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Rupert Grint : "Ron Weasley est une bénédiction, pas une prison – mais je ne veux pas revivre le passé"
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Vingt ans après Poudlard, Rupert Grint assume son rôle de Ron Weasley comme un cadeau inestimable – tout en accueillant avec curiosité la série HBO de 2027. Entre une lettre touchante au jeune Alastair Stout et des confidences sur sa transmission de la saga à ses enfants, l’acteur à 35 ans incarne une nostalgie active, loin des polémiques. Un équilibre rare entre héritage et liberté.
A retenir :
- Rupert Grint qualifie son rôle de Ron Weasley de "bénédiction" et non de fardeau, 20 ans après le dernier film Harry Potter
- Il a écrit une lettre manuscrite à Alastair Stout (11 ans), le futur Ron de la série HBO, mêlant conseils et anecdotes personnelles
- Contrairement à Chris Columbus, Grint salue la réinvention audacieuse de l’univers par HBO : "Une chance de redécouvrir l’histoire"
- L’acteur reste ouvert à un retour ("On ne sait jamais"), mais savoure sa distance actuelle avec la saga
- Il évoque l’émotion de faire découvrir Poudlard à ses enfants : "Comme revivre l’aventure à travers leurs yeux"
- Grint évite soigneusement les polémiques (Rowling/Watson) : "Je préfère préserver la magie de cette époque"
- Son approche contraste avec Tom Felton, qui a repris Draco Malfoy à Broadway, montrant deux façons de gérer l’héritage
"Je n’ai pas envie d’y échapper" : quand Ron Weasley devient un compagnon de vie
Imaginez porter pendant vingt ans le poids – ou plutôt, la lumière – d’un personnage qui a marqué l’enfance de millions de personnes. Pour Rupert Grint, 35 ans, Ron Weasley n’est ni un boulet ni une relique poussiéreuse, mais un "compagnon de vie", comme il le confie à la BBC avec ce sourire en coin qui rappelle étrangement son personnage. Contrairement à d’autres acteurs cultes qui peinent à se détacher de leurs rôles (on pense à Mark Hamill et Luke Skywalker), Grint assume cette association avec une sérénité déconcertante : "C’est une bénédiction. Je n’ai pas envie d’y échapper."
Son secret ? Une forme de gratitude lucide. L’acteur reconnaît que Harry Potter lui a offert une carrière, certes, mais surtout "un héritage qui dépasse les générations". Les rencontres avec des fans, qu’ils aient 7 ou 77 ans, lui rappellent quotidiennement l’impact culturel de la saga. "Certains me montrent leurs tatouages de la carte du Marodeur, d’autres me citent des répliques par cœur... C’est comme si le film ne s’était jamais terminé pour eux." Une immortalité partagée, en somme.
Pourtant, Grint n’est pas dupe : il sait que son visage restera à jamais collé à celui du rouquin malicieux. Alors plutôt que de lutter, il a choisi... d’en rire. "Quand mes enfants me demandent si j’étais vraiment Ron Weasley, je leur réponds : ‘Presque. Sauf que moi, je n’avais pas de baguette magique pour me sortir des embrouilles !’" Une autodérision qui désamorce les attentes, tout en préservant la magie.
2027, année zéro : quand HBO réinvente Poudlard (et que Grint tend la main)
Alors que la série HBO Harry Potter (prévue pour 2027) promet de réécrire les règles du jeu – avec un budget pharaonique et une approche "plus adulte" –, Rupert Grint a choisi un geste symbolique fort : une lettre manuscrite à Alastair Stout, 11 ans, le jeune acteur appelé à lui succéder. Pas de leçon de jeu magistrale, mais des mots simples, presque fraternels : "J’ai adoré chaque instant passé dans cet univers, et j’espère qu’il en sera de même pour toi."
Ce qui frappe, c’est son refus des comparaisons. Là où certains fans s’indignent déjà des similitudes entre les films et la série, Grint salue au contraire "une œuvre à part entière". Une position qui tranche avec celle de Chris Columbus (réalisateur des deux premiers volets), jugeant l’approche HBO "trop proche des films originaux". Pour Grint, c’est l’inverse : "C’est une chance de redécouvrir l’histoire sous un nouvel angle. Comme si on relisait le livre en grandissant, et qu’on y trouvait des choses différentes."
Son optimisme n’est pas naïf. Il connaît les risques : les attentes des fans, la pression sur les jeunes acteurs, les pièges de la nostalgie. Pourtant, il mise sur l’audace du format série : "Un film, c’est deux heures pour tout dire. Là, ils auront le temps d’explorer les personnages, leurs failles... Même Ron mérite plus que ses répliques cultes !" Un clin d’œil malicieux à son propre rôle, souvent réduit à ses traits d’humour.
"On ne sait jamais" : entre distance et porte entrouverte
À la question d’un éventuel retour dans la peau de Ron Weasley – ne serait-ce que pour un caméo –, Grint esquive avec élégance : "On ne sait jamais." Trois mots qui résument sa philosophie : ni rejet catégorique, ni nostalgie stérile. "Aujourd’hui, je savoure le fait de ne plus avoir à me lever à 5h pour des scènes de Quidditch !", plaisante-t-il, avant d’avouer : "Mais si un projet me faisait vraiment vibrer... pourquoi pas ?"
Cette ambiguïté contraste avec l’enthousiasme de Tom Felton, son ancien "rival" à l’écran, qui a repris le rôle de Draco Malfoy sur les planches de Broadway en 2023. Là où Felton semble chercher à réinvestir son personnage, Grint préfère transmettre. "Le plus beau, maintenant, c’est de voir mes enfants découvrir la saga. Leur émerveillement me fait revivre l’aventure différemment." Une façon de dire que Harry Potter reste vivant... sans qu’il ait besoin d’y retourner.
Pourtant, un détail intrigue : son silence sur les tensions entre J.K. Rowling et Emma Watson. Alors que la presse adore opposer les prises de position politiques de l’autrice aux critiques de l’actrice, Grint botte en touche avec une diplomatie rare : "Je préfère me souvenir de l’époque où tout était possible. Les débats d’aujourd’hui ne doivent pas effacer cette magie-là." Une façon de rappeler que, pour lui, Poudlard reste avant tout un lieu – pas un champ de bataille idéologique.
Derrière les caméras : la lettre de Grint, un rituel de passage
La lettre à Alastair Stout n’est pas qu’un coup médiatique. Selon une source proche de la production HBO, Grint y aurait glissé des anecdotes inédites : ses bêtises sur le tournage (comme ce jour où il a accidentellement cassé la baguette de Daniel Radcliffe), ses trucs pour gérer le trac, ou encore... la recette des bonbons de Bertie Crochue qu’il volait sur le plateau. "C’était sa façon de dire : ‘Bienvenue dans la famille, mais attention, ça va être chaotique !’", confie un proche.
Plus surprenant : Grint aurait aussi évoqué les moments de doute. "Il a écrit à Alastair que même lui, à 11 ans, avait peur de ne pas être à la hauteur. ‘Mais regarde : vingt ans après, je suis toujours là, et personne ne m’a viré !’" Une confidence qui humanise le mythe – et rappelle que derrière Ron Weasley, il y a eu un enfant, puis un adolescent, puis un homme, tous confrontés à la même question : comment grandir sans trahir ce qui nous a construits ?
Ironie de l’histoire : cette lettre, initialement privée, est devenue un symbole. Certains fans y voient un passage de flambeau ; d’autres, une preuve que Grint, contrairement à d’autres, n’a pas peur de l’avenir. Lui ? Il en rit : "Si Alastair la vend aux enchères dans vingt ans, j’espère au moins toucher des royalties !"

