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Pokémon Pokopia : un Pikachu spectral, un Snorlax végétal et une révolution sociale dans l’univers Pokémon
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Un nouveau chapitre Pokémon où la nature et la coopération prennent le pas sur les combats
Pokémon Pokopia marque un tournant audacieux pour la franchise en abandonnant les RPG traditionnels pour un simulateur de vie collaboratif, inspiré d’Animal Crossing mais enrichi de mécaniques uniques. Entre un Pikachu fantomatique nommé Peakychu, un Snorlax recouvert de mousse (Mosslax), et la possibilité de se transformer en Pokémon pour façonner l’environnement, le jeu promet une expérience sociale et créative inédite. Avec un multijoueur jusqu’à 4 joueurs (incluant une option GameShare pour inviter des amis sans copie du jeu) et une sortie prévue sur Nintendo Switch et Switch 2, ce titre pourrait bien redéfinir ce que signifie "vivre" dans l’univers Pokémon.
A retenir :
- Un simulateur de vie révolutionnaire : Pokémon Pokopia fusionne l’ADN d’Animal Crossing et des mécaniques de terrain forming, avec des Pokémon actifs dans la transformation de l’écosystème.
- Des créatures mystérieuses : Peakychu (Pikachu spectral) et Mosslax (Snorlax végétal) interrogent les fans – sont-ce des formes régionales, des mutations, ou une nouvelle catégorie de Pokémon ?
- Transformez-vous en Pokémon : Surfez en Lapras, volez en Dragonite, ou creusez en Taupeur pour explorer et modifier le monde, une mécanique inspirée de Pokémon Légendes : Arceus mais repensée pour la coopération.
- Multijoueur innovant : Jusqu’à 4 joueurs simultanés, avec une option GameShare permettant à des amis sans copie du jeu de participer – une première pour la franchise.
- Construction collaborative : Comme dans Dragon Quest Builders, les joueurs devront combiner les talents de différents Pokémon (Squirtle pour arroser, Machoc pour transporter) pour bâtir des infrastructures.
- Double sortie : Disponible sur Nintendo Switch et Switch 2, le jeu servira de pont entre les générations, avec des optimisations pour les nouvelles fonctionnalités coopératives de la future console.
Un Pokémon comme vous n’en avez jamais vu : quand la franchise ose le simulateur de vie
Imaginez un monde où les Pokémon ne sont plus seulement des compagnons de combat, mais les architectes mêmes de votre quotidien. C’est le pari fou de Pokémon Pokopia, annoncé lors du dernier Pokémon Presents et déjà salué pour son audace. Exit les arènes et les champions : ici, on plante des graines avec un Bulbizarre, on construit des ponts avec un Machoc, et on explore des grottes luminescentes aux côtés d’un Peakychu au pelage translucide. Le jeu se présente comme un "simulateur de vie écosystémique", une première pour la licence, où chaque action du joueur a un impact visible sur l’environnement.
Le trailer, dévoilé le 12 juin 2024, met en scène un univers onirique où la frontière entre Pokémon et nature s’estompe. Les arbres portent des fruits en forme de Baies Pokémon, les rivières abritent des Magikarp sautillants, et même les nuages semblent dessiner des silhouettes de Dratini. Une esthétique qui rappelle "A Short Hike" ou "Stardew Valley", mais avec cette touche Pokémon inimitable. "Nous voulions créer un jeu où les joueurs ressentent qu’ils font partie de l’écosystème, pas seulement qu’ils le traversent"*, explique Junichi Masuda, producteur historique de la franchise, dans une interview accordée à Famitsu.
Ce qui frappe dès les premières images, c’est l’absence totale de combats. Pas de PV, pas de types, pas de capacités offensives – seulement des interactions pacifiques et une logique de coopération. Une décision radicale qui divise déjà la communauté : certains y voient une "trahison" de l’esprit original, tandis que d’autres, comme la streamer PokéJenny, saluent une "évolution nécessaire pour toucher un nouveau public". Le jeu mise en effet sur les 32 millions de joueurs d’Animal Crossing: New Horizons (chiffres Nintendo 2023), tout en espérant séduire les fans historiques avec ses mécaniques profondes de terrain forming.
"Peakychu" et "Mosslax" : des Pokémon qui défient les lois de la biologie
Si le gameplay intrigue, ce sont les nouveaux designs de Pokémon qui volent la vedette. Le trailer présente deux créatures particulièrement énigmatiques :
- Peakychu : Un Pikachu au pelage blafard et semi-transparent, avec des yeux rouges luisants et une aura spectrale. Son nom évoque à la fois "peak" (sommet) et "spooky" (effrayant), suggérant un lien avec les montagnes ou les légendes locales. Certains fans spéculent qu’il s’agirait d’une forme régionale de type Spectre, tandis que d’autres y voient une mutation due à l’énergie mystique de Pokopia.
- Mosslax : Un Snorlax entièrement recouvert de mousse et de lichen, avec une fleur pâle poussant sur son ventre. Son apparence rappelle les "Pokémon Alpha" de Légendes : Arceus, mais son design semble plus organique, comme s’il avait fusionné avec son environnement au fil des siècles.
Ces variantes soulèvent une question brûlante : s’agit-il de nouvelles espèces, de formes régionales (comme le Pikachu d’Alola), ou d’un phénomène unique à Pokopia ? Le site officiel reste évasif, se contentant de les qualifier de "versions spéciales". Une ambiguïté savamment entretenue, qui alimente déjà les théories sur les réseaux sociaux. Le compte Twitter @PokéLeaks avance même l’hypothèse d’un "système de corruption" : et si ces Pokémon avaient été "altérés" par une énergie mystérieuse présente dans certaines zones du jeu ?
À leurs côtés, le professeur Tangrowth (un clin d’œil évident au Pokémon du même nom) incarne cette nouvelle approche. Ce scientifique à l’allure de plante ambulante étudie les "symbioses entre Pokémon et écosystèmes", un thème central du jeu. Son laboratoire, visible dans le trailer, regorge de plantes carnivores et de minéraux luminescents, suggérant que Pokopia pourrait introduire des mécaniques de recherche scientifique similaires à celles de "No Man’s Sky".
Se transformer en Pokémon : quand l’exploration devient une seconde nature
La mécanique phare de Pokémon Pokopia ? La capacité de se métamorphoser en Pokémon pour interagir avec le monde. Contrairement à Pokémon Légendes : Z-A, où les transformations servaient avant tout au combat, ici, elles sont indispensables à la progression et à la construction. Voici quelques exemples révélés par le trailer :
- Lapras : Permet de nager à grande vitesse et de transporter des joueurs ou des objets sur son dos. Idéal pour explorer les archipels ou créer des voies navigables entre les îles.
- Dragonite : Offre la possibilité de voler librement et de soulever des charges lourdes. Une façon élégante de contourner les obstacles ou d’atteindre des zones en hauteur.
- Taupeur : Creuse des tunnels souterrains, permettant de relier deux points éloignés ou de découvrir des grottes secrètes.
- Florizarre : Sa vigne géante peut déplacer des arbres ou servir de pont entre deux falaises. Une mécanique qui rappelle "The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom".
Cette liberté de mouvement s’accompagne d’une physique réaliste : un Lapras ne peut pas escalader une cascade, et un Dragonite aura du mal à passer par un tunnel étroit. "Nous avons travaillé avec des biologistes pour que chaque transformation ait des limites logiques*, précise Shigeru Ohmori, directeur du jeu, dans une vidéo de développement. Le but ? Créer un système où le joueur doit réfléchir stratégiquement, comme dans un puzzle, pour surmonter les défis du monde.
Cette approche rappelle étrangement "Tchia" (2023), où le joueur pouvait posséder des animaux pour résoudre des énigmes. Mais Pokémon Pokopia va plus loin en intégrant ces mécaniques à un système de construction collaboratif. Par exemple, pour bâtir un pont, il faudra :
- Utiliser un Machoc pour transporter les pierres.
- Faire appel à un Squirtle pour arroser le ciment (fabriqué à partir de boue de Grolem).
- Demander à un Dardargnan de tisser des cordes pour renforcer la structure.
Le multijoueur qui pourrait tout changer : GameShare, coopération et Switch 2
Pokémon Pokopia marque aussi une révolution sociale pour la franchise avec son mode multijoueur. Jusqu’à 4 joueurs peuvent explorer le même monde simultanément, mais la vraie innovation réside dans le GameShare. Cette fonctionnalité, inspirée des "invites temporaires" de Fortnite, permet à un joueur possédant le jeu d’inviter des amis sans qu’ils aient à l’acheter. Une première pour Pokémon, qui pourrait élargir massivement son audience.
Les possibilités de coopération sont vastes :
- Construction collective : Bâtir une ferme, un village, ou même un parc Pokémon à plusieurs.
- Expéditions : Partir à l’aventure en équipe, chacun sous la forme d’un Pokémon différent pour combiner leurs talents.
- Événements dynamiques : Le trailer montre un groupe de joueurs (transformés en Ponyta) participant à une course de flammes pour allumer un feu de camp géant.
Le jeu sortira sur Nintendo Switch et Switch 2, avec des différences notables entre les versions. Selon Eurogamer, la version Switch 2 bénéficiera de :
- Un monde plus vaste (jusqu’à 30% plus grand).
- Des effets visuels améliorés, comme une météo plus dynamique.
- Un mode "4K coopératif" en docké, optimisé pour les écrans larges.
Une stratégie qui rappelle celle de "The Witcher 3" entre PS4 et PS5, mais avec un twist : Nintendo mise sur la compatibilité cross-génération pour éviter de diviser la communauté. "Nous voulons que les joueurs sur Switch et Switch 2 puissent jouer ensemble sans restriction"*, confirme Doug Bowser, président de Nintendo of America.
Derrière les décors : l’histoire secrète d’un projet né d’un échec
Peu de gens le savent, mais Pokémon Pokopia est né d’un projet avorté : "Pokémon Town", un spin-off annulé en 2019 qui devait être un simulateur de ville façon SimCity. "L’idée de base était intéressante, mais trop éloignée de l’ADN Pokémon"*, confie une source anonyme chez Game Freak au site Kotaku. C’est en reprenant les mécaniques de terrain forming et en y ajoutant une dimension sociale et écologique que l’équipe a trouvé la formule gagnante.
Le nom "Pokopia" lui-même est un hommage subtil : il combine "Pokémon" et "utopie", reflétant l’ambition du jeu de créer un monde idéal où humains et Pokémon coexistent en harmonie. Une philosophie qui transparaît dans les moindres détails, comme les "arbres à Baies" qui poussent plus vite si un Chenipan chante à proximité, ou les rivières qui se purifient quand un Loto-Loto y nage.
Un autre détail intrigant : le logo du jeu représente un cercle de Pokémon tenant chacun une patte de l’autre, formant une roue sans fin. Une métaphore de l’interdépendance qui sera au cœur du gameplay, mais aussi un clin d’œil à la "Roue des Types" classique. "Nous voulions montrer que dans Pokopia, tout est connecté – les joueurs, les Pokémon, et l’environnement"*, explique Ken Sugimori, designer historique de la franchise, dans une interview pour IGN Japan.
Pokémon Pokopia face à ses critiques : un pari risqué ou une évolution nécessaire ?
Malgré l’enthousiasme général, le jeu suscite aussi des réserves. Certains fans traditionnels craignent que l’absence de combats ne "dénature" la franchise. @PokéPurist, un compte influent sur X (ex-Twitter), résume ce sentiment : "Sans combats, sans ligues, sans Dresseurs rivaux… est-ce encore vraiment un Pokémon ?" Une critique que Game Freak anticipe : "Nous ne renonçons pas aux RPG, nous explorons une nouvelle facette de l’univers"*, répond Tsunekazu Ishihara, PDG de The Pokémon Company.
À l’inverse, des créateurs de contenu comme Dunkey (YouTube) saluent cette "audace rafraîchissante", comparant le jeu à "un mélange entre Animal Crossing et Breath of the Wild". Les ventes seront le vrai test : si Pokémon Écarlate/Violet a écoulé 24 millions d’exemplaires (chiffres 2023), un simulateur de vie peut-il atteindre des chiffres similaires ? Nintendo semble confiante, avec une campagne marketing axée sur le "bien-être" : le slogan "Reconnectez-vous à la nature… et aux Pokémon" cible explicitement un public en quête d’évasion apaisante.
Un dernier détail pourrait faire pencher la balance : la compatibilité avec les amiibo. Le trailer montre brièvement un joueur scannant un amiibo de Mew, ce qui fait apparaître une porte dimensionnelle. Une mécanique qui rappelle "Pokémon GO", mais aussi les "portails" de "Stardew Valley". Si cette fonction permet d’importer des Pokémon des jeux précédents, elle pourrait créer un pont entre les univers et rassurer les puristes.

