Il y a 11 heures
Les premières images du
h2
Des vidéos filtrées révèlent les premiers aperçus du tournage du film live-action de The Legend of Zelda, confirmant la présence de Link, Zelda et d’une mystérieuse Impa dans une scène forestière en Nouvelle-Zélande. Entre rumeurs de casting et détails vestimentaires fidèles aux jeux, ces images soulèvent des questions sur l’adaptation cinématographique d’une des licences les plus emblématiques de Nintendo, prévue pour 2027.
A retenir :
- Premières images officielles : Link (Benjamin Evan Ainsworth) et Zelda (Bo Bragason) filmés en costume, avec une esthétique inspirée de Breath of the Wild et Ocarina of Time.
- Dichen Lachman en Impa ? L’actrice d’Altered Carbon repérée sur le tournage, déjà collaboratrice du réalisateur Wes Ball sur Le Royaume du planète des singes.
- Une scène mystérieuse : Zelda reçoit une épée dans une clairière, entourée de chevaliers – Epona serait-elle présente ?
- Un projet sous haute sécurité : Nintendo et Sony Pictures gardent les détails scellés, malgré des fuites régulières depuis l’annonce en 2023.
- Date de sortie confirmée : Le 7 mai 2027, dans la lignée des ambitions cinématographiques de Nintendo après le succès de Super Mario Bros. The Movie.
Entre secret et révélations : le tournage maudit du Legend of Zelda en Nouvelle-Zélande
Depuis l’annonce officielle du projet en novembre 2023, le film live-action de The Legend of Zelda alimente les spéculations. Les vidéos filtrées ce week-end, tournées près d’Auckland, confirment enfin ce que les fans espéraient : Link et Zelda existent bel et bien en chair et en os. Les images, bien que floues, montrent Benjamin Evan Ainsworth (vu dans Flora & Ulysses) vêtu du célèbre justaucorps vert du héros, tandis que Bo Bragason (révélée dans Chambers) arbore une robe bleue rappelant celle de Breath of the Wild. Mais c’est la présence d’une troisième silhouette, Dichen Lachman (connue pour Altered Carbon et Separation), qui électrise les réseaux : son rôle supposé d’Impa, mentor de Zelda, n’a toujours pas été confirmé par Nintendo.
Ces fuites interviennent dans un contexte de tournage ultra-protégé. Selon des sources locales, l’équipe aurait investi des forêts privées de l’Île du Nord, reproduisant l’atmosphère mystique d’Hyrule avec des décors naturels et des effets pratiques. Un choix qui rappelle celui de Peter Jackson pour Le Seigneur des Anneaux, autre franchise fantasy culte tournée en Nouvelle-Zélande. Wes Ball (Maze Runner, Le Royaume du planète des singes), à la réalisation, aurait insisté pour des prises de vues en extérieur malgré les défis logistiques. "Il veut que chaque plan respire l’authenticité d’Hyrule", confie un technicien sous couvert d’anonymat.
L’absence de communication officielle contraste avec l’enthousiasme des fans, qui scrutent chaque détail. La scène filmée, où Zelda semble recevoir une épée (la Master Sword ?), évoque des moments clés de la saga, comme l’éveil de Link dans Ocarina of Time. Pourtant, aucun jeu ne présente exactement cette configuration. "C’est peut-être une scène originale, écrite pour le film", suggère Julien Chièze, journaliste spécialisé chez IGN France. Une hypothèse crédible, puisque le scénario, signé Derek Connolly (Jurassic World), promet une "réinterprétation mature" de la mythologie Zelda.
Impa, Epona et la Triforce : décryptage des symboles cachés dans les fuites
Au-delà des acteurs, ce sont les éléments symboliques qui captent l’attention. La tunique bleue de Zelda, presque identique à celle de Breath of the Wild, suggère un ancrage visuel dans les jeux récents. À l’inverse, le costume de Link, plus proche de Ocarina of Time (1998), pourrait indiquer un mélange des époques – une stratégie risquée, mais cohérente avec l’ambition de créer un "best-of" de la licence. "Nintendo joue avec les attentes des fans en fusionnant des univers", analyse Cécile Delalleau, autrice de L’Histoire secrète de Zelda (éd. Pix’n Love).
La présence supposée d’Epona, le cheval légendaire de Link, parmi les montures visibles en arrière-plan, renforce cette théorie. Dans les jeux, Epona apparaît surtout dans Ocarina of Time et Majora’s Mask, mais jamais en lien direct avec Impa. "Si Epona est là, c’est peut-être pour établir un pont entre les timelines", explique un modérateur du forum Zelda Dungeon. Quant à l’épée remise à Zelda, son design rappelle celui de la Goddess Sword (Skyward Sword), première lame de la déesse Hylia. Un clin d’œil aux origines de la Triforce ?
L’actrice Dichen Lachman, si son rôle est confirmé, apporterait une dimension inédite à Impa. Dans les jeux, ce personnage, souvent présenté comme une Sheikah, incarne la sagesse et la loyauté envers la famille royale. Lachman, d’origine népalaise et australienne, pourrait incarner une Impa plus guerrière et mystérieuse, loin du stéréotype de la "vieille sage". "Son casting serait un message fort : Nintendo modernise ses archétypes", estime Thomas Pillon, rédacteur en chef de Jeux Vidéo Magazine.
Enfin, l’environnement forestier et les chevaliers en armure rappellent les Guerres d’Hyrule, conflits récurrents dans la chronologie Zelda. La scène pourrait ainsi situer l’action pendant la Guerre des Sceaux (A Link to the Past), où Ganon est scellé pour la première fois. Une période charnière, rarement explorée au cinéma.
Derrière l’écran : Shigeru Miyamoto et l’héritage impossible de Zelda
Produit par Shigeru Miyamoto lui-même, le film porte une pression colossale. Le créateur de Zelda, connu pour son perfectionnisme, supervise chaque détail, du scénario aux décors. "Miyamoto veut éviter le piège du fan service facile", révèle une source proche du projet. "Pour lui, ce film doit être une œuvre autonome, accessible même à ceux qui ne connaissent pas les jeux." Un défi de taille, quand on sait que la saga compte 20 titres principaux et une chronologie labyrinthique.
Le choix de Wes Ball comme réalisateur surprend. Spécialiste des blockbusters d’action (Maze Runner), il n’a jamais touché à la fantasy. Pourtant, son travail sur Le Royaume du planète des singes (2024), où il a mêlé effets pratiques et CGI, a convaincu Nintendo. "Ball sait équilibrer spectacle et émotion", souligne Marc Lacombe, critique chez Première. Son association avec Avi Arad (producteur des films Spider-Man chez Marvel) garantit une approche "grand public", mais risque de froisser les puristes.
Le budget, estimé à 200 millions de dollars (selon The Hollywood Reporter), reflète cette ambition. Pour comparaison, Super Mario Bros. The Movie (2023) avait coûté 100 millions – et rapporté 1,3 milliard. Nintendo mise donc sur un retour sur investissement similaire, malgré les risques. "Un échec serait catastrophique pour la crédibilité de leurs adaptations", prévient Sophie Alcaraz, économiste du cinéma.
Autre enjeu : la bande originale. Les musiques de Zelda, composées par Koji Kondo, sont sacrées. Le film intégrera-t-il des thèmes comme Gerudo Valley ou Zelda’s Lullaby ? "Ce serait un crime de ne pas les utiliser", s’insurge un compositeur sous pseudonyme sur Reddit. Mais leur adaptation en version orchestrale, comme pour Mario, divise déjà.
2027 : une date stratégique dans la guerre des adaptations de jeux vidéo
Le 7 mai 2027 n’a pas été choisi au hasard. Cette date place le film entre deux mastodontes : Avatar 3 (décembre 2026) et un potentiel Marvel ou DC en 2028. Nintendo évite ainsi la concurrence directe, tout en capitalisant sur l’engouement post-Mario. "C’est une fenêtre idéale", confirme Jean-Zacharie Lemaire, analyste chez Screen International. D’autant que 2027 marquera aussi les 35 ans de Ocarina of Time, titre révolutionnaire sorti en 1998.
Le succès de Super Mario Bros. The Movie (1,3 milliard de dollars) a prouvé que les adaptations de jeux vidéo pouvaient dépasser les attentes. Mais Zelda, avec son univers plus complexe et son ton souvent sombre, représente un pari bien plus risqué. "Mario était un film pour enfants. Zelda doit séduire les ados et les adultes", note Élodie Fregeac, sociologue des médias. La présence de Ganon, antagoniste emblématique, sera un test : le film osera-t-il montrer sa version la plus terrifiante, comme dans Twilight Princess ?
Parallèlement, Sony Pictures (qui co-produit le film) prépare d’autres adaptations, comme Gran Turismo (2023) ou un projet Horizon. Mais Zelda reste leur joyau. "Si ce film marche, cela ouvrira la voie à une franchise", prédit Olivier Richard, de Les Numériques. Des rumeurs évoquent déjà une suite centrée sur Majora’s Mask, bien plus sombre.
Enfin, l’impact sur l’industrie du jeu vidéo pourrait être majeur. Un succès pousserait d’autres éditeurs à adapter leurs licences (comme Final Fantasy ou Metroid), tandis qu’un échec refroidirait les ardeurs. "Tout repose sur l’équilibre entre fidélité et innovation", résume Pierre Maheut, directeur de Gamekult.
Les défis à venir : effets spéciaux, réécritures et l’ombre de Dragonball Evolution
Malgré l’enthousiasme, les obstacles sont nombreux. Les effets spéciaux, cruciaux pour rendre crédibles les créatures d’Hyrule (comme les Lynels ou les Guardians), nécessiteront des mois de post-production. "Il faut éviter le syndrome Sonic [2020], où le design initial a dû être revu", rappelle Fabien Rossignol, expert en VFX. Les fuites actuelles ne montrent aucun monstre, ce qui inquiète : "Soit ils les ajoutent en CGI, soit ils les ont cachés", spéculent les fans.
Autre écueil : les réécritures de scénario. Derek Connolly a déjà subi des modifications, selon Variety. "Certaines scènes ont été jugées trop violentes pour un public familial", révèle une source. Un compromis difficile, quand on sait que des jeux comme Twilight Princess ou Breath of the Wild abordent la mort et la trahison. "Nintendo veut garder son image family-friendly, mais Zelda a toujours eu une dimension épique et sombre", souligne Alexandre D., modérateur du subreddit The Legend of Zelda.
Enfin, le spectre de Dragonball Evolution (2009) plane. Ce film live-action, désavoué par les fans, avait ruiné la réputation des adaptations d’anime pendant des années. "Zelda ne peut pas se permettre un tel fiasco", avertit Marine Benoit, de Manga News. La pression est d’autant plus forte que The Last of Us (HBO) a prouvé qu’une adaptation fidèle était possible – à condition de respecter l’esprit de l’œuvre originale.
Pour rassurer, Nintendo a annoncé une campagne marketing progressive, avec des teasers dès 2025. "Ils veulent éviter la surpromesse", décrypte Léa Morel, consultante en communication. Les fans, eux, attendent surtout une confirmation : la voix de Link. Dans les jeux, le héros est muet. Le film brisera-t-il cette tradition ? "Ce serait une révolution", s’enthousiasme un utilisateur de Twitter.
Avec ces premières images, le film The Legend of Zelda passe du statut de rumeur à celui de réalité tangible. Entre fidélité aux jeux et libertés narratives, le projet incarne les espoirs – et les craintes – d’une génération de joueurs. Si Nintendo et Sony Pictures parviennent à capturer l’essence poétique et épique d’Hyrule, ce film pourrait redéfinir les adaptations de jeux vidéo. À l’inverse, un échec aurait des répercussions bien au-delà de la franchise. Une chose est sûre : d’ici au 7 mai 2027, chaque détail filtré sera disséqué, analysé, et peut-être même démonté par une communauté de fans aussi passionnée qu’exigeante.
Dans l’immédiat, les questions restent nombreuses. Qui incarnera Ganon ? Comment sera représentée la Triforce ? Et surtout, ce film saura-t-il transcender son statut d’adaptation pour devenir une œuvre à part entière ? Comme le murmure un développeur anonyme de Nintendo : "Si on rate Zelda, on rate tout." La pression est à la hauteur de la légende.

