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Splinter Cell: Deathwatch – Sam Fisher face à ses démons et à l’avenir incertain de la licence
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Il y a 21 jours

Splinter Cell: Deathwatch – Sam Fisher face à ses démons et à l’avenir incertain de la licence

Une série animée qui ranime les braises de *Splinter Cell*… et ses fantômes

*Splinter Cell: Deathwatch* débarque sur Netflix le **14 octobre** avec une promesse audacieuse : **réinventer Sam Fisher** à travers une intrigue inédite, indépendante des jeux, où le passé resurgit sous les traits de **Diana Shetland**, fille d’un allié trahi. Portée par un **casting vocal d’exception** (Liev Schreiber, Kirby Howell-Baptiste) et un **scénario signé Derek Kolstad** (*John Wick*), la série mise sur un **mélange explosif d’action, de tension psychologique et d’esthétique cyberpunk**, le tout orchestré par le studio **Sun Creature** (*Love, Death & Robots*).
Pourtant, alors que l’animation relance l’engouement pour la licence, **l’avenir vidéoludique de *Splinter Cell* reste flou** : le *remake* du premier opus, annoncé en 2022, se fait discret, tandis qu’Ubisoft semble perdre du terrain face à des concurrents comme *Hitman* ou *Metal Gear Solid Delta*. Une série qui arrive à point nommé… mais suffira-t-elle à **redonner un souffle durable à la saga** ?

A retenir :

  • 14 octobre sur Netflix : *Splinter Cell: Deathwatch* révèle une **intrigue inédite**, avec Sam Fisher confronté à **Diana Shetland**, fille d’un ancien allié qu’il a dû éliminer. Une **vengeance familiale** qui promet une dimension psychologique inédite.
  • Un **casting vocal 5 étoiles** : **Liev Schreiber** (Sam Fisher), **Kirby Howell-Baptiste** (*The Sandman*), et un **scénario signé Derek Kolstad** (*John Wick*), pour une ambiance **sombre, nerveuse et ultra-cinématographique**.
  • Un **style visuel cyberpunk** signé **Sun Creature** (*Love, Death & Robots*), loin des graphismes des jeux originaux, avec des **influences *Blade Runner*** et une **animation fluide et mature**.
  • **Le grand silence d’Ubisoft** : alors que la série relance l’intérêt, le *remake* du premier *Splinter Cell* (annoncé en 2022) **stagne**, sans communication claire, contrairement à *Metal Gear Solid Delta* (Konami).
  • **La concurrence s’intensifie** : entre *Hitman World of Assassination*, *Ghost Recon*, et les rumeurs d’un nouveau *Thief*, *Splinter Cell* doit **se réinventer rapidement** pour ne pas disparaître.
  • **Une question centrale** : cette série peut-elle **sauver la licence**, ou n’est-elle qu’un **adieu glorifié** à Sam Fisher ?

Sam Fisher vs. Diana Shetland : quand le passé frappe à la porte

*Splinter Cell: Deathwatch* ne se contente pas de **transposer Sam Fisher à l’écran** : elle **réveille ses démons**. Le dernier trailer, dévoilé par Netflix, confirme ce que les fans pressentaient depuis des mois : **Diana Shetland**, PDG de la mystérieuse entreprise **Xanadu**, n’est autre que **la fille de Douglas Shetland**, un ancien allié de Fisher devenu traître dans *Pandora Tomorrow* (2004) et *Chaos Theory* (2005). Un personnage que Sam a **dû éliminer de ses propres mains**, un choix qui hante encore la saga aujourd’hui.
Cette **dimension familiale et tragique** ajoute une couche psychologique rare dans l’univers de *Splinter Cell*, souvent centré sur **l’espionnage froid et calculé**. Diana n’est pas une simple antagoniste : elle incarne **la conséquence directe des actes de Fisher**, une **vengeance mûrie pendant deux décennies**. Une dynamique qui rappelle *The Last of Us Part II* (2020), où les **traumas du passé** deviennent le moteur de l’intrigue.
Pourquoi ce choix narratif ? Derek Kolstad, scénariste de *John Wick* et co-créateur de la série, explique dans une interview à *IGN* : *« Nous voulions explorer ce que signifie **porter le poids de ses missions** pour un agent comme Sam. Diana n’est pas juste une ennemie – c’est un **miroir brisé** de ce qu’il a perdu en chemin. »* Une approche qui pourrait **redéfinir le personnage**, loin des clichés du "super-espion invincible".

Un casting vocal et une esthétique qui claquaient sur le papier… et à l’écran ?

Exit **Michael Ironside**, la voix historique de Sam Fisher depuis 2002. Pour *Deathwatch*, Netflix mise sur **Liev Schreiber** (*Ray Donovan*, *X-Men Origins: Wolverine*), un choix qui divise déjà les puristes. Son timbre **grave et rauque** contraste avec le **ton sec et militaire** d’Ironside, mais colle à une **version plus âgée, usée** du personnage. *« Schreiber apporte une **vulnérabilité** que nous n’avions jamais entendue chez Fisher »*, souligne un producteur du projet.
Autour de lui, l’équipe vocale impressionne :

  • Kirby Howell-Baptiste (*The Sandman*, *Killing Eve*) en **Zinnia McKenna**, une recrue aux compétences troubles, potentiel **nouvel atout (ou menace) pour Third Echelon**.
  • Janet Varney (*The Legend of Korra*) et Joel Oulette (*Rutherford Falls*) dans les rôles de **Grim** et **Thunder**, deux agents aux personnalités opposées.
Côté visuel, le studio **Sun Creature** (*Love, Death & Robots*, *The Cuphead Show!*) opte pour un **style hybride** : des **décors cyberpunk inspirés de *Blade Runner***, des **ombres profondes** pour les scènes d’infiltration, et des **combats dynamiques** aux chorégraphies précises. *« Nous avons évité le *realistic anime* pour quelque chose de plus **organique et cinématographique** »*, précise un animateur en chef. Un pari risqué, mais qui pourrait **séduire autant les fans que les néophytes**.

"On a tué le père, préparons-nous à la fille" : l’héritage lourd de *Pandora Tomorrow*

Pour comprendre l’enjeu de *Deathwatch*, il faut revenir à **2004** et *Splinter Cell: Pandora Tomorrow*. Dans ce deuxième opus, **Douglas Shetland** (alors PDG d’une entreprise de sécurité) aide Fisher à infiltrer une base terroriste… avant de **trahir Third Echelon** en vendant des armes à des mercenaires. Sam n’a d’autre choix que de **l’exécuter**, un moment clé qui marque un tournant dans la série : **l’espionnage n’est plus un jeu, mais une question de survie morale**.
*Chaos Theory* (2005) enfonce le clou en révélant que Shetland agissait sous la contrainte, manipulé par des forces plus sombres. Une **nuance tragique** qui explique pourquoi sa fille, Diana, pourrait **avoir une légitimité dans sa quête de vengeance**. *« Ce n’est pas une méchante caricaturale – c’est une femme qui a **perdu son père à cause des mensonges d’un gouvernement** »*, analyse un critique de *Kotaku*.
Le génial coup de poker de la série ? **Inverser les rôles** : et si, cette fois, c’était **Fisher qui était dans le tort** ? Une hypothèse que semble confirmer une scène du trailer, où Diana lance, glaciale : *« Tu as détruit ma famille. Maintenant, je vais détruire **la tienne**. »* Une réplique qui résonne comme une **menace envers Sarah Fisher**, la fille de Sam, absente des jeux depuis *Blacklist* (2013).

Entre *John Wick* et *Cyberpunk 2077* : une ambiance qui assume ses influences

Derek Kolstad ne cache pas ses inspirations. Après avoir **révolutionné l’action moderne** avec *John Wick*, il injecte dans *Deathwatch* une **violence stylisée**, où chaque combat semble **chorégraphié comme une danse mortelle**. *« Les scènes de corps-à-corps sont **plus brutales que dans les jeux** – on voit les os craquer, le sang couler »*, prévient-il.
Mais la série va plus loin en **mélangeant les genres** :

  • Espionnage à l’ancienne : des **infiltrations silencieuses**, des **gadgets high-tech** (comme le **tri-rotor** ou les **lunettes thermiques**), et des **dialogues codés** dignes de *Mission: Impossible*.
  • Cyberpunk social : l’entreprise **Xanadu**, dirigée par Diana, évoque une **version maléfique de Militech** (*Cyberpunk 2077*), avec des **expérimentations sur l’IA** et des **liens troubles avec des gouvernements**.
  • Drame familial : les flashbacks montrent un **Sam Fisher plus jeune**, confronté à des **choix impossibles** (sauver un otage ou accomplir la mission ?). Une approche qui rappelle *The Americans* (2013-2018).
Le risque ? Trop d’influences pourraient **dilué l’identité de *Splinter Cell***. *« Si on enlève les lunettes de Fisher, est-ce que ça reste du *Splinter Cell* ? »*, s’interroge un fan sur Reddit. La réponse dépendra de **l’équilibre entre hommage et innovation**.

Remake, silence radio et concurrence : Ubisoft joue-t-il avec le feu ?

Alors que *Deathwatch* relance les projecteurs sur la licence, **le front vidéoludique reste désespérément calme**. Ubisoft a annoncé en **décembre 2021** un **remake du premier *Splinter Cell*** (2002), développé par **Ubisoft Toronto** (à l’origine de *Blacklist*). Depuis ? **Radio silence**, à part :

  • Une **mise à jour Steam** pour *Blacklist* en 2023 (ajout de succès, corrections de bugs) – un **minimum syndical**.
  • Des **rumeurs** sur un **nouvel opus "next-gen"**, rapidement démenties.
  • La **fuite d’un gameplay test** en 2022, montrant des **mécaniques d’infiltration revisitées** (IA plus réactive, éclairage dynamique).

Pendant ce temps, la concurrence **ne dort pas** :
  • *Metal Gear Solid Delta: Snake Eater* (Konami) : un **remake ultra-détaillé** de *MGS3*, avec des **teasers techniques** qui font saliver.
  • *Hitman World of Assassination* (IO Interactive) : un **modèle d’évolution** pour les jeux d’infiltration, avec des **niveaux vivants** et un **système de cibles procédurales**.
  • *Ghost Recon Frontline* (Ubisoft…) : un **échec critique**, mais qui prouve que le studio **cherche encore sa voie** dans le genre.
Le problème ? Ubisoft **communique mal**. *« Ils annoncent un remake, puis plus rien. Pendant ce temps, *Metal Gear* montre des **images en 4K** et des **détails sur le gameplay** »*, s’agace un joueur sur Twitter. Avec *Deathwatch*, Netflix pourrait **voler la vedette** à la version jeu vidéo… et enterrer définitivement les espoirs d’un retour en force.

Et si *Deathwatch* était le dernier souffle de *Splinter Cell* ?

La question qui taraude les fans : cette série est-elle **un renouveau… ou un adieu déguisé** ? Plusieurs indices laissent penser que **Ubisoft mise tout sur l’animation** pour **relancer l’intérêt**, sans garantie de suite vidéoludique :

  • Le **remake** tarde, et les **fuites internes** évoquent des **problèmes de développement**.
  • Ubisoft a **annulé plusieurs projets** ces dernières années (*Skull & Bones* a mis 10 ans à sortir, *Beyond Good & Evil 2* est aux abonnés absents).
  • La **stratégie "transmedia"** (jeux + séries + films) est à la mode, mais rare sont les licences qui **survivent sans support vidéoludique fort** (*Halo* et *The Last of Us* font exception).

Pourtant, *Deathwatch* a un **atout majeur** : **elle peut tester des idées pour de futurs jeux**. *« Si les fans adorent Diana Shetland, pourquoi ne pas l’intégrer dans un *Splinter Cell 7* ? »*, suggère un développeur anonyme. À condition qu’Ubisoft **écoute**… et **agisse**.
Le scénario catastrophe ? La série est un **succès critique**, mais le jeu **ne sort jamais**. *Splinter Cell* deviendrait alors une **licence "nostalgie"**, comme *Syphon Filter* ou *Perfect Dark*. *« Ce serait une **tragédie** pour une saga qui a **définie l’infiltration moderne** »*, conclut un vétéran de la série.

*Splinter Cell: Deathwatch* arrive comme un **éclair dans la nuit** : une série animée qui **ose bousculer les codes** de la licence, avec une **intrigue adulte**, un **casting vocal impeccable**, et une **esthétique cyberpunk assumée**. Pourtant, son plus grand défi ne sera pas de **séduire le public**, mais de **redonner un avenir à Sam Fisher**.
Entre un **remake qui s’éternise** et une **concurrence féroce**, Ubisoft se retrouve dos au mur. *Deathwatch* pourrait être **le catalyseur dont *Splinter Cell* a besoin**… ou le **chant du cygne** d’une saga légendaire. Une chose est sûre : **le 14 octobre, tous les yeux seront rivés sur Netflix**. Et après ? **Le silence, ou la renaissance.**
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Sam Fisher vs. Diana Shetland : quand le passé frappe à la porte" - C'est comme si Ubisoft avait décidé de faire un *Splinter Cell* en mode *John Wick*, mais avec des gadgets high-tech et des dialogues codés. On a tué le père, maintenant on se prépare à la fille. Diana Shetland, c'est la vengeance mûrie pendant deux décennies, et ça promet d'être croquignolesque.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic