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Ryan Reynolds : Comment il a sauvé *Deadpool* en trichant (et pourquoi Marvel hésite encore)
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Il y a 30 jours

Ryan Reynolds : Comment il a sauvé *Deadpool* en trichant (et pourquoi Marvel hésite encore)

En 2014, Ryan Reynolds a orchestré en secret la fuite des images-test de *Deadpool*, forçant 20th Century Fox à relancer un projet jugé "trop risqué". Résultat ? Un phénomène R-rated (780M$ de recettes), une révolution du quatrième mur au cinéma, et la naissance d’un modèle marketing viral encore étudié aujourd’hui.
Après le triomphe de *Deadpool & Wolverine* (1,3Md$ en 2024), l’acteur-producteur joue une nouvelle partie d’échecs avec Marvel : éviter l’usure du personnage en misant sur un projet hybride avec les X-Men, plutôt qu’une intégration classique. Une stratégie qui interroge : Marvel a-t-il peur de diluer la magie Deadpool ? Ou Reynolds prépare-t-il, encore une fois, un coup de maître ?

A retenir :

  • La fuite calculée : Comment Reynolds a piraté son propre film en 2014 pour forcer Fox à produire *Deadpool*, contre l’avis des studios.
  • 780M$ avec 58M$ de budget : Le record de rentabilité qui a prouvé qu’un film R-rated et méta pouvait dominer le box-office.
  • Marvel freine des quatre fers : Malgré 1,3Md$ pour *Deadpool & Wolverine*, le studio évite une suite directe et privilégie un projet X-Men hybride.
  • "Never join the Avengers" : Pourquoi Reynolds refuse catégoriquement d’intégrer Deadpool aux équipes classiques, au risque de tuer son ADN.
  • Maximum Effort, maximum impact : Comment sa société de production a réinventé le marketing hollywoodien avec des budgets dérisoires.
  • Le paradoxe Disney+ : Marvel tente de reproduire son modèle (ex: *WandaVision*), mais sans oser le R-rated ou la subversion pure.
  • 2025, année charnière : *Vengadores: Doomsday* pourrait marquer un tournant… ou un adieu pour Deadpool tel qu’on le connaît.

"Un film que personne ne voulait" : Le coup de poker de 2014 qui a tout changé

Imaginez la scène : 2012, les studios de 20th Century Fox reçoivent les images-test de *Deadpool*, réalisées par Tim Miller. Le ton ? Un cocktail explosif : violence graphique, humour noir à faire pâlir *South Park*, et un héros qui brise le quatrième mur comme s’il s’agissait d’une porte en carton. La réaction des exécutifs ? Un "Non, merci" poli, mais ferme. Trop niche. Trop risqué. "Les fans de comics adorent, mais le grand public ne suivra pas", estime-t-on en réunion.

Sauf que Ryan Reynolds, lui, en est convaincu : ce film peut être le game-changer. Après l’échec cuisant de *Green Lantern* (2011) – un désastre à 200M$ qui lui a valu les moqueries d’Hollywood –, l’acteur a tout à prouver. Et surtout, il aime ce personnage depuis l’adolescence. Alors, en 2014, il passe à l’action : avec l’aide de son équipe, il fuit lui-même les images-test sur internet. "Personne ne nous écoutait, alors on a forcé le destin", avouera-t-il plus tard au TIFF (Toronto International Film Festival).

Le résultat ? Un raz-de-marée instantané. En 24 heures, les extraits deviennent viraux. Les fans, assoiffés de subversion dans un paysage de super-héros aseptisés, inondent les réseaux de demandes. Fox, pris de court, cède en 48h. "On n’avait plus le choix", confessera un cadre sous couvert d’anonymat. Le film sort en février 2016… et explose les compteurs : 780 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 58 millions. Un ratio rentabilité qui fait encore rêver Hollywood.

Mais le vrai coup de génie ? Avoir prouvé qu’un film R-rated (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) pouvait dominer le box-office. *Deadpool* devient alors bien plus qu’un succès : une révolution culturelle. "Il a ouvert la porte à *Logan*, à *Joker*, et même à des séries comme *The Boys*", analyse Mark Hughes, journaliste spécialisé chez *Forbes*. "Sans lui, le cinéma de super-héros serait resté sage… et ennuyeux."

Maximum Effort : Quand l’acteur devient showrunner (et casse les codes)

Derrière ce triomphe, il y a une stratégie implacable : celle de Maximum Effort, la société de production cofondée par Reynolds en 2018. Son credo ? "Moins de budget, plus de contrôle, et un marketing qui parle directement aux fans." Avec *Deadpool*, l’acteur ne se contente pas de jouer le rôle : il supervise l’écriture, valide les scènes clés, et surtout, orchestre la communication.

Exemple frappant : la campagne de teasing du premier film. Pas de spots TV coûteux, mais des fausses affiches (Deadpool en "rom-com" avec *Ryan Gosling*), des vidéos virales (comme celle où il "tue" les X-Men en Lego), et une présence obsessionnelle sur les réseaux. "On a dépensé 10M$ en marketing là où les autres en dépensent 100M$", révèle un proche du projet. "Mais chaque dollar était ciblé."

Comparaison édifiante : *Logan* (2017), autre Marvel R-rated, coûte 97M$ pour 619M$ de recettes. *Deadpool* fait mieux avec 39M$ de moins. "C’est la preuve qu’un public engagé vaut tous les blockbusters du monde", résume Jeff Bock, analyste chez *Exhibitor Relations*. Reynolds, lui, en tire une leçon : "À Hollywood, l’audace paie. La peur, non."

Cette philosophie, il l’applique aujourd’hui à ses autres projets. *Free Guy* (2021), tourné pendant la pandémie, devient un succès surprise (330M$). *Spirited* (2022), comédie musicale déjantée, divise… mais marque les esprits. "Ryan a compris que le cinéma a besoin de risques, pas de recettes toutes faites", note Anne Thompson, rédactrice en chef d’*IndieWire*.

"Deadpool ne rejoindra jamais les Vengadores" : La stratégie d’évitement qui intrigue Marvel

Alors que *Deadpool & Wolverine* (2024) vient de pulvériser les records du box-office R-rated (1,3Md$), une question brûle les lèvres : et maintenant ? La réponse de Marvel, surprenante, est… l’attente. Selon *The Hollywood Reporter*, le studio privilégie actuellement des projets comme *Black Panther 3* ou un reboot des X-Men avec une nouvelle génération de mutants. "Deadpool 4 n’est pas une priorité", confirme une source interne.

Pourquoi ce froid calcul ? Plusieurs raisons :

  • L’usure du personnage : Après trois films (dont deux en solo), Marvel craint un effet lassitude. "Deadpool marche parce qu’il est rare. Si on en fait trop, il devient banal", explique un scénariste sous anonymat.
  • Le problème Disney : Le géant aux grandes oreilles, propriétaire de Marvel, reste mal à l’aise avec le ton ultra-violent et vulgaire de la franchise. "Ils veulent garder Deadpool, mais en version édulcorée… ce qui tuerait son essence", confie un producteur.
  • La stratégie Reynolds : L’acteur, lui, joue la carte de la patience tactique. En coulisses, il évoque un projet hybride : un film où Deadpool partagerait l’affiche avec 3 ou 4 X-Men, sans en être le centre. "Une façon de garder le personnage frais tout en explorant de nouvelles dynamiques", analyse *Screen Rant*.

Reynolds, lui, assume pleinement son refus catégorique d’intégrer Deadpool aux Vengadores ou aux X-Men classiques. "Ce serait la fin de son âme", a-t-il déclaré en mai 2024 lors d’un podcast. "Deadpool, c’est l’anti-héros par excellence. Le jour où il porte un costume d’équipe, il perd ce qui fait sa magie." Une position qui divise : certains fans rêvent de le voir aux côtés de Spider-Man, d’autres applaudissent cette intégrité.

Reste une inconnue majeure : *Vengadores: Doomsday* (2025). Deadpool y fera bien une apparition, mais en guest-star, jamais en membre officiel. "Marvel teste les eaux", décrypte *Variety*. "Si la réaction est bonne, ils oseront peut-être une suite. Sinon, Deadpool restera un électron libre… ce qui, au fond, lui convient très bien."

Le paradoxe Disney+ : Pourquoi Marvel ne peut (ou ne veut) pas reproduire la recette

Ironie de l’histoire : alors que *Deadpool* a révolutionné le marketing des blockbusters, Marvel Studios peine à reproduire la formule. Prenez Disney+ : la plateforme a tenté des approches "méta" avec *WandaVision* (2021) ou *Loki* (2021), mais sans jamais oser le R-rated ou la vraie subversion. "Ils veulent le côté 'cool' de Deadpool… mais sans les jurons ni le sang", raille un scénariste de la franchise.

Autre exemple : *She-Hulk* (2022), qui brise le quatrième mur comme Deadpool, mais avec un ton édulcoré. Résultat ? Une série critiquée pour son manque d’audace. "Marvel a peur de ses ombres", résume *The Verge*. "Ils copient les codes, mais pas l’esprit."

Reynolds, lui, observe cela avec un sourire en coin. "Ils veulent des Deadpool… mais sans Deadpool", a-t-il lancé lors d’une interview. Une pique qui résume tout : Hollywood adore les révolutions… tant qu’elles restent contrôlables.

2025 : L’année où tout peut basculer (ou s’effondrer)

Alors, que réserve l’avenir à Deadpool ? Trois scénarios se dessinent :

  • Le projet X-Men hybride : Si Marvel donne son feu vert, Reynolds pourrait réinventer la dynamique en associant Deadpool à des mutants comme Cable (Josh Brolin) ou Domino (Zazie Beetz). "Un film d’équipe, mais pas une équipe classique", imagine *Collider*.
  • L’adieu en beauté : Si *Doomsday* marque la fin de son arc, Deadpool pourrait disparaître dans un ultime clin d’œil, comme Wolverine dans *Logan*. "Une fin tragique, mais cohérente", spéculent les fans.
  • Le coup de théâtre : Reynolds, maître des fausses pistes, prépare peut-être un projet secret. "Ne sous-estimez jamais sa capacité à surprendre", prévient *Empire*.

Une chose est sûre : après avoir sauvé Deadpool une première fois, Reynolds n’a pas fini de jouer avec les règles. "Dans ce business, soit tu suis les tendances, soit tu les crées", avait-il déclaré en 2016. Huit ans plus tard, la partie continue.

Entre la fuite calculée de 2014 et les 1,3 milliard de dollars de *Deadpool & Wolverine*, Ryan Reynolds a prouvé une chose : le cinéma a encore besoin d’irrévérence. Pourtant, alors que Marvel hésite et que Disney édulcore, une question persiste : le Mercenaire Disert peut-il survivre à son propre succès ? Si l’histoire nous a appris quelque chose, c’est que Reynolds aime les défis impossibles. Qu’il s’agisse de pirater son propre film, de refuser les Vengadores, ou de jouer avec les attentes des fans, une constante reste : il triche… et il gagne. Alors, 2025 sera-t-elle l’année d’un ultime coup d’éclat ? Ou celle où Deadpool, trop iconoclaste pour ce monde, disparaîtra en riant ? Une chose est certaine : personne ne parie contre Ryan Reynolds deux fois.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
*"Deadpool, c’est le seul mec à avoir fait un *finger gun* à Hollywood et à avoir gagné. Pendant ce temps, Marvel essaie de reproduire la recette en remplaçant les balles par des *confettis Disney+* et s’étonne que ça ait le goût d’un *smoothie sans alcool*. Ryan Reynolds, lui, joue toujours au poker avec des *gonades* en acier – et le studio, fatalement, paie cash."*

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic