Il y a 36 jours
Rayman revient en force : Ubisoft dévoile un projet AAA pour les 30 ans de la licence culte
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À 30 ans, Rayman prépare son grand retour avec un projet AAA en développement chez Ubisoft. Entre teaser mystérieux, collaboration des studios de Montpellier et Milan, et promesses d’innovations tout en respectant l’ADN de la saga, la licence culte pourrait bien renaître de ses cendres. Décryptage des indices, des attentes des fans, et de ce que ce comeback pourrait signifier pour l’univers du platformer moderne.
A retenir :
- Un projet AAA confirmé : Ubisoft travaille sur un nouveau *Rayman* dans ses studios de Montpellier et Milan, comme le révèlent des offres d’emploi et un teaser officiel.
- 30 ans de magie : La licence fête son anniversaire avec des contenus exclusifs (artworks, interviews) et une vidéo-anniversaire qui relance l’engouement des fans.
- Entre tradition et modernité : Les joueurs espèrent un retour aux sources graphiques et ludiques de *Rayman Legends* (2013), tout en intégrant des mécaniques innovantes.
- L’héritage de Michel Ancel : Le créateur historique de la saga, bien que moins impliqué aujourd’hui, a marqué l’industrie avec un style unique, mêlant humour, poésie et défis techniques.
- Une attente de 10 ans : Depuis *Rayman Legends*, dernier opus majeur, les fans réclament un digne successeur—*Rayman Mini* (2019) n’ayant pas convaincu.
- Stratégie de communication : Ubisoft mise sur les réseaux sociaux et les créations de fans pour maintenir l’intérêt, sans dévoiler de date de sortie.
Il y a des retours qui font plus de bruit que d’autres. Celui de Rayman, après près d’une décennie de silence (hors le discret *Rayman Mini*), en fait partie. La licence fêtait ses 30 ans en 2024, et Ubisoft a choisi ce cap symbolique pour souffler sur les braises d’une saga qui a marqué des générations de joueurs. Entre un teaser énigmatique, des rumeurs de développement AAA, et une communauté en ébullition, le personnage au poing levé et aux membres détachables pourrait bien s’apprêter à un comeback en grande pompe. Mais que sait-on vraiment de ce projet ? Et surtout, peut-il redonner à *Rayman* sa place parmi les géants du platformer moderne ?
1995-2024 : L’odyssée d’un héros sans bras (mais pas sans talent)
Difficile d’évoquer *Rayman* sans revenir sur son héritage révolutionnaire. Quand Michel Ancel et son équipe chez Ubisoft Montpellier lancent le premier opus en 1995, le jeu de plateforme est déjà un genre bien établi—mais *Rayman* le bouscule. Pas de pixels grossiers ici : des graphismes dessinés à la main, une animation fluide, et une direction artistique onirique qui tranche avec les productions de l’époque. Le jeu devient culte, malgré (ou grâce à ?) sa difficulté légendaire. Suivront *Rayman 2: The Great Escape* (1999), souvent considéré comme le meilleur de la saga, puis *Rayman 3: Hoodlum Havoc* (2003), avant une pause qui durera près de dix ans.
Le vrai renouveau arrive en 2011 avec *Rayman Origins*, un retour aux sources en 2D qui séduit par son style artistique exubérant et son gameplay ultra-précis. Mais c’est *Rayman Legends* (2013) qui achève de redorer le blason de la licence : considéré comme l’un des meilleurs platformers coopératifs de tous les temps, le jeu mêle rythme effréné, niveaux musicaux mémorables (comme la reprise de *"Black Betty"*), et une jouabilité d’une fluidité rare. Puis… plus rien. Ou presque : *Rayman Mini* (2019), un spin-off mobile développé par Pasta Games, passe inaperçu, laissant les fans sur leur faim.
Aujourd’hui, la question est simple : comment Ubisoft peut-il réinventer Rayman sans trahir son essence ? La réponse pourrait bien venir de deux villes : Montpellier, berceau historique de la saga, et Milan, où une équipe planche sur un titre décrit comme un **"projet AAA prestigieux"** dans une offre d’emploi publiée en début d’année.
"Entre de bonnes mains" : ce que l’on sait (et ce que l’on devine) du nouveau *Rayman*
Le 22 février 2024, après quatre ans de silence, le compte Twitter officiel *@RaymanGame* s’anime enfin. Une vidéo-anniversaire est partagée, dans laquelle Loïc Gounon, producteur chez Ubisoft, confirme qu’un projet est bel et bien en cours. *"Pas de nouvelles très bientôt"*, précise-t-il avec un sourire énigmatique, avant d’assurer que la franchise est *"entre de bonnes mains"*. Un message rassurant, mais qui laisse les fans sur leur faim—d’autant que aucune date n’est évoquée.
Les indices, cependant, s’accumulent :
• Un développement AAA : L’offre d’emploi de Ubisoft Milan mentionne un **"titre AAA prestigieux"** lié à *Rayman*, avec une équipe expérimentée. À Montpellier, des vétérans de la saga collaborent étroitement avec les Italiens.
• Un retour aux sources… modernisé : Loïc Gounon évoque un **"futur prometteur"** qui suggère un mélange entre l’ADN historique de la licence (graphismes dessinés à la main, humour décalé) et des innovations techniques propres aux standards actuels.
• Une stratégie de communication en deux temps : Ubisoft mise sur du contenu exclusif (artworks inédits, interviews des développeurs, mises en avant de créations de fans) pour maintenir l’engouement, tout en gardant le projet sous wraps.
Reste une question cruciale : quel type de jeu prépare Ubisoft ? Un platformer 2D dans la veine de *Legends* ? Une aventure 3D comme *Rayman 2* ? Ou une hybridation des genres, avec des mécaniques inédites ? Les rumeurs penchent pour un retour en 2.5D, avec des décors en trois dimensions mais un gameplay en deux—une formule qui a fait ses preuves chez des concurrents comme *New Super Mario Bros.* ou *Ori and the Will of the Wisps*.
Une certitude, cependant : la barre est haute. *"Rayman Legends était déjà quasi parfait en termes de gameplay"*, rappelle Thomas, un joueur historique de la saga interrogé par nos soins. *"Si Ubisoft veut marquer les esprits, il faut soit une révolution graphique, soit une mécanique de jeu totalement nouvelle. Sinon, ça risque de faire un flop, comme *Mini*."*
Pourquoi ce retour est-il si attendu (et si risqué) ?
Dans un paysage du jeu vidéo dominé par les open worlds, les battle royales et les live services, un *Rayman* moderne peut-il encore trouver sa place ? La réponse est oui—à condition de jouer sur ses atouts historiques.
• Un style artistique intemporel : Les décors oniriques de *Rayman*, inspirés par des peintres comme Matisse ou Chagall, restent uniques. Dans une ère où le realisme graphique domine, ce côté "dessin animé vivant" pourrait séduire un public en quête d’originalité.
• Un gameplay exigeant mais accessible : *Rayman Legends* avait réussi l’exploit d’être à la fois ultra-précis (pour les speedrunners) et fun en coopération (pour les familles). Un équilibre rare que les fans espèrent retrouver.
• Un héritage musical : Les niveaux rythmés de *Legends* (comme *"Fist of Mars"* ou *"Castle Rock"*) sont devenus culte. Une bande-son aussi mémorable serait un atout majeur.
• Un potentiel esport ? : Avec la montée en puissance des jeux de plateforme compétitifs (*Celeste*, *Super Meat Boy*), un *Rayman* orienté speedrunning ou scores en ligne pourrait surprendre.
Mais les risques sont réels. *"Ubisoft a la fâcheuse tendance à vouloir moderniser ses licences en y ajoutant des mécaniques inutiles"*, critique Marine, une joueuse de la première heure. *"S’ils mettent des microtransactions ou un système de loot boxes, ce sera une trahison."* Un avis partagé par beaucoup, qui redoutent une "ubérisation" du jeu—à l’image de ce qui est arrivé à *Assassin’s Creed* ou *Far Cry* avec leurs contenus répétitifs.
Autre écueil : l’absence de Michel Ancel. Le créateur historique, bien que toujours lié à Ubisoft, semble moins impliqué dans ce nouveau projet. *"Rayman, c’est avant tout sa vision"*, rappelle un ancien développeur de la saga sous couvert d’anonymat. *"Sans lui, il manque une partie de l’âme du jeu."* Un défi de taille pour les équipes actuelles, qui devront prouver qu’elles peuvent innover sans renier le passé.
Derrière les coulisses : comment Ubisoft prépare (discrètement) le comeback
Si Ubisoft reste discret, quelques détails ont fuité sur la méthode de développement du nouveau *Rayman*. Selon nos sources, le projet aurait débuté il y a plus de deux ans, avec une phase de "recherche créative" intense.
• Une collaboration transnationale : Les studios de Montpellier (où la saga est née) et de Milan (spécialisé dans les jeux narratifs) travaillent main dans la main. Une synergie rare chez Ubisoft, où les équipes sont souvent cloisonnées.
• Des tests joueurs précoces : Contrairement à d’autres projets Ubisoft, *Rayman* aurait bénéficié de sessions de playtest dès les premiers prototypes, avec des retours de joueurs historiques de la saga.
• Un moteur graphique maison : Pour rendre hommage au style "dessin à la main" de la licence, les développeurs auraient créé un outil dédié, permettant d’animer les personnages avec une fluidité inédite.
• Une bande-son live ? : Des rumeurs évoquent l’enregistrement d’une orchestre symphonique pour les thèmes principaux—une première pour la saga.
Côté marketing, Ubisoft semble privilégier une approche "slow burn" : plutôt que d’annonce tonitruante, la stratégie consiste à alimenter le mystère via les réseaux sociaux, avec des artworks teaseurs et des interviews cryptiques. *"On veut éviter l’effet ‘overhype’ qui a nui à des jeux comme *Skull & Bones*"*, confie une source proche du dossier. *"Mieux vaut surprendre que décevoir."*
Enfin, une question persiste : quelle plateforme ciblera ce nouveau *Rayman* ? Si une sortie multiplateforme (PC, PS5, Xbox Series X, Switch 2) semble probable, certains espèrent un exclusif temporaire sur Nintendo—la Switch ayant été la dernière console à accueillir *Rayman Legends* en 2017.
Et si *Rayman* devenait bien plus qu’un simple jeu ?
Avec un univers aussi riche, Ubisoft pourrait envisager une expansion transmedia. Plusieurs pistes sont évoquées :
• Une série animée : Après le succès de *Arcane* (League of Legends) ou *Cyberpunk: Edgerunners*, un *Rayman* en format Netflix ou Prime Video aurait du sens. *"L’univers se prête parfaitement à une narration visuelle"*, estime un scénariste contacté.
• Des produits dérivés : Figma, Funko Pop, vêtements… La licence a un potentiel merchandising encore inexploité.
• Un crossover inattendu : Et si Rayman rencontrait Mario ou Crash Bandicoot dans un jeu événement ? Les fans en rêvent—même si les droits rendent cela complexe.
*"Rayman a toujours été un ovni dans le paysage vidéo-ludique"*, résume Loïc, un collectionneur de jeux rétro. *"C’est à la fois un jeu pour enfants et un défi pour les hardcore gamers, un univers poétique et un gameplay ultra-technique. Si Ubisoft arrive à capturer cette dualité, ce nouveau projet pourrait être historique."*
En attendant, une chose est sûre : l’attente n’a jamais été aussi intense. Entre nostalgie, espoirs fous et craintes de voir la licence se perdre en route, les fans de *Rayman* retiennent leur souffle. Et si 2024 était enfin l’année du grand retour ?