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South Park Saison 27 : Towelie vs Trump – Quand la serviette défonce Washington
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Il y a 49 jours

South Park Saison 27 : Towelie vs Trump – Quand la serviette défonce Washington

Pourquoi le retour de Towelie dans *South Park* Saison 27 est un coup de maître contre Trump

En août 2025, *South Park* frappe un grand coup avec l’épisode *"Sickofancy"* (S27E03), où Towelie – la serviette parlante, psychotrope et culte – fait son retour après 24 ans d’absence pour affronter un Washington D.C. transformé en zone de guerre. Entre tanks, soldats surarmés et discours présidentiels parodiques, Trey Parker et Matt Stone signent une satire politique aussi absurde qu’implacable, ciblant Donald Trump, JD Vance, et l’Amérique post-2020.
Avec un budget de 1,2 million de dollars par épisode et un humour toujours aussi low-cost mais ultra-efficace, la série prouve qu’elle reste la reine de la critique sociale, bien loin des satires édulcorées comme *The Simpsons* ou *Family Guy*. Entre références au cannabis, clins d’œil aux théories QAnon et dialogues en espagnol, *"Sickofancy"* est un concentré de ce qui fait de *South Park* le miroir le plus cruel – et le plus drôle – de notre époque.

A retenir :

  • Towelie de retour après 24 ans : La serviette mythique de *South Park* (S5, 2001) revient dans un Washington D.C. dystopique, où tanks et soldats transforment la capitale en zone de guerre parodique, critique directe de l’ère Trump.
  • Trump et JD Vance en ligne de mire : L’épisode *"Sickofancy"* (20 août 2025) caricature le président en despote paranoïaque et son vice-président en "pantin incompétent", avec des gags sur QAnon, la militarisation et les tensions migratoires (dialogues en espagnol).
  • 1,2M$ par épisode pour un humour "low-cost" : Malgré un budget élevé, *South Park* garde son style brut et minimaliste, prouvant que son satire instantanée reste plus percutante que celle de *The Simpsons* ou *Family Guy*.
  • Un rythme effréné et des références explosives : En 22 minutes, l’épisode enchaîne théories du complot, militarisation urbaine et répliques cultes (*"On dirait que quelqu’un a fumé toute la réserve de la CIA"*), le tout avec une actualité brûlante.
  • Towelie, symbole de la contre-culture : Créé en 2001 pour un épisode sur la légalisation du cannabis, le personnage incarne l’apathie et l’irrévérence, en opposition totale au ton martial de Trump – un contraste qui fait tout le sel de l’épisode.
  • Un épisode dans la lignée des meilleurs : *"Sickofancy"* rappelle des classiques comme *"Douche and Turd"* (S8, 2004), où *South Park* utilisait l’absurde pour décrire des enjeux politiques réels, avec un résultat à la fois hilarant et glaçant.

"Bienvenue en enfer, mon pote" : Quand Towelie atterrit dans le Washington de Trump

Imaginez la scène : une serviette de bain anthropomorphique, les yeux rouges et le discours lent, se retrouve projetée au milieu d’un Washington D.C. en état de siège. Autour d’elle, des tanks bloquent les rues, des soldats en treillis hurlent des ordres, et la Maison-Blanche, ceinturée de barbelés, ressemble à un bunker de fin du monde. *"Parece el lugar perfecto para una toalla"*, murmure Towelie en espagnol, avant d’éclater de rire. Bienvenue dans *"Sickofancy"*, l’épisode le plus politique de la saison 27 de *South Park* – et sans doute l’un des plus audacieux de l’histoire de la série.

Diffusé le 20 août 2025 sur Comedy Central, cet épisode marque le grand retour de Towelie, ce personnage aussi dérangé que génial, absent depuis 2001 (hors caméos). Son arrivée dans un D.C. dystopique et militarisé n’est pas un hasard : Trey Parker et Matt Stone ont choisi le symbole ultime de la contre-culture "stoner" pour affronter le symbole ultime de l’Amérique divisée – Donald Trump. Un choc des cultures qui donne lieu à des scènes aussi surréalistes que percutantes.

Dès les premières minutes, le ton est donné. Towelie, visiblement défoncée, erre dans les couloirs du pouvoir, croisant des généraux paniqués et un Trump caricaturé en dictateur mégalo, obsédé par des "ennemis invisibles" (clin d’œil aux théories QAnon). *"Vous savez, les serviettes, elles absorbent tout… même les conneries"*, lance-t-elle à un conseiller médusé. L’absurde comme arme politique : voici la recette de *South Park* depuis 27 ans, et elle n’a jamais été aussi efficace.

Towelie, 24 ans après : Pourquoi ce retour est un événement

Pour comprendre l’impact de *"Sickofancy"*, il faut revenir à 2001, quand Towelie faisait sa première apparition dans l’épisode éponyme (S5E8). À l’époque, le personnage – une serviette obsédée par les "high times" et prête à tout pour se faire "rouler un joint" – était une parodie des stoners, mais aussi une métaphore de l’addiction. Son crédo ? *"Je ne suis pas une serviette, je suis TOOOOWELIEEE !"* hurle-t-il en fondant en larmes. Un gag à la fois bête et profond, typique de l’humour de Parker et Stone.

Mais pourquoi le ressusciter en 2025 ? Parce que Towelie, avec son détachement total et son humour noir, est l’antithèse parfaite de Trump. Là où le premier incarne l’apathie et l’ironie, le second représente l’autoritarisme et la paranoïa. *"On a besoin d’un personnage qui ne donne pas un seul fuck, face à un type qui en donne trop"*, expliquait Matt Stone dans une interview à *The Hollywood Reporter*. Mission accomplie : Towelie, perdue dans les couloirs du pouvoir, devient malgré elle le miroir de l’Amérique – une nation divisée entre ceux qui veulent "juste kiffer" et ceux qui veulent "tout contrôler".

Son retour s’inscrit aussi dans une stratégie narrative plus large. Depuis la saison 26, *South Park* a recentré sa satire sur la politique américaine, avec des épisodes comme *"The Big Fix"* (sur les élections truquées) ou *"Deep Learning"* (sur l’IA). Mais *"Sickofancy"* va plus loin : en mélangeant absurde et réalité, il rappelle que la série est avant tout un laboratoire d’idées folles – où même une serviette peut devenir un symbole de résistance.

Washington sous acide : Décryptage d’un épisode culte

Analysons *"Sickofancy"* scène par scène, car chaque détail compte dans ce chef-d’œuvre de satire.

1. L’arrivée de Towelie : un landing chaotique
L’épisode s’ouvre sur un hélicoptère militaire larguant… une serviette. *"Putain, ils m’ont encore utilisé comme chiffon !"*, râle Towelie en atterrissant sur la pelouse de la Maison-Blanche. D’emblée, le ton est donné : on est dans un monde où l’absurde est la norme, et où les personnages politiques sont aussi ridicules que dangereux.

2. Trump en mode "dictateur de cartoon"
Le président est ici dessiné comme un mélange de Mussolini et de Scrooge McDuck : menton proéminent, costume trop grand, et une obsessions pour les "fake news" poussée à l’extrême. *"Les médias mentent ! Même les serviettes mentent !"*, hurle-t-il en voyant Towelie. Une caricature si exagérée qu’elle en devient réaliste – ce qui est, après tout, la marque de fabrique de *South Park*.

3. JD Vance, le vice-président "trop con pour être méchant"
Si Trump est un tyran, Vance est traité en idiot utile. Dans une scène hilarante, il tente de "négocier avec Towelie" en lui proposant un poste au gouvernement. *"Tu pourrais être notre… euh… Secrétaire aux Trucs Mous !"*, propose-t-il, avant de se faire insulter en espagnol (*"Eres un pendajo"*, soit "Tu es un connard"). Un dialogue qui résume à lui seul le mépris de la série pour la politique actuelle.

4. La militarisation parodique
Les rues de D.C. sont littéralement transformées en champ de bataille, avec des soldats qui tirent sur tout ce qui bouge – y compris des touristes égarés. *"On nous a dit qu’il y avait une menace terroriste… mais en fait, c’était juste une serviette"*, avoue un militaire. Une métaphore claire : l’Amérique de Trump est un pays en guerre contre des ennemis imaginaires.

5. La fin ouverte (et géniale)
Sans spoiler, l’épisode se termine sur une image symbolique : Towelie, allongée sur les marches du Capitole, regardant les étoiles. *"Finalement, tout ça, c’est juste un mauvais trip"*, murmure-t-elle. Une conclusion à la fois poétique et cynique, qui laisse planer le doute : et si la vraie folie, c’était le monde lui-même ?

Pourquoi *South Park* reste inégalé (même face à *The Simpsons* ou *Family Guy*)

Avec un budget de 1,2 million de dollars par épisode (selon *Variety*), *South Park* pourrait se permettre des animations plus sophistiquées ou des intrigues plus complexes. Pourtant, la série garde son style "cheap but chic" : des décors simples, des personnages en papier découpé, et un rythme ultra-rapide qui ne laisse aucune place à l’ennui.

Comparons avec la concurrence :
- *The Simpsons* : Une satire plus polie, parfois trop prévisible. Même ses épisodes politiques (comme ceux sur Trump) manquent de cette mordacité instantanée.
- *Family Guy* : Des gags plus grossiers, mais moins intelligents. La série mise sur le choc, pas sur la critique sociale.
- *Rick and Morty* : Plus philosophique et scientifique, mais moins ancrée dans l’actualité brûlante.

Ce qui fait la force de *South Park*, c’est sa réactivité. Alors que ses concurrents mettent des mois à produire un épisode, Parker et Stone peuvent sortir un épisode en une semaine, collant à l’actualité comme aucune autre série. *"On est comme des journalistes, mais en plus drôles"*, résumait Trey Parker dans *The New Yorker*. Et c’est exactement ça : *South Park* est un journal satirique animé, où chaque épisode est une une de magazine explosif.

Derrière les rires : Ce que *"Sickofancy"* révèle de l’Amérique de 2025

Si *"Sickofancy"* est hilarant, il est aussi terrifiant de réalisme. En exagérant les traits de l’administration Trump, Parker et Stone révèlent des vérités gênantes :

- La militarisation de la politique : Les images de D.C. sous couvre-feu rappellent les manifestations de 2020 et la répression policière.
- Les théories du complot : Les références à QAnon (*"Les serviettes sont des reptiliens !"*) montrent comment l’absurde devient crédible pour une partie de la population.
- L’incompétence au pouvoir : JD Vance, traité en "beauf inoffensif", incarne ces politiques promus par opportunisme, pas par compétence.
- La guerre culturelle : Towelie, avec ses références au cannabis et à la contre-culture, symbolise tout ce que l’Amérique conservatrice déteste et craint.

*"South Park a toujours été un thermomètre de la société américaine"*, note Eric Cartman – enfin, non, c’est nous qui le notons. Mais l’idée est là : quand la série pousse l’absurde à son paroxysme, c’est souvent parce que la réalité l’a déjà dépassé.

Et maintenant ? Vers où va *South Park* après ce coup de maître ?

Avec *"Sickofancy"*, la saison 27 de *South Park* a frapte un grand coup. Mais que réserve la suite ? Plusieurs pistes se dessinent :

- Un arc narratif sur la campagne 2024 : Après Trump, la série pourrait s’attaquer à Biden, Harris ou même RFK Jr., avec le même humour impitoyable.
- Le retour d’autres personnages cultes : Après Towelie, pourquoi pas Mr. Garrison (devenu président dans la saison 20) ou Scott Tenorman (pour une vengeance 2.0) ?
- Une exploration des nouvelles technologies : L’IA, les deepfakes et les réseaux sociaux sont des cibles idéales pour la série.
- Un crossover inattendu : Et si Towelie rencontrait Homer Simpson ou Peter Griffin ? Un rêve de fan… mais avec *South Park*, tout est possible.

Une chose est sûre : après 27 saisons, *South Park* n’a rien perdu de sa verve. *"Tant qu’il y aura des cons au pouvoir, on aura du matériel"*, déclarait Matt Stone en 2023. Et à en juger par l’état du monde, la série a de beaux jours devant elle.

*"Sickofancy"* n’est pas juste un épisode de *South Park* – c’est un manifest politique déguisé en comédie absurde. En ramenant Towelie, ce personnage à la fois ridicule et profondément humain, face à un Washington D.C. transformé en cauchemar dystopique, Trey Parker et Matt Stone signent une œuvre à la fois hilarante et glaçante. Entre satire des théories du complot, moqueries des politiques et hommages à la contre-culture, l’épisode prouve que *South Park* reste le dernier bastion de la liberté d’expression à la télé.
Alors, vers où va la série après ce coup d’éclat ? Une chose est sûre : dans un monde où la réalité dépasse souvent la fiction, *South Park* a encore des années de matériel. Et si la saison 27 continue sur cette lancée, on est partis pour une année télé historique – à condition d’avoir l’estomac bien accroché.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Sickofancy"* ? Un épisode qui prouve que *South Park* reste le seul à oser **mélanger un joint et un char d’assaut** sans que ça paraisse forcé. Towelie, ce **Yoda défoncé**, face à Trump en **Mussolini de pacotille** – c’est du génie. *"Je suis pas une serviette, je suis la fin de ton règne, gros !"* aurait pu dire notre héros en coton. **10/10, mais où est mon GobbleGum pour survivre à 2025 ?**

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen