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Pourquoi
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Un remake qui ose tout miser sur l’histoire
Le remake de Halo: Combat Evolved débarque en 2026 sur PlayStation avec une décision choc : pas de multijoueur, une première dans l’histoire de la licence. Développé sous Unreal Engine 5, ce projet audacieux de 343 Industries se concentre sur une campagne solo repensée, avec trois missions inédites en prologue, des mécaniques modernisées (comme le sprint), et une immersion narrative poussée à l’extrême. Une approche qui rappelle les remakes de The Last of Us Part I ou Resident Evil, où l’accent est mis sur la fidélité à l’esprit original plutôt que sur des ajouts compétitifs. Mais ce choix radical divise : les fans accepteront-ils une expérience 100 % solo, alors que le multijoueur – et des cartes mythiques comme Blood Gulch – a forgé l’ADN de Halo depuis 2001 ?
A retenir :
- Un remake historique : Halo: Combat Evolved arrive pour la première fois sur PlayStation en 2026, développé sous Unreal Engine 5 avec des graphismes révolutionnaires (nanite, lumen).
- Adieu au multijoueur : 343 Industries supprime délibérément ce pilier de la saga pour se concentrer sur une campagne solo enrichie, avec 3 missions inédites et des mécaniques modernisées.
- Un pari risqué : Inspiré par les remakes de The Last of Us ou Resident Evil, ce choix divise les fans, habitués depuis 23 ans aux duels endiablés de Blood Gulch.
- Une stratégie à long terme : Ce remake pose les bases d’un nouvel univers narratif pour Halo, tout en préparant l’arrivée d’un titre live-service annoncé.
2026 : Halo débarque sur PlayStation… sans son multijoueur légendaire
C’est un séisme dans l’univers du jeu vidéo : Halo: Combat Evolved, le FPS qui a défini une génération de joueurs, va renaître en 2026 dans un remake complet… mais sans son multijoueur emblématique. Pour la première fois de son histoire, la saga Halo pose le pied sur PlayStation, une plateforme qu’elle a longtemps ignorée. Pourtant, ce qui aurait dû être une célébration sans réserve se transforme en débat passionné : comment un Halo peut-il exister sans ses parties en ligne endiablées, ses LAN parties mythiques, ou ses cartes devenues cultes, comme Blood Gulch ou Derelict ?
La réponse de 343 Industries est claire : ce remake, développé sous Unreal Engine 5, mise tout sur l’expérience solo. Exit les modes compétitifs, place à une campagne repensée, avec trois missions inédites en prologue, des mécaniques modernisées (dont l’ajout controversé du sprint, absent de l’original), et une immersion narrative poussée à son paroxysme. Un choix qui rappelle étrangement celui de Naughty Dog avec The Last of Us Part I, où le studio avait privilégié la fidélité à l’histoire plutôt que des ajouts multijoueurs.
Mais là où The Last of Us pouvait se permettre ce luxe – son multijoueur n’étant pas aussi ancré dans son ADN –, Halo prend un risque colossal. Depuis 2001, le multijoueur est indissociable de la licence. Que ce soit via les LAN parties du premier opus, les matchmaking révolutionnaires de Halo 2, ou les eSports compétitifs de Halo 5, la saga a toujours été une référence du jeu en ligne. Supprimer cette dimension, c’est comme enlever les zombies à Resident Evil ou les dialogues à Mass Effect : ça va à l’encontre de ce que les fans connaissent et aiment.
"Capturer l’atmosphère unique" : la justification (audacieuse) de 343 Industries
Pour défendre ce choix, Damon Conn, producteur exécutif chez 343 Industries, avance un argument simple : "Nous voulons capturer l’atmosphère unique et l’impact émotionnel qui ont fait de Halo: Combat Evolved une légende." Une déclaration qui sonne comme un manifeste. Le studio assume pleinement son parti pris : sacrifier le multijoueur pour offrir une expérience solo inoubliable, fidèle à l’esprit du jeu original tout en l’enrichissant.
Concrètement, cela se traduit par :
- Trois missions inédites en prologue, censées approfondir l’histoire du Master Chief et de Cortana avant les événements du jeu original.
- Des mécaniques modernisées, comme le sprint (une première pour ce titre), un système de couverture revisité, et des IA ennemis plus intelligentes.
- Une refonte visuelle totale, grâce à l’Unreal Engine 5 : utilisation du nanite pour des textures ultra-détaillées, du lumen pour un éclairage dynamique, et une physique destructible plus poussée.
- Une bande-son remasterisée, avec des enregistrements inédits pour les voix et une orchestration repensée pour coller aux standards actuels.
Pourtant, cette approche soulève des questions. Si l’envie de subimer la campagne est louable, pourquoi ne pas avoir proposé un multijoueur en bonus, comme l’avait fait Gearbox avec Halo: The Master Chief Collection ? La réponse tient peut-être dans les ressources limitées du studio. Après les critiques mitigées autour de Halo Infinite (notamment sur son battle pass et son contenu multijoueur jugés trop légers), 343 Industries préfère visiblement concentrer ses efforts sur un seul aspect : l’histoire.
Un choix qui n’est pas sans rappeler celui de Capcom avec les remakes de Resident Evil 2 et Resident Evil 4. Dans les deux cas, les développeurs avaient mis l’accent sur une refonte complète de l’expérience solo, reléguant le multijoueur (quand il existait) au second plan. Résultat ? Des jeux acclamés par la critique, mais aussi des ventes records et un renouvellement de l’intérêt pour la licence. 343 Industries espère sans doute reproduire ce succès… à une différence près : contrairement à Resident Evil, Halo est une franchise multijoueur avant tout.
Derrière les coulisses : un remake qui prépare l’avenir de Halo
Ce Halo: Combat Evolved Remake n’est pas qu’un simple retour aux sources. Selon Damon Conn, il s’agit aussi de "poser les bases pour de nouvelles histoires" dans l’univers Halo. Une déclaration qui laisse entrevoir plusieurs pistes :
- Un lien avec le futur live-service : 343 Industries a déjà annoncé travailler sur un titre Halo en live-service, probablement pour 2027 ou 2028. Ce remake pourrait servir de pont narratif entre les événements de Combat Evolved et cette nouvelle ère.
- Une réintroduction des lore : Les trois missions inédites pourraient introduire des éléments clés pour les futurs jeux, comme de nouveaux personnages ou factions.
- Un test pour l’Unreal Engine 5 : Ce remake est aussi une vitrine technologique pour le studio, qui pourrait réutiliser ces avancées dans les prochains Halo.
Mais cette stratégie a un coût. En se privant de multijoueur, 343 Industries prend le risque de décevoir une partie de sa communauté. Les joueurs compétitifs, ceux qui ont passé des nuits sur Blood Gulch ou Sidewinder, pourraient bouder ce remake, le voyant comme une version incomplète de leur jeu préféré. À l’inverse, les fans de l’histoire et les nouveaux joueurs pourraient y voir une opportunité unique de découvrir (ou redécouvrir) l’épopée du Master Chief sous un jour nouveau.
Un autre élément intrigue : l’absence de mention d’un éventuel mode coopératif. Dans l’original, jouer à deux en écran splité était un must. Si ce remake l’omet aussi, la déception pourrait être encore plus grande. 343 Industries n’a pour l’instant pas confirmé (ni infirmé) cette possibilité, laissant planer le doute.
Le grand débat : les fans sont-ils prêts à accepter un Halo sans multijoueur ?
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées. Certains saluent le courage de 343 Industries, y voyant une occasion de redécouvrir la magie de la campagne sans distraction. D’autres, en revanche, crient au sacrilège. "Un Halo sans multijoueur, c’est comme un burger sans frites : techniquement comestible, mais ça manque cruellement de quelque chose", résume un joueur sur Reddit.
Le problème est simple : pour beaucoup, Halo est son multijoueur. Les cartes comme Blood Gulch, Halo CE’s Chill Out, ou Derelict sont gravées dans la mémoire collective. Les LAN parties du premier opus, où quatre joueurs s’affrontaient sur un même écran, sont devenues légendaires. Supprimer cette dimension, c’est effacer une partie de l’âme de la licence.
Pourtant, il y a des précédents réussis. The Last of Us Part I a prouvé qu’un remake pouvait se passer de multijoueur si l’expérience solo était à la hauteur. De même, Shadow of the Colossus (2018) ou Demon’s Souls (2020) ont montré que les joueurs étaient prêts à payer pour une refonte graphique et narrative de qualité, même sans contenu compétitif. La question est donc : 343 Industries parviendra-t-il à offrir une expérience assez immersive et innovante pour justifier cette absence ?
Un élément pourrait jouer en leur faveur : l’Unreal Engine 5. Si le studio parvient à exploiter pleinement les capacités du moteur (avec des environnements ultra-détaillés, une IA révolutionnaire, et des cinématiques à couper le souffle), les joueurs pourraient pardonner l’absence de multijoueur. À condition, bien sûr, que le résultat final soit à la hauteur des promesses.
Reste une dernière question : et si ce remake n’était qu’un test ? Après tout, 343 Industries a déjà surpris en ajoutant le multijoueur de Halo 3 à The Master Chief Collection des années après sa sortie. Rien n’empêche le studio de faire de même ici… mais en attendant, les joueurs devront se contenter d’une aventure 100 % solo.
Ce que ce remake change (déjà) pour l’avenir de la saga
Au-delà du débat sur le multijoueur, ce remake marque un tournant historique pour Halo :
- L’arrivée sur PlayStation : Pour la première fois, les joueurs Sony pourront découvrir l’univers Halo sans passer par un PC ou une Xbox. Une ouverture qui pourrait élargir considérablement l’audience de la licence.
- Un nouveau standard graphique : Avec l’Unreal Engine 5, ce remake pourrait devenir la référence visuelle pour les FPS narratifs, forçant les concurrents (comme Call of Duty ou Destiny) à se surpasser.
- Une relance narrative : Les trois missions inédites et les améliorations du lore pourraient relancer l’intérêt pour l’univers Halo, en préparation des futurs jeux.
- Un message fort : En osant supprimer le multijoueur, 343 Industries envoie un signal clair : la qualité narrative prime sur la tradition. Un choix qui pourrait influencer d’autres remakes à venir (imaginez un Gears of War ou un Perfect Dark sans multijoueur…).
Pour les joueurs, ce remake est une occasion unique de revivre Halo: Combat Evolved avec des yeux neufs. Pour 343 Industries, c’est un pari risqué, mais potentiellement payant. Si le studio parvient à livrer une campagne à la hauteur des attentes, ce Halo pourrait bien devenir la référence des remakes narratifs, prouvant qu’un FPS peut se passer de compétition pour marquer l’histoire.
Mais si l’expérience déçoit, les conséquences pourraient être lourdes. Dans un marché où les joueurs exigent toujours plus de contenu, un Halo sans multijoueur pourrait être perçu comme une version amputée, et non comme une œuvre aboutie. 2026 nous le dira.
Avec ce remake, 343 Industries prend un risque calculé : sacrifier le multijoueur pour offrir une campagne solo d’exception. Un choix qui divise, mais qui pourrait redéfinir ce que signifie "fidélité" pour un remake. Si le pari réussit, Halo: Combat Evolved deviendra un modèle pour les futurs retours aux sources, prouvant qu’une histoire bien racontée peut suffire à captiver les joueurs, même sans compétition.
Pour les fans de la première heure, l’absence de Blood Gulch ou de LAN parties laissera un goût d’inachevé. Mais pour les nouveaux venus, ce remake pourrait bien être la porte d’entrée idéale dans l’univers Halo – une expérience cinématographique, immersive, et profondément moderne, tout en restant fidèle à l’esprit de 2001.
Une chose est sûre : en 2026, Halo ne sera plus jamais tout à fait le même.

