Il y a 35 jours
Sophie Turner devient Lara Croft : Amazon relance *Tomb Raider* avec une équipe créative d'exception
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Amazon mise gros sur *Tomb Raider* : Sophie Turner en Lara Croft, une équipe créative starifiée, et l'ambition de révolutionner la franchise après 28 ans d'histoire. Entre **fidélité aux jeux cultes** (*Shadow of the Tomb Raider*) et **innovation narrative** portée par **Phoebe Waller-Bridge** (*Fleabag*), la série devra séduire les fans tout en rivalisant avec des modèles comme *The Last of Us*. Un pari audacieux dont le tournage débutera en **janvier 2026**...
A retenir :
- Casting surprise : Sophie Turner (*Game of Thrones*, *X-Men*) succède à Angelina Jolie et Alicia Vikander dans le rôle de Lara Croft, malgré son inexpérience en action.
- Équipe créative 5 étoiles : Phoebe Waller-Bridge (*Fleabag*) en showrunner, Chad Hodge (*The Playlist*) et Jonathan van Tulleken (*Hanna*) à la réalisation – une promesse de profondeur psychologique et de séquences cinématographiques.
- Héritage colossal : 95M+ de jeux vendus depuis 1996, avec des opus récents (*Shadow of the Tomb Raider*) plébiscités pour leur réalisme environnemental et leur narration immersive.
- Défis majeurs : Concilier fidélité aux jeux (après l’*anime* Netflix 2024 avec Hayley Atwell) et originalité, dans un paysage concurrentiel (*The Last of Us*, *Halo*).
- Calendrier : Tournage prévu en janvier 2026, avec une pression accrue après les échecs relatifs du film *Tomb Raider* (2018, 51% sur Rotten Tomatoes).
Sophie Turner en Lara Croft : un choix qui divise déjà
Quand Amazon Prime Video a officiellement annoncé que Sophie Turner – connue pour son rôle de Sansa Stark dans *Game of Thrones* et de Jean Grey dans *X-Men : Dark Phoenix* – endosserait le costume de Lara Croft, les réactions ont été immédiates. Entre enthousiasme et scepticisme, le choix interpelle. Contrairement à ses prédécesseures, Angelina Jolie (icône d’action des années 2000) et Alicia Vikander (reboot 2018 axé sur le réalisme physique), Turner n’a jamais porté de film à dominante physique. Pourtant, son expérience dans des franchises à gros budget et sa capacité à incarner des personnages complexes pourraient jouer en sa faveur.
Comme le souligne Variety, la série mise avant tout sur une approche narrative inédite, loin des clichés du blockbuster. Un pari risqué, mais qui s’inscrit dans la stratégie d’Amazon de transformer *Tomb Raider* en une œuvre adulte et psychologique, à l’image des derniers jeux de la saga. Reste une question : parviendra-t-elle à convaincre les fans les plus exigeants, habitués à une Lara Croft athlétique, rusée et indomptable ?
« C’est un rôle qui demande une présence physique évidente, mais aussi une grande subtilité émotionnelle. Sophie a prouvé qu’elle pouvait gérer les deux », confie une source proche du projet. Le défi sera de taille : après deux films aux accueils mitigés, la série devra réinventer l’héroïne sans trahir son essence.
Derrière les caméras : une dream team pour sauver la franchise
Si le casting de Sophie Turner fait parler, c’est surtout l’équipe créative qui donne des sueurs froides aux concurrents. À sa tête, Phoebe Waller-Bridge, créatrice de *Fleabag* et scénariste primée pour *Killing Eve*, en tant que showrunner et scénariste principale. Son style, à la fois cynique, drôle et profondément humain, pourrait offrir à Lara Croft une dimension psychologique inédite – bien loin des dialogues simplistes des films précédents.
Elle sera épaulée par :
- Chad Hodge (*The Playlist*, *Wayward Pines*), co-scénariste, spécialiste des récits à suspense et des personnages ambivalents.
- Jonathan van Tulleken (*The Serpent*, *Hanna*), réalisateur et producteur exécutif, connu pour son approche visuelle immersive et son travail sur des séries d’action rythmées et stylisées.
Une collaboration qui promet un mélange explosif : l’écriture tranchante de Waller-Bridge, le sens du spectacle de Hodge, et la maîtrise technique de van Tulleken. « On veut une série qui fasse aussi bien vibrer les fans des jeux que les néophytes. Pas juste un *fan service*, mais une vraie expérience télévisuelle », explique un membre de l’équipe.
Pourtant, l’ombre du passé plane. Après l’*anime* Netflix de 2024 (avec Hayley Atwell en voix originale), salué pour sa fidélité aux jeux, Amazon devra faire mieux. La barre est haute : les attentes des fans sont immenses, et les échecs précédents (le film de 2018, critiqué pour son scénario prévisible) rappellent que l’adaptation d’un jeu vidéo n’est jamais un long fleuve tranquille.
Tomb Raider : 28 ans d’histoire, entre triomphes et désillusions
Née en 1996 sous l’impulsion de Core Design, la franchise *Tomb Raider* a révolutionné l’industrie du jeu vidéo. Avec plus de 95 millions d’exemplaires écoulés à travers douze opus principaux, Lara Croft est devenue une icône culturelle, au même titre que Mario ou Master Chief. Pourtant, son évolution a été tout sauf linéaire.
Les premiers jeux (1996-2003) misaient sur une exploration linéaire, des énigmes complexes et une Lara ultra-compétente, presque surhumaine. Mais avec la reprise par Crystal Dynamics en 2006 (*Tomb Raider : Legend*), la saga a viré vers un réalisme plus brut, culminant avec la trilogie « Survival » :
- Tomb Raider (2013) : Un reboot osé, montrant une Lara vulnérable, en apprentissage, loin de l’aventurière invincible des origines.
- Rise of the Tomb Raider (2015) : Un équilibre parfait entre action spectaculaire et narration émotionnelle, souvent cité comme le meilleur de la saga.
- Shadow of the Tomb Raider (2018) : Un sommet technique, avec des environnements ouverts, un système de survie poussé et une Lara au sommet de ses capacités.
Côté adaptations, le bilan est beaucoup plus contrasté :
- Les films avec Angelina Jolie (2001, 2003) : Des succès commerciaux, portés par le charisme de l’actrice, mais des scénarios légers et éloignés des jeux.
- Le reboot avec Alicia Vikander (2018) : Une tentative de coller à l’esprit des jeux récents, mais un résultat trop sérieux, manquant de rythme (51% sur Rotten Tomatoes).
- L’*anime* Netflix (2024) : Une réussite critique, grâce à une fidélité scrupuleuse aux jeux et une animation ultra-dynamique.
Amazon se retrouve donc face à un double défi :
- Séduire les puristes en respectant l’ADN des jeux (exploration, énigmes, action), tout en évitant le piège du *fan service* creux.
- Innover pour justifier une nouvelle adaptation, dans un paysage déjà saturé de séries inspirées de jeux (*The Last of Us*, *Halo*, *The Witcher*).
2026 : l’année où tout se jouera
Le tournage de la série débutera en janvier 2026, avec une pression colossale sur les épaules de l’équipe. Les rumeurs évoquent un budget comparable à celui de *The Rings of Power*, preuve de l’ambition d’Amazon. Mais l’argent ne fait pas tout : comme le rappelle The Hollywood Reporter, les adaptations de jeux vidéo ont un taux d’échec élevé (seulement 15% obtiennent un score frais sur Rotten Tomatoes).
Plusieurs éléments seront scrutés à la loupe :
- Le physique de Sophie Turner : Parviendra-t-elle à incarner une Lara Croft crédible en action, après des mois d’entraînement intensif ?
- L’équilibre entre aventure et drame : Waller-Bridge pourra-t-elle insuffler une profondeur psychologique sans alourdir le rythme ?
- Les séquences d’action : Van Tulleken, habitué aux scènes chorégraphiées et immersives (*Hanna*), aura-t-il les moyens de ses ambitions ?
Un détail intrigue déjà : selon Deadline, la série pourrait explorer les origines de Lara, comme le jeu de 2013, mais en y ajoutant une dimension politique (des rumeurs évoquent un lien avec des conflits géopolitiques modernes). Une piste qui, si elle est confirmée, pourrait diviser les fans – entre ceux qui veulent une aventure classique et escapiste, et ceux qui attendent une réflexion plus mature.
En attendant, une chose est sûre : avec Sophie Turner en tête d’affiche, une équipe créative de choc et l’héritage d’une franchise légendaire, Amazon a tous les atouts pour marquer l’histoire… ou s’y briser. « Tomb Raider n’est pas qu’un jeu, c’est un mythe. Le respecter sans se laisser paralyser par lui, voilà le vrai défi », résume un développeur de Crystal Dynamics. 2026 nous le dira.
Pourquoi cette adaptation pourrait (enfin) tout changer
Si les précédentes tentatives ont souvent déçu, plusieurs signes laissent penser que cette fois, ce sera différent :
- Un timing parfait : Après le succès de l’*anime* Netflix (2024), l’engouement pour *Tomb Raider* est au plus haut.
- Une équipe qui comprend les jeux : Contrairement aux films, l’équipe d’Amazon a étudié en profondeur les mécaniques et l’univers des jeux récents.
- Une Lara Croft moderne : Sophie Turner incarne une génération nouvelle, loin des stéréotypes des années 2000.
- Un format série = plus de temps : Contrairement à un film, la série pourra développer des arcs narratifs complexes, comme dans les jeux.
Pourtant, un doute persiste : et si Amazon répétait les erreurs du passé ? Comme le souligne le critique Jason Schreier (*Bloomberg*), « Les studios sous-estiment souvent la complexité des univers vidéoludiques. Tomb Raider n’est pas juste une aventure, c’est une expérience interactive – et ça, c’est presque impossible à transposer à l’écran ».
Reste une certitude : avec Phoebe Waller-Bridge aux commandes, une actrice prête à se dépasser et une franchise en pleine renaissance, cette série a toutes ses chances. À condition de ne pas tomber dans les pièges classiques : trop de *fanservice*, un scénario prévisible, ou pire… une Lara Croft édulcorée.
Le défi est immense, mais les atouts sont là. Si la série parvient à **mêler l’action spectaculaire des jeux** à la **profondeur narrative promise**, elle pourrait bien **redéfinir les standards** des adaptations vidéoludiques. Dans le cas contraire, elle rejoindra la longue liste des tentatives oubliées. **Une chose est sûre : les fans n’attendent plus une simple aventure… mais une révolution.**