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**The Whale (La Baleine)** : Où voir le film oscarisé de Brendan Fraser gratuitement (et légalement) ?
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Le retour qui a ému Hollywood : comment The Whale a redéfini la carrière de Brendan Fraser
Après une décennie dans l’ombre, Brendan Fraser a marqué l’histoire du cinéma avec The Whale, rôle pour lequel il a remporté l’Oscar du meilleur acteur en 2023. Ce drame poignant, réalisé par Darren Aronofsky, explore avec une brutalité rare les thèmes de la dépression, de l’isolement et de la quête de rédemption. Malgré un budget dérisoire de 3 millions de dollars, le film a généré 57,6 millions de recettes et divisé la critique, tout en s’imposant comme une œuvre majeure grâce à la performance physique et émotionnelle extrême de son acteur principal. Un come-back qui dépasse le simple exploit technique pour devenir une leçon d’humilité et de résilience.A retenir :
- The Whale a valu à Brendan Fraser l’Oscar du meilleur acteur 2023, couronnant un retour après 20 ans de carrière en dents de scie.
- L’acteur a enduré un transformation physique radicale (prothèses, prise/masse de poids) et une préparation psychologique intense pour incarner Charlie, un professeur obèse en proie à la dépression.
- Réalisé par Darren Aronofsky (Black Swan, Requiem for a Dream), le film a divisé la critique mais conquis le public, avec 57,6M$ de recettes pour un budget de 3M$.
- Une œuvre sans concession : tournée en un seul lieu (un appartement), elle explore la culpabilité, la foi et les relations familiales toxiques.
- Où le voir gratuitement ? Certaines plateformes légales (comme Arte.tv ou MyCanal en période promotionnelle) proposent le film en streaming sans abonnement.
"Je pesais 140 kg pour le rôle… puis j’ai tout perdu" : le sacrifice de Brendan Fraser
Quand Brendan Fraser monte sur la scène des Oscars 2023 pour recevoir sa statuette, c’est un homme métamorphosé qui salue le public. Non pas à cause de son costume élégant, mais parce que le rôle de Charlie, dans The Whale, a exigé de lui un engagement corporel et mental sans précédent. Pour incarner ce professeur de 270 kg (122 kg dans la réalité, grâce à des prothèses et un maquillage sophistiqué), l’acteur a dû prendre 50 kg, puis les perdre en quelques mois après le tournage. Une épreuve qu’il décrit comme "la chose la plus difficile que j’aie jamais faite", dans une interview pour The Hollywood Reporter.
Mais au-delà des kilos, c’est l’immersion psychologique qui a marqué Fraser. Charlie, personnage reclus dans son appartement après la mort de son partenaire, vit dans un corps qu’il méprise, rongé par la culpabilité et une dépression profonde. Pour préparer ce rôle, l’acteur a travaillé avec des psychologues, étudié les mécanismes de l’isolement social, et même vécu plusieurs jours sans quitter un fauteuil pour comprendre la claudication de son personnage. "Je voulais ressentir sa honte, sa douleur… mais aussi son espoir", confiait-il à Variety. Un sacrifice qui paie : sa performance est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes interprétations de la décennie.
Darren Aronofsky ou l’art de filmer la souffrance
Si Brendan Fraser est le cœur battant de The Whale, le film doit aussi son impact à la mise en scène audacieuse de Darren Aronofsky. Le réalisateur, connu pour ses œuvres viscérales (Black Swan, Requiem for a Dream), signe ici un drame claustrophobe : 90% de l’action se déroule dans un studio de 30m², où chaque détail (la nourriture qui pourrit, les vêtements sales) renforce l’oppression. "Je voulais que le public sente l’odeur de la pièce", explique Aronofsky dans les bonus du DVD.
Le choix de ne pas moraliser l’obésité de Charlie a cependant suscité des polémiques. Certains critiques, comme Peter Travers (Rolling Stone), ont accusé le film de "fétichiser la souffrance", tandis que d’autres, comme Stephanie Zacharek (Time), y ont vu une "œuvre profondément humaniste". Ce qui est sûr, c’est que Aronofsky a refusé les facilités : pas de musique larmoyante, pas de happy end forcé. Juste la réalité crue d’un homme qui tente de se raccrocher à la vie à travers sa fille (interprétée par la révélation Sadie Sink, vue dans Stranger Things).
3 millions de dollars, 57 millions de recettes : le paradoxe d’un succès "indépendant"
Avec un budget de 3 millions de dollars (soit moins que le salaire de Fraser pour La Momie 3 en 2008), The Whale était un pari risqué. Pourtant, le film a rapporté 57,6 millions dans le monde, devenant l’un des plus rentables de 2022. Comment expliquer ce succès ? Plusieurs facteurs :
- Le bouche-à-oreille : les premières projections ont déclenché une vague d’émotion sur les réseaux sociaux, avec des spectateurs partageant leur "expérience déchirante".
- La stratégie de sortie : distribué d’abord en salles d’art et essai, le film a bénéficié d’un marketing ciblé (affiches minimalistes, bandes-annonces sans dialogue).
- L’effet "Oscars" : dès les premières rumeurs sur la performance de Fraser, les entrées ont explosé (+400% en une semaine aux États-Unis).
Un modèle qui prouve qu’un film intime et sombre peut rivaliser avec les blockbusters. "Hollywood a besoin de ces histoires-là", souligne le producteur Jeremy Dawson (Moonlight, The Wrestler).
"La Baleine" qui a sauvé une carrière : de La Momie à l’Oscar
Dans les années 1990-2000, Brendan Fraser était l’un des acteurs les plus bankables d’Hollywood. La Momie (1999), Le Retour de la Momie (2001), George de la Jungle (1997)… Ses films ont rapporté plus de 2 milliards de dollars. Puis, après des problèmes personnels (divorce, dépression) et des choix de rôles malavisés (Inkheart, Furious Racer), sa carrière s’est effondrée. En 2018, il révélait même avoir été victime d’agressions sexuelles dans le milieu, ce qui avait accéléré son retrait.
The Whale change tout. Non seulement le film lui offre un come-back critique, mais il lui permet aussi de renégocier sa place à Hollywood. Depuis, Fraser a enchaîné les projets : Killers of the Flower Moon (Scorsese, 2023), The Dark Tower (série Amazon), et même un retour dans La Momie (annonce officielle en 2024). "Ce rôle m’a sauvé la vie", a-t-il déclaré lors de la cérémonie des Golden Globes. Une résurrection qui rappelle celle de Mickey Rourke avec The Wrestler (2008) – autre collaboration avec Aronofsky.
Où voir The Whale gratuitement (et légalement) en 2024 ?
Si le film est disponible à l’achat ou en location (iTunes, Google Play, Amazon Prime), certaines plateformes proposent des visions gratuites sous conditions :
- Arte.tv : diffuse régulièrement le film en VO sous-titrée dans sa section "Cinéma". Durée de disponibilité : 7 jours après la première diffusion.
- MyCanal : lors d’opérations spéciales (ex : "Semaine du Cinéma"), le film est accessible sans abonnement pendant 48h.
- Médiathèques : de nombreuses villes françaises (Paris, Lyon, Bordeaux) proposent The Whale en prêt DVD ou VOD gratuit via des partenariats avec UniversCiné.
- Événements culturels : des cinémas indépendants (comme Le Grand Action à Paris) organisent des séances gratuites dans le cadre de cycles "Oscars".
Attention aux arnaques : des sites comme "FilmGratuitStream" ou "VoirFilm" proposent des liens illégaux, souvent truqués avec des malwares. Privilégiez toujours les plateformes officielles.
Pourquoi ce film divise-t-il autant ? Le débat qui agite les critiques
Malgré son succès, The Whale reste un film clivant. Voici les principaux points de discorde :
- La représentation de l’obésité : certains y voient une "exploitation misérabiliste" (critique Lindsey Romain, NPR), tandis que d’autres saluent une "approche sans jugement" (Mark Kermode, BBC).
- Le traitement de la religion : le personnage de Thomas (Ty Simpkins), un missionnaire évangélique, est perçu comme une caricature par des groupes conservateurs américains.
- La fin controversée : sans spoiler, le dénouement a été qualifié de "trop facile" par The Guardian, mais de "nécessairement optimiste" par IndieWire.
Aronofsky assume ces critiques : "Un film qui ne divise pas est un film qui n’a rien à dire", a-t-il répondu lors du Festival de Venise. Une position qui rappelle celle de Lars von Trier ou Michael Haneke – des cinéastes pour qui le malaise est une fin en soi.

