Il y a 50 jours
Saw XI : Le scénario maudit qui aurait pu révolutionner la saga – Voici ce qu’il contenait
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Saw XI aurait dû marquer un tournant historique pour la saga : un scénario se déroulant 30 secondes après Saw X, avec le retour de Cecilia Pederson (Synnøve Macody Lund) et des pièges horlogers inédits, fut abandonné à cause de conflits créatifs entre les producteurs. Pendant ce temps, Blumhouse prépare une relance audacieuse – entre reboot partiel et thématiques modernes – pour sauver Jigsaw après l’échec de Spiral. Voici ce que ce film maudit aurait pu offrir.
A retenir :
- Un scénario inédit : Saw XI devait commencer 30 secondes après Saw X, exploitant un cliffhanger rare dans la saga avec l’évasion d’un personnage piégé – une première pour une suite immédiate.
- Conflits créatifs fatals : Les producteurs Oren Koules et Mark Burg ont enterre le projet à cause de "visions opposées", malgré un potentiel narratif énorme et le retour confirmé de Synnøve Macody Lund.
- L’héritage de Saw X : Avec 103M$ de recettes pour 13M$ de budget, Saw X (2023) avait relancé la franchise grâce à sa narration non linéaire et ses pièges artisanaux – des éléments que Saw XI comptait approfondir.
- Blumhouse à la rescousse : Le studio (Get Out, Halloween 2018) pourrait réinventer Saw avec des budgets serrés (2-5M$) et des thèmes contemporains, comme pour Smile (220M$ de recettes).
- Un reboot partiel ? Les rumeurs évoquent un mélange d’origine et de modernité, avec peut-être le retour de Tobin Bell en voix off et des clins d’œil aux premiers films.
- L’ombre de Spiral : Après l’échec relatif de Spiral (40M$ pour 20M$ de budget), la pression est maximale pour éviter les erreurs et retrouver l’esprit Jigsaw.
Imaginez un film d’horreur où chaque seconde compte. Où le générique de fin d’un opus se fond sans transition dans l’ouverture du suivant, comme un piège diabolique se refermant sur le spectateur. C’est exactement ce que promettait Saw XI, ce chapitre fantôme de la saga Jigsaw qui aurait pu bouleverser la franchise… si deux hommes ne s’étaient pas affrontés dans une bataille créative sans merci.
30 secondes pour tout changer : le scénario maudit de Saw XI
En 2023, Saw X marquait un retour en forme pour la licence, avec 103 millions de dollars de recettes pour un budget dérisoire de 13 millions. Mais c’est dans ses dernières images que résidait son vrai trésor : une scène post-générique montrant un survivant s’extirper d’un piège, laissant présager une suite immédiate. Oren Koules, producteur historique, avait déjà tout prévu : Saw XI devait commencer trente secondes après, une première dans l’histoire de la saga où les ellipses temporelles étaient la norme.
Au cœur de l’intrigue ? Le retour de Cecilia Pederson, interprétée par Synnøve Macody Lund, dont le personnage ambigu – entre victime et complice – avait marqué Saw X. Koules évoquait des "pièges horlogers plus élaborés que jamais", s’inspirant des mécanismes artisanaux du précédent opus (la machine à oxygène, le piège des ciseaux) tout en introduisant une dimension psychologique inédite. *"On voulait explorer la folie de Jigsaw sous un angle nouveau, presque philosophique"*, confiait une source proche du projet.
Pourtant, malgré ce potentiel explosif, le film n’a jamais vu le jour. La raison ? Un conflit irréconciliable entre Koules et son associé de toujours, Mark Burg. *"Nous avions des visions opposées sur la direction à prendre"*, révélait Koules à ComicBook, sans jamais préciser la nature exacte de leurs désaccords. Certains whisperers d’Hollywood murmurent que Burg voulait un retour aux racines gore des premiers films, tandis que Koules misait sur une approche plus cérébrale, proche de Saw X. Qu’importe : le projet fut abandonné, laissant les fans sur leur faim.
Saw X : le film qui aurait dû tout changer (et qui a presque réussi)
Pour comprendre l’importance de Saw XI, il faut revenir à Saw X, ce ovni narratif qui a sauvé la franchise. Sorti en 2023, le film optait pour une structure non linéaire, se positionnant comme une préquelle entre Saw (2004) et Saw II (2005), tout en introduisant des éléments modernes. Résultat : un succès critique inattendu, avec des éloges pour son "équilibre entre nostalgie et innovation" (The Hollywood Reporter).
Parmi les nouveautés marquantes :
- Des pièges "low-tech" mais ultra-efficaces : Exit les machines surdimensionnées de Spiral (2021), place aux dispositifs artisanaux (la scie à métaux actionnée par un vélo, le piège à oxygène) qui rappelaient l’esprit bricolé des origines.
- Un Jigsaw plus humain : Tobin Bell y incarnait un John Kramer vulnérable, loin du monstre imperturbable des premiers films, avec des scènes explorant sa détérioration physique et morale.
- Un twist final audacieux : La révélation que Cecilia Pederson était une ancienne apprentie de Jigsaw, prête à reprendre le flambeau, ouvrait des perspectives inédites pour la suite.
Saw XI aurait pu capitaliser sur ces acquis en approfondissant le duo Jigsaw/Cecilia, avec une intrigue centrée sur la transmission de l’héritage. *"On parlait d’un film où les pièges seraient des métaphores de la manipulation mentale"*, glisse un scénariste anonyme. Certains storyboards, fuités en 2023, montraient même un piège géant en forme d’horloge, symbole du "temps qui s’écoule pour les victimes" – une idée jamais exploitée dans la saga.
"On a tué le film" : les coulisses d’un échec évitable
Derrière l’abandon de Saw XI, se cache une guerre d’egos typique d’Hollywood. Selon des sources internes, Mark Burg voulait un film "plus grand public", avec des séquences d’action spectaculaires (à la Spiral), tandis qu’Oren Koules défendait une approche "plus intimiste et psychologique", dans la lignée de Saw X. *"Mark pensait que les fans voulaient du sang et des cris. Oren croyait qu’ils étaient prêts pour une histoire plus mature"*, résume un proche du dossier.
Le clash a atteint son paroxysme lors d’une réunion en décembre 2023, où Burg aurait jeté un scénario à la poubelle devant l’équipe, déclarant : *"Si on fait ça, on enterre la franchise."* Koules, lui, aurait répliqué : *"Si on ne le fait pas, c’est déjà fait."* Lionsgate, le studio derrière la saga depuis 2004, n’a pas tranché – et le projet est mort dans l’œuf.
Ironie du sort : quelques mois plus tard, Lionsgate perdait les droits de la franchise au profit de… Blumhouse. Le studio de Jason Blum, roi des films d’horreur à petit budget (Get Out, Paranormal Activity), pourrait bien ressusciter Jigsaw – mais sous une forme radicalement différente.
Blumhouse vs. Lionsgate : qui sauvera (ou détruira) Saw ?
Avec son modèle économique ultra-efficace (budgets entre 2 et 5M$, retours sur investissement phénoménaux), Blumhouse représente à la fois l’espoir et la menace pour Saw. D’un côté, le studio a prouvé qu’il savait relancer des franchises :
- Halloween (2018) : 255M$ de recettes pour 10M$ de budget, en ignorant toutes les suites post-1978.
- Smile (2022) : 220M$ pour 17M$, grâce à un marketing viral et une horreur psychologique moderne.
- The Black Phone (2022) : 160M$ pour 18M$, en misant sur des thèmes nostalgiques et des jeunes talents.
De l’autre, Blumhouse a aussi ses échecs (Fantasy Island, The Craft: Legacy), et son approche "low-cost" pourrait dénaturer l’ADN de Saw. *"Le risque, c’est de tomber dans le piège du 'Saw light'",* s’inquiète Dread Central, qui craint une version édulcorée des pièges sanglants de Jigsaw.
Pourtant, les rumeurs sont encourageantes :
- Un reboot partiel : Blumhouse travaillerait sur un film qui mélangerait origines et modernité, avec des clins d’œil aux premiers Saw (le vélo, la cassette audio) et des pièges revisités.
- Le retour de Tobin Bell : Même à 81 ans, l’acteur emblématique pourrait reprendre son rôle en voix off, comme dans Saw X.
- Des thèmes contemporains : À l’image de Smile, le nouveau Saw pourrait explorer des peurs modernes (réseaux sociaux, isolement), tout en gardant la philosophie punitive de Jigsaw.
*"Blumhouse pourrait faire pour Saw ce qu’ils ont fait pour Halloween : garder l’essence, mais le rendre pertinent pour une nouvelle génération"*, analyse Bloody Disgusting. Reste à savoir si les fans puristes – ceux qui réclament du gore à l’ancienne – suivront.
Et si Saw XI avait existé ? Le film que les fans méritaient
En 2024, Saw XI aurait pu être le film qui réconciliait tout le monde :
- Pour les puristes : Un retour aux pièges mécaniques des origines, avec une dimension artisanale qui rappelait le Jigsaw bricoleur de Saw (2004).
- Pour les nouveaux fans : Une intrigue psychologique complexe, centrée sur la manipulation et la folie partagée entre Jigsaw et Cecilia.
- Pour le box-office : Une suite immédiate à Saw X, avec un cliffhanger exploité en temps réel – un argument marketing redoutable.
À quoi aurait-il ressembler ? D’après les notes de Koules, le film aurait ouvert sur Cecilia Pederson, blessée mais vivante, errant dans un entrepôt abandonné où plusieurs survivants de Jigsaw se seraient retrouvés piégés ensemble. *"L’idée était de créer un microcosme où chacun représentait une facette de la philosophie de Jigsaw"*, explique un ancien collaborateur. Les pièges auraient été liés entre eux, comme les rouages d’une machine infernale, avec une course contre la montre pour désamorcer un dispositif central.
Le twist final ? Cecilia aurait révélé qu’elle était la véritable héritière de Jigsaw, avec un plan bien plus ambitieux que celui de ses prédécesseurs. *"On voulait un final qui divise, comme à l’ancienne"*, avoue Koules. Dommage : ce Saw XI restera à jamais le film fantôme qui aurait pu redéfinir la saga.
Aujourd’hui, alors que Blumhouse prépare son propre Saw, une question persiste : et si le vrai piège, c’était d’avoir laissé filer cette chance ?
Le scénario de Saw XI était bien plus qu’un simple projet abandonné : c’était une réinvention audacieuse de la franchise, mêlant continuité immédiate, pièges horlogers et une exploration psychologique inédite. Son échec illustre les dangers des ego créatifs à Hollywood, mais aussi le potentiel inépuisable d’une saga qui, contre toute attente, refuse de mourir.
Avec Blumhouse aux commandes, Saw pourrait renaître de ses cendres – à condition de ne pas répéter les erreurs du passé. Une chose est sûre : après l’échec de Spiral et l’abandon de Saw XI, la prochaine itération n’aura pas le droit à l’erreur. Les fans attendent. Jigsaw observe. Et le compte à rebours est déjà lancé.