PlayStation State of Play : 35 Minutes de Révélations, Entre Attentes et Enjeux Stratégiques

Un State of Play sous haute tension : Sony joue gros

À peine le temps de digérer les annonces du dernier State of Play dédié à 007: First Light que Sony remet le couvert. Ce mercredi 24 septembre 2024 à 22h (heure française), le géant japonais organise un nouvel événement de 35 minutes, une durée volontairement concise mais souvent synonyme de révélations percutantes. Une stratégie qui contraste avec l’absence d’un PlayStation Showcase depuis plus de deux ans, alors que la concurrence – Nintendo avec ses Directs, Microsoft avec ses Xbox Showcase – ne cesse de monter en puissance.

Cette édition s’annonce particulièrement attendue. Entre exclusivités tierces, projets indépendants et mises à jour des PlayStation Studios, Sony doit prouver qu’elle a les épaules pour porter une ligne-up 2025 ambitieuse, dans un marché de plus en plus saturé de blockbusters multiplateformes. Avec des titres comme GTA VI et Call of Duty: Black Ops 6 qui accaparent déjà l’attention, la PS5 a besoin de coups d’éclat pour maintenir son avance.

Mais pourquoi un format aussi court ? La réponse tient peut-être dans l’efficacité : en 2023, le State of Play de mai (29 minutes) avait révélé Marvel’s Spider-Man 2 et Final Fantasy XVI, deux titres devenus des piliers de la PS5. Cette fois, les attentes sont tout aussi élevées, d’autant que Sony doit répondre aux critiques sur un manque de visibilité sur ses exclusivités 2025. Un défi de taille, alors que les joueurs réclament des dates précises et des gameplays concrets.

Saros (Housemarque) : le pari risqué du rogue-lite "made in Finland"

Parmi les temps forts confirmés, Saros, le nouveau projet du studio finlandais Housemarque (Returnal, Resogun), bénéficiera d’une séquence exclusive de cinq minutes de gameplay capturé sur PS5. Une première pour ce titre annoncé pour 2025, qui promet de perpétuer la tradition du studio en matière d’action frénétique et de mécaniques rogue-lite.

Après le succès critique de Returnal (métascore de 86/100), les attentes sont immenses. Mais Saros arrive dans un paysage concurrentiel redoutable : Star Wars Outlaws (Ubisoft), Dragon’s Dogma 2 (Capcom) et même Helldivers 2 (Arrowhead) ont déjà marqué 2024. Comment se différencier ? Housemarque mise sur une direction artistique audacieuse et un système de combat dynamique, mais les joueurs attendent surtout une expérience aussi immersive que Returnal, sans ses défauts (comme une difficulté parfois mal calibrée).

Un détail intrigue : le nom Saros fait référence à un cycle astronomique utilisé pour prédire les éclipses. Une métaphore pour un jeu où la mort et la renaissance (typiques du rogue-lite) seraient centrales ? Les cinq minutes de gameplay devraient lever une partie du voile… ou alimenter encore plus les spéculations.

Insomniac et Naughty Dog : les géants de Sony sous pression

Si Saros est l’annonce officielle la plus attendue, deux autres noms font vibrer la communauté : Marvel’s Wolverine (Insomniac Games) et Intergalactic: The Heretic Prophet (Naughty Dog). Deux projets aux enjeux colossaux, porteurs des espoirs – et des craintes – des fans.

Marvel’s Wolverine pourrait enfin sortir de l’ombre. Depuis sa première bande-annonce en septembre 2023, le jeu d’Insomniac (à qui l’on doit Marvel’s Spider-Man 2) n’a plus donné signe de vie. Les joueurs espèrent un nouveau trailer, avec des précisions sur :

• Le gameplay : un mélange de combat brutal (inspiré des comics) et d’exploration ?
• L’univers narratif : un Wolverine vieillissant, comme dans Old Man Logan ?
• La fenêtre de sortie : 2025 reste vague… une sortie en première moitié d’année est-elle envisageable ?

Mais c’est sans doute Naughty Dog qui suscite le plus de curiosité avec Intergalactic: The Heretic Prophet. Après The Last of Us Part II et son remake, le studio californien semble prêt à quitter l’univers post-apocalyptique pour un projet science-fiction inédit. Un virage risqué : les fans de Uncharted ou The Last of Us suivront-ils ? Le titre devra prouver qu’il peut créer un nouvel univers aussi captivant que ses franchises historiques.

Un détail amusant : selon des fuites (à prendre avec prudence), Intergalactic aurait débuté comme un projet expérimental au sein de Naughty Dog, avant de devenir une priorité après le succès de Horizon Forbidden West. Une preuve que Sony mise sur la diversification pour éviter la lassitude des joueurs.

Derrière l’écran : la bataille PS5 vs Xbox Series X en chiffres

Ce State of Play ne se joue pas seulement sur le terrain des annonces, mais aussi sur celui de la stratégie commerciale. En 2024, la PS5 domine toujours les ventes avec 68 % de parts de marché aux États-Unis (source : NPD Group), mais Microsoft ne lâche rien. Grâce au Game Pass et à ses rachats de studios (Activision, Bethesda), Xbox aligne des exclusivités comme Avowed, Fable ou Starfield (malgré un accueil mitigé).

Sony a un atout majeur : ses exclusivités premières parties, comme God of War Ragnarök ou Spider-Man 2, restent des arguments massues. Mais en 2025, la donne pourrait changer. Avec des titres comme GTA VI (Rockstar) ou Call of Duty: Black Ops 6 (Activision) qui sortent sur toutes les plateformes, la PS5 doit justifier son existence par des expériences uniques. D’où l’importance de ce State of Play : chaque annonce doit concrétiser l’avance technologique et créative de Sony.

Un exemple frappant : Helldivers 2, sorti en février 2024, a vendu plus de 8 millions d’exemplaires en six mois (chiffres Sony), prouvant que les exclusivités multijoueur peuvent encore faire la différence. Mais le studio Arrowhead a depuis annoncé un portage sur Xbox… Un coup dur pour Sony, qui doit désormais innover sans cesse pour garder ses joueurs captifs.

Le mot de la fin : un State of Play à haut risque

Entre confirmations attendues (Saros, Wolverine) et surprises potentielles (Naughty Dog, projets indépendants), ce State of Play est un test pour Sony. La firme doit :

• Rassurer sur sa ligne-up 2025, souvent critiquée pour son manque de visibilité.
• Surprendre avec des annonces inattendues (un nouveau FromSoftware ? Un retour de Bloodborne ?).
• Concrétiser ses promesses, en montrant des gameplays et non plus seulement des cinématiques.

Le tout dans un contexte où la concurrence ne dort pas : Nintendo prépare son Switch 2, Microsoft mise sur le Game Pass, et les Game Awards de décembre pourraient voler la vedette avec des annonces tonitruantes. Sony n’a pas le droit à l’erreur.

Reste une question : et si ce State of Play réservait une annonce choc ? Un Metal Gear Solid remake ? Un nouveau Gran Turismo ? Ou même… un teaser pour la PS5 Pro ? Les rumeurs vont bon train, mais une chose est sûre : demain à 22h, les joueurs auront les yeux rivés sur leurs écrans.