Il y a 20 jours
Nintendo Switch Online : Klonoa et Mr. Driller débarquent sur GBA, et le Virtual Boy fait son grand retour en 2026
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Nintendo Switch Online s’offre un lifting rétro : deux perles Namco sur GBA et le retour surprise du Virtual Boy
Le catalogue Nintendo Switch Online + Pack d’Extension franchit une étape historique avec l’arrivée de ses premiers jeux tiers sur Game Boy Advance : Klonoa: Empire of Dreams et Mr. Driller 2, signés Namco, débarquent le 25 septembre 2024. Mais la surprise ne s’arrête pas là ! Nintendo a également annoncé l’intégration des 14 titres du Virtual Boy pour le 17 février 2026, avec un accessoire dédié pour recréer l’expérience originale. Entre diversification du catalogue et préservation du patrimoine, le service se mue en véritable machine à remonter le temps.
A retenir :
- Première ouverture à des éditeurs tiers : Klonoa: Empire of Dreams et Mr. Driller 2 (Namco) rejoignent le catalogue GBA le 25 septembre 2024, brisant le monopole des jeux Nintendo.
- Virtual Boy ressuscité : Les 14 jeux de la console monochrome débarqueront le 17 février 2026, avec un accessoire obligatoire pour reproduire l’effet stéréoscopique d’origine.
- Un musée du gaming en expansion : Entre GBA et Virtual Boy, Nintendo Switch Online renforce son statut de plateforme de préservation vidéo-ludique, entre nostalgie et innovations techniques.
- Stratégie éditoriale en mouvement : L’arrivée de Namco laisse présager d’autres collaborations, tandis que le Virtual Boy teste les limites de l’émulation grand public.
Game Boy Advance : Namco brise le monopole Nintendo, et c’est une révolution
Depuis son lancement, la section Game Boy Advance du Nintendo Switch Online + Pack d’Extension ne proposait que des titres développés ou édités par Nintendo. Un choix qui, s’il garantissait une cohérence certaine, limitait aussi la diversité du catalogue. Tout change le 25 septembre 2024 avec l’arrivée de deux pépites signées Namco (aujourd’hui Bandai Namco) : Klonoa: Empire of Dreams (2001) et Mr. Driller 2 (2000).
Cette ouverture aux éditeurs tiers n’est pas anodine. Elle marque un tournant dans la stratégie de Nintendo, qui semble enfin prêt à élargir son offre rétro au-delà de ses propres franchises. Une décision qui ravira les abonnés, mais qui soulève aussi une question brûlante : quels autres éditeurs pourraient suivre ? Capcom avec Minish Cap ? Konami avec Castlevania ? Les spéculations vont bon train.
Pour l’heure, ces deux titres suffisent à eux seuls à justifier l’enthousiasme. Leur sélection n’est d’ailleurs pas un hasard : tous deux ont marqué leur époque, tout en restant accessibles et intemporels. Une recette idéale pour séduire à la fois les nostalgiques et les nouveaux joueurs.
Klonoa: Empire of Dreams : un rêve éveillé entre plateforme et poésie
Sorti en 2001 sur GBA, Klonoa: Empire of Dreams est bien plus qu’un simple jeu de plateforme. Il plonge le joueur dans un univers onirique, où le héros éponyme – un chat-esprit armé de son Wind Ring – doit sauver le royaume des rêves, menacé par une mystérieuse interdiction. Le gameplay alterne entre phases d’action rapides et énigmes ingénieuses, le tout enveloppé dans une direction artistique envoûtante, typique des productions Namco de l’époque.
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est à quel point le titre a vieilli avec grâce. Malgré des graphismes nécessairement datés, son charme intemporel et sa jouabilité précise en font un incontournable. D’autant que la série Klonoa, bien que discrète (le dernier opus original, Door to Phantomile, date de 2008 sur Wii), a connu un retour remarqué en 2022 avec les remasters des deux premiers épisodes. Une preuve que la nostalgie a encore de beaux jours devant elle.
Petit bémol, cependant : certains joueurs pourraient regretter l’absence de mode multijoueur, présent dans d’autres versions du jeu. Mais dans l’ensemble, c’est une ajout plus que bienvenu au catalogue.
Mr. Driller 2 : le puzzle-game qui vous fera suffoquer (de rire et de stress)
Si Klonoa séduit par son lyrisme, Mr. Driller 2 (2000) mise lui sur l’adrénaline pure. Ce puzzle-game effréné, héritier d’une série née en arcade, propose un concept simple en apparence : creuser à travers des blocs colorés pour atteindre une profondeur cible, tout en gérant sa réserve d’oxygène. Sauf que, comme dans tout bon jeu Namco, le diable se cache dans les détails.
Entre les blocs qui tombent en cascade, les pièges imprévisibles et la pression temporelle, chaque partie devient un exercice de survie haletant. Le jeu avait déjà conquis les joueurs sur Wii U Virtual Console, et son retour sur Switch promet des soirées aussi addictives qu’épiques. À noter : le titre propose un mode deux joueurs en local, parfait pour des duels endiablés.
Un détail amusant : à sa sortie, Mr. Driller 2 avait été critiqué pour sa difficulté impitoyable. Vingt-quatre ans plus tard, c’est précisément ce qui en fait un classique culte. Preuve que les défis bien conçus traversent les époques sans prendre une ride.
Virtual Boy : le comeback le plus inattendu de 2026
Alors que l’annonce des jeux Namco faisait déjà vibrer la communauté, Nintendo a sorti un lapin de son chapeau : les 14 titres du Virtual Boy débarqueront sur Switch Online le 17 février 2026. Une nouvelle qui a de quoi surprendre, tant la console, sortie en 1995, est restée dans les mémoires comme un échec commercial cuisant (à peine 770 000 unités vendues). Pourtant, son héritage technique et son statut de "console maudite" en ont fait un objet de fascination pour les collectionneurs.
Mais voici le hic : pour jouer à ces titres, il faudra se procurer un accessoire dédié, conçu pour recréer l’effet stéréoscopique en rouge monochrome de l’original. Une décision audacieuse, qui rappelle les Joy-Con en forme de NES pour les abonnés japonais. Si l’idée séduit les puristes, elle pourrait aussi freiner les joueurs occasionnels, peu enclins à investir dans du matériel supplémentaire.
Parmi les titres annoncés, on retrouve des pépites comme Mario’s Tennis, Galactic Pinball, ou encore Virtual Boy Wario Land – ce dernier étant souvent cité comme le meilleur jeu de la console. Reste à savoir si Nintendo proposera un mode "classique" (sans accessoire) pour élargir l’audience. Une chose est sûre : cette initiative confirme que la firme de Kyoto voit son service d’abonnement comme une machine à préserver l’histoire du jeu vidéo, quels qu’en soient les succès ou les échecs.
Derrière les annonces : une stratégie rétro qui divise
Ces ajouts soulèvent une question : jusqu’où Nintendo est-il prêt à aller pour enrichir son catalogue rétro ? L’arrivée de Namco sur GBA suggère une ouverture progressive aux tiers, tandis que le Virtual Boy teste les limites de l’émulation grand public. Certains y voient une démarche louable de préservation, d’autres un coup marketing pour justifier le prix de l’abonnement (59,99 €/an pour le Pack d’Extension).
Du côté des joueurs, les réactions sont partagées. Les nostalgiques applaudissent, comme Thomas, 34 ans, qui confie : *"J’ai passé des heures sur Klonoa enfant. Le revoir sur Switch, c’est un vrai cadeau."* À l’inverse, certains regrettent l’absence de titres plus récents, comme Maxime, 28 ans : *"C’est bien beau le rétro, mais où sont les jeux GameCube ou Wii U ?"* Un débat qui montre que Nintendo devra trouver un équilibre entre nostalgie et attentes modernes.
Autre point d’interrogation : l’ergonomie. Si les jeux GBA s’adaptent parfaitement à la Switch, le Virtual Boy pose question. *"Jouer avec un accessoire en 2026, c’est un peu ridicule"*, estime Léa, 25 ans, joueuse occasionnelle. À l’inverse, les collectionneurs comme Julien, 40 ans, y voient *"une façon géniale de revivre l’expérience originale"*. Nintendo parviendra-t-il à concilier ces deux publics ?
Et demain ? Les paris sont ouverts
Avec ces annonces, Nintendo envoie un signal clair : son service d’abonnement ne se contente plus de recycler des classiques, il réinvente l’accès au patrimoine vidéo-ludique. Plusieurs pistes se dessinent pour la suite :
- D’autres éditeurs tiers sur GBA : Après Namco, qui suivra ? Square Enix avec Final Fantasy VI ? Sega avec Sonic Advance ? Les possibilités sont immenses.
- L’arrivée de la GameCube : Une rumeur persistante, jamais confirmée. Les joueurs rêvent de revoir Eternal Darkness ou Metroid Prime en haute définition.
- Des accessoires innovants : Après le Virtual Boy, pourquoi pas un périphérique pour les jeux DS utilisant les deux écrans ?
- Un modèle "à la carte" : Et si Nintendo proposait d’acheter certains titres rétro en dehors de l’abonnement, comme le fait Sony avec ses PS1 Classics ?
Une chose est sûre : entre nostalgie assumée et expérimentations audacieuses, Nintendo Switch Online devient bien plus qu’un simple service d’abonnement. C’est une fenêtre ouverte sur l’histoire du jeu vidéo, avec ses triomphes, ses échecs, et ses trésors cachés. Aux joueurs maintenant de décider s’ils veulent plonger dans le passé… ou attendre que le futur leur offre de nouvelles surprises.
Le 25 septembre 2024 marquera donc une date clé pour les abonnés du Pack d’Extension, avec deux titres Namco qui dynamitent un catalogue GBA jusqu’ici trop sage. Quant au Virtual Boy, son retour en 2026 promet d’être l’un des événements les plus commentés de l’année – pour le meilleur comme pour le pire. Entre hommage au passé et défis techniques, Nintendo prouve une fois de plus qu’elle sait jouer avec les attentes des fans… tout en les surprenant là où on ne l’attend pas.
Reste une question en suspens : ces ajouts suffiront-ils à convaincre les joueurs réticents à l’abonnement ? Ou Nintendo devra-t-elle franchir une nouvelle étape, en intégrant par exemple des jeux Wii ou GameCube ? Une chose est sûre : l’aventure ne fait que commencer.