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Nomad : Kurt Sutter et Jason Momoa relancent la saga des motards en Nouvelle-Zélande
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Il y a 6 heures

Nomad : Kurt Sutter et Jason Momoa relancent la saga des motards en Nouvelle-Zélande

Kurt Sutter, le père de Sons of Anarchy, revient avec Nomad, une série Apple TV+ qui plonge dans l’univers impitoyable des gangs de motards néo-zélandais. Avec Jason Momoa en tête d’affiche et un mélange de brutalité, de loyauté et de tensions communautaires, cette nouvelle création promet de repousser les limites du genre. Entre décors naturels et cascades réelles, Nomad pourrait bien devenir la prochaine référence des séries motardes.

A retenir :

  • Nomad, la nouvelle série de Kurt Sutter (Sons of Anarchy), explore les gangs de motards néo-zélandais avec Jason Momoa dans le rôle principal.
  • Un mélange de brutalité, de loyauté et de rivalités tribales, dans un cadre sauvage bien loin de la Californie.
  • Apple TV+ mise sur des cascades moto réelles et des décors naturels pour une immersion authentique.
  • Kurt Sutter ajoute une dimension géopolitique inédite avec les tensions entre gangs maoris.
  • Une série qui promet d’innover tout en restant fidèle à l’esprit des 1%ers.

Kurt Sutter : du désert californien aux terres sauvages de Nouvelle-Zélande

Après avoir révolutionné le paysage des séries avec Sons of Anarchy (2008-2014), Kurt Sutter s’apprête à marquer une nouvelle fois l’histoire du petit écran. Cette fois, direction la Nouvelle-Zélande, où il plante le décor de Nomad, sa prochaine création pour Apple TV+. Exit les routes poussiéreuses de Charming et les rivalités entre les Sons et les Mayans : place aux paysages verdoyants et aux tensions communautaires propres à ce pays du Pacifique. Un changement radical qui, loin d’être un simple caprice, semble répondre à une volonté d’explorer des dynamiques tribales encore inexploitées à l’écran.

Sutter, connu pour son talent à mêler violence brute et drames familiaux, a toujours puisé son inspiration dans les conflits de loyauté et les luttes de pouvoir. Avec Nomad, il promet d’aller plus loin en intégrant une dimension géopolitique inédite. Les gangs de motards néo-zélandais, souvent liés aux communautés maories, offrent un terreau fertile pour des récits où se mêlent tradition, modernité et criminalité organisée. Une recette qui, sur le papier, rappelle l’ADN de Sons of Anarchy, mais avec une touche d’exotisme et de complexité supplémentaire.

Interrogé par Deadline, Sutter a confié que ce projet lui trottait dans la tête depuis des années : "La Nouvelle-Zélande est un pays où les motards ont une histoire unique, liée à la culture maorie et aux tensions sociales. C’est un univers où la loyauté se paie en sang, et où chaque décision peut déclencher une guerre." Un ton qui ne trompe pas : Nomad ne sera pas une balade touristique, mais bien une plongée dans les bas-fonds d’une société où la loi du plus fort règne en maître.


Jason Momoa : l’héritier spirituel de Jax Teller ?

Si Kurt Sutter est le cerveau derrière Nomad, Jason Momoa en est indéniablement le visage. L’acteur, star de Game of Thrones (Khal Drogo) et de l’univers DC (Aquaman), incarne ici un personnage aussi charismatique que tourmenté, un "guerrier déchiré entre deux mondes", selon les mots du créateur. Un rôle qui rappelle étrangement celui de Jax Teller, interprété par Charlie Hunnam dans Sons of Anarchy – un homme tiraillé entre son devoir envers son club et ses aspirations personnelles.

Momoa, passionné de motos et connu pour son allure de "biker naturel", semble taillé sur mesure pour ce projet. Son physique imposant et son aura à l’écran devraient apporter une crédibilité immédiate à un univers où la virilité et la résilience sont des monnaies d’échange. Mais au-delà de l’aspect physique, c’est sa capacité à jouer des personnages complexes – à la fois brutaux et vulnérables – qui pourrait faire de Nomad un succès critique. Comme il l’a confié lors d’une interview pour Variety : "Ce rôle, c’est un retour aux sources pour moi. Pas besoin de jouer : je suis ce mec. J’ai grandi dans cet univers, entre les motos, les bagarres et les frères d’armes."

Un engagement qui ne surprend pas, quand on sait que Momoa a lui-même fondé un club de motards, les United Riders of Avalon, et qu’il a souvent évoqué son admiration pour la culture des 1%ers – ces clubs hors-la-loi qui représentent moins de 1% des motards et vivent en marge des lois. Une immersion qui, couplée à l’expérience de Sutter, laisse présager des performances à couper le souffle.


Des cascades réelles et des décors naturels : l’immersion à tout prix

Apple TV+ ne lésine pas sur les moyens pour Nomad. La plateforme a donné carte blanche à Kurt Sutter pour tourner en décors naturels, une décision audacieuse qui rappelle l’approche de Mayans M.C., où près de 80% des cascades moto étaient réelles. Ici, pas de trucages faciles ni de fonds verts : les scènes d’action seront chorégraphiées par des cascadeurs professionnels, avec des motos lancées à pleine vitesse et des combats filmés sans filet.

Un choix risqué, mais qui pourrait payer. Les fans de Sons of Anarchy se souviennent encore des courses-poursuites haletantes et des bagarres filmées avec un réalisme saisissant. Avec Nomad, Sutter promet d’aller encore plus loin, en intégrant des éléments propres à la Nouvelle-Zélande : routes sinueuses, forêts denses, et même des scènes tournées dans des marae (lieux sacrés maoris), avec l’accord des communautés locales. Une démarche respectueuse, mais qui ajoute une couche d’authenticité rare dans les productions hollywoodiennes.

Techniquement, l’équipe s’est entourée de spécialistes des cascades moto, dont certains ont travaillé sur des films comme Mad Max: Fury Road. "On veut que le public sente l’odeur de l’essence et la poussière sur la peau", explique Sutter. Un pari ambitieux, surtout à l’ère des effets spéciaux, mais qui pourrait distinguer Nomad des séries trop "propres" et artificielles. Reste à voir si cette approche brutale séduira un public habitué aux productions plus lissées.


Entre héritage et innovation : Nomad peut-il dépasser Sons of Anarchy ?

La question brûle les lèvres des fans : Nomad sera-t-il à la hauteur de Sons of Anarchy, considérée comme l’une des meilleures séries des années 2010 ? Si les ingrédients sont là – un créateur expérimenté, une star bankable, un univers riche –, le défi est de taille. Sons of Anarchy avait marqué les esprits par son mélange de Shakespeare et de brutalité, ses personnages inoubliables (de Jax Teller à Clay Morrow) et ses intrigues familiales dignes d’une tragédie grecque. Nomad devra trouver son propre équilibre entre hommage et originalité.

Certains critiques, comme ceux du site Screen Rant, soulignent déjà un risque : celui de tomber dans la redite. "Sutter a une signature très forte, et si Nomad se contente de transposer les codes de SOA en Nouvelle-Zélande, ça pourrait décevoir", écrit l’un d’eux. À l’inverse, d’autres, comme IndieWire, saluent l’audace du projet : "Enfin une série qui ose sortir des sentiers battus ! Entre les tensions maories et l’esthétique sauvage, Nomad a tout pour devenir un ovni télévisuel."

Un élément pourrait faire la différence : la dimension géopolitique. Contrairement à Sons of Anarchy, où les conflits étaient avant tout internes (entre clubs, familles ou individus), Nomad intègre des enjeux territoriaux et culturels bien réels. Les gangs maoris, comme les Mongrel Mob ou les Black Power, ont une histoire complexe, liée à la colonisation et aux inégalités sociales. Si Sutter parvient à explorer ces thèmes sans tomber dans le cliché ou l’exotisme facile, Nomad pourrait bien transcender le genre.


Derrière les caméras : les coulisses d’un tournage hors norme

Tourner Nomad n’a pas été une mince affaire. Entre les contraintes logistiques (importer des motos customisées en Nouvelle-Zélande, obtenir les autorisations pour filmer dans des zones protégées) et les défis humains (travailler avec des communautés maories parfois méfiantes envers Hollywood), l’équipe a dû faire preuve d’une patience et d’une diplomatie sans faille.

Kurt Sutter a d’ailleurs évoqué une anecdote révélatrice lors d’une conférence de presse : "Un jour, on tournait une scène dans un marae, et un ancien du village est venu me voir pour me dire : ‘Si tu ne respectes pas nos coutumes, on brûle tes motos.’ J’ai ri, mais je savais qu’il ne plaisantait pas. Depuis, on a embauché des conseillers culturels pour éviter les impairs." Un détail qui en dit long sur l’ambition du projet : Nomad ne se contente pas de raconter une histoire, il s’immerge dans une culture, avec ses codes et ses tabous.

Côté technique, les cascadeurs ont dû s’adapter à des conditions météo imprévisibles. "Un jour, on devait tourner une scène de poursuite sous la pluie, et soudain, un vent à 100 km/h s’est levé. Résultat : les motos glissaient comme sur de la glace, et on a dû tout recommencer le lendemain", raconte l’un d’eux. Des aléas qui, loin de décourager l’équipe, ont renforcé leur détermination à livrer une série à la hauteur de leurs ambitions.


Une bande-son à la hauteur de l’enjeu ?

Impossible d’évoquer Sons of Anarchy sans parler de sa bande-son légendaire, où se côtoyaient rock classique (The Rolling Stones, AC/DC) et morceaux plus obscurs. Pour Nomad, Sutter a voulu innover en intégrant des influences locales. Le compositeur Dave Pardue (qui a travaillé sur Mayans M.C.) collabore avec des artistes maoris pour créer une ambiance sonore unique, mêlant guitars électriques et chants traditionnels.

"La musique doit refléter le chaos et la poésie de cet univers. On aura des riffs puissants pour les scènes d’action, mais aussi des mélodies plus mélancoliques, inspirées du waiata [chant maori], pour les moments de doute ou de deuil", explique-t-il. Une approche qui, si elle est bien menée, pourrait donner à Nomad une identité sonore aussi forte que celle de ses aînées.

Nomad s’annonce comme bien plus qu’une simple suite spirituelle à Sons of Anarchy. Entre l’audace de son cadre néo-zélandais, la présence magnétique de Jason Momoa et la volonté de Kurt Sutter d’explorer des thèmes géopolitiques inédits, la série a tous les atouts pour marquer les esprits. Reste à savoir si Apple TV+ saura en faire un phénomène aussi culte que SOA – une chose est sûre, les motards ne sont pas près de quitter nos écrans.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Kurt Sutter, le maître des séries de motards, s'apprête à conquérir la Nouvelle-Zélande avec "Nomad". Exit les routes californiennes, place aux paysages sauvages et aux tensions tribales. Un changement radical qui promet de l'authenticité et de la complexité. Jason Momoa, l'héritier spirituel de Jax Teller, incarne le rôle principal. Entre cascades réelles et décors naturels, Sutter promet une immersion totale. Le défi est de taille : "Nomad" doit trouver son propre équilibre entre héritage et innovation.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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