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Splinter Cell: Pandora Tomorrow débarque sur Steam – Un classique furtif de retour après 21 ans
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Pourquoi ce retour de Pandora Tomorrow est une nouvelle majeure pour les fans de Splinter Cell ?
Après 21 ans d’absence, Tom Clancy’s Splinter Cell: Pandora Tomorrow fait son grand retour sur Steam, désormais compatible avec Windows 10 et 11. Ce titre mythique, salué pour son gameplay furtif ultra-tactique et son scénario géopolitique haletant, resurgit au moment idéal : en pleine sortie de la série animée Deathwatch sur Netflix, qui en reprend un personnage clé, Douglas Shetland. Ubisoft en profite pour relancer l’intérêt autour de la licence avec une Legacy Collection à 19 $, tout en entretenant le mystère autour du remake annoncé en 2022. Une occasion en or pour les nouveaux joueurs de plonger dans l’univers sombre de Sam Fisher, et pour les vétérans de revivre une aventure qui a marqué l’histoire des jeux d’infiltration.A retenir :
- Pandora Tomorrow disponible sur Steam pour la première fois depuis 2004, avec une compatibilité Windows 10/11 longtemps attendue.
- Un lien narratif direct avec la série Netflix Deathwatch : la mort de Douglas Shetland, pivot des deux œuvres, y est explorée sous un nouvel angle.
- La Splinter Cell Legacy Collection à 19 $ seulement : 6 jeux cultes, dont Chaos Theory et Blacklist (maintenant avec des succès Steam).
- Un gameplay toujours moderne : mécaniques d’infiltration, choix tactiques et scénario inspiré de crises réelles (bioterrorisme en Indonésie).
- Le remake de 2022 reste dans l’ombre, mais cette réédition prouve que Ubisoft n’a pas abandonné Sam Fisher – loin de là.
Un retour inattendu, mais ô combien symbolique
21 ans. C’est le temps qu’il a fallu pour que Tom Clancy’s Splinter Cell: Pandora Tomorrow refasse officiellement surface sur Steam. Sorti à l’origine en 2004, ce deuxième opus de la saga Splinter Cell était jusqu’ici cantonné aux joueurs sous Windows 7, voire à des solutions de contournement plus ou moins stables pour les systèmes plus récents. Aujourd’hui, Ubisoft lève enfin cette barrière technique, offrant aux joueurs sous Windows 10 et 11 une chance de (re)découvrir ce qui reste, pour beaucoup, l’apogée du jeu d’infiltration tactique.
Mais pourquoi ce retour maintenant ? La réponse tient en partie à la sortie récente de Splinter Cell: Deathwatch, la série animée Netflix qui a relancé l’intérêt pour l’univers de Sam Fisher. Pandora Tomorrow n’est pas un simple jeu rétro : il est le chaînon manquant entre les origines de la saga et les événements de Deathwatch. Le personnage de Douglas Shetland, allié de Fisher dans ce titre, y est assassiné sous ses yeux – un traumatisme qui hante encore sa fille, Diana, devenue l’antagoniste de la série. Une continuité narrative qui donne une nouvelle dimension à ce classique.
Au-delà de l’aspect nostalgique, Pandora Tomorrow conserve une pertinence troublante. Son scénario, centré sur une crise bioterroriste en Indonésie, évoque des thèmes toujours d’actualité : manipulation géopolitique, guerre de l’information, et menaces asymétriques. Le jeu ose même des choix moraux ambigus – comme l’assassinat d’un diplomate pour éviter un bain de sang –, une rareté dans les blockbusters de l’époque. "Un titre qui a osé mêler espionnage et dilemmes éthiques, bien avant que cela ne devienne une tendance"*, rappelle Jérémie "ShoddyCast" Elkaïm, spécialiste des jeux Ubisoft.
Un gameplay qui a inspiré une génération
Si Pandora Tomorrow marque les esprits, c’est aussi grâce à son gameplay révolutionnaire pour l’époque. Contrairement à beaucoup de FPS de 2004, le jeu mise tout sur l’infiltration méthodique : pas de run-and-gun, mais des déplacements silencieux, une gestion minutieuse des ombres, et des outils d’espion (caméras thermiques, micro-drones) qui ont défini le genre. Les niveaux, comme la mission dans l’ambassade américaine ou l’infiltration du train en mouvement, sont devenus des études de cas en level design.
Le jeu introduit aussi des mécaniques sociales avant-gardistes : dans certaines missions, Fisher doit se fondre dans la foule ou manipuler des civils pour progresser – une approche rare dans les jeux d’action de l’époque. "Pandora Tomorrow a prouvé qu’un jeu pouvait être à la fois exigeant et immersif, sans sacrifier la narration"*, souligne Julien Chièze, journaliste chez Gamekult.
Comparé aux opus plus récents comme Blacklist (2013), Pandora Tomorrow peut sembler moins accessible : pas de système de marquage des ennemis, des contrôles parfois rigides, et une courbe de difficulté abrupte. Pourtant, c’est précisément cette exigence qui en fait un titre culte. "Aujourd’hui, les jeux d’infiltration comme Hitman ou Dishonored lui doivent beaucoup – mais peu osent encore une telle rigueur"*, ajoute Chièze.
"L’Héritage de Shetland" : le pont secret entre Pandora Tomorrow et Deathwatch
Voici ce que peu de joueurs savent : Douglas Shetland, ce personnage secondaire de Pandora Tomorrow, est la clé de voûte qui relie le jeu à Deathwatch. Dans le titre de 2004, Shetland est un ancien agent de la CIA devenu informateur pour Fisher. Sa mort, orchestrée par des terroristes lors d’une mission en Indonésie, est un tournant du scénario. Mais dans Deathwatch, cet événement prend une dimension tragique : sa fille, Diana, le découvre des années plus tard et bascule dans la vengeance, devenant l’ennemie jurée de Fisher.
Ubisoft a sciemment synchronisé la sortie Steam de Pandora Tomorrow avec celle de Deathwatch. "C’était l’occasion parfaite pour montrer aux nouveaux fans comment tout a commencé. Shetland n’était pas qu’un PNJ – c’était un père, un mentor, et sa mort a des répercussions encore aujourd’hui"*, explique un proche du studio sous couvert d’anonymat. Cette stratégie transmedia n’est pas anodine : elle prépare le terrain pour le remake annoncé en 2022, dont on sait qu’il puisera dans les arcs narratifs des premiers jeux.
La Legacy Collection : 6 jeux pour le prix d’un AAA moderne
Pour célébrer ce retour, Ubisoft propose le Splinter Cell Legacy Collection à 19 $ seulement sur Steam. Un prix dérisoire pour un pack incluant :
- Splinter Cell (2002) – le titre fondateur, toujours aussi tendu.
- Pandora Tomorrow (2004) – le sommet de la saga pour beaucoup.
- Chaos Theory (2005) – souvent considéré comme le meilleur opus, avec son mode coopératif révolutionnaire.
- Double Agent (2006) – un virage narratif audacieux, mais divise les fans.
- Conviction (2010) – une refonte controversée, plus axée action.
- Blacklist (2013) – le dernier en date, désormais enrichi de succès Steam.
L’offre est particulièrement intéressante pour les nouveaux joueurs : elle permet de traverser 11 ans d’évolution du genre, des mécaniques rudimentaires de 2002 aux systèmes plus fluides de Blacklist. Les vétérans, eux, apprécieront les améliorations techniques : Blacklist bénéficie désormais d’une intégration complète à Steam (succès, cloud saves), preuve qu’Ubisoft n’a pas totalement abandonné la licence.
"Cette collection est une aubaine, mais aussi un rappel : Splinter Cell a été une série expérimentale, qui a osé se réinventer à chaque épisode. Même Conviction, souvent critiqué, avait des idées fortes"*, note Thomas "Sky" C., streamer spécialisé dans les jeux rétro. Un avis partagé par beaucoup : malgré ses hauts et ses bas, la saga reste un laboratoire du jeu d’infiltration.
Et le remake dans tout ça ? Le silence d’Ubisoft interroge
L’annonce d’un remake de Splinter Cell en décembre 2022 avait électrisé les fans. Pourtant, depuis, radio silence. Aucun gameplay, aucune date, seulement des rumeurs persistantes sur des retards de développement. Dans ce contexte, la sortie de Pandora Tomorrow sur Steam peut être vue comme une opération de communication pour maintenir la licence en vie.
Mais attention : ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Les remakes récents d’Ubisoft (Prince of Persia: The Sands of Time, Assassin’s Creed Ezio Collection) ont prouvé que le studio savait moderniser ses classiques sans les trahir. "Si ils prennent leur temps, c’est peut-être pour éviter un fiasco comme le remake de The Last of Us Part I sur PC"*, tempère Marine "MissGamer" D., journaliste chez JeuxVideo.com.
En attendant, Pandora Tomorrow rappelle pourquoi Sam Fisher mérite un retour en grâce. Entre son scénario mature, son gameplay exigeant et son héritage narratif (qui influence encore Deathwatch), le jeu prouve qu’une bonne infiltration ne se démode pas. Et si le remake tarde, qu’importe : les vieux réflexes, eux, reviennent vite.

