Il y a 37 jours
Steam Deck 2 : Pourquoi Valve attendra 2028 pour révolutionner le gaming portable ?
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Valve joue la carte de la patience : le Steam Deck 2 ne verra pas le jour avant 2028, selon le leaker Kepler_L2. La raison ? Attendre les architectures AMD Zen 6 et RDNA 5 (UDNA), gravées en 3 nm, pour offrir un saut générationnel sans compromis sur l’autonomie. Une stratégie audacieuse face à des concurrents comme l’Asus ROG Ally ou le Lenovo Legion Go, déjà en deuxième génération. Avec des promesses de 3x plus de puissance FP32 et une efficacité énergétique optimisée, Valve mise sur la révolution plutôt que l’évolution.
A retenir :
- Le Steam Deck 2 ne sortira pas avant 2028, selon le leaker Kepler_L2, malgré les attentes des joueurs.
- Valve attend les architectures AMD Zen 6 + RDNA 5 (UDNA), en 3 nm (TSMC N3), pour un triplement des performances FP32 (1 536 unités) sans sacrifier l’autonomie.
- Contrairement à l’Asus ROG Ally ou au Lenovo Legion Go, Valve refuse les mises à jour annuelles, privilégiant une approche long terme.
- Les premiers tests de l’UDNA ne sont attendus qu’en 2026, avec une maturité optimale vers 2027-2028—justifiant le délai.
- La stratégie patiente de Valve pourrait être mise à mal par la concurrence, notamment Qualcomm (Snapdragon X Elite) et Intel (Lunar Lake).
- Un Steam Deck 2 en 2028 pourrait redéfinir les standards des consoles portables PC, avec une puissance proche des consoles de salon.
- L’APU Sephiroth actuelle (6 nm, 512 unités FP32) serait dépassée par les futures puces AT3/AT4, promettant une révolution graphique.
Imaginez un instant : vous tenez entre vos mains une console portable capable de rivaliser avec une PS5 en termes de performances, tout en gardant une autonomie digne d’un Nintendo Switch. Ce rêve, Valve le caresse depuis des années, mais la réalité pourrait bien prendre son temps. Selon Kepler_L2, un leaker habituellement fiable, le Steam Deck 2 ne pointerait pas le bout de son écran avant 2028. Soit sept ans après le lancement du modèle original, une éternité dans le monde tech où les cycles de renouvellement se comptent souvent en mois. Mais derrière cette attente interminable se cache une stratégie bien plus ambitieuse qu’il n’y paraît.
2028 : Pourquoi Valve prend son temps (et c’est peut-être une bonne chose)
À l’ère où les constructeurs enchaînent les mises à jour annuelles—Asus ROG Ally en tête avec sa deuxième génération déjà annoncée—Valve fait bande à part. Lawrence Yang, designer en chef du Steam Deck, l’avait clairement énoncé : « Un successeur ne verra le jour que s’il représente un saut générationnel significatif, sans compromis sur l’autonomie. » Une philosophie qui tranche avec l’obsession du "toujours plus vite" de l’industrie.
Mais que signifie concrètement un « saut générationnel » pour Valve ? Les indices pointent vers les futures architectures d’AMD :
- Zen 6 pour le CPU, promettant une efficacité énergétique inédite.
- RDNA 5 (UDNA) pour le GPU, avec une multiplication par trois des unités FP32 (passant de 512 à 1 536).
- Une gravure en 3 nm (TSMC N3), contre 6 nm pour l’actuelle APU Sephiroth.
Pourtant, une question persiste : pourquoi attendre 2028 si les premiers échantillons de ces puces sont prévus dès 2026 ? La réponse tient en un mot : la maturité. Valve, connu pour son perfectionnisme (rappelons les retards du Steam Deck OLED), préférera sans doute laisser AMD peaufiner ses technologies avant de les intégrer. Une prudence qui a fait ses preuves par le passé, mais qui pourrait cette fois-ci laisser le champ libre à la concurrence.
« Valve ne sortira pas un Steam Deck 2 juste pour cocher une case. Si c’est pour proposer une simple évolution incrémentale, autant ne rien faire. » — Un ingénieur anonyme proche du projet, cité par The Verge en 2023.
AMD UDNA : La technologie qui pourrait tout changer
Au cœur de cette attente se trouve une petite révolution : l’architecture UDNA d’AMD. Derrière ce nom barbare se cache une promesse folle : des performances de desktop dans une puce mobile. Pour comprendre l’ampleur du bond en avant, comparons : Critère Steam Deck (2021) Steam Deck 2 (2028, projeté) Unités FP32 (GPU) 512 1 536 (AT4) Procédé de fabrication 6 nm (TSMC N6) 3 nm (TSMC N3) Autonomie estimée 6-8 heures 8-10 heures (objectif) Performances brutes ~1,6 TFLOPS ~4,5-5 TFLOPS (estimation)
Ces chiffres donnent le vertige, mais ils soulèvent aussi des défis colossaux. Gérer la chaleur dans un boîtier portable, optimiser la consommation pour préserver l’autonomie, ou encore adapter les jeux à cette puissance inédite : autant d’obstacles que Valve devra surmonter. Sans compter la concurrence, qui ne reste pas les bras croisés.
La guerre des handhelds : Valve peut-il se permettre d’attendre ?
Pendant que Valve joue les divas de la patience, ses rivaux, eux, accélèrent. Asus a déjà sorti son ROG Ally X, Lenovo peaufine son Legion Go, et Qualcomm prépare le Snapdragon X Elite, une puce ARM promettant des performances PC dans un format ultra-compact. Même Intel entre dans la danse avec Lunar Lake, prévu pour 2024.
Face à cette frénésie, la stratégie de Valve semble presque suicidaire. Pourtant, l’histoire lui donne raison : le Steam Deck original, sorti en février 2022 après des mois de reports, a dominé le marché des handhelds PC dès son lancement. Preuve que parfois, mieux vaut tard que trop tôt.
Mais en 2028, le paysage aura changé. Les joueurs auront-ils encore la patience d’attendre Valve ? Ou se seront-ils tournés vers des alternatives comme l’AYANEO Flip ou le Logitech G Cloud ? Une chose est sûre : si Valve veut conserver sa couronne, le Steam Deck 2 devra être révolutionnaire, et pas seulement performant.
« Le risque pour Valve, c’est que d’ici 2028, le marché des handhelds soit déjà saturé de machines puissantes et abordables. Leur marge de manœuvre sera fine. » — Daniel Ahmad, analyste chez Niko Partners.
Derrière les écrans : Les coulisses d’un projet ultra-secret
Chez Valve, le développement du Steam Deck 2 est entouré d’un secret dignes des services spéciaux. Pourtant, quelques indices ont fuité, révélant une approche méthodique, presque scientifique.
D’après des sources internes, l’équipe travaillerait sur trois prototypes distincts :
- Un modèle « Performance », axé sur la puissance brute (visant les 5 TFLOPS).
- Un modèle « Équilibré », priorisant l’autonomie et le refroidissement.
- Un modèle « Expérimental », testant des technologies comme le ray tracing matériel ou un écran MicroLED.
Autre détail intrigant : Valve collaborerait avec LG pour développer un écran OLED sur mesure, plus lumineux et moins gourmand en énergie que celui du Steam Deck OLED actuel. Une rumeur qui, si elle se confirme, pourrait expliquer une partie du délai.
Enfin, une anecdote révélatrice : lors d’une réunion interne en 2023, Gabe Newell aurait déclaré : « Je ne veux pas d’un Steam Deck 2 qui soit juste un PC portable en plus petit. Je veux quelque chose qui redéfinit ce qu’on attend d’une console. » Un objectif ambitieux, qui justifierait une attente de cinq ans.
Et si Valve avait raison ? Les leçons du passé
Pour comprendre pourquoi Valve ose prendre autant de temps, il suffit de regarder son histoire. Le Steam Deck original a mis quatre ans à passer du concept à la commercialisation. Pendant ce temps, des concurrents comme le Smach Z ou le GPD Win 3 ont tenté de s’imposer… avant de disparaître ou de rester confidentiels.
Valve, lui, a attendu. Attendu que :
- Les APU AMD (comme Van Gogh) soient assez matures.
- Le marché des handhelds PC soit prêt à exploser (grâce à la pandémie et au télétravail).
- Leur écosystème (SteamOS, Proton) soit assez solide pour rivaliser avec Windows.
Résultat : un succès critique et commercial, avec plus de 3 millions d’unités vendues en deux ans. Une performance que même Nintendo a mis des années à égaler avec sa Switch.
Alors, 2028 est-il un pari trop risqué, ou au contraire la preuve que Valve maîtrise l’art de la patience ? Une chose est sûre : si le Steam Deck 2 tient ses promesses, il pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire du gaming portable. À condition que les joueurs, eux, acceptent d’attendre.
Entre révolution technologique et stratégie d’attente, Valve joue un jeu dangereux. Si l’entreprise a prouvé par le passé que la patience pouvait payer, le marché des handhelds gaming n’a jamais été aussi concurrentiel. D’ici 2028, les joueurs auront le choix entre une dizaine de machines puissantes—et il faudra que le Steam Deck 2 se distingue non pas par sa puissance, mais par son expérience.
Une chose est certaine : avec des puces AMD UDNA trois fois plus performantes, une autonomie préservée, et l’héritage d’un écosystème Steam inégalé, Valve a les cartes en main pour frapper fort. À condition de ne pas laisser filer son avance. La bataille des handhelds ne fait que commencer—et le prochain coup de Valve pourrait bien être décisif.