Il y a 13 jours
Sony contre Tencent : la guerre juridique autour de
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Pourquoi Sony attaque Tencent en justice ?
Sony intensifie sa bataille juridique contre Tencent, accusant le géant chinois de manipulations légales pour éviter d’assumer la responsabilité dans l’affaire Light of Motiram. Ce jeu mobile, dont la sortie était prévue en 2027, est au cœur d’un scandale de plagiat présumé : son héroïne et son univers rappellent étrangement ceux d’Horizon et de son icône Aloy. Depuis le dépôt de plainte en juillet 2025, Tencent tente de faire rejeter les accusations, arguant d’un prétendu "monopole sur les conventions du genre" revendiqué par Sony. Une affaire qui pourrait redéfinir les règles de la propriété intellectuelle dans le gaming.
A retenir :
- Sony accuse Tencent de "jeu de bonneteau" juridique, utilisant ses filiales (comme Aurora Studios) pour brouiller les pistes et retarder le procès.
- Light of Motiram est pointé du doigt pour ses similitudes frappantes avec Horizon : design des personnages, mécaniques de jeu et ambiance visuelle quasi identiques.
- Les réseaux sociaux s’embrasent : les fans parlent de "copie éhontée" et de "recyclage créatif", renforçant l’argument de Sony sur la dilution de l’identité visuelle de sa licence.
- Sony exige le rejet de la demande de classement sans suite, affirmant que Tencent contrôle tout, y compris les revenus du jeu incriminé.
- Cette affaire pourrait faire jurisprudence dans les litiges liés à la propriété intellectuelle dans l’industrie du jeu vidéo.
Un procès qui s’annonce explosif : Sony passe à l’offensive
Depuis que Sony Interactive Entertainment (SIE) a déposé plainte contre Tencent en juillet 2025, l’affaire Light of Motiram ne cesse de faire des vagues. Le géant japonais accuse le groupe chinois de plagiat caractérisé, mais aussi de manœuvres dilatoires pour éviter d’assumer ses responsabilités. Dans les documents judiciaires récents, Sony n’y va pas par quatre chemins : les arguments de Tencent relèvent du "pur non-sens", et ses tentatives pour faire classer l’affaire sans suite sont qualifiées de "jeu de bonneteau" (shell game).
Concrètement, Sony reproche à Tencent d’avoir retardé la sortie de Light of Motiram (initialement prévue pour 2027) tout en continuant sa promotion, malgré les mises en garde répétées. Pire encore, le groupe nippon dénonce une stratégie d’évitement via un réseau complexe de filiales. Aurora Studios, le studio derrière Light of Motiram, n’est qu’une façade selon Sony : Tencent Holdings reste aux commandes, contrôlant à la fois la marque déposée aux États-Unis et les revenus générés par le jeu, comme le prouvent ses rapports annuels.
Pour Sony, la manœuvre est claire : "Tencent se cache derrière ses entités pour échapper à sa responsabilité". La demande de classement sans suite ? Une tactique pour gagner du temps, rien de plus. Le géant japonais exige donc son rejet pur et simple, tout en préparant le terrain pour une bataille juridique qui pourrait bien faire date dans l’histoire du gaming.
Light of Motiram vs Horizon : quand l’inspiration vire à la copie
Au-delà des manœuvres juridiques, c’est bien le fond de l’affaire qui choque : les similitudes criantes entre Light of Motiram et Horizon. Dès la révélation du jeu en décembre 2024, les comparaisons ont fusé sur les réseaux sociaux. Les joueurs et critiques ont rapidement souligné des parallèles troublants :
- Le design de l’héroïne : une archère aux traits et à la silhouette étrangement proches de ceux d’Aloy, l’icône d’Horizon.
- Les mécaniques de jeu : des systèmes de combat, d’exploration et même de crafting qui semblent directement inspirés de la licence Sony.
- L’ambiance visuelle : des paysages, des couleurs et une direction artistique qui rappellent trop clairement l’univers post-apocalyptique d’Horizon.
Pour Sony, il ne s’agit pas d’une simple inspiration, mais bel et bien d’une copie délibérée, destinée à capitaliser sur le succès phénoménal d’Horizon (plus de 40 millions d’exemplaires vendus depuis 2017). Le préjudice est déjà tangible selon le groupe japonais : la confusion chez les consommateurs, couplée à une promotion agressive malgré les avertissements, aurait dilué l’identité visuelle de la franchise. Des termes comme "copie éhontée" ou "recyclage créatif" reviennent en boucle dans les réactions des fans, alimentant une controverse qui dépasse désormais le cadre strictement juridique.
Derrière les écrans : comment Tencent a (peut-être) trop bien étudié Horizon
Ce qui frappe dans cette affaire, c’est à quel point Light of Motiram semble calqué sur Horizon. Mais comment en est-on arrivé là ? Plusieurs éléments laissent penser que Tencent a méthodiquement analysé la licence de Sony avant de lancer son propre projet.
D’abord, il y a le timing. Light of Motiram a été dévoilé en décembre 2024, soit quelques mois à peine avant que Sony ne dépose sa plainte. Une coïncidence ? Pas vraiment, quand on sait que Tencent a une réputation de "copieur agile" dans l’industrie. Le géant chinois est connu pour repérer les succès (notamment occidentaux) et les adapter rapidement à son marché, parfois en repoussant les limites du plagiat.
Ensuite, il y a la stratégie marketing. Malgré les protestations de Sony, Tencent a continué à promouvoir Light of Motiram comme un "jeu révolutionnaire", sans jamais mentionner les accusations de plagiat. Une approche agressive qui a encore attisé les critiques, certains y voyant une tentative de noyer le poisson en inondant le marché avant qu’un jugement ne tombe.
Enfin, il y a le silence assourdissant des développeurs. Aurora Studios, le studio derrière le jeu, n’a jamais répondu aux accusations, laissant Tencent gérer seul la communication. Un détail qui renforce l’idée que le studio n’est qu’un prête-nom, tandis que la maison-mère tire les ficelles en coulisses.
Résultat ? Une affaire qui sent le scandale industriel, où un géant comme Tencent semble avoir sous-estimé la réaction de Sony. Et quand on sait à quel point le groupe japonais protège ses licences (rappelons les procès contre Konami ou Nintendo par le passé), on comprend pourquoi cette bataille s’annonce sans merci.
Et maintenant ? Les enjeux d’un procès qui pourrait tout changer
Si Sony obtient gain de cause, les conséquences pourraient être majeures pour l’industrie du jeu vidéo. Voici ce qui se joue vraiment dans ce procès :
- Un précédent juridique : une victoire de Sony renforcerait la protection des univers et designs originaux, limitant les dérives des "copies low-cost".
- Un coup d’arrêt pour Tencent : le géant chinois, habitué à dominer son marché, pourrait devoir revoir ses méthodes à l’international.
- Un signal fort aux développeurs : les studios seraient incités à innover plutôt que de s’inspirer (trop) librement des succès existants.
- Des dommages et intérêts colossaux : si Sony prouve le préjudice, Tencent pourrait devoir débourser des millions en réparation.
Mais attention : Tencent n’est pas du genre à se laisser faire. Le groupe a déjà prouvé par le passé qu’il savait jouer avec les failles juridiques, notamment en Chine, où les lois sur la propriété intellectuelle sont moins strictes. Si l’affaire traîne, ou si le jugement est en sa faveur, cela pourrait au contraire encourager les copies, surtout dans le secteur ultra-concurrentiel du mobile gaming.
Une chose est sûre : cette bataille est loin d’être terminée. Entre manœuvres juridiques, stratégies marketing et enjeux créatifs, l’affaire Light of Motiram vs Horizon pourrait bien devenir l’un des procès les plus suivis de l’histoire du jeu vidéo. Et les joueurs, eux, attendent une seule chose : que justice soit rendue, sans compromis.
Avec Light of Motiram, Tencent a peut-être trop joué avec le feu. En s’inspirant aussi ouvertement d’Horizon, le géant chinois a réveillé un adversaire de taille : Sony, prêt à tout pour défendre sa propriété intellectuelle. Entre accusations de plagiat, manœuvres juridiques douteuses et réactions enflammées des fans, cette affaire dépasse désormais le simple cadre d’un litige commercial. Elle pose une question fondamentale : jusqu’où peut-on s’inspirer sans tomber dans la copie ?
Les prochains mois seront décisifs. Si Sony l’emporte, ce sera un coup de semonce pour toute l’industrie. À l’inverse, une victoire de Tencent pourrait ouvrir la porte à toujours plus de dérives. Une chose est certaine : les joueurs, eux, ont déjà tranché. Sur les réseaux, le verdict est sans appel : "Ça ressemble trop à Horizon, et c’est inacceptable." Reste à voir si la justice leur donnera raison.