Il y a 22 jours
Skate revient en force : le reboot gratuit en accès anticipé est là, et il promet de tout révolutionner
h2
Après 15 ans d’attente, Skate fait son grand retour sous la forme d’un reboot gratuit en accès anticipé, disponible dès maintenant sur PC, PS5 et Xbox Series X|S. Développé par Full Circle et édité par EA, ce nouveau volet mise sur un modèle free-to-play avec microtransactions, un monde ouvert évolutif nommé San Vansterdam, et des mécaniques de skate entièrement repensées. Un pari audacieux qui compte sur l’engagement de la communauté pour s’imposer dans la durée.
A retenir :
- Skate (2024) est gratuit et disponible dès maintenant en accès anticipé sur PC, PS5 et Xbox Series X|S, marquant le retour de la licence après 15 ans d’absence.
- Un modèle free-to-play avec microtransactions (cosmétiques, personnalisations) inspiré des succès comme Fortnite ou Rocket League, mais une première pour la franchise.
- San Vansterdam, un monde ouvert divisé en 4 quartiers, évoluera avec des mises à jour régulières : nouveaux spots, défis, et bandes-son votés par les joueurs.
- Le gameplay a été repensé de fond en comble : physics ultra-précises pour les ollies, grinds, et flick-it, avec une approche plus réaliste et technique.
- Pas de mode carrière classique, mais des défis communautaires et événements temporaires, une formule dynamique qui rappelle Session tout en restant plus accessible.
- Full Circle promet une transparence totale avec des roadmaps régulières, mais le succès dépendra de l’adhésion des joueurs, habitués aux versions premium.
- Les leaderboards mondiaux, essentiels pour la compétition, arriveront dans une future mise à jour, tout comme de nouveaux spots inspirés de lieux cultes (Love Park, stairs de LA).
Il y a des retours qui font plus de bruit que d’autres. Celui de Skate, après quinze ans de silence, en fait indéniablement partie. Le reboot tant attendu est enfin là, et contre toute attente, il se lance en accès anticipé gratuit sur PC, PS5 et Xbox Series X|S. Développé par le studio Full Circle (composé d’anciens de la série originale) et édité par EA, ce nouveau Skate ne se contente pas de relancer une licence mythique : il la réinvente de fond en comble, avec un modèle économique audacieux et une philosophie de jeu résolument tournée vers l’avenir. Mais ce pari osé séduira-t-il les puristes comme les nouveaux joueurs ? Plongeons dans les rouages de ce comeback aussi surprenant qu’ambitieux.
Free-to-play : la révolution économique qui divise déjà
Fini les boîtes à 60 euros en magasin. Cette fois, Skate adopte le modèle free-to-play, une première pour la franchise. Une décision qui peut surprendre, voire décevoir les fans des premiers opus, sortis entre 2007 et 2010. Pourtant, EA et Full Circle assument ce choix, arguant qu’il permettra d’atteindre un public bien plus large. "Nous voulons que tout le monde puisse essayer Skate, sans barrière financière", explique Cuz Parry, directeur créatif du jeu. Concrètement, le jeu est gratuit, mais les joueurs pourront acheter des cosmétiques (vêtements, planches, accessoires), des personnalisations de skaters, ou encore des passes de combat (l’équivalent des passes de bataille dans Fortnite ou Apex Legends).
Un modèle qui a fait ses preuves ailleurs, mais qui reste risqué pour une licence comme Skate, historiquement associée à des jeux premium et complets dès leur sortie. Certains joueurs s’inquiètent déjà : "Est-ce qu’on va se retrouver avec un jeu vidé de son âme, rempli de contenus payants ?" interroge un utilisateur sur Reddit. Full Circle tente de rassurer en promettant une transparence totale sur les mises à jour futures, avec des roadmaps détaillées et des contenus gratuits réguliers. "Notre priorité, c’est le gameplay et la communauté. Les microtransactions ne seront jamais intrusives", assure l’équipe. Reste à voir si cette promesse tiendra sur le long terme, surtout face à la pression des actionnaires d’EA.
Pour l’instant, l’accès anticipé propose déjà un aperçu de cette économie : certains vêtements ou planches sont disponibles contre de la monnaie virtuelle (gagnable en jouant ou achetable), tandis que d’autres éléments, comme les spots exclusifs ou les événements spéciaux, pourraient arriver plus tard. Une chose est sûre : ce Skate ne sera pas un simple jeu "acheté, joué, oublié". Il faudra compter sur l’engagement des joueurs pour le faire vivre.
Et c’est précisément là que le bât blesse pour certains. "J’ai peur que ça devienne un deuxième Rocket League, où il faut jouer 10h par jour pour débloquer des trucs basiques", confie un skater amateur sur Twitter. D’autres, plus optimistes, y voient une opportunité : "Si ça permet d’avoir des mises à jour régulières et une communauté active, je suis partant !" Le débat est lancé, et c’est justement ce que cherche EA : créer du buzz, même controversé, pour attirer les foules.
San Vansterdam : une ville vivante, mais encore en chantier
Si le modèle économique fait parler, c’est surtout San Vansterdam qui attire l’attention. Cette ville fictive, mélange de San Francisco, Vancouver et Amsterdam, se divise en quatre quartiers distincts, chacun avec son ambiance et ses défis. Contrairement aux anciens Skate, où les cartes étaient figées, ici, tout est conçu pour évoluer dans le temps. Full Circle promet des ajouts réguliers de spots (des lieux dédiés aux figures), inspirés de lieux réels comme le mythique Love Park de Philadelphie ou les célèbres stairs de Los Angeles, mais réinterprétés avec une touche créative.
La grande nouveauté ? Les joueurs pourront voter pour les prochaines zones à ajouter, une mécanique participative rare dans les jeux de glisse. "On veut que San Vansterdam soit une ville qui grandit avec sa communauté", explique un développeur. Pour l’instant, la carte est déjà impressionnante, avec des pentes abruptes, des rails sinueux, et des zones urbaines densément peuplées de défis. Mais certains joueurs notent qu’elle manque encore de variété par rapport à des jeux comme Skate 3, où chaque quartier avait une identité très marquée. "C’est bien, mais pour l’instant, ça fait un peu vide dans certains coins", commente un streamer après quelques heures de jeu.
Côté gameplay, Full Circle a revu entièrement le système de physics pour coller aux attentes des skaters modernes. Les ollies (sauts) sont plus précis, les grinds (glisses sur les rails) plus réalistes, et les flick-it (mouvements de planche) mieux contrôlables. Les puristes apprécieront, même si certains regrettent déjà l’absence d’un mode carrière structuré, remplacé par des défis communautaires et des événements temporaires. Une approche qui rappelle Session, le jeu de skate en early access sorti en 2019, mais avec une accessibilité bien supérieure. "Session, c’était ultra-réaliste, presque trop. Là, Skate garde cette précision, mais reste fun et abordable", résume un joueur sur Discord.
Autre point fort : la personnalisation. Les joueurs peuvent créer leur skater idéal, du style vestimentaire à la planche, en passant par les trucks (essieux) et les wheels (roues). Chaque élément a un impact sur le gameplay, ce qui ajoute une couche stratégique bienvenue. Enfin, Full Circle a confirmé que des leaderboards mondiaux arriveront prochainement, essentiels pour stimuler la compétition entre joueurs. "Sans classements, ça manque de challenge", souligne un ancien joueur de Skate 2.
"Skate or Die" : l’héritage d’une licence culte, entre nostalgie et innovation
Difficile de parler de ce reboot sans évoquer l’héritage des précédents Skate. La série, lancée en 2007, avait marqué son époque avec un gameplay révolutionnaire (le célèbre "flick-it", où les sticks analogiques reproduisaient les mouvements des pieds) et une ambiance décontractée, entre humour potache et culture skate authentique. Skate 3, sorti en 2010, reste encore aujourd’hui un référence pour les fans du genre.
Ce nouveau volet assume pleinement cet héritage, tout en prenant des risques. Le ton décalé est toujours là (les dialogues et les animations regorgent de clins d’œil aux anciens opus), mais le jeu mise davantage sur le realisme et la technicité. "On a voulu garder l’âme de Skate, mais en l’adaptant aux attentes des joueurs en 2024", explique Cuz Parry. Résultat : les tricks sont plus difficiles à maîtriser, les chutes plus spectaculaires (et douloureuses !), et la physique plus exigeante. "Au début, j’avais l’impression de patiner sur de la glace, mais une fois qu’on prend le coup, c’est ultra-satisfaisant", confie un bêta-testeur.
Pourtant, certains éléments manquants déçoivent. Pas de mode histoire pour l’instant, pas de skaters pros licenciés (comme Tony Hawk dans la série concurrente), et une bande-son encore limitée, même si EA promet des ajouts réguliers. "J’espère qu’ils vont ajouter des morceaux de punk et de hip-hop comme avant, sinon ça perdra une partie de son identité", commente un fan sur les forums. Autre regret : l’absence de mode split-screen, une fonctionnalité adorée dans les anciens Skate, où l’on pouvait s’affronter à deux sur le même écran. Full Circle n’a pas exclu son retour, mais rien n’est confirmé pour l’instant.
Malgré ces manquements, l’accueil réservé à ce reboot est globalement positif. Les joueurs saluent la qualité des animations, la réactivité des contrôles, et surtout, cette sensation de liberté si caractéristique de la série. "Dès que tu sautes sur ta planche, tu retrouves cette magie qui faisait le charme des anciens Skate", s’enthousiasme un streamer. Reste à voir si EA et Full Circle parviendront à maintenir cet élan, surtout face à la concurrence de jeux comme Session ou le prochain Tony Hawk’s Pro Skater.
Un pari sur l’avenir : ce qui attend les joueurs dans les mois à venir
Ce Skate en accès anticipé n’est qu’un début. Full Circle a déjà dévoilé une partie de sa feuille de route, avec des mises à jour majeures prévues pour les prochains mois. Parmi les ajouts confirmés :
- De nouveaux quartiers pour San Vansterdam, dont certains inspirés de spots légendaires comme le Hubba Hideout (San Francisco) ou les escaliers de Wallenberg.
- Un système de clans pour organiser des compétitions entre groupes de joueurs.
- Des événements en direct avec des défis uniques et des récompenses exclusives.
- Une bande-son élargie, avec des artistes invités et des playlists thématiques.
- Des collaborations avec des marques de skate réelles (planches, vêtements, accessoires).
- Un mode spectateur amélioré pour suivre les performances des autres joueurs en temps réel.
Full Circle insiste aussi sur l’importance des retours des joueurs pour orienter le développement. "Ce jeu est fait par les skaters, pour les skaters. Votre avis compte plus que tout", martèle l’équipe. Une approche collaborative qui rappelle celle de jeux comme Valheim ou Sea of Thieves, où la communauté joue un rôle central dans l’évolution du titre.
Cependant, tous les joueurs ne sont pas convaincus par cette formule. "J’ai peur que ça devienne un jeu-service où il faut payer pour tout. Et si la communauté se lasse, EA abandonnera le projet en six mois", s’inquiète un utilisateur sur les réseaux. Un risque réel, surtout dans un marché où les live-service games ont souvent du mal à tenir leurs promesses sur le long terme (on pense à Anthem ou Battlefield 2042).
Pour éviter ce scénario, Full Circle mise sur plusieurs leviers :
- Des mises à jour fréquentes (tous les 1-2 mois) pour garder les joueurs engagés.
- Une communication transparente sur les prochains contenus, avec des roadmaps claires.
- Des événements communautaires pour fédérer les joueurs autour de défis communs.
- Un équilibre entre gratuit et payant, pour ne pas frustrer ceux qui ne veulent pas dépenser.
Reste une question cruciale : ce modèle free-to-play peut-il fonctionner pour un jeu de skate ? Les précédents succès (comme Rocket League ou Fall Guys) montrent que oui, à condition de trouver le bon équilibre entre monétisation et expérience joueur. Skate a toutes les cartes en main pour y parvenir, mais le chemin sera semé d’embûches. Une chose est sûre : les prochains mois seront décisifs.
Verdict : un reboot prometteur, mais encore en rodage
Alors, ce Skate (2024) vaut-il le détour ? La réponse est un oui prudent. Le jeu offre déjà une expérience solide, avec des contrôles précis, une ville dynamique, et cette sensation unique de liberté que les fans attendaient depuis des années. Les graphismes, bien que pas révolutionnaires, sont propres et fluides, et l’ambiance sonore (même incomplète) rappelle avec nostalgie les anciens opus.
En revanche, certains manquements se font sentir :
- Une carte encore limitée en variété, malgré ses quatre quartiers.
- L’absence de mode carrière ou de scénario, remplacé par des défis communautaires.
- Un modèle free-to-play qui inquiète une partie des joueurs, habitués aux jeux premium.
- Des bugs et problèmes de stabilité, normaux pour un accès anticipé, mais parfois agaçants.
Pourtant, malgré ces défauts, Skate (2024) a un potentiel énorme. Si Full Circle tient ses promesses (mises à jour régulières, écoute de la communauté, équilibre dans la monétisation), ce reboot pourrait bien devenir la référence du genre pour les années à venir. En attendant, les joueurs ont déjà de quoi s’amuser, surtout s’ils sont prêts à s’investir dans la durée.
Et puis, il y a cette petite magie, indescriptible, qui opère dès que l’on pose le pied sur sa planche. Ce sentiment de liberté, cette envie de chaîner les tricks, de tomber, de recommencer, encore et encore. Ça, c’est l’âme de Skate. Et elle est bien là.