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Payday 2 : Starbreeze s’excuse pour la hausse controversée du DLC *Infamous Collection* et tente de regagner la confiance des joueurs
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Il y a 12 jours

Payday 2 : Starbreeze s’excuse pour la hausse controversée du DLC *Infamous Collection* et tente de regagner la confiance des joueurs

Pourquoi Starbreeze a-t-il dû s’excuser pour le pack *Infamous Collection* de *Payday 2* ?

Après une **hausse de 44 %** du prix du pack *Infamous Collection* (passant de 118 $ à 170 $), Starbreeze a reconnu des **"ratés internes"** et une **communication désastreuse**, surtout après l’annonce d’un abonnement à 5 $/mois. Face à la colère des joueurs, le studio a **rétabli le prix initial** et appliqué une **réduction supplémentaire de 31 %**, ramenant le pack à **84,92 $**. Une tentative de réparation pour un jeu qui, malgré ses **12 ans d’existence**, reste bien plus populaire que *Payday 3* (30 000 joueurs quotidiens contre 1 000). Mais cette stratégie de monétisation **à l’ancienne** suffira-t-elle face aux attentes modernes des joueurs ?

A retenir :

  • Starbreeze admet une **"série d’erreurs"** après l’augmentation de 44 % du pack *Infamous Collection* (118 $ → 170 $), avant de le réduire à 84,92 $ (-31 %).
  • Le pack regroupe plus de 70 DLC (armes, cosmétiques, personnages) mais reste exclusif au PC, excluant les joueurs console.
  • Payday 2 (30 000 joueurs/jour) écrase Payday 3 (1 000 joueurs), malgré une approche live-service pour la suite.
  • Stratégie hybride : Starbreeze combine DLC traditionnels et abonnement (5 $/mois) pour relancer l’engagement.
  • La mauvaise synchronisation (hausse des prix + abonnement) a cristallisé la colère des fans, déjà sceptiques après le lancement raté de *Payday 3*.

L’erreur qui a tout déclenché : une hausse de prix mal calculée

Le 12 octobre 2023, les joueurs de Payday 2 découvrent avec stupeur que le prix du pack *Infamous Collection* vient de bondir de **44 %**, passant de **118 $ à 170 $** du jour au lendemain. Pire : cette augmentation intervient **quelques jours seulement après l’annonce d’un abonnement mensuel à 5 $**, censé offrir un accès progressif aux DLC. Pour Gustav Nisser, responsable commercial chez Starbreeze Studios, il s’agit d’une **"série de ratés"** : manque de coordination en interne, **communication inexistante** envers la communauté, et un **timing catastrophique**.

La réaction des joueurs est immédiate. Sur Steam, les avis se multiplient, dénonçant une **"arnaque"** ou un **"mépris pour les fans"**. Certains rappellent que *Payday 2*, malgré ses **12 ans d’âge**, reste un pilier du genre coop-FPS, avec **30 000 joueurs actifs quotidiens** – un chiffre que *Payday 3*, sorti en 2023, peine à atteindre (à peine **1 000 joueurs/jour**). Pour beaucoup, cette hausse de prix ressemble à une **tentative désespérée de monétisation**, alors que le jeu continue de prospérer grâce à sa communauté fidèle.

Face au tollé, Starbreeze fait machine arrière. Le studio **rétablit le prix initial** (118 $) et va plus loin : une **réduction supplémentaire de 31 %** est appliquée, ramenant le pack à **84,92 $**. Une décision saluée, mais qui soulève une question : pourquoi une telle erreur a-t-elle été commise en premier lieu ?


*Infamous Collection* : un pack monumental, mais vraiment indispensable ?

Le pack *Infamous Collection* propose un contenu **colossal** : plus de **70 DLC**, incluant des **armes légendaires** (comme le *Golden AK*), des **masques iconiques** (le *Dallas* original), et des **personnages cultes** (comme *Clover* ou *Dragan*). Un ensemble qui couvre **douze années de mises à jour**, depuis le lancement du jeu en 2013. Pour les **nouveaux joueurs**, l’offre peut sembler alléchante, d’autant que les DLC sont aussi vendus **à l’unité** (avec des réductions allant jusqu’à **-75 %** sur Steam).

Mais pour les **vétérans**, la question se pose : ce pack vaut-il vraiment **85 $** ? Beaucoup possèdent déjà une partie du contenu, acquis au fil des années via des promotions ou des événements. D’autres soulignent que *Payday 2* reste jouable et **très actif** même sans ces ajouts, contrairement à des jeux comme *Destiny 2* où les extensions sont souvent **obligatoires** pour suivre la méta.

Un autre point noir : ce pack est **exclusif à la version PC**, laissant les joueurs **console** (PlayStation, Xbox) sur le carreau. Une décision d’autant plus surprenante que *Payday 2* maintient une **communauté cross-platform** dynamique, notamment sur les modes *Crime Spree* ou *Heists* classiques. Pourquoi priver une partie des joueurs d’un contenu aussi complet ? Starbreeze n’a pas encore répondu à cette question.


Payday 2 vs Payday 3 : deux visions, deux échecs relatifs

Le contraste entre les deux opus est frappant. *Payday 2*, malgré son âge, reste un **succès inattendu**, avec des pics à **50 000 joueurs simultanés** lors des événements spéciaux. À l’inverse, *Payday 3*, sorti en septembre 2023, a **déçu critiques et joueurs** : manque d’innovation, **problèmes techniques** à son lancement, et un modèle *live-service* perçu comme **trop agressif** (pass de combat, microtransactions omniprésentes). Résultat ? Une **hémorragie de joueurs** en quelques mois, avec une moyenne quotidienne inférieure à **1 000 connexions** sur Steam.

Starbreeze semble donc **tiraillé entre deux stratégies** :
- D’un côté, Payday 2 mise sur un modèle **"à l’ancienne"** : DLC ponctuels, réductions régulières, et maintenant un **abonnement optionnel** (5 $/mois pour débloquer du contenu progressivement). Une approche qui rappelle celle de *Team Fortress 2* ou *Counter-Strike*, où la monétisation reste **discrète mais efficace**.
- De l’autre, Payday 3 tente une **modernisation forcée**, avec un système de **battle pass**, des mises à jour saisonnières, et une **monétisation intégrée** dès le lancement. Une stratégie risquée, surtout quand le cœur du gameplay (les *heists* coopératifs) n’a **presque pas évolué** depuis 2013.

Certains joueurs ironisent : *"Starbreeze veut qu’on paie pour Payday 2 comme pour un jeu live-service… mais sans le live-service !"*. Un avis partagé par le critique **Jim Sterling**, qui dénonce dans une vidéo récente une **"schizophrénie commerciale"** chez l’éditeur suédois. Pourtant, les chiffres donnent raison à cette approche hybride : *Payday 2* rapporte toujours, tandis que *Payday 3* peine à trouver son public.


Derrière les excuses : une communication à repenser

L’affaire du pack *Infamous Collection* révèle un problème plus profond chez Starbreeze : **un décalage entre les décisions commerciales et les attentes des joueurs**. Plusieurs éléments ont cristallisé la colère :
- **Le timing** : annoncer une hausse de prix **juste après un abonnement** donne l’impression d’une **double peine** pour les fans.
- **L’opacité** : aucun avertissement préalable, aucune explication claire sur la valeur ajoutée du pack.
- **L’inégalité** : pourquoi les joueurs console sont-ils **exclus** de cette offre ?

Gustav Nisser a promis une **"amélioration de la transparence"**, mais les joueurs restent sceptiques. Sur Reddit, un modérateur de la communauté *Payday 2* résume : *"On nous demande de faire confiance, mais chaque décision récente semble prise sans nous consulter. Combien de fois devra-t-on payer pour le même jeu ?"*.

Pour regagner la confiance, Starbreeze devra **aller plus loin que des réductions ponctuelles**. Certains suggèrent :
- Un **système de parrainage** (récompenser les vétérans qui recrutent de nouveaux joueurs).
- Une **feuille de route claire** pour les mises à jour de *Payday 2*, avec des objectifs précis (nouveaux heists, équilibrage).
- Une **version console** du pack *Infamous*, ou au moins une explication sur son absence.

En attendant, une chose est sûre : la **fidélité des joueurs de Payday 2** reste la meilleure arme de Starbreeze. Mais jusqu’à quand ?


Et si Payday 2 était devenu… un jeu "à collectionner" ?

Une théorie circule parmi les fans : et si Starbreeze transformait *Payday 2* en un **jeu "à collectionner"**, à l’image de *Team Fortress 2* ou *Dota 2* ? L’idée ? Capitaliser sur la **nostalgie** et le **marché des objets rares**, plutôt que sur des DLC traditionnels.

Plusieurs indices étayent cette hypothèse :
- Le pack *Infamous* inclut des **objets "légendaires"** (comme le masque *The One Below*), qui pourraient prendre de la valeur avec le temps.
- Starbreeze a récemment **collaboré avec des créateurs de mods** pour intégrer du contenu communautaire (ex : les armes *Mod Workshop*).
- La **baisse des prix des DLC individuels** (-75 % régulièrement) suggère une volonté de **liquidation des stocks** avant une éventuelle refonte.

Si cette stratégie se confirme, *Payday 2* pourrait devenir un **cas d’école** : un jeu qui, plutôt que de mourir, se **réinvente en plateforme de collection**. Une approche audacieuse, mais qui demande une **communication impeccable** – exactement ce qui a manqué jusqu’ici.

La gestion chaotique du pack *Infamous Collection* révèle les tensions internes de Starbreeze, tiraillé entre un **modèle économique vieillissant** (*Payday 2*) et une **modernisation mal reçue** (*Payday 3*). Si la réduction à **84,92 $** a temporairement apaisé les joueurs, la méfiance persiste. La vraie question n’est plus de savoir si *Payday 2* survivra – avec **30 000 joueurs actifs**, la réponse est oui – mais **comment**.
Deux scénarios se dessinent :
- Soit Starbreeze **écoute enfin sa communauté**, clarifie sa stratégie (DLC, abonnement, cross-platform), et transforme *Payday 2* en un **jeu "vivant" malgré son âge**.
- Soit les erreurs s’accumulent, et les joueurs, lassés, migreront vers des **coop-FPS plus modernes** (*Deep Rock Galactic*, *Gunfire Reborn*).
Une chose est sûre : après cette crise, Starbreeze n’a plus droit à l’erreur. Les prochains mois seront **décisifs**, surtout avec l’arrivée annoncée de **nouveaux heists gratuits** en 2024. La balle est dans leur camp.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Ah, Payday 2, le jeu qui a vu plus de 30 000 joueurs actifs par jour pendant 12 ans. Et puis, boum ! Une hausse de prix de 44 % pour le pack *Infamous Collection*. Starbreeze a dû se dire : "Pourquoi pas ? On est en 2023, on peut bien se faire un peu de fric." Mais les joueurs, eux, ont crié à l'arnaque. Résultat : le prix est revenu à la normale, et Starbreeze a dû se prendre une claque. La leçon ? La communauté, c'est sacred, et la communication, c'est la clé. Sinon, c'est comme si tu essayais de vendre un sandwich à un végétarien en lui disant que c'est du tofu.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic