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Terminator 2D: No Fate - Le run-and-gun rétro inspiré de Judgment Day débarque (enfin !)
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Il y a 23 heures

Terminator 2D: No Fate - Le run-and-gun rétro inspiré de Judgment Day débarque (enfin !)

Un run-and-gun 16 bits qui revisite Terminator 2: Judgment Day avec trois héros jouables et des mécaniques variées

A retenir :

  • Un hommage pixelisé aux classiques Contra et Metal Slug, développé par Bitmap Bureau (Xeno Crisis)
  • Trois personnages aux gameplay distincts : Sarah Connor (corps-à-corps), T-800 (destruction massive) et John Connor (guerilla tactique)
  • Une narration alternant entre 1995 et la guerre future contre Skynet, comme dans Contra: Hard Corps
  • Éditions physiques soignées : standard (60$) et collector (120$) avec affiche tissu, pièce métallique et manuel rétro
  • Un défi arcade exigeant, entre précision des contrôles et gestion des armes, pour les puristes du genre
  • Sortie après plusieurs reports – la patience des fans sera-t-elle récompensée ?

1995 en pixels : quand Terminator 2 rencontre l’âge d’or du run-and-gun

Imaginez : 1995, une année mythique pour le cinéma d’action avec Terminator 2: Judgment Day, mais aussi pour les salles d’arcade où Metal Slug et Contra faisaient rage. Terminator 2D: No Fate propose aujourd’hui un pont entre ces deux univers, en transposant l’affrontement contre Skynet dans un run-and-gun 16 bits aussi exigeant que nostalgique. Développé par Bitmap Bureau – le studio derrière Xeno Crisis, autre pépite rétro acclamée –, le jeu mise sur des sprites ultra-détaillés, une bande-son synthétique qui sent bon les bornes d’arcade, et surtout, une difficulté arc-boutée sur la précision. Ici, pas de place pour l’à-peu-près : chaque saut, chaque tir compte.

Le pari est audacieux. Dans un marché où les adaptations de licences ciné sont souvent bâclées, Terminator 2D: No Fate assume son statut d’hommage technique tout en promettant une fidélité narrative rare. Exit les scénarios génériques : le jeu s’ancre directement dans l’univers de James Cameron, avec des dialogues et des séquences inspirées des scènes cultes du film. Même la typographie du HUD rappelle les interfaces futuristes des terminators. Un détail ? Peut-être, mais qui montre l’attention portée à l’immersion.

"Hasta la vista, baby" : trois héros, trois façons de jouer

La vraie surprise vient de sa structure à trois voix. Contrairement à la plupart des run-and-gun où les personnages se résument à des palettes swap, ici, Sarah Connor, le T-800 et un John Connor adulte (directement tiré des scènes post-apocalyptiques du film) offrent des gameplay radicalement différents :

• Sarah Connor : Agile et rapide, elle privilégie les attaques rapprochées (couteau, pieds) et les esquives. Son niveau de difficulté est élevé, mais ses séquences rappellent les phases de survie de Alien Isolation, avec une tension palpable.
• T-800 : Le colosse destructeur, lent mais surpuissant. Ses armes lourdes (mitrailleuses, lance-roquettes) transforment les niveaux en champs de ruines. Un gameplay qui évoque Broforce, avec une satisfaction immédiate à chaque explosion.
• John Connor (futur) : Le plus tactique des trois, avec des phases de guerilla et des armes de fortune. Ses niveaux, situés dans un Los Angeles ravagé par la guerre, rappellent l’ambiance de Contra: Hard Corps, où présent et futur s’entremêlaient.

Cette variété est un atout majeur dans un genre souvent critiqué pour sa répétitivité. Reste à voir si les développeurs ont réussi à équilibrer ces mécaniques sans sacrifier la fluidité. Certains testeurs en early access pointent déjà du doigt la rigidité des contrôles du T-800, un choix délibéré pour coller à son côté "machine", mais qui pourrait frustrer les joueurs habitués aux run-and-gun plus nerveux.

Derrière l’écran : quand le rétro rencontre l’artisanat

Saviez-vous que les sprites de Terminator 2D: No Fate ont été dessinés à la main, pixel par pixel, par une équipe de seulement cinq artistes ? Ou que la bande-son a été composée sur des synthétiseurs vintage des années 90, comme le Roland SC-55, utilisé à l’époque pour Street Fighter II ? Ces détails, révélés par le studio dans un making-of, expliquent pourquoi le jeu a accumulé les retards : chaque élément a été peaufiné pour coller à l’esthétique 16 bits, sans tomber dans la parodie.

Autre anecdote : le niveau où John Connor combat dans les ruines de Cyberdyne Systems était initialement prévu comme un clin d’œil à la scène du film où Sarah détruit le laboratoire. Mais l’équipe a poussé le concept plus loin en y ajoutant des énigmes environnementales (désactiver des tourelles en piratant des terminaux), une mécanique rare dans les run-and-gun classiques. Un risque qui pourrait payer… ou diviser les puristes.

Côté technique, le jeu tourne sur un moteur maison optimisé pour le pixel art, avec des effets de lumière dynamiques (comme les reflets des explosions sur les murs) qui rappellent les astuces des développeurs de l’époque pour donner de la profondeur aux décors 2D. Un travail d’orfèvre qui tranche avec les adaptations low-cost de la licence Terminator sorties ces dernières années.

Éditions physiques : un luxe rétro à 120 dollars

Pour les collectionneurs, Terminator 2D: No Fate se décline en deux versions physiques, éditées par Strictly Limited Games (spécialiste des éditions premium pour jeux indépendants) :

• Édition Standard (60$) : Le jeu en boîte, avec un manuel basique et une jaquette réversible (une version "film", une version "jeu").
• Édition Collector (120$) : Un coffret premium incluant :

  • Une affiche en tissu (30x40 cm) reproduisant le poster original du film en style 16 bits
  • Une pièce de monnaie métallique de 25 mm gravée du logo Skynet
  • Un manuel couleur de 24 pages avec des croquis des personnages et des interviews des développeurs
  • Une boîte style Neo Geo AES, avec un effet "vieilli" pour imiter les éditions japonaises des années 90

Un prix élevé, mais justifié par la rareté : seulement 3 000 exemplaires de l’édition collector seront produits, avec un numéro de série gravé sur la pièce. À titre de comparaison, l’édition collector de Contra Anniversary Collection (2019) s’était écoulée en moins de 48h. Les précommandes, initialement prévues pour octobre 2023, ont cependant été repoussées à mars 2024, en même temps que la sortie du jeu. Une attente qui commence à peser sur les fans, d’autant que le studio a gardé un silence radio sur les raisons précis de ces reports.

Le pari fou : peut-on encore innover dans le run-and-gun en 2024 ?

À l’ère des battle royale et des open-world, un jeu comme Terminator 2D: No Fate semble anachronique. Pourtant, son approche hybride – mélange de nostalgie assumée et de mécaniques modernes (comme les phases de hacking) – pourrait bien séduire au-delà des cercles rétro. Plusieurs éléments jouent en sa faveur :

• Un marché en manque de run-and-gun ambitieux : Depuis Blazing Chrome (2019), peu de titres ont osé rivaliser avec les classiques du genre.
• L’effet "Terminator" : La licence reste populaire, surtout depuis l’annonce du nouveau film prévu pour 2025.
• Un public grandissant pour les jeux physiques : Les éditions limitées de jeux indépendants se vendent de mieux en mieux (ex. : Shredder’s Revenge en 2022).

Mais les défis sont nombreux. D’abord, la concurrence des remakes : Metal Slug Tactics (2023) a prouvé que les joueurs veulent du neuf, pas seulement du rétro. Ensuite, la difficulté : les run-and-gun des années 90 étaient réputés pour leur courbe de difficulté abrupte – un modèle qui passe mal aujourd’hui sans options d’accessibilité. Enfin, les attentes des fans : après des années de reports, le jeu devra être irréprochable pour justifier l’attente.

Certains observateurs, comme le youtubeur Metal Jesus Rocks (spécialiste des jeux rétro), soulignent aussi un risque : "Terminator 2D: No Fate pourrait souffrir du syndrome du 'trop fidèle'. Les joueurs veulent du Terminator, mais pas au point de subir les limitations techniques des jeux des années 90." Un équilibre délicat à trouver.

Avec Terminator 2D: No Fate, Bitmap Bureau tente un coup de maître : ressusciter l’esprit des run-and-gun légendaires tout en les ancrant dans un univers narratif riche. Entre les trois personnages aux gameplay distincts, les éditions physiques ultra-soignées et cette obsession du détail rétro, le jeu a tout pour plaire… à condition que les retards à répétition n’aient pas érodé l’enthousiasme des fans. Une chose est sûre : si le résultat tient ses promesses, ce pourrait bien être le meilleur hommage vidéo-ludique à Terminator 2 depuis 30 ans.

Reste une question : dans un paysage où même les remakes de Contra peinent à trouver leur public, ce pari nostalgique suffira-t-il à convaincre au-delà des amateurs de pixel art ? La réponse dès mars 2024 – si, cette fois, la date est respectée.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
1995 en pixels : quand Terminator 2 rencontre l’âge d’or du run-and-gun Imaginez : 1995, une année mythique pour le cinéma d’action avec Terminator 2: Judgment Day, mais aussi pour les salles d’arcade où Metal Slug et Contra faisaient rage. Terminator 2D: No Fate propose aujourd’hui un pont entre ces deux univers, en transposant l’affrontement contre Skynet dans un run-and-gun 16 bits aussi exigeant que nostalgique. Développé par Bitmap Bureau, le jeu mise sur des sprites ultra-détaillés, une bande-son synthétique qui sent bon les bornes d’arcade, et surtout, une difficulté arc-boutée sur la précision. Ici, pas de place pour l’à-peu-près : chaque saut, chaque tir compte. "Hasta la vista, baby" : trois héros, trois façons de jouer La vraie surprise vient de sa structure à trois voix. Contrairement à la plupart des run-and-gun où les personnages se résument à des palettes swap, ici, Sarah Connor, le T-800 et un John Connor adulte offrent des gameplay radicalement différents. Sarah est agile et rapide, le T-800 est surpuissant, et John est tactique. Cette variété est un atout majeur dans un genre souvent critiqué pour sa répétitivité. Derrière l’écran : quand le rétro rencontre l’artisanat Saviez-vous que les sprites de Terminator 2D: No Fate ont été dessinés à la main, pixel par pixel, par une équipe de cinq artistes ? La bande-son a été composée sur des synthétiseurs vintage des années 90. Chaque élément a été peaufiné pour coller à l’esthétique 16 bits, sans tomber dans la parodie. Un travail d’orfèvre qui tranche avec les adaptations low-cost de la licence Terminator sorties ces dernières années. Éditions physiques : un luxe rétro à 120 dollars Pour les collectionneurs, Terminator 2D: No Fate se décline en deux versions physiques, éditées par Strictly Limited Games. L’édition collector à 120 dollars inclut une affiche en tissu, une pièce de monnaie métallique, un manuel couleur et une boîte style Neo Geo AES. Un prix élevé, mais justifié par la rareté : seulement 3 000 exemplaires seront produits. Le pari fou : peut-on encore innover dans le run-and-gun en 2024 ? À l’ère des battle royale et des open-world, un jeu comme Terminator 2D: No Fate semble anachronique. Pourtant, son approche hybride pourrait bien séduire au-delà des cercles rétro. Le marché manque de run-and-gun ambitieux, la licence Terminator reste populaire, et les jeux physiques se vendent bien. Mais les défis sont nombreux : concurrence des remakes, difficulté, et attentes des fans. Un équilibre délicat à trouver.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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