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Predator : Dan Trachtenberg rêve d’un jeu open-world à la hauteur d’Assassin’s Creed ou Uncharted
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Il y a 14 jours

Predator : Dan Trachtenberg rêve d’un jeu open-world à la hauteur d’Assassin’s Creed ou Uncharted

Et si Predator devenait enfin le jeu qu’il mérite ?

Dan Trachtenberg, réalisateur de Prey et du prochain Predator: Badlands, imagine un jeu open-world inspiré des plus grands titres comme Assassin’s Creed ou Uncharted. Après des décennies d’adaptations décevantes, dont Concrete Jungle (2005) et Hunting Grounds (2020), la licence semble prête pour une renaissance. Mais quel studio osera relever le défi ?

A retenir :

  • Dan Trachtenberg, réalisateur de Predator: Badlands, plaide pour un jeu open-world ambitieux, mêlant infiltration et chasse extraterrestre, inspiré par Assassin’s Creed et Uncharted.
  • Les adaptations passées, comme Concrete Jungle (2005) ou Hunting Grounds (2020), ont échoué à exploiter le potentiel narratif et ludique de la licence.
  • Avec seulement 62/100 sur Metacritic et des ventes inférieures à 500 000 unités, Hunting Grounds confirme que Predator mérite mieux qu’un simple multijoueur asymétrique.
  • Trachtenberg cite Shadow of the Colossus, Half-Life 2 et Prince of Persia comme références pour un futur jeu plus immersif et cinématographique.
  • Un monde ouvert dynamique, où chaque environnement deviendrait un terrain de chasse, pourrait enfin offrir l’expérience ultime de Predator.

Un rêve partagé : Predator en open-world, enfin ?

Imaginez un instant : une jungle dense, baignée par une lumière lunaire bleutée, où chaque craquement de branche pourrait trahir votre présence. Soudain, un clic métallique résonne dans les hauteurs. Vous levez les yeux, et là, entre les feuilles, trois points rouges s’allument, fixés sur vous. Predator n’est plus seulement un film culte – il pourrait devenir une expérience vidéo-ludique inoubliable. C’est en tout cas le vœu de Dan Trachtenberg, réalisateur de Prey (2022) et du très attendu Predator: Badlands (2025), qui n’hésite pas à partager sa vision : un jeu en monde ouvert, aussi ambitieux qu’Assassin’s Creed ou Uncharted.

Pourtant, la route a été longue – et semée d’embûches. Depuis Predator: Concrete Jungle en 2005, un titre culte mais technologiquement dépassé, la licence a peiné à trouver sa place dans l’industrie du jeu vidéo. Hunting Grounds (2020), malgré son portage next-gen en 2023, n’a pas su convaincre, avec un score Metacritic de 62/100 et des ventes estimées à moins de 500 000 exemplaires. Un échec relatif qui soulève une question : pourquoi une franchise aussi riche en potentiel narratif et esthétique échoue-t-elle à s’imposer dans le paysage vidéoludique ?


Trachtenberg, lui-même gameur passionné – il avoue avoir conçu un niveau inspiré de Contra pour un concours de GamePro dans sa jeunesse –, semble avoir la réponse. Pour lui, Predator mérite un traitement à la hauteur de ses ambitions cinématographiques : un monde ouvert où l’infiltration, la chasse et la survie se mêleraient dans une tension permanente. Une vision qui, si elle se concrétisait, pourrait bien redéfinir ce que signifie "jouer à Predator".

L’Ombre des Géants : Quand Trachtenberg s’inspire des chefs-d’œuvre

Si Predator: Badlands promet déjà de puiser dans une esthétique proche de Shadow of the Colossus, avec ses décors grandioses et son atmosphère envoûtante, Dan Trachtenberg va plus loin. Il évoque sans détour les influences qui, selon lui, pourraient élever un futur jeu Predator au rang de référence :

  • Half-Life 2 (2004) pour sa narration immersive et son monde cohérent, où chaque détail contribue à l’histoire.
  • Prince of Persia : Les Sables du Temps (2003) pour ses séquences d’agilité fluides, essentielles pour incarner un chasseur aussi athlétique qu’un Yautja.
  • Uncharted (depuis 2007) pour son rythme haletant et ses scènes d’action cinématographiques, qui colleraient parfaitement à l’intensité d’un affrontement contre un Predator.

Une combinaison qui, sur le papier, semble idéale. Mais comment transposer cela dans un jeu ? Trachtenberg imagine un titre où le joueur alterne entre rôle de la proie (un soldat humain désespérément en quête de survie) et rôle du prédateur (un Yautja utilisant son arsenal high-tech pour traquer ses cibles). Un système de gameplay asymétrique, mais bien plus narratif et immersif que ce qu’a proposé Hunting Grounds.

Et si l’on ajoute à cela des environnements dynamiques – jungles, villes en ruine, bases militaires abandonnées –, où chaque élément (la végétation, la météo, les cycles jour/nuit) influencerait les stratégies de chasse, on obtient une recette qui ferait saliver plus d’un studio. Ubisoft, avec son expertise des open-worlds, ou Naughty Dog, maître de l’aventure narrative, seraient-ils les mieux placés pour relever le défi ?

Hunting Grounds (2020) : L’échec qui a tout révélé

Sorti en avril 2020 sous la houlette du studio IllFonic (connu pour Friday the 13th: The Game), Predator: Hunting Grounds avait suscité un certain espoir. Le concept était simple : 4 humains contre 1 Predator dans une arène inspirée des films, avec des mécaniques d’infiltration et de survie. Sur le papier, l’idée était séduisante. Dans les faits, le résultat a été bien en deçà des attentes.

Les critiques ont été unanimes : malgré quelques moments de tension réussis, le jeu souffrait de problèmes techniques récurrents (bugs, déséquilibres), d’une jouabilité répétitive et d’un manque flagrant de contenu solo. Avec une note moyenne de 62/100 sur Metacritic et des ventes décevantes (moins de 500 000 unités, selon les estimations), Hunting Grounds a rapidement été relégué au rang de "jeu de niche", loin des espérances des fans.

Pire encore : le portage next-gen en 2023, censé relancer l’intérêt pour le titre, n’a guères changé la donne. Les joueurs ont boudé, préférant se tourner vers des expériences asymétriques plus abouties, comme Dead by Daylight ou Evil Dead: The Game. Un constat amer, mais qui a eu le mérite de révéler une vérité : Predator mérite mieux qu’un simple "slasher en ligne".

Dan Trachtenberg, lui, semble avoir tiré les leçons de cet échec. Dans une interview récente, il a souligné l’importance de ne pas se contenter d’un multijoueur, mais d’offrir une expérience solo riche, où le joueur pourrait incarner à la fois le chasseur et la proie, dans un monde persistant et évolutif. Une approche qui, si elle était adoptée par un studio ambitieux, pourrait enfin donner à Predator le jeu qu’il mérite depuis des décennies.

Le Yautja et le Game Designer : Une histoire de passion inassouvie

Dan Trachtenberg n’est pas un réalisateur comme les autres. Avant de se lancer dans le cinéma, il était game designer, et son amour pour les jeux vidéo transparaît dans chacun de ses projets. Une passion qui remonte à l’enfance, comme il le raconte avec nostalgie :

"J’ai grandi avec les jeux Contra et Metroid. Un jour, GamePro a lancé un concours pour créer un niveau inspiré de Contra. J’y ai passé des semaines. Je n’ai pas gagné, mais cette expérience m’a appris une chose : le game design, c’est raconter une histoire à travers des mécaniques. Et Predator, c’est l’une des meilleures histoires à raconter."

Cette fascination pour le média ne s’est jamais éteinte. Lorsqu’il a été approché pour réaliser Predator: Badlands, Trachtenberg a vu l’opportunité de réconcilier deux de ses passions : le cinéma et le jeu vidéo. Le film, annoncé pour 2025, promet déjà une esthétique visuelle proche de Shadow of the Colossus, avec des décors grandioses et une atmosphère à la fois épique et intimiste.

Mais pour lui, le vrai Graal reste bel et bien un jeu vidéo. Dans ses interviews, il évoque souvent Alien: Isolation (2014) comme exemple à suivre – un titre qui a su capturer l’essence d’une licence cinématographique tout en offrant une expérience ludique unique et terrifiante. Pourquoi Predator ne pourrait-il pas faire de même ?

La réponse pourrait bien venir des studios. 2K Games, qui détient actuellement les droits des jeux Predator, a récemment laissé entendre qu’un nouveau projet était "en discussion". IllFonic, malgré l’échec de Hunting Grounds, n’a pas dit son dernier mot. Et puis, il y a les rumeurs persistantes autour d’un possible Predator RPG, développé par un studio européen spécialisé dans les mondes ouverts...

Une chose est sûre : avec des réalisateurs comme Trachtenberg pour porter la vision, et des joueurs toujours aussi avides de nouveautés, Predator n’a peut-être jamais été aussi proche de devenir le jeu qu’il mérite.

Et si le futur de Predator passait par le rétro ?

Paradoxalement, alors que Trachtenberg rêve d’un jeu next-gen, une partie de la communauté, elle, se tourne vers le passé. Les moddeurs, en particulier, ont pris les choses en main. Des projets comme Predator: The Last Hunt (un mod pour Crysis) ou Predator: Concrete Jungle Remastered (un fan-remake en Unreal Engine 5) prouvent que l’engouement pour la licence est toujours bien vivant.

Ces initiatives, bien que non officielles, montrent une chose : les fans de Predator ne veulent pas seulement d’un jeu techniquement impressionnant – ils veulent une expérience fidèle à l’esprit des films. Une ambiance sombre, tactile, où la peur et l’adrénaline se mêlent à chaque instant.

Et si la clé résidait justement dans ce mélange entre modernité et nostalgie ? Un jeu qui reprendrait les mécaniques épurées de Concrete Jungle (infiltration, chasse méthodique), tout en les transposant dans un open-world dynamique, avec une narration digne d’Uncharted et des combats aussi intenses que dans Doom Eternal.

Dan Trachtenberg, lui, semble ouvert à toutes les possibilités. Quand on lui demande quel studio serait idéal pour développer un tel projet, il sourit et répond :

"Celui qui comprendra que Predator, ce n’est pas qu’une question de muscles et de lasers. C’est une question d’honneur, de stratégie, et de peur. Le jour où un studio captera ça, on aura enfin notre jeu."

Entre les rêves de Dan Trachtenberg et les échecs passés, une certitude émerge : Predator mérite mieux que des adaptations bâclées. La licence a tout pour devenir un jeu incontournable – un monde ouvert immersif, des mécaniques de chasse innovantes, et une narration à la hauteur de son héritage cinématographique. Reste à savoir quel studio osera relever le défi.

En attendant, les fans peuvent se consoler avec Predator: Badlands, qui promet déjà de redonner ses lettres de noblesse à la saga. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, en allumant leur console, ils entendront ce clic caractéristique… et sauront que cette fois, la chasse est enfin ouverte.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Imaginez un instant : un Predator en open-world, c'est comme si Terminator avait décidé de faire un Assassin’s Creed. Dan Trachtenberg a raison, Predator mérite mieux qu'un simple "slasher en ligne".
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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