Il y a 53 jours
**"The Furious" : le film d'action chinois qui veut révolutionner le genre avec Kenji Tanigaki**
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Pourquoi *The Furious* pourrait devenir **le** film d'action asiatique de l'année 2025 ?
Avec The Furious, Kenji Tanigaki s'attaque à un défi audacieux : **ressusciter l'âge d'or du cinéma d'action hongkongais** tout en y injectant une modernité brutale. Entre **chorégraphies hybrides** (mêlant pung-fu et pencak silat), un **scénario à cinq factions criminelles** digne des meilleurs thrillers, et des **cascades 100% réelles** tournées sans doublures, le film promet une expérience **viscérale et immersive**. Porté par Xie Miao (*The Shadow Play*) et Joe Taslim (*The Raid*), et présenté en avant-première au TIFF 2025, *The Furious* mise sur des **plans-séquences époustouflants** et une **esthétique cyber-noir** pour marquer les esprits. Un pari risqué ? Peut-être. Mais si Tanigaki réussit son coup, l'Asie pourrait bien avoir trouvé son **réponse à *John Wick***.A retenir :
- The Furious : un **hommage explosif** aux films d'action hongkongais des années 80-90, **réinventé pour 2025** avec des chorégraphies hybrides et un scénario ultra-complexe.
- Kenji Tanigaki (chorégraphe et réalisateur) promet des **séquences en plan-séquence** et des **cascades sans doublures**, inspirées de *The Raid* et *Los tres dragones*.
- Un **duo électrique** : Xie Miao (Konggu, un père trahi) et Joe Taslim (Navin, expert en pencak silat), dans un **labyrinthe de trahisons** à travers Jakarta et Shanghai.
- Une **esthétique cyber-noir** (néons, ruelles étouffantes) et des combats **aussi poétiques que violents**, filmés comme un **"ballet mortel"**.
- Présenté au TIFF 2025, le film pourrait **redéfinir les standards** du cinéma d'action asiatique, à l'instar de *John Wick* en Occident.
Un retour aux sources… mais version 2025
Imaginez un mélange **d’énergie pure des films de la Shaw Brothers**, de la **précision chirurgicale de *The Raid***, et d’une **touche de poésie visuelle** empruntée à *Blade Runner*. Voilà ce que promet The Furious, le nouveau projet du réalisateur et chorégraphe Kenji Tanigaki. Ce dernier, figure incontournable du cinéma d’action asiatique depuis *Guardaespaldas y asesinos* (2018), assume pleinement son ambition : **"Je veux que les spectateurs ressentent la même adrénaline qu’en regardant *Police Story* pour la première fois, mais avec une narration qui parle à notre époque."**
Pour y parvenir, Tanigaki puise dans les **codes des années 80-90** – ces décors surchargés, ces combats **à la fois acrobatiques et brutaux**, ces héros **imperfectibles mais profondément humains** – tout en y ajoutant une **dimension moderne**. Exit les effets numériques tape-à-l’œil : ici, les cascades sont **réelles**, les blessures **visibles**, et les décors **tangibles**. Les ruelles étroites de Jakarta, les enseignes au néon de Shanghai, ou encore les entrepôts abandonnés de Bangkok… Chaque lieu a été choisi pour **renforcer l’immersion**, comme le confirme le chef décorateur Li Wei : *"On voulait que le public sente la sueur, la poussière, et cette tension permanente qui colle à la peau des personnages."*
Et puis, il y a **la musique**. Composée par Ryuichi Sakamoto (oui, le légendaire compositeur de *The Revenant* et *The Last Emperor*), la bande-son alterne entre **synthés rétro** et percussions tribales, créant une atmosphère **à la fois nostalgique et résolument nouvelle**. *"J’ai voulu que la musique soit un personnage à part entière, qu’elle guide les émotions comme un fil rouge"*, explique Sakamoto. Un pari audacieux qui, s’il réussit, pourrait bien **devenir une signature du film**.
Cinq factions, une guerre sans merci : le scénario qui défie les lois du genre
Oubliez les intrigues linéaires. *The Furious* plonge le spectateur dans un **imbroglio criminel** où **cinq factions** s’affrontent pour le contrôle d’un mystérieux colis. **"C’est un peu comme *The Villainess*, mais en plus chaotique et visuel"**, résume le scénariste Park Chan-wook (oui, le réalisateur de *Oldboy* !), qui a coécrit le script. Au centre de cette tempête : Konggu (Xie Miao), un ancien mercenaire **trahi par ses propres alliés**, et Navin (Joe Taslim), un tueur à gages **aussi impitoyable qu’honorable**.
Ce qui frappe dans *The Furious*, c’est **l’équilibre entre action et narration**. Chaque combat n’est pas qu’un simple spectacle : il **fait avancer l’histoire**, révèle un **secret**, ou scelle une **trahison**. Prenez la scène du **combat dans l’entrepôt** (déjà évoquée comme un **moment culte** par les premiers spectateurs du TIFF) : ce qui commence comme une **embuscade classique** se transforme en **duel émotionnel**, où Konggu et Navin doivent **choisir entre leur survie et leur loyauté**. *"On a tourné cette séquence en trois plans-séquences de huit minutes chacun. Pas de montage, pas de triche. Juste deux acteurs, une caméra, et une chorégraphie millimétrée"*, révèle Tanigaki.
Mais attention, **le film n’est pas qu’une suite de bastons**. Les dialogues, souvent **coupants et minimalistes**, rappellent le style de *John Woo*, tandis que les **flashbacks fragmentés** ajoutent une **dimension psychologique** rare dans le genre. *"Je voulais que le public comprenne la douleur de Konggu sans avoir besoin de longs monologues. Ses cicatrices, ses silences, ses regards… Tout doit parler pour lui"*, insiste Tanigaki. Un choix risqué, mais qui pourrait **élever *The Furious* au-dessus des simples films d’action**.
"Un ballet mortel" : quand les arts martiaux deviennent une langue universelle
Si *The Furious* se distingue, c’est avant tout par **son approche des combats**. Tanigaki, ancien danseur de butō, considère les arts martiaux comme **une forme d’expression artistique**. *"Un coup de poing, c’est comme une note de musique. Une esquive, comme une pause. Tout doit s’enchaîner avec grâce, même dans la violence."*
Résultat ? Des chorégraphies qui **mêlent le kung-fu traditionnel** (pour les scènes plus "poétiques") et le **pencak silat** (un art martial indonésien ultra-rapide, maîtrisé à la perfection par Joe Taslim). *"Le pencak silat, c’est comme un couteau : précis, mortel, sans fioritures. Parfait pour Navin, qui est un tueur avant tout"*, explique l’acteur. À l’inverse, Konggu (Xie Miao) utilise un **style plus fluide**, inspiré du **tai chi et du wing chun**, reflétant son **passé de soldat usé par les trahisons**.
Mais la vraie prouesse de Tanigaki, c’est d’avoir **filmé ces combats comme une danse**. Les plans-séquences, déjà mentionnés, ne sont pas là pour **faire joli** : ils **immergent le spectateur** dans l’action. *"Quand la caméra tourne autour des combattants sans couper, vous ressentez leur fatigue, leur douleur, leur détermination. C’est bien plus puissant qu’un montage rapide"*, argue le directeur de la photographie, Christopher Doyle (collaborateur de Wong Kar-wai). Et pour ceux qui douteraient de l’authenticité, sachez que **Xie Miao s’est cassé deux côtes** pendant le tournage, tandis que **Joe Taslim a fini une scène avec une entorse à la cheville**. *"Pas de doublures, pas de CGI. Juste du sang, de la sueur, et du respect pour le public"*, résume Taslim.
Derrière les projecteurs : les coulisses d’un tournage "à l’ancienne"
Tourner *The Furious* n’a pas été une partie de plaisir. **Six mois de préparation physique** pour les acteurs, **quatre mois de tournage** dans des conditions parfois extrêmes (canicule à Jakarta, pluies torrentielles à Shanghai), et **un budget serré** malgré les ambitions démesurées. *"On a dû bricoler, improviser, mais c’est ça qui donne son âme au film"*, confie Tanigaki.
Un exemple ? La **scène du combat sur les toits**, inspirée des classiques de Jackie Chan. *"On avait prévu des harnais de sécurité, mais Xie Miao a insisté pour faire certaines cascades sans filet. À un moment, il a failli tomber du cinquième étage… Heureusement, Joe Taslim l’a rattrapé in extremis. Cette scène, on ne l’oubliera jamais"*, raconte le cascadeur en chef, Tony Leung (non, pas l’acteur, l’autre !). Résultat : une **séquence à couper le souffle**, où chaque mouvement **semble réel**… parce qu’il l’est.
Autre anecdote marquante : **la scène du bar**. Pour recréer l’ambiance des *speakeasies* des années 30, l’équipe a **construit un décor entier** dans un entrepôt abandonné de Hong Kong. *"On a vieilli les murs à la main, importé des bouteilles vintage, et même engagé des musiciens de jazz locaux pour jouer en direct pendant le tournage. Quand Xie Miao et Joe Taslim se battent au milieu des tables renversées, c’est du vrai verre qui vole, de la vraie bière qui coule…"* s’amuse Li Wei. Un **réalisme** qui tranche avec les productions hollywoodiennes, souvent accusées de **trop lisser** leurs scènes d’action.
TIFF 2025 : le film qui pourrait tout changer
Présenté en **avant-première mondiale** au Festival International de Toronto 2025, *The Furious* a déjà **créé l’événement**. Les premières réactions des critiques sont **unanimement enthousiastes** : *"Un coup de poing dans la figure du cinéma d’action moderne"* (*Screen International*), *"Le meilleur film de kung-fu depuis *The Grandmaster***" (*Variety*), *"Joe Taslim et Xie Miao forment le duo le plus électrique depuis *The Raid*"* (*The Hollywood Reporter*).
Mais au-delà des éloges, c’est **l’impact potentiel** du film qui intrigue. Dans un paysage cinématographique dominé par les **super-héros et les effets spéciaux**, *The Furious* mise sur **l’authenticité**, **l’émotion brute**, et **un respect des codes classiques**. *"Si ce film marche, il pourrait relancer tout un genre. Les studios asiatiques ont enfin compris qu’on n’a pas besoin de copier Marvel pour réussir"*, analyse Maggie Lee, critique pour *The South China Morning Post*.
Reste une question : **le public suivra-t-il ?** Les films d’action "purs", sans super-pouvoirs ni aliens, peinent parfois à **trouver leur audience**. Pourtant, avec *The Furious*, Tanigaki a un atout majeur : **l’universalité de son récit**. *"C’est une histoire de trahison, de rédemption, de survie… Des thèmes que tout le monde peut comprendre. Et puis, il y a cette esthétique cyber-noir qui parle aux jeunes, tout en rendant hommage aux vieux fans de kung-fu"*, souligne le réalisateur. Si la stratégie paie, *The Furious* pourrait bien **devenir un phénomène mondial**, à l’instar de *Crouching Tiger, Hidden Dragon* en son temps.
Une chose est sûre : avec ce film, **le cinéma d’action asiatique vient de se trouver un nouveau porte-drapeau**. Et si *John Wick* a redéfini les standards en Occident, *The Furious* pourrait bien **faire de même pour l’Asie**. À suivre de très près.