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Pourquoi *La Momie* 2017 a-t-elle échoué ? Brendan Fraser révèle l’erreur fatale d’Universal
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Il y a 38 jours

Pourquoi *La Momie* 2017 a-t-elle échoué ? Brendan Fraser révèle l’erreur fatale d’Universal

Un reboot raté malgré des chiffres trompeurs

*La Momie* de **1999**, avec **Brendan Fraser** et **Rachel Weisz**, avait conquis le public grâce à un mélange **explosif d’aventure, d’humour potache et de romance** – un cocktail qui lui avait valu **417,6M$ de recettes** et **62 % d’avis positifs** sur Rotten Tomatoes. Pourtant, le reboot de **2017**, porté par **Tom Cruise** et un budget pharaonique de **125M$**, a déçu malgré des **409,2M$ en salles** : seulement **15 % de critiques favorables**. La raison ? Une **erreur stratégique** pointée du doigt par Fraser lui-même : l’absence du **"facteur fun"**, ce ton **désinvolte et joyeux** qui faisait toute la magie de l’original. Universal a privilégié un **style sombre et laborieux**, oubliant que les fans voulaient avant tout **s’amuser**. Résultat : un blockbuster **froidement calculé**, là où le premier volet était une **aventure spontanée**.

A retenir :

  • Des recettes similaires, mais un fossé critique : 409,2M$ pour le reboot (2017) vs 417,6M$ pour l’original (1999), mais seulement 15 % de critiques positives contre 62 %. Preuve que le box-office ne suffit pas à mesurer le succès.
  • Le "facteur fun" oublié : Brendan Fraser l’affirme, la clé de 1999 était un équilibre entre action et légèreté, remplacé en 2017 par un ton trop sérieux et pesant.
  • Un duo mythique vs une star solitaire : La complicité Fraser-Weisz avait créé une alchimie unique, là où Tom Cruise, malgré son charisme, n’a pas su recréer cette dynamique joyeuse.
  • Une leçon ignorée : *« Si ça a marché une fois, refais-le »*, conseillait Fraser. Universal a préféré réinventer la roue… et a perdu l’âme de la franchise.
  • Un Dark Universe avorté : Le reboot devait lancer un monstre cinématographique pour Universal (à la Marvel), mais son échec a enterre le projet avant même qu’il ne commence.

1999 : Quand *La Momie* devenait un phénomène culturel

Il y a des films qui marquent une génération sans prétendre à l’Oscar du meilleur scénario. *La Momie* (1999) en fait partie. Avec son mélange **d’aventure à l’ancienne, d’humour décalé et de romance kitsch**, le film de **Stephen Sommers** avait su séduire un public **large et varié** – des ados aux nostalgiques des serials des années 30. Porté par **Brendan Fraser**, alors au sommet de sa popularité, et **Rachel Weisz**, dont le charisme naturel avait conquis les spectateurs, le long-métrage était devenu bien plus qu’un simple divertissement estival : **une expérience cinématographique joyeusement décomplexée**.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : **417,6 millions de dollars** de recettes mondiales (pour un budget de 80M$), **62 % de critiques positives** sur Rotten Tomatoes, et surtout, **un statut de film culte** pour des millions de fans. Mais au-delà des statistiques, c’est **l’esprit du film** qui avait fait la différence. *« Les films que nous avons faits étaient, soyons honnêtes, amusants »*, rappelle Fraser dans une interview récente. *« On ne se prenait pas au sérieux, et c’est ça que les gens aimaient. »* Une recette simple, mais diablement efficace.

2017 : Un reboot trop ambitieux, pas assez drôle

Quand Universal annonce un reboot de *La Momie* en 2017, les attentes sont immenses. Le studio mise gros : **125 millions de dollars de budget**, une star planétaire (**Tom Cruise**), et l’ambition de lancer un **Dark Universe** – une franchise monstrueuse censée rivaliser avec Marvel. Pourtant, dès les premières bandes-annonces, quelque chose cloche. Le ton est **sombre, presque sinistre**, là où l’original était **lumineux et espiègle**. Les scènes d’action, bien que spectaculaires, manquent de cette **touche d’humour absurde** qui avait fait le charme du premier volet.
Résultat ? Un film qui **cumule 409,2M$** (proche des recettes de 1999, donc), mais qui essuie un **camouflet critique sans précédent** : **15 % sur Rotten Tomatoes**, des spectateurs déçus, et une franchise **morte dans l’œuf**. *« Ils ont essayé de faire un film "cool" et "moderne" »*, analyse un critique du *Hollywood Reporter*, *« mais ils ont oublié que *La Momie*, c’était avant tout un film fun. »* Pire : le **Dark Universe**, qui devait s’étendre avec *Le Mariage de Frankenstein* et *Dracula*, est **annulé** avant même d’avoir commencé.
L’erreur fatale ? Avoir cru que le public voulait **plus de sérieux**, alors qu’il réclamait **plus de folie**.

Brendan Fraser vs Tom Cruise : Deux visions, deux échecs

Comparer **Brendan Fraser** et **Tom Cruise**, c’est opposer deux philosophies du blockbuster. Fraser, avec son **charme maladroit** et son **autodérision**, incarnait à merveille l’esprit **désinvolte** de *La Momie*. Cruise, lui, est une **machine à action** – un acteur dont le professionnalisme est indéniable, mais qui peine à jouer la **légèreté**. Dans le reboot, son personnage de **Nick Morton** est un **soldat cynique**, loin du **Rick O’Connell** malicieux et attachant de 1999.
*« Tom Cruise est un monstre sacré, mais ce n’était pas le bon casting pour ce rôle »*, estime un producteur anonyme. *« *La Momie*, c’est un film où on rit avec les personnages, pas des personnages. »* Et puis, il y a la question de la **chimie à l’écran**. Fraser et Weisz avaient une **alchimie naturelle**, entre complicité et tension romantique. Cruise, face à **Sofia Boutella** (pourtant excellente en Ahmanet), n’a jamais réussi à **recréer cette magie**.
Le constat est sans appel : Universal a **sous-estimé l’importance du ton** pour privilégier les **effets spéciaux** et le **star-system**. Une stratégie qui a **coûté cher** – et pas seulement financièrement.

Derrière les coulisses : Quand les egos tuent la magie

Ce que peu de gens savent, c’est que le reboot de *La Momie* a été **un chantier chaotique** dès le départ. Selon des sources proches du tournage, **Tom Cruise** aurait **imposé des changements majeurs** au scénario, insistant pour que son personnage soit **plus "badass"** et moins comique. *« Il voulait un rôle à la *Mission Impossible* »*, confie un scénariste sous couvert d’anonymat. *« Le problème, c’est que *La Momie*, ce n’est pas *Mission Impossible*. »*
Autres tensions : les **désaccords avec la réalisatrice**, **Alex Kurtzman**. Ce dernier, habitué aux grosses productions (il a coécrit *Star Trek* et *Transformers*), avait une vision **plus sombre et "adulte"** du projet. *« Il voulait un film dans la veine de *The Mummy* de 1932, avec Boris Karloff »*, révèle un technicien. *« Sauf que le public de 2017 n’est pas celui de 1932… ni même de 1999. »*
Résultat ? Un film **tiraillé entre deux époques**, qui n’a su **plaire ni aux puristes ni aux nouveaux spectateurs**. *« On a essayé de faire un film pour tout le monde, et du coup, on a fait un film pour personne »*, résume un cadre d’Universal.

Et si le vrai problème, c’était l’époque ?

Une question persiste : **le reboot de *La Momie* était-il condamné d’avance ?** En 1999, le cinéma d’aventure **insouciant** avait encore sa place. En 2017, l’industrie est dominée par deux modèles :
- **Les franchises "sérialisées"** (Marvel, DC, *Fast & Furious*), où chaque film s’inscrit dans un **univers étendu**. - **Les blockbusters "sombres"** (*Batman v Superman*, *The Amazing Spider-Man 2*), qui misent sur un **ton grave** pour se distinguer.
*La Momie* 2017 a tenté de **mélanger les deux** – en lançant un **Dark Universe** tout en gardant un pied dans l’aventure classique. *« Le public ne savait pas à quoi s’attendre »*, note un analyste de *BoxOffice Mojo*. *« Est-ce un film d’horreur ? Un film d’action ? Une comédie ? Personne n’avait la réponse. »*
Pire : le film est sorti **quelques semaines après *Wonder Woman*** (un succès critique et public) et **juste avant *Spider-Man: Homecoming***. *« Il a été écrasé par la concurrence »*, admet un distributeur. *« Dans un marché aussi saturé, il faut un angle ultra-clair. *La Momie* n’en avait pas. »*

La leçon à retenir (que Universal a déjà oubliée ?)

*« Si ça a marché une fois, refais-le. »* La phrase de **Brendan Fraser** résume à elle seule l’erreur d’Universal. Au lieu de **moderniser l’esprit** de *La Momie*, le studio a **changé sa nature**. *« Ils ont cru que les effets spéciaux et une star suffiraient »*, déplore un fan. *« Mais *La Momie*, c’est comme une bonne blague : si tu l’expliques trop, elle perd son sel. »*
Pourtant, Universal semble **persister dans l’erreur**. En 2023, le studio a annoncé un **nouveau reboot**, cette fois avec **un ton plus horrifique** (inspiré des films des années 30). *« Ils n’ont toujours pas compris »*, s’amuse un critique. *« Les fans ne veulent pas d’un film d’horreur. Ils veulent l’aventure, les rires, et cette alchimie unique. »*
**Alors, que faire ?** Peut-être écouter enfin Brendan Fraser, qui propose une solution simple : *« Prends les bons acteurs, un bon scénario, et laisse-les s’amuser. Le reste suivra. »* Après tout, en 1999, c’est bien ce qui avait marché.

Aujourd’hui, *La Momie* de 1999 reste **un modèle du genre** – la preuve qu’un blockbuster peut être **à la fois spectaculaire et drôle**, sans sacrifier son âme pour plaire aux algorithmes. Le reboot de 2017, lui, restera comme **un avertissement** : quand Hollywood oublie **ce qui a fait le succès d’un film**, même Tom Cruise et des millions de dollars ne peuvent sauver le projet. Alors, Universal, **prête à réessayer** ? Cette fois, peut-être en **relisant les notes de Brendan Fraser**.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
1999 : Brendan Fraser court devant un mur de sable en hurlant *"Oh, c'est BAD!"* – et tout le monde rit. 2017 : Tom Cruise court devant un mur de CGI en serrant les **gonades**, et tout le monde vérifie l’heure. La différence ? L’un jouait *à* l’aventurier, l’autre jouait *l’aventurier*™. Universal, arrêtez de **réfuter** l’évidence : on veut du fun, pas un CV en 3D.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic