**The Batman 2 : Comment le scénario du film façonnera la saison 2 de *The Penguin***

**Gotham en stand-by : pourquoi *The Penguin* attend *The Batman 2***

Imaginez un Pingouin sans Gotham. Ou plutôt, une Gotham sans son Pingouin. C’est le paradoxe auquel sont confrontés les fans depuis la fin de la saison 1 de *The Penguin*, acclamée pour son réalisme brutal et la performance métamorphosée de Colin Farrell. Pourtant, malgré des critiques élogieuses et des chiffres solides sur Max (1,3 million de visionnages en 28 jours aux États-Unis, selon *Samba TV*), la série reste en suspens, otage d’un calendrier bien plus large : celui de l’univers cinématographique Batman orchestré par Matt Reeves.

La raison ? Une dépendance narrative absolue. Lauren LeFranc, showrunner de la série, l’a confirmé sans détour : « Nous devions nous assurer que la saison 1 menait directement à *The Batman – Part II*. Sans ce film, pas de saison 2. » Une déclaration qui en dit long sur la stratégie risquée de DC : sacrifier l’élan d’une série prometteuse pour garantir une cohérence parfaite entre petit et grand écran. Mais cette attente vaut-elle le coup ?

Pour comprendre, il faut remonter à la genèse du projet. *The Penguin* n’est pas une simple spin-off : c’est une préquelle active, conçue pour alimenter l’intrigue de *The Batman 2*. Oz Cobblepot y est présenté comme un caïd en ascension, dont les actions dans la série répercuteront directement sur les événements du film. « Oz doit émerger dans *Part II* comme une force incontournable », insiste LeFranc. Autrement dit, chaque décision prise dans la saison 2 devra s’inscrire dans le sillage du scénario de Reeves – désormais finalisé après des mois de réécritures.

Problème : ce scénario, jalousement gardé secret, n’a été partagé qu’avec une poignée de collaborateurs. Résultat ? L’équipe de *The Penguin* est dans l’incapacité d’écrire ne serait-ce qu’un synopsis pour la saison 2. « Nous ne voulons pas d’une redite, mais d’une évolution organique », explique LeFranc, évoquant un « dialogue créatif » entre les deux projets. Une prudence qui se transforme en attente interminable pour les fans, d’autant que *The Batman 2* ne sortira qu’en octobre 2025 – soit près de deux ans après la saison 1.

**Colin Farrell et le pari de la patience : "On ne reviendra que pour surpasser"**

Si DC et Matt Reeves jouent la carte de la prudence, Colin Farrell, lui, mise sur l’audace. L’acteur irlandais, dont la performance a été saluée comme l’une des meilleures interprétations du Pingouin (loin du Joker flamboyant de Joaquin Phoenix, mais tout aussi marquante), a posé ses conditions : « Si on revient, ce sera pour dépasser ce qu’on a fait. » Une déclaration qui sonne comme un ultimatum créatif.

Pourquoi un tel enjeu ? Parce que *The Penguin* a réussi là où d’autres séries DC ont échoué : créer un univers immersif, entre drama mafieux et thriller psychologique, sans tomber dans le piège des clichés super-héroïques. La saison 1 a exploré les origines troubles d’Oz Cobblepot – son ascension dans le crime organisé, ses relations toxiques avec la famille Falcone, sa quête de légitimité dans une Gotham corrompue. Un terrain fertile, mais qui nécessite une suite ambitieuse pour ne pas décevoir.

Or, avec *The Batman 2* repoussé à 2025 (en partie à cause de la grève des scénaristes de 2023 et des ajustements créatifs de Reeves), la fenêtre de production se réduit comme peau de chagrin. « Une sortie en 2026 pour la saison 2 serait optimiste », confie un proche du projet sous anonymat. Entre-temps, Farrell, engagé sur d’autres tournages (*The Banshees of Inisherin* lui a valu un Oscar), voit son emploi du temps se compliquer. Le risque ? Que l’élan créatif se dilue, ou que la série perde en pertinence face à un paysage DC en pleine mutation.

Car pendant que *The Penguin* marque le pas, la concurrence avance. *Joker: Folie à Deux* (octobre 2024) promet déjà de voler la vedette avec son duo explosif Lady Gaga-Joaquin Phoenix. Quant au *Superman* de James Gunn (2025), il incarne la nouvelle priorité de DC sous l’ère Gunn/Safran. « C’est un risque calculé », analyse un expert de *Deadline*, « mais DC ne peut se permettre de lâcher un univers aussi riche que Gotham. » Reste à savoir si les fans, habitués aux annulations brutales (cf. *Batgirl*), auront la patience d’attendre.

**2025, année de tous les dangers : comment *The Batman 2* pourrait tout changer**

Tout se jouera en octobre 2025. La sortie de *The Batman – Part II* ne sera pas seulement un événement cinématographique : ce sera un test décisif pour l’avenir de *The Penguin*. Pourquoi ? Parce que le film pourrait repositionner Oz Cobblepot de manière radicale. Les rumeurs – jamais démenties par Warner – suggèrent que le personnage deviendrait l’antagoniste principal, reléguant même le Riddler (Paul Dano) au second plan.

Si cette hypothèse se confirme, la saison 2 de *The Penguin* aurait alors un rôle stratégique : celui de pont narratif entre *The Batman 2* et un éventuel *The Batman 3*. « Tout dépend de la place laissée à Farrell », résume LeFranc. Une place qui, selon les échos du tournage, serait beaucoup plus centrale que prévu. Imaginez : une saison 2 qui montrerait Oz consolidant son empire, tout en semant les graines de sa chute future dans le film. Un arc tragique qui rappellerait celui de *Breaking Bad*, où chaque victoire prépare une défaite plus cuisante.

Mais attention : ce scénario idéal repose sur une coordination parfaite entre les équipes. Or, les retards accumulés (grève, réécritures) ont déjà perturbé la dynamique. « Matt Reeves a une vision très précise, mais il est aussi très exigeant », confie une source proche de la production. Si le film prend des libertés avec le personnage d’Oz, la série devra s’adapter en urgence – un casse-tête pour les scénaristes, déjà sous pression.

Autre inconnue : l’accueil du public. *The Batman* (2022) a divisé, entre ceux qui ont adoré son réalisme noir et ceux qui ont trouvé le rythme trop lent. Si *Part II* déçoit, DC pourrait revoir ses priorités, et *The Penguin* passerait à la trappe. À l’inverse, un succès critique et commercial relancerait la machine, avec une saison 2 tournée dans la foulée pour surfer sur l’élan.

**Dans les coulisses de Gotham : comment Matt Reeves et Lauren LeFranc préparent l’avenir**

Derrière les portes closes des studios Warner, les discussions font rage. Matt Reeves, connu pour son perfectionnisme (*Planet of the Apes*, *Cloverfield*), aurait imposé une règle d’or : aucune fuite sur le scénario de *The Batman 2* avant sa sortie. Une décision qui complique la tâche de Lauren LeFranc, contrainte de travailler « dans le brouillard ».

Pourtant, des indices trahissent une collaboration étroite. Lors d’un entretien avec *The Hollywood Reporter*, LeFranc a glissé que la saison 2 explorerait « les conséquences des choix d’Oz », une phrase qui résonne comme un écho direct au film. De son côté, Reeves a évoqué, lors d’une conférence, l’idée d’un « Gotham en mutation », où « les alliances se brisent et les trahisons se multiplient ». Des mots qui pourraient préfigurer un conflit majeur entre Cobblepot et... Batman lui-même.

Autre détail intrigant : les décors partagés. Les plateaux de *The Penguin* (notamment le célèbre Iceberg Lounge) ont été conservés intacts à Londres, prêts à être réutilisés pour le film. Un signe que les deux projets sont liés bien plus profondément qu’il n’y paraît. « C’est comme si on tournait deux parties d’une même histoire », confie un technicien ayant travaillé sur les deux productions.

Enfin, il y a la question des nouveaux personnages. La saison 1 a introduit des figures clés comme Sal Maroni (interprété par Clancy Brown) ou Carmine Falcone (un rôle repris de *The Batman*). Or, *Part II* devrait en ajouter d’autres, comme Hugo Strange ou Mr. Freeze (selon les rumeurs). Si ces personnages apparaissent dans le film, la saison 2 devra les intégrer de manière organique, sous peine de créer des incohérences. Un défi de taille pour LeFranc, qui devra jonger entre fidélité et innovation.

**Et si la saison 2 ne voyait jamais le jour ? Les scénarios alternatifs**

Dans l’industrie du divertissement, rien n’est jamais acquis. Et si, malgré tous les efforts, *The Penguin* ne revenait pas ? Plusieurs scénarios sont envisageables :

1. Un film ou une mini-série conclusif
Warner Bros. pourrait opter pour un format court (2-3 épisodes) pour boucler l’histoire d’Oz, à l’image de *Daredevil: Born Again* chez Marvel. Une solution économique, mais qui risquerait de frustrer les fans.

2. Une intégration dans *The Batman 3*
Si le Pingouin devient un antagoniste majeur, son arc pourrait être résolu directement au cinéma, rendant une saison 2 superflue. Un choix radical, mais cohérent avec la volonté de Reeves de recentrer l’univers.

3. Un spin-off centré sur un autre personnage
*The Penguin* a introduit des figures fascinantes, comme Sophia Falcone (Kristen Wiig) ou Sal Maroni. Une série axée sur eux permettrait de maintenir l’univers Gotham sans Farrell.

4. L’annulation pure et simple
Dans le pire des cas, si *The Batman 2* sous-performe ou si DC change de stratégie, *The Penguin* pourrait disparaître sans explication. Un scénario redouté, mais pas improbable dans un paysage Hollywoodien instable.

Face à ces incertitudes, une chose est sûre : 2025 sera une année charnière. Entre l’accueil de *The Batman 2*, les performances de *Superman*, et les choix stratégiques de DC, le destin d’Oz Cobblepot se jouera sur un équilibre précaire. Comme le dit si bien le Pingouin dans la série : « À Gotham, tu es soit un roi, soit un cadavre. » Reste à savoir dans quelle catégorie il tombera.