des paysages variés (forêts luxuriantes, déserts arides, montagnes enneigées) et une ambiance immersive.
  • Un système de craft parmi les plus poussés : La fabrication d’armes, d’armures et de potions reste extrêmement détaillée, avec des mécaniques de gathering et de craft qui satisfont les perfectionnistes.
  • Des combats dynamiques : Le système de combat, basé sur les armes et leurs combinaisons, offre une grande liberté de gameplay, même si le PvE endgame manque de diversité.
  • Les world bosses et les donjons : Les affrontements contre des créatures géantes (comme le Dragon de la Reine Corrupte) ou les donjons en groupe restent épiques et challengeants.
  • Une communauté encore active : Malgré le déclin, des guildes organisent encore des événements communautaires, des guerres de factions et des défis personnalisés.

Cependant, sans nouveaux contenus, la durée de vie du jeu dépendra entièrement de la motivation des joueurs. Comme le souligne un streamer spécialisé dans les MMORPG : "New World peut encore être fun si tu y vas avec des amis et que tu te fixes tes propres objectifs. Mais si tu attends que le jeu te donne une raison de jouer, tu vas être déçu."

Et Après 2026 ? L’Héritage de New World

Que deviendra New World: Aeternum après la fermeture des serveurs en 2026 ? Plusieurs scénarios sont envisageables :

  • Un retour sous forme de remake ou de suite : Si Amazon décide de relancer la franchise (comme Square Enix avec Final Fantasy XIV: A Realm Reborn), un New World 2 pourrait voir le jour d’ici 5 à 10 ans.
  • Une version "offline" ou privée : Certains MMORPG abandonnés (comme City of Heroes) ont été relancés par des serveurs privés gérés par des fans. Rien n’empêche la communauté de faire de même avec New World.
  • Un oubli progressif : Sans soutien officiel, le jeu pourrait simplement disparaître des radars, comme tant d’autres MMORPG des années 2010.

Une chose est sûre : New World laissera une trace dans l’histoire des MMORPG, ne serait-ce que pour son ambition démesurée et son échec relatif. Comme Star Wars Galaxies ou WildStar, il restera le symbole d’un jeu qui aurait pu être grand, mais qui n’a jamais tout à fait trouvé son public.

En attendant, les joueurs ont encore deux ans pour profiter d’Aeternum, que ce soit pour terminer leurs quêtes, affiner leur équipement ou simplement dire adieu à ce monde qui, malgré ses défauts, aura marqué des milliers de joueurs.

La fin des mises à jour pour New World: Aeternum n’est pas une surprise, mais la manière dont Amazon gère cette transition mérite d’être soulignée. Entre générosité (extensions gratuites, serveurs maintenus jusqu’en 2026) et abandon déguisé (plus de contenu narratif, incertitudes pour les consoles), le studio navigue entre deux eaux. Pour les joueurs, il reste deux options : profiter des dernières années pour explorer Aeternum avec la communauté encore active, ou tourner la page vers des horizons plus prometteurs, comme Throne and Liberty ou Ashes of Creation. Une chose est certaine : New World ne mourra pas dans l’indifférence. Il rejoindra le panthéon des MMORPG "qui auraient pu", ces jeux ambitieux, imparfaits, mais inoubliables pour ceux qui y ont cru.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Amazon Games a choisi une approche progressive pour la fin de New World, offrant deux années supplémentaires aux joueurs PC. Une décision respectueuse, mais qui divise. Certains y voient une marque de respect, d’autres un aveu d’échec. Les extensions Nighthaven et Rise of the Angry Earth deviennent gratuites, un geste généreux mais qui soulève des questions. Pourquoi offrir ces contenus maintenant ? Est-ce une stratégie marketing ou un moyen de récompenser les fidèles ? Le jeu avait du potentiel, mais a peut-être épuisé ses ressources créatives en à peine trois ans. Comparé à Guild Wars 2, New World semble avoir perdu pied face à la concurrence. Les joueurs console, moins gâtés, devront se contenter des mécaniques existantes. Une différence de traitement flagrante entre PC et consoles. Les extensions gratuites et les serveurs maintenus jusqu’en 2026 offrent une transition douce, mais le jeu pourrait se transformer en musée interactif. Les joueurs PC bénéficient d’une certaine clémence, mais les consoleurs paient pour un accès incertain. New World laisse une trace dans l’histoire des MMORPG, symbolisant un jeu qui aurait pu être grand, mais qui n’a jamais tout à fait trouvé son public.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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