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Planet Centauri : Comment un Bug de Steam a Saboté son Lancement, et Pourquoi il Mérite une Seconde Chance
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Il y a 16 jours

Planet Centauri : Comment un Bug de Steam a Saboté son Lancement, et Pourquoi il Mérite une Seconde Chance

Un jeu indépendant français victime d’un bug rare de Steam, mais déterminé à rebondir

Sorti en 2023 après neuf ans en accès anticipé, *Planet Centauri* a vu son lancement compromis par une erreur technique de Steam, privant plus de 100 000 joueurs de la notification de sortie. Malgré ce coup dur, les développeurs français Laurent Lechat et Boris Marmontel refusent d’abandonner leur création. Grâce à une mise en avant tardive via un Daily Deal et une communauté grandissante (pic à 105 joueurs simultanés), le jeu tente de se refaire une place. En parallèle, le studio prépare un nouveau roguelike utilisant le même moteur maison, une stratégie audacieuse pour assurer leur avenir tout en gardant l’espoir de voir *Planet Centauri* enfin reconnu.

A retenir :

  • Un bug historique : Steam a échoué à envoyer les notifications de sortie à 100 000 joueurs, un incident rare touchant moins d’une centaine de titres depuis 2015.
  • Une seconde chance inattendue : Valve propose un Daily Deal en page d’accueil pour compenser, une opportunité que les développeurs ont finalement saisie sous la pression des fans.
  • Un jeu à deux vitesses : Entre retours positifs pour son univers et ses mécaniques, et des critiques sur un manque de polish hérité de son long développement.
  • Un studio en mode survie : Les mises à jour de *Planet Centauri* sont gelées pour se concentrer sur un roguelike inédit, réutilisant le moteur existant pour limiter les coûts.
  • Une communauté qui ne lâche rien : Avec un pic à 105 joueurs simultanés, les joueurs fidèles redonnent espoir à ce projet ambitieux mais méconnu.

Le jour où Steam a oublié *Planet Centauri*

Imaginez travailler neuf ans sur un jeu, le peaufiner en accès anticipé, accumuler plus de 100 000 souhaits sur Steam, puis voir son lancement passer inaperçu à cause d’un bug. C’est exactement ce qui est arrivé à Laurent Lechat et Boris Marmontel, les deux développeurs français derrière *Planet Centauri*. En 2023, lors de la sortie officielle de leur titre, Steam a échoué à envoyer les notifications aux joueurs intéressés. Une erreur technique extrêmement rare, selon Valve, qui n’aurait affecté qu’une centaine de jeux depuis 2015.

Pour un studio indépendant, un lancement raté peut être fatal. *Planet Centauri* n’a pas eu droit à sa vitrine, ni à l’afflux de joueurs espéré. Pire, sans visibilité, même les plus motivés ont pu rater la sortie. "C’était comme crier dans le vide", confie un joueur sur les forums Steam, comparant la situation à un "fantôme de jeu" – présent sur la plateforme, mais invisible.


Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Sous la pression de la communauté et reconnaissant son erreur, Valve a proposé une compensation : une place en Daily Deal sur la page d’accueil de Steam. Une aubaine que les développeurs, d’abord réticents, ont finalement acceptée. "On ne pouvait pas refuser une telle opportunité", explique Laurent Lechat dans un post Reddit, "même si ça arrive avec des mois de retard."

Un jeu entre lumière et ombres : ce que les joueurs en pensent

Malgré ce faux départ, *Planet Centauri* commence doucement à se faire une place. Les chiffres restent modestes (un pic à 105 joueurs simultanés), mais les retours sont globalement positifs. Les joueurs saluent son univers immersif, ses mécaniques de survie et d’exploration, ainsi que son ambiance unique, mélange de science-fiction et de mystère. "C’est le genre de jeu qui vous hante après y avoir joué", écrit un critique sur Steam.

Pourtant, tous ne sont pas convaincus. Certains pointent du doigt un manque de polish, comme si le jeu avait quitté l’accès anticipé un peu trop tôt. Des bugs mineurs, des animations perfectibles, ou une courbe de difficulté parfois abrupte sont souvent mentionnés. "On sent que le jeu a été développé par une petite équipe passionnée, mais pas toujours avec les moyens de ses ambitions", résume un streamer français.


Ces imperfections sont-elles le prix à payer pour un développement aussi long ? *Planet Centauri* a évolué pendant près d’une décennie, avec des changements de direction, des ajouts de contenus, et des refontes partielles. "C’est comme construire une cathédrale en changeant les plans tous les ans", compare Boris Marmontel dans une interview. Résultat : un jeu riche en idées, mais parfois inégal dans son exécution.

Derrière le code : la survie d’un studio indépendant

Pendant que *Planet Centauri* tente de trouver son public, ses créateurs ne restent pas les bras croisés. Laurent Lechat et Boris Marmontel planchent sur un nouveau projet : un roguelike inédit, construit sur le même moteur maison que leur premier jeu. Une décision stratégique à plus d’un titre :

  • Gagner du temps : Réutiliser un moteur existant évite de repartir de zéro.
  • Limiter les coûts : Avec des ressources financières limitées, chaque euro compte.
  • Tester de nouvelles idées : Le roguelike permet d’expérimenter des mécaniques différentes, tout en capitalisant sur leur expérience.

"Ce n’est pas un abandon de *Planet Centauri*, mais une nécessité", précise Laurent Lechat. Les mises à jour du jeu original sont en pause, une décision difficile mais réaliste. "Si on veut survivre en tant que studio, il faut avancer." Certains joueurs s’inquiètent de voir leur jeu préféré laissé de côté, mais d’autres comprennent la logique : "Mieux vaut un studio qui tient sur la durée qu’un jeu parfait mais un studio en faillite", commente un fan sur Discord.


Ce nouveau projet pourrait-il, à terme, redonner de la visibilité à *Planet Centauri*? L’idée n’est pas exclue. Si le roguelike rencontre son public, il pourrait servir de tremplin pour relancer l’intérêt autour de leur premier titre. Une stratégie déjà vue ailleurs, comme avec *Dead Cells* (Motion Twin) ou *Hades* (Supergiant Games), où un succès inattendu a permis de mettre en lumière d’autres projets du studio.

Et maintenant ? L’avenir incertain d’un jeu qui refuse de mourir

Aujourd’hui, *Planet Centauri* est à la croisée des chemins. D’un côté, une communauté fidèle qui continue de le soutenir, avec des pics de joueurs réguliers et des retours constructifs. De l’autre, un manque de visibilité qui pèse sur son avenir. Le Daily Deal a apporté un souffle d’air frais, mais sera-t-il suffisant ?

Les développeurs, eux, gardent espoir. "Un jeu ne meurt que quand ses créateurs abandonnent", déclare Boris Marmontel. Avec leur nouveau projet en développement, ils misent sur une stratégie à long terme : construire une base solide, puis revenir à *Planet Centauri* avec plus de moyens. "Ce n’est pas un adieu, mais un ‘à plus tard’."


Reste une question : les joueurs seront-ils encore là quand le studio pourra enfin se consacrer pleinement à son premier-né ? Certains, comme @CentauriFan sur Twitter, sont catégoriques : "Je serai toujours là. Ce jeu mérite mieux qu’un lancement raté." D’autres, plus sceptiques, craignent que l’attente ne soit trop longue.

Une chose est sûre : l’histoire de *Planet Centauri* n’est pas terminée. Entre un bug historique, une seconde chance offerte par Valve, et un studio déterminé à survivre, ce jeu indépendant français a encore des cartes à jouer. Et si son aventure vous intrigue, sachez qu’il n’est pas trop tard pour lui donner sa chance – après tout, les meilleures histoires sont souvent celles qui commencent mal, mais finissent bien.

*Planet Centauri* incarne à la fois les défis cruels et les petites victoires du développement indépendant. Victime d’un bug rare, il a failli disparaître dans l’oubli, avant qu’une mobilisation inattendue ne lui offre une lueur d’espoir. Son parcours rappelle que derrière chaque jeu se cachent des passionnés prêts à se battre, même quand les cartes sont contre eux. Pour les joueurs en quête d’une expérience atmosphérique et ambitieuse, malgré ses imperfections, *Planet Centauri* reste une pépite à découvrir – surtout maintenant que Steam lui donne une seconde visibilité. Quant à l’avenir, tout dépendra de la capacité du studio à rebondir avec leur prochain projet, tout en gardant vivant l’héritage de leur premier titre. Une chose est certaine : cette histoire n’est pas prête de s’achever.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"C'est comme si *Planet Centauri* avait été victime d'un bug de la vie. Un lancement raté, une visibilité envolée, mais une communauté fidèle qui refuse de lâcher prise. Valve a proposé une compensation, mais c'est comme donner un pansement à un bras cassé. Le jeu a ses imperfections, mais il a aussi une ambiance unique qui le rend irrésistible. Les développeurs ont décidé de se concentrer sur un nouveau projet, un roguelike, pour survivre. C'est comme si *Planet Centauri* était un fantôme de jeu, présent mais invisible, attendant son heure. Les joueurs sont là, prêts à le soutenir, et les développeurs gardent espoir. Peut-être que ce jeu, comme un bon RPG, a besoin de temps pour trouver son chemin. Après tout, les meilleures histoires sont souvent celles qui commencent mal, mais finissent bien."

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic