Il y a 43 jours
Pedro Pascal sous le charme d’*Andor* : quand une star de *Star Wars* découvre le joyau méconnu de la saga
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Pourquoi Pedro Pascal, icône de *The Mandalorian*, s’est-il laissé surprendre par *Andor* ?
L’acteur, habitué aux aventures intergalactiques, vient de tomber sous le charme de la série **Star Wars** qu’il qualifie de **« meilleure série de suspense politique de l’histoire »**. Un avis partagé par la critique (**96 % sur *Rotten Tomatoes***) et le public (**90 % d’approbation pour la saison 2**), alors que la production cumule **14 nominations aux Emmy 2025**. Entre **ambition cinématographique**, **narrative adulte** et **succès inattendu**, *Andor* s’impose comme un ovni dans la galaxie Disney — au point de faire de l’ombre à *House of the Dragon* ou même à *The Mandalorian*. Décryptage d’un phénomène qui redéfinit les attentes autour de la saga.
A retenir :
- Pedro Pascal, fan tardif mais conquis : L’acteur de *The Mandalorian* découvre *Andor* et la qualifie de **« chef-d’œuvre du suspense politique »**, rejoignant l’engouement unanime (96 % sur *Rotten Tomatoes*).
- Un succès critique et public rare : La saison 2 affiche **90 % d’approbation**, surpassant *House of the Dragon* (85 %) et *Ahsoka* (60 %), avec **14 nominations aux Emmy 2025** (dont *Meilleure Série Dramatique*).
- Un thriller politique dans *Star Wars* ? : Tony Gilroy (*Michael Clayton*) signe une série **mature et cinématographique**, loin des clichés de la saga, avec un budget de **15M$ par épisode** — un pari audacieux qui paie.
- L’héritage de *Rogue One* : *Andor* explore les **origines de la Rébellion** avec un réalisme inédit, entre espionnage et dilemmes moraux, tout en préparant le terrain pour le film *Rogue One*.
- Un modèle pour l’avenir de *Star Wars* ? : Alors que *Ahsoka* et *The Mandalorian* misent sur l’action, *Andor* prouve qu’une **approche adulte et politique** peut séduire — même les sceptiques comme Pedro Pascal.
Pedro Pascal, l’acteur star, tombe sous le charme d’*Andor* : « Impardonnable d’arriver si tard »
On aurait pu croire que Pedro Pascal, visage emblématique de *The Mandalorian* et figure majeure de l’univers *Star Wars* depuis 2019, avait déjà tout vu de la saga. Pourtant, l’acteur vient de faire une découverte qui l’a laissé **sans voix** : *Andor*. Dans un post Instagram publié entre deux tournages, il a partagé son **coup de foudre** pour la série, avec une pointe d’autodérision : *« J’arrive impardonnablement en retard à la fête. La meilleure série de suspense politique de l’histoire ? »*. Une question rhétorique qui en dit long sur l’impact d’*Andor*, même sur ceux qui baignent pourtant dans la galaxie depuis des années.
Son enthousiasme n’est pas isolé. Depuis sa sortie en 2022, *Andor* a **conquis critiques et publics**, affichant un score impressionnant de **96 % sur *Rotten Tomatoes*** pour ses deux saisons. La saison 2, diffusée en 2024, a même obtenu **90 % d’approbation du public** — un exploit pour une franchise souvent clivante. À titre de comparaison, *The Mandalorian*, pourtant portée par le même acteur, culmine à **85 %**, tandis qu’*Ahsoka*, autre série dérivée, peine à atteindre **60 %**. Andor fait donc figure d’exception, un ovni dans l’univers *Star Wars* qui ose bousculer les codes.
Mais pourquoi un tel retard ? Pedro Pascal, interrogé lors d’une interview pour *Vanity Fair*, a avoué avoir **sous-estimé** la série, pensant à tort qu’il s’agissait d’un simple *spin-off* de *Rogue One*. *« Je m’attendais à du divertissement léger, pas à une plongée dans les rouages politiques de la Rébellion »*, a-t-il confié. Une méprise qui en dit long sur le **préjugé** entourant les productions *Star Wars* — et que *Andor* a su pulvériser.
« C’est du *John le Carré* dans l’espace. » — Un critique du New York Times, résumant l’ambition d’*Andor*.
*Andor* vs. le reste de *Star Wars* : quand la maturité paie (enfin)
Si *Andor* marque un tournant, c’est parce qu’elle ose ce que peu de productions *Star Wars* ont tenté : une approche adulte, politique, et résolument cinématographique. Tony Gilroy, scénariste oscarisé pour *Michael Clayton* (2007), y impose une **narrative lente, complexe**, où les enjeux idéologiques priment sur les combats spatiaux. *« Je voulais raconter comment des gens ordinaires deviennent des héros, pas comment des héros sauvent la galaxie »*, expliquait-il lors d’une masterclass en 2023.
Le résultat ? Une série qui **dépasse le cadre de *Star Wars*** pour s’apparenter à des thrillers politiques comme *The Night Manager* (BBC) ou *Bodyguard* (Netflix). Pourtant, elle reste ancrée dans l’univers de la saga, avec une **finesse rare** :
- Un réalisme brut : Les décors de *Ferrix* ou *Aldhani* sont filmés comme des documentaires, avec des plans serrés sur les visages et des dialogues minimalistes.
- Des personnages ambivalents : Cassian Andor (Diego Luna) n’est pas un héros sans faille, mais un homme **rongé par le doute**, tout comme Mon Mothma (Genevieve O’Reilly), dont la chute politique est aussi captivante que celle de *Frank Underwood* dans *House of Cards*.
- Une tension permanente : Pas de *fan service* facile, mais une **montée en puissance dramatique**, où chaque épisode compte.
Cette audace se reflète aussi dans les **nominations aux Emmy 2025** : 14 au total, dont celle pour *Meilleure Série Dramatique*. À titre de comparaison, *The Crown* (Netflix) en avait récolté 21 en 2021… mais avec un budget et une envergure bien supérieurs. *Andor*, tournée avec **15 millions de dollars par épisode** (contre 10 pour *The Mandalorian*), prouve qu’un **investissement mesuré** peut rivaliser avec les géants du streaming — à condition d’avoir une **vision claire**.
« Gilroy a fait ce que *Game of Thrones* n’a pas su maintenir : une intrigue politique où chaque détail a du sens. » — Le Monde, 2024.
Derrière les coulisses : comment *Andor* a réinventé *Star Wars* sans sabre laser
Le secret d’*Andor* ? Un **tournage épique**, mais aussi une **liberté créative rare** pour une production Disney. Tony Gilroy a imposé des conditions drastiques :
- Pas de *green screen* excessif : Contrairement à *The Mandalorian*, 80 % des décors sont **réels**, construits en Angleterre et en Espagne.
- Des épisodes tournés comme des films : Chaque épisode dure **45 à 50 minutes**, sans remplissage, avec un rythme proche du cinéma.
- Un casting international : Des acteurs comme **Stellan Skarsgård** (Luthen Rael) ou **Fiona Shaw** (Marlowe) apportent une **crédibilité dramatique** inédite pour *Star Wars*.
Autre détail marquant : le lien avec *Rogue One*. *Andor* n’est pas une simple préquelle, mais une **exploration des thèmes** du film de 2016 — la rébellion, le sacrifice, l’espoir face à la tyrannie. *« On voit comment Cassian devient l’homme qui mourra sur Scarif »*, souligne Diego Luna. Une cohérence narrative qui a séduit même les **fans les plus exigeants**, habitués aux incohérences de l’*Univers Étendu*.
Pourtant, tout n’a pas été simple. Les premiers scripts ont été **rejetés par Disney**, jugés « trop sombres ». Gilroy a dû **négocier pendant six mois** pour conserver sa vision. *« Ils voulaient des droïdes et des combats. Moi, je voulais des gens qui parlent dans des pièces sombres »*, racontait-il au Hollywood Reporter. Un bras de fer qui a payé : aujourd’hui, *Andor* est **la série *Star Wars* la mieux notée de l’histoire**.
« C’est la première fois qu’un projet *Star Wars* me fait pleurer sans qu’il y ait de mort ou de bataille. Juste des mots. » — Un fan sur Reddit, 2024.
Et maintenant ? L’avenir de *Star Wars* à l’épreuve d’*Andor*
Avec *Andor*, Disney et Lucasfilm ont prouvé qu’une série *Star Wars* pouvait **transcender les attentes** — sans Jedi, sans sabres lasers, et même sans musique de John Williams (remplacée par des compositions **électroniques et minimalistes** de Nicholas Britell). Pourtant, la question persiste : **ce modèle est-il reproductible ?**
Les prochaines productions vont devoir **choisir leur camp** :
- *Ahsoka* (2025) : Dave Filoni mise sur l’**action et la nostalgie**, avec des retours de personnages cultes comme Thrawn. Un pari risqué après le score mitigé de la saison 1.
- *The Mandalorian & Grogu* (2026) : La suite de la série phare promet plus de **combats et d’aventures**, mais devra-t-elle intégrer des éléments politiques pour séduire les nouveaux fans d’*Andor* ?
- *Les Acolytes* (2024) : Cette série centrée sur les **Sith** pourrait-elle adopter une tonalité aussi adulte ? Les rumeurs évoquent un **thriller psychologique**, mais sans la touche Gilroy.
Pedro Pascal, lui, a déjà son avis : *« Si *Star Wars* veut survivre, il faut plus d’*Andor* et moins de *fan service* »*, a-t-il lancé lors d’une convention en 2024. Un message clair, alors que la saga célèbre ses **50 ans** en 2027. Entre **nostalgie** et **innovation**, le choix s’annonce crucial.
En attendant, *Andor* reste **la preuve vivante** qu’une franchise peut se réinventer — même après quatre décennies. Et si la galaxie avait enfin trouvé son *Game of Thrones* ?
*Andor* n’est pas qu’une série *Star Wars* de plus. C’est une **révolution silencieuse**, celle qui a su convaincre un Pedro Pascal blasé, séduire les critiques les plus sévères, et **redéfinir ce que peut être une production Disney**. Entre **thriller politique**, **drama humain** et **fresque historique**, elle prouve qu’une saga peut grandir sans renier ses racines.
Alors que *Ahsoka* et *The Mandalorian* préparent leur retour, une question persiste : **Star Wars osera-t-il réitérer l’audace d’*Andor* ?** Ou cette parenthèse mature restera-t-elle une exception, un **joyau isolé** dans une galaxie de plus en plus partagée entre nostalgie et spectacle ? Une chose est sûre : grâce à Tony Gilroy, Diego Luna et une équipe déterminée, *Andor* a marqué l’histoire. Et Pedro Pascal n’est pas le seul à l’avoir remarqué.