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Skate Story : L’exclusivité PS Plus qui va électriser les abonnés dès le 8 décembre
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Pourquoi Skate Story pourrait bien devenir le coup de cœur des abonnés PlayStation Plus ?
Sony frappe fort en décembre avec une double annonce : l’arrivée exclusive de Skate Story dès son lancement le 8 décembre, une première pour le service, et le retour surprise de Stray, deux ans après son passage initial. Entre esthétique infernale et gameplay ultra-dynamique, Skate Story promet de marquer les esprits, tandis que le retour de Stray confirme une stratégie audacieuse, inspirée des méthodes de Microsoft. Décryptage d’un mois qui pourrait bien redéfinir l’attrait de l’abonnement.A retenir :
- Skate Story débarque en exclusivité jour un sur PS Plus Extra le 8 décembre – une première pour Sony, qui casse ses habitudes de renouvellement.
- Un mélange explosif : skateboard acrobatique dans un univers infernal géométrique, entre OlliOlli World et Tony Hawk’s revisité par l’enfer.
- Stray fait son grand retour dans le catalogue PS Plus Essential, deux ans après son lancement – un clin d’œil à l’histoire récente du service.
- Un gameplay fluide en vue third-person, avec des enchaînements cinématographiques qui rappellent les meilleurs jeux d’action.
- Sony adopte une stratégie agressive, s’inspirant du Game Pass de Microsoft, avec des exclusivités jour un et des retours surprise.
Un lancement qui détonne : pourquoi Skate Story est une révolution pour PS Plus
Le 8 décembre 2023 restera peut-être comme une date charnière pour PlayStation Plus. Pour la première fois, Sony propose une exclusivité jour un dans son catalogue PS Plus Extra : Skate Story, un jeu développé par le petit studio indépendant Sam Eng. Une décision qui rompt avec les habitudes du géant japonais, habitué à renouveler son offre à mi-mois, et qui s’inspire clairement de la stratégie agressive de Microsoft avec son Game Pass. Mais pourquoi ce titre en particulier ? Et que dit cette annonce de l’avenir de l’abonnement ?
Contrairement aux rumeurs qui circulaient sur un possible Skate 4 (toujours attendu comme le messie par les fans), Skate Story n’a rien d’un simulateur réaliste. Ici, pas de Los Angeles reconstitué ou de sponsors Nike : le jeu plonge le joueur dans un enfer stylisé, où les rampe de skate deviennent des structures géométriques flottantes, et où chaque figure s’exécute dans une ambiance à mi-chemin entre le cyberpunk et le gothique moderne. Une direction artistique qui rappelle par moments OlliOlli World, mais avec une identité bien plus sombre et mature.
Ce qui frappe surtout, c’est le rythme effréné du gameplay. Contrairement à la plupart des jeux de skate, où les chutes sont monnaie courante, Skate Story mise sur une fluidité quasi cinématographique. Les enchaînements de figures s’effectuent sans temps mort, avec des changements de caméra dynamiques qui donnent l’impression de regarder un film d’action. Une approche qui n’est pas sans rappeler Mirror’s Edge dans sa façon de transformer le mouvement en spectacle. "On voulait que le joueur se sente comme un démon sur roues, capable de défier les lois de la physique sans jamais perdre en style", expliquait Sam Eng dans une récente interview.
"L’Enfer, c’est les autres… skateurs" : quand le level design devient une œuvre d’art
Si Skate Story se distingue, c’est aussi grâce à son level design audacieux. Ici, pas de parc à skate classique : les niveaux sont conçus comme des labyrinthes verticaux, où les murs deviennent des rampes, et où les abîmes se transforment en tremplins. L’univers, inspiré par des œuvres comme Dante’s Inferno ou Dark Souls, est à la fois oppressant et hypnotique. Les couleurs sont volontairement limitées à une palette de noirs profonds, rouges sanglants et bleutés électriques, tandis que les lumières – souvent des reflets de lave ou des éclairs – créent un contraste saisissant.
Mais ce qui surprend le plus, c’est la narration environnementale. Contrairement à un Tony Hawk’s Pro Skater, où l’histoire se limite souvent à un prétexte pour enchaîner les figures, Skate Story intègre des éléments de mystère et de quêtes secondaires. Qui sont ces ombres qui suivent le joueur ? Pourquoi ces structures semblent-elles vivantes ? Le jeu ne donne pas toutes les réponses, mais chaque session révèle de nouveaux détails, comme ces graffitis cachés qui racontent une histoire parallèle. Une approche qui rappelle Inside ou Limbo, mais avec une touche de rebellion adolescente.
"C’est un peu comme si Devil May Cry avait rencontré Skate or Die dans un cauchemar géométrique", résumait un testeur en avant-première. Et effectivement, le jeu ose des choix qui pourraient diviser : certains joueurs regretteront peut-être l’absence de mode multijoueur ou d’un système de customisation poussé, mais c’est précisément cette audace qui rend le titre si captivant.
Stray fait son come-back : quand Sony joue la carte de la nostalgie
Alors que Skate Story s’apprête à faire son entrée fracassante, Sony a décidé de jouer une autre carte : celle de la nostalgie. Deux ans après son lancement, Stray, le jeu culte du studio français BlueTwelve, réintègre le catalogue PS Plus Essential. Un choix qui peut surprendre – les retours de jeux récents sont rares – mais qui s’inscrit dans une logique claire : rappeler aux abonnés que PS Plus n’est pas qu’une question de nouveautés, mais aussi de redécouverte.
Pour ceux qui l’auraient manqué en 2022, Stray est une aventure en vue subjective où le joueur incarne un chat perdu dans une ville cyberpunk peuplée de robots. Si le jeu avait marqué les esprits par son ambiance mélancolique et ses énigmes ingénieuses, son retour aujourd’hui prend une dimension symbolique. En effet, Stray avait été l’un des premiers titres à rejoindre PS Plus dès son lancement – une première à l’époque, que Skate Story réitère aujourd’hui. Une coïncidence qui montre à quel point Sony a évolué en deux ans, passant d’une approche prudente à une stratégie bien plus offensive.
Mais pourquoi ce retour maintenant ? Plusieurs hypothèses circulent :
- Relancer l’intérêt pour le jeu avant une éventuelle suite (les rumeurs parlent d’un Stray 2 en développement).
- Combler un trou dans le catalogue de fin d’année, souvent moins fourni.
- Créer un effet de miroir entre Stray (un jeu contemplatif) et Skate Story (un jeu nerveux), montrant la diversité de l’offre.
Derrière les projecteurs : comment Skate Story est devenu le pari fou de Sony
Ce que peu de gens savent, c’est que Skate Story a failli ne jamais voir le jour. À l’origine, le projet était un simple game jam développé en 48 heures par Sam Eng, un ancien designer ayant travaillé sur Celeste. Le prototype, baptisé "Hell Sk8r", était un mélange brut de skateboard et d’horreur lovecraftienne, avec des mécaniques de jeu encore balbutiantes. Pourtant, il avait suffi d’une vidéo postée sur Twitter pour que le projet attire l’attention.
"Je m’attendais à quelques centaines de vues, pas à un coup de fil de Sony trois jours plus tard", confiait Eng dans une interview pour Polygon. Le géant japonais, en pleine refonte de sa stratégie PS Plus, cherchait des pépites indépendantes capables de se démarquer. Skate Story cochait toutes les cases : originalité, potentiel viral, et surtout, une identité visuelle forte qui collait parfaitement à l’image que Sony voulait donner à son service.
Le développement a ensuite duré près de deux ans, avec une équipe réduite à une dizaine de personnes. Parmi les défis les plus fous : créer un système de mouvement qui donne l’impression de glisser sans friction, tout en gardant un contrôle précis. Pour y parvenir, les développeurs se sont inspirés des jeux de rhythm, où chaque input doit être parfaitement synchronisé avec l’animation. Résultat : une sensation de vitesse rare dans un jeu de skate, où le joueur a l’impression de défier la gravité à chaque saut.
Autre anecdote savoureuse : les musiques du jeu ont été composées par un ancien membre du groupe Carpenter Brut, connu pour ses sonorités synthwave dark. Les morceaux, exclusifs au jeu, s’adaptent dynamiquement à la vitesse du skateur, créant une bande-son réactive qui renforce l’immersion. "On voulait que le joueur sente la musique dans ses tripes, comme si chaque note le poussait à aller plus vite", expliquait le compositeur.
PS Plus vs Game Pass : Sony contre-attaque (enfin)
L’arrivée de Skate Story en exclusivité jour un n’est pas un hasard. Depuis des années, Sony est critiqué pour son manque de réactivité face à Microsoft, dont le Game Pass a révolutionné l’accès aux jeux. Avec des titres comme Starfield ou Forza Horizon 5 disponibles dès leur sortie, le géant de Redmond a créé un écosystème où les joueurs n’ont plus besoin d’acheter les jeux individuellement. Sony, lui, avait jusqu’ici privilégié les exclusivités physiques (comme God of War Ragnarök ou Spider-Man 2), laissant PS Plus en retrait.
Mais les choses changent. En 2023, le service a connu plusieurs évolutions majeures :
- L’ajout de jeux AAA récents comme The Last of Us Part I ou Assassin’s Creed Valhalla.
- Une meilleure rotation des titres, avec des mises à jour plus fréquentes.
- Et maintenant, des exclusivités jour un, une première pour PS Plus.
Pour l’instant, une chose est sûre : avec Skate Story, Sony envoie un signal fort. Non seulement le jeu a le potentiel pour devenir un phénomène culturel (son style visuel est déjà ultra-partagé sur les réseaux), mais il prouve aussi que PS Plus peut surprendre. Et si Stray avait ouvert la voie en 2022, Skate Story pourrait bien être le titre qui redéfinit l’identité du service pour les années à venir.

