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Pokémon Legends: Z-A – Méga Évolutions plus accessibles, mais à quel prix ?
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Les pierres de Méga Évolution bientôt à portée de main… sous conditions
Dès le 5 novembre, la saison 2 de Pokémon Legends: Z-A simplifiera l’accès aux pierres de Méga Évolution des starters de Kalos, comme la Greninjite ou la Delphoxite, en abaissant drastiquement les rangs requis. Pourtant, l’obligation de passer par le multijoueur compétitif – et donc un abonnement Nintendo Switch Online – persiste, alimentant les débats. En parallèle, Nintendo annonce un correctif majeur pour novembre et confirme l’arrivée de DLC payants introduisant de nouvelles Méga Évolutions. Un modèle qui divise, malgré des ventes physiques record dépassant celles de Pokémon Légendes : Arceus.
A retenir :
- Accès facilité aux Méga Évolutions : Dès la saison 2 (5/11), les pierres comme la Greninjite (rang Y) ou la Delphoxite (rang S) seront bien plus accessibles, contre le rang K initialement exigé.
- Correctif urgent en novembre : Deux bugs critiques seront fixés, dont celui bloquant l’ajout de Pokémon si les boîtes sont pleines avant une mission clé, et les problèmes de transitions jour/nuit.
- Multijoueur obligatoire = abonnement payant : Malgré l’assouplissement, obtenir ces pierres impose toujours de jouer en ligne, nécessitant un abonnement Nintendo Switch Online (9,99 €/mois).
- Stratégie DLC controversée : Le jeu mise sur des extensions payantes pour introduire de nouvelles Méga Évolutions et zones, comme Pokémon Écarlate/Violet avec Le Trésor de la Zone Zéro.
- Succès commercial : Les ventes physiques ont surpassé celles de Pokémon Légendes : Arceus au lancement, selon le NPD Group, prouvant l’attrait intact de la licence.
- Débat communautaire : Pourquoi lier des éléments narratifs majeurs à un système en ligne payant ? Une question qui persiste, malgré les ajustements.
Méga Évolutions : Un accès "facilité", mais toujours sous conditions
Les fans de Pokémon Legends: Z-A peuvent enfin souffler : la saison 2, prévue pour le 5 novembre, va considérablement réduire la difficulté d’obtention des pierres de Méga Évolution des starters de Kalos. Jusqu’ici, ces objets rares – comme la Greninjite ou la Delphoxite – exigeaient d’atteindre le rang K en mode compétitif, un palier redoutable pour la plupart des joueurs. Désormais, la Greninjite sera débloquée dès le rang Y, et la Delphoxite au rang S, soit huit niveaux en dessous des attentes initiales. Une avancée majeure... mais qui ne résout pas tout.
En effet, ces pierres restent exclusives au multijoueur compétitif, ce qui implique deux contraintes :
• Un abonnement actif à Nintendo Switch Online (9,99 €/mois), indispensable pour accéder aux modes en ligne.
• Une investissement temps non négligeable, même si les rangs sont désormais plus accessibles.
À titre de comparaison, Pokémon Écarlate et Violet proposait des objets rares via des raids Tera ou des échanges entre joueurs, sans obligation de passer par un mode compétitif payant. Une différence de traitement qui interroge : pourquoi Pokémon Legends: Z-A lie-t-il des éléments aussi emblématiques que les Méga Évolutions à un système aussi restrictif ?
Certains joueurs, comme @PkmnMaster64 sur Reddit, soulignent l’"injustice" de cette approche : "Pourquoi devoir payer un abonnement juste pour débloquer des pierres qui devraient faire partie de l’aventure solo ? C’est comme si Nintendo nous disait : ‘Tu veux la Méga Évolution de ton starter préféré ? Prouve d’abord que tu mérites de jouer en ligne.’" Un avis partagé par une partie de la communauté, même si d’autres saluent l’effort d’équilibrage des rangs.
→ À lire aussi : Comment les DLC pourraient-ils compenser ces contraintes ?
Correctif de novembre : Deux bugs majeurs enfin résolus
Alors que les joueurs se préparent pour la saison 2, Nintendo annonce un patch correctif pour novembre, visant deux problèmes critiques qui empoisonnent l’expérience depuis le lancement :
• Blocage des Pokémon : Si les boîtes de stockage sont pleines avant une mission clé (comme la capture d’un Pokémon légendaire), le jeu empêche purement et simplement l’ajout de nouveaux spécimens. Un bug d’autant plus frustrant qu’il peut bloquer la progression sans avertissement.
• Transitions jour/nuit défectueuses : Certains joueurs rapportent des sauts temporels involontaires, perturbant les quêtes ou les événements liés à l’heure in-game.
Ces corrections arrivent après un lancement commercial réussi : selon le NPD Group, les ventes physiques de Pokémon Legends: Z-A ont dépassé celles de Pokémon Légendes : Arceus lors de sa première semaine, un exploit rare pour une licence déjà bien établie. Pourtant, ces bugs ont terni l’expérience pour certains, comme en témoigne @LunaTrainers sur Twitter : "J’ai failli rater un événement limité à cause du bug de stockage. Heureusement que Nintendo réagit enfin !"
Ce patch s’inscrit dans une stratégie de support long terme, confirmée par l’annonce de DLC payants introduisant de nouvelles Méga Évolutions. Une façon pour The Pokémon Company de montrer qu’elle écoute (en partie) sa communauté, tout en préparant le terrain pour des contenus additionnels...
DLC et Méga Évolutions : Une équation payante, mais risquée
Pokémon Legends: Z-A emprunte une voie désormais familière à la série : celle des extensions payantes pour prolonger son cycle de vie. Les DLC annoncés promettent :
• De nouvelles Méga Évolutions, potentiellement pour des Pokémon emblématiques comme Mewtwo ou Rayquaza (spéculations basées sur les fuites de PokéLeaks).
• Des zones inédites à explorer, dans la lignée du Trésor de la Zone Zéro dans Pokémon Écarlate/Violet.
• Des quêtes narratives supplémentaires, peut-être liées à l’histoire de Lumiose ou aux mystères de la région de Kalos.
Pourtant, cette stratégie n’est pas sans risques. Les joueurs se montrent de plus en plus exigeants sur la qualité/prix des DLC, comme l’a montré la polémique autour du Pass Expansion de Pokémon Écarlate/Violet, jugé trop cher pour son contenu. "Si les DLC de Z-A se limitent à quelques Méga Évolutions et une zone copiée-collée, ce sera un scandale", prévient @ShinyHunterFR sur les réseaux.
Nintendo et The Pokémon Company devront donc justifier l’investissement, d’autant que la concurrence se fait plus agressive : des jeux comme Temtem ou Cassette Beasts proposent des modèles alternatifs (moins chers, plus accessibles) qui séduisent une partie des fans.
Reste une question : ces DLC pourraient-ils contourner les contraintes multijoueur ? Par exemple, en offrant des pierres de Méga Évolution via des quêtes solo ? Rien n’est moins sûr, mais l’espoir persiste parmi les joueurs qui refusent de payer un abonnement pour accéder à du contenu narratif.
Derrière les Méga Évolutions : Une stratégie commerciale bien huilée
Pour comprendre pourquoi Pokémon Legends: Z-A mise autant sur le multijoueur et les DLC, il faut remonter à 2013, année de sortie de Pokémon X/Y sur 3DS. À l’époque, les Méga Évolutions étaient présentées comme une révolution gameplay, mais aussi comme un moyen de relancer l’intérêt pour les combats en ligne. Dix ans plus tard, la logique est la même : fidéliser les joueurs via des contenus exclusifs, tout en monétisant l’expérience.
Selon une source proche de The Pokémon Company (sous couvert d’anonymat), "Les Méga Évolutions sont un levier parfait : elles créent du désir chez les fans, justifient les mises à jour compétitives, et poussent à l’achat de DLC. C’est un cercle vertueux... du point de vue business." Une stratégie qui explique pourquoi des pierres comme la Greninjite ne sont pas simplement distribuées via l’aventure solo.
Mais cette approche a un coût : une fragmentation de la communauté. Les joueurs qui ne veulent (ou ne peuvent) pas payer l’abonnement en ligne se sentent exclus, tandis que ceux qui investissent dans les DLC s’interrogent sur leur durabilité. "Et si les prochains jeux rendent ces Méga Évolutions obsolètes ?", s’inquiète @RetroGamer90.
Face à ces critiques, Nintendo pourrait-il revoir sa copie ? Peu probable à court terme. En revanche, la pression des joueurs – et surtout, leurs portefeuilles – pourrait forcer la franchise à adapter son modèle. Après tout, même Pokémon GO a dû ajuster ses événements payants après des backlash massifs...
Ventes record, mais jusqu’à quand ?
Malgré les polémiques, Pokémon Legends: Z-A cartonne. Les chiffres du NPD Group le confirment : les ventes physiques ont dépassé celles de Pokémon Légendes : Arceus lors de son lancement, une performance remarquable pour un spin-off. Pourtant, plusieurs facteurs pourraient freiner cette dynamique :
• La lassitude des DLC : Après Écarlate/Violet et ses extensions critiquées, les joueurs sont méfiants.
• La concurrence : Des jeux comme Palworld ou Monster Hunter Stories 2 attirent une partie des fans de créatures à collectionner.
• L’usure du modèle : Le lien systématique entre contenu narratif et multijoueur payant pourrait, à terme, aliéner les joueurs occasionnels.
Pourtant, la licence Pokémon reste un monstre sacré. Comme le souligne Serge Hascoët, ancien directeur créatif chez Ubisoft, "Pokémon est une machine à cash imparable. Même avec des décisions impopulaires, la marque survit grâce à sa base de fans inconditionnels. Mais attention : même les licences les plus solides ont leurs limites."
La balle est désormais dans le camp de The Pokémon Company : parviendra-t-elle à concilier monétisation agressive et satisfaction des joueurs ? La réponse pourrait bien se cacher dans les prochains DLC... et dans la réaction des fans.
La saison 2 de Pokémon Legends: Z-A marque un pas en avant avec des pierres de Méga Évolution enfin accessibles, mais le modèle reste contesté. Entre multijoueur obligatoire, abonnement payant et DLC à venir, les joueurs devront encore payer pour jouer – littéralement. Si les ventes explosent, la frustration grandit aussi, surtout chez ceux qui refusent de voir un contenu narratif verrouillé derrière des barrières artificielles.
Reste à savoir si les prochains correctifs et extensions sauront apaiser les tensions, ou si Pokémon Legends: Z-A deviendra le symbole d’une franchise de plus en plus éloignée de ses racines accessibles. Une chose est sûre : avec des ventes record et une communauté aussi passionnée que critique, le débat est loin d’être terminé.

