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Ninja Gaiden 4 : Le Retour Flamboyant de Ryu Hayabusa, Entre Hommage et Innovation
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Un retour explosif pour la saga culte, entre tradition et révolution
Après 13 ans d’absence, Ninja Gaiden 4 s’apprête à marquer les esprits avec un mélange audacieux de nostalgie et d’innovations. Entre un Tokyo futuriste noyé sous les eaux toxiques, un nouveau héros nommé Yakumo, et des combats aériens à couper le souffle, Team Ninja promet une expérience aussi spectaculaire que technique. Disponible dès le 21 octobre sur Xbox Series X|S, PC et PS5 – et directement dans le Xbox Game Pass Ultimate –, ce quatrième opus rend également un hommage poignant à Tomonobu Itagaki, le père de la série disparu récemment. Sans oublier un coup marketing historique : un écran géant suspendu entre deux hélicoptères, homologué par Guinness, pour une entrée en fanfare.A retenir :
- Un retour attendu après 13 ans : Ninja Gaiden 4 débarque le 21 octobre sur Xbox Series X|S, PC et PS5, avec une sortie simultanée sur Xbox Game Pass Ultimate.
- Un Tokyo dystopique et vertical : des combats en haute altitude dans une mégalopole ravagée par les eaux toxiques, une première pour la série.
- Yakumo, le nouveau visage de la saga : un protagoniste inédit aux côtés de Ryu Hayabusa, pour une dynamique narrative renouvelée.
- Un record Guinness pour un lancement spectaculaire : un écran géant suspendu entre deux hélicoptères au-dessus de Miami, avec une performance live du rappeur Swae Lee.
- L’héritage de Tomonobu Itagaki : un hommage discret mais profond au créateur disparu, avec un équilibre entre brutalité technique et narration cinématographique.
- Une difficulté enfin ajustable : une révolution pour cette franchise réputée impitoyable, sans sacrifier son âme "hardcore".
13 ans d’attente, une entrée en fanfare
Le 21 octobre 2024 marquera un tournant pour les fans de Ninja Gaiden. Treize ans après Ninja Gaiden 3 (2012), un opus critiqué pour ses choix narratifs et son gameplay simplifié, Team Ninja revient avec un quatrième volet qui promet de réconcilier les puristes tout en séduire les nouveaux joueurs. Annoncé lors du Xbox Games Showcase, le jeu sera disponible dès son lancement sur Xbox Game Pass Ultimate, une stratégie qui pourrait élargir son audience bien au-delà des habitués de la licence.
Mais ce qui frappe d’emblée, c’est l’audace du cadre : un Tokyo futuriste, où les gratte-ciels se dressent comme des cathédrales de métal au-dessus d’un océan d’eaux toxiques. Les développeurs ont insisté sur la verticalité des combats, une première pour la série. Fini les affrontements terrestres cloisonnés – ici, les duels s’étendent jusqu’aux cimes des buildings, avec des phases d’action aériennes qui rappellent Prince of Persia ou Dying Light, mais en bien plus nerveux et technique.
Autre nouveauté majeure : l’arrivée de Yakumo, un personnage mystérieux qui partage la vedette avec Ryu Hayabusa. Si les détails sur son passé restent flous, les trailers suggèrent une dualité narrative inédite, avec des séquences où les deux héros évoluent en parallèle, voire s’affrontent. Une prise de risque qui pourrait rajeunir une formule parfois jugée trop rigide.
Un coup marketing à la hauteur de la légende : deux hélicoptères et un record Guinness
Pour marquer les esprits, Team Ninja a vu les choses en grand. Très grand. Le 12 septembre 2024, au-dessus de Miami, un écran LED géant a été suspendu entre deux hélicoptères en vol stationnaire, diffusant en direct une session de jeu de Ninja Gaiden 4. À ses manettes : Emmanuel "Master" Rodriguez, responsable communauté chez Koei Tecmo, accompagné par le rappeur Swae Lee (connu pour ses collaborations avec Post Malone ou Drake), qui a interprété des titres de son album Flammable.
L’exploit, homologué par Guinness World Records comme le "plus grand écran de jeu vidéo transporté par hélicoptère", n’est pas qu’un coup médiatique. Il symbolise l’ADN même de Ninja Gaiden 4 : l’altitude, le vertige, et une maîtrise technique poussée à l’extrême. Comme l’a souligné Yosuke Hayashi, producteur chez Team Ninja, dans une interview à IGN : "Nous voulions que les joueurs ressentent cette sensation de danger constant, comme si chaque combat pouvait les précipiter dans le vide. Ce stunt, c’est notre manière de leur dire : préparez-vous."
La performance a été diffusée en direct sur Twitch et YouTube, cumulant plus de 5 millions de vues en 48 heures. Un succès qui prouve que, malgré les années, Ninja Gaiden reste une licence capable de fédérer au-delà des cercles de joueurs hardcore.
"L’ombre d’Itagaki" : un héritage entre brutalité et émotion
La sortie de Ninja Gaiden 4 est teintée d’une émotion particulière. Le 5 juillet 2024, le monde du jeu vidéo apprenait le décès de Tomonobu Itagaki, le créateur de la série moderne et de Dead or Alive. Figure controversée mais respectée, Itagaki avait marqué l’industrie par son intransigeance et son perfectionnisme, imposant à Ninja Gaiden (2004) un niveau de difficulté légendaire – au point que certains joueurs surnommaient le jeu "Dark Souls avant l’heure".
Team Ninja a choisi de lui rendre hommage à sa manière : en perpétuant son héritage, tout en assouplissant ses dogmes. Ainsi, Ninja Gaiden 4 introduira pour la première fois des réglages de difficulté modulables, une révolution pour une franchise où le "Git Gud" était jusqu’ici la seule réponse aux plaintes des joueurs. Fumihiko Yasuda, directeur du jeu, explique : "Itagaki-san nous a appris que le défi fait partie de l’âme de Ninja Gaiden. Mais aujourd’hui, nous voulons que plus de monde puisse découvrir cette âme, sans frustration inutile."
Pourtant, les puristes peuvent se rassurer : le mode "Master Ninja" (le plus difficile) promet d’être encore plus impitoyable que dans les opus précédents, avec des ennemis plus agressifs, des combos à enchaîner sans faille, et des pièges environnementaux mortels. Un équilibre délicat entre accessibilité et fidélité à l’esprit originel.
Autre clin d’œil à Itagaki : la narration cinématographique, chère au défunt créateur. Les cinématiques, réalisées en motion capture avec des acteurs japonais, promettent un niveau de détail proche de Ghost of Tsushima, avec des scènes de combat chorégraphiées comme des films d’action. Un hommage discret, mais poignant, à celui qui avait fait de Ninja Gaiden bien plus qu’un simple hack and slash.
Ce qui change (vraiment) dans Ninja Gaiden 4
Au-delà des nouveautés narratives et techniques, Ninja Gaiden 4 se distingue par plusieurs évolutions majeures :
1. Un système de combat repensé
Exit les enchaînements figés : le jeu introduit un "système de flux", où les attaques s’adaptent à la position de l’ennemi. Par exemple, un saut vers un adversaire déclenchera automatiquement une contre-attaque aérienne, tandis qu’un appui prolongé sur un bouton permettra des finisseurs contextuels (comme projeter un ennemi dans le vide depuis un gratte-ciel). Une mécanique qui rappelle Bayonetta, mais avec la précision chirurgicale caractéristique de la série.
2. Un Tokyo ouvert… mais pas trop
Contrairement à Ninja Gaiden 3, qui misait sur une progression linéaire, ce nouvel opus propose des zones semi-ouvertes, inspirées de Sekiro. Les joueurs pourront explorer des quartiers entiers, mais avec des limites invisibles qui évitent la dilution de l’action. "Nous ne voulions pas d’un open-world vide, explique Yosuke Hayashi. Chaque rue, chaque toit doit servir le combat."
3. Yakumo, l’anti-Hayabusa ?
Là où Ryu incarne la tradition (katana, shurikens, techniques ancestrales), Yakumo mise sur la technologie : grappin électrique, armure réactive, et même des drone-companions pour les phases de stealth. Un contraste qui pourrait diviser les fans, mais qui offre une variété de gameplay bienvenue.
4. Une bande-son électrisante
Composée par Keiichi Okabe (connu pour Nier: Automata), la musique alterne entre thèmes orchestraux épiques et beats électroniques, avec des collaborations surprises – dont un morceau produit par Swae Lee lui-même, mélange de rap et de sons traditionnels japonais.
Les zones d’ombre : ce qui pourrait décevoir
Malgré l’enthousiasme, certains éléments suscitent des réserves :
• La durée de vie : les premiers retours des tests pressentiels évoquent une campagne de 12 à 15 heures, courte pour un jeu AAA moderne. Team Ninja mise sur le rejouabilité (modes difficulté, défis en ligne), mais certains craignent un contenu trop léger hors multijoueur.
• Le multijoueur en question : annoncé comme un "mode coopératif à 4 joueurs", il reste très mystérieux. Les rumeurs parlent de missions ponctuelles plutôt que d’une aventure complète, ce qui pourrait décevoir ceux qui espéraient un Ninja Gaiden en ligne à la Dark Souls.
• L’équilibre des personnages : Yakumo, avec ses gadgets futuristes, risque de surclasser Ryu en termes de fluidité, surtout pour les nouveaux joueurs. Un déséquilibre qui, s’il n’est pas corrigé, pourrait frustrer les puristes.
Enfin, la gestion des microtransactions (cosmétiques, armes supplémentaires) inquiète une partie de la communauté, habituée à une série 100% gameplay. Team Ninja a promis que rien n’impacterait l’équilibre, mais la méfiance persiste après des précédents comme Dead or Alive 6.
Pourquoi ce Ninja Gaiden pourrait (enfin) conquérir le grand public
Historiquement, Ninja Gaiden a toujours été une série de niche : adulée par les joueurs hardcore, mais trop exigeante pour le grand public. Avec ce quatrième opus, Team Ninja tente un pari risqué : élargir son audience sans trahir son identité.
Plusieurs signes vont dans ce sens :
• Une sortie sur Xbox Game Pass : une exposition massive dès le jour 1, avec des millions de joueurs potentiels qui n’auraient peut-être jamais acheté le jeu en boîte.
• Des partenariats inattendus : la collaboration avec Swae Lee ou le stunt Guinness visent clairement une jeune audience, plus habituée à Fortnite qu’à Devil May Cry.
• Un marketing "blockbuster" : entre les trailers cinématographiques et les événements live, Ninja Gaiden 4 est traité comme un gros lancement AAA, et non comme un jeu de niche.
Pourtant, le vrai test sera dans la manette. Si Team Ninja parvient à concilier accessibilité et profondeur technique, Ninja Gaiden 4 pourrait bien devenir le premier opus de la série à dépasser le million de ventes – un seuil jamais atteint par ses prédécesseurs.

