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The Witcher 3 : le patch ultime reporté à 2026, mais l'univers de Geralt ne ralentit pas
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Un report qui fait grincer les dents, mais une licence plus vivante que jamais
Alors que les joueurs espéraient enfin voir débarquer les mods sur consoles avec le dernier patch de The Witcher 3: Wild Hunt en 2025, CD Projekt Red annonce un report à 2026. Une déception tempérée par des avancées majeures : une intégration partielle des mods via mod.io, des concerts célébrant la légende du jeu, et une saison 4 de la série Netflix qui promet de relancer l’univers. Entre attentes techniques et expansions culturelles, la saga de Geralt continue de captiver, même si la patience reste de mise.A retenir :
- Report surprise : le patch final de The Witcher 3, censé apporter les mods sur consoles, est décalé à 2026, sans explication officielle.
- Mods sous contrôle : PS5 et Xbox Series X|S accéderont à une sélection de mods via mod.io, avec des restrictions techniques et éditoriales pour éviter les instabilités.
- L’univers s’étend : entre la tournée de concerts aux États-Unis et la saison 4 de la série Netflix (30 octobre, avec Liam Hemsworth en Geralt), la licence reste omniprésente.
- The Witcher 4 en préparation : CD Projekt Red travaille déjà sur le prochain opus, mais sans date annoncée – une habitude pour les fans.
- Une tradition d’attente : entre reports et annonces floues, les amateurs de la saga apprennent à cultiver la patience.
2026 : l’année (enfin ?) des mods sur consoles pour The Witcher 3
Dix ans après sa sortie, The Witcher 3: Wild Hunt reste un monument du RPG moderne. Pourtant, une promesse majeure traîne encore : celle d’un patch ultime permettant aux joueurs consoles d’accéder aux mods, ces extensions créées par la communauté qui transforment l’expérience de jeu. Initialement prévu pour 2025, ce correctif vient d’être reporté à 2026 par CD Projekt Red, sans que le studio polonais ne donne de détails sur les raisons de ce délai. Une annonce qui a de quoi frustrer, mais qui s’inscrit dans une logique de perfectionnisme – ou de prudence – typique de l’éditeur.
Pour comprendre l’enjeu, il faut rappeler que les mods sont, depuis toujours, le domaine réservé des joueurs PC. Sur console, leur absence se fait cruellement sentir, surtout dans un jeu aussi riche que The Witcher 3, où les possibilités de personnalisation (graphismes, gameplay, quêtes supplémentaires) sont quasi infinies. L’arrivée de ces mods sur PS5 et Xbox Series X|S aurait donc marqué un tournant historique, alignant enfin toutes les plateformes. Mais voila : le report est là, et avec lui, une question lancinante : pourquoi tant de temps ?
Certains y voient un signe des défis techniques liés à l’intégration des mods sur des architectures consoles fermées. D’autres évoquent des contraintes légales, notamment autour des droits d’auteur pour les mods utilisant des assets externes. Une chose est sûre : CD Projekt Red ne veut pas répéter les erreurs du passé. Le studio a déjà essuyé des critiques pour des sorties précipitées (comme Cyberpunk 2077 en 2020), et semble déterminé à éviter un nouveau fiasco. Même si cela signifie faire attendre les fans.
Mods sur consoles : une révolution… mais sous surveillance
Quand ils arriveront enfin, les mods sur consoles ne seront pas une jungle sans règles. CD Projekt Red a confirmé qu’ils seront distribués via mod.io, une plateforme spécialisée déjà utilisée par des jeux comme Skate 3 ou SnowRunner. Une solution gratuite, mais qui imposera aux joueurs de créer un compte – une étape supplémentaire qui pourrait en agacer certains.
Surtout, tous les mods ne seront pas éligibles. Le studio parle de restrictions techniques (pour éviter les crashes ou les ralentissements) et de limites éditoriales (pour préserver l’intégrité du jeu original). Exit, donc, les mods qui réécrivent l’histoire ou ajoutent des contenus trop éloignés de l’univers de The Witcher. Une approche qui rappelle celle de Bethesda avec Skyrim ou Fallout 4 sur consoles : un catalogue filtré, certifié stable, mais nécessairement moins audacieux que ce que propose le PC.
"C’est un compromis nécessaire", explique Marcin Iwiński, cofondateur de CD Projekt Red, dans un communiqué. "Nous voulons que l’expérience soit fluide pour tous, sans risquer de casser le jeu pour ceux qui ne maîtrisent pas les mods." Un argument qui se défend, mais qui laisse dubitatifs les joueurs habitués à la liberté totale du PC. Certains mods cultes, comme Ghost Mode (qui supprime l’interface) ou HD Rereworked Project (textures ultra-détaillées), pourront-ils passer le filtre ? Rien n’est moins sûr.
Pour les créateurs de mods, cette intégration est une aubaine : une visibilité accrue, et peut-être des revenus via des dons ou des partenariats. Mais pour les joueurs, c’est une liberté en demi-teinte. Reste à voir si mod.io saura proposer un catalogue assez riche pour contenter une communauté exigeante.
"The Trail" en concert : quand la musique de The Witcher devient légende
Pendant que les développeurs planchent sur ce patch, l’univers de The Witcher continue de vivre ailleurs. Depuis cet été, une tournée de concerts aux États-Unis célèbre la bande-son mythique du jeu. Intitulée The Witcher 3: Wild Hunt – Official Concert, elle met en scène des morceaux incontournables comme The Trail (le thème de voyage) ou Silver for Monsters (le combat contre les créatures), interprétés par un orchestre symphonique. Un hommage qui prouve, s’il en était besoin, que la musique de Marcin Przybyłowicz, Mikolai Stroinski et Percival a marqué les esprits bien au-delà des écrans.
Ces concerts ne sont pas qu’un simple divertissement : ils rappellent que The Witcher 3 est bien plus qu’un jeu. C’est une œuvre culturelle, capable de toucher des publics variés, des gamers aux mélomanes. Et alors que la tournée se poursuit jusqu’en octobre, une question se pose : pourquoi pas une version européenne ? Les fans du Vieux Continent, eux aussi, rêvent d’entendre les violons de "The Last Rose of Cintra" en live.
Netflix relance la machine : la saison 4 de The Witcher avec Liam Hemsworth
Si le jeu fait parler de lui, la série Netflix n’est pas en reste. Après trois saisons avec Henry Cavill dans le rôle de Geralt, le géant du streaming a choisi de rebooter partiellement la franchise avec Liam Hemsworth (frère de Chris, connu pour Hunger Games et Independence Day: Resurgence). Un changement d’acteur qui a suscité des réactions mitigées, entre scepticisme ("Il n’a pas le charisme de Cavill") et curiosité ("Pourquoi pas une nouvelle interprétation ?").
Qu’importe : la saison 4 est bel et bien en route, avec une sortie prévue pour le 30 octobre 2024. Au programme, un retour aux sources pour Geralt, qui devrait retrouver ses cheveux blancs (contrairement à la saison 3, où ils étaient bizarrement bruns) et affronter de nouveaux monstres. Les rumeurs évoquent aussi un focus accru sur la magie et les intrigues politiques, deux éléments centraux des livres de Andrzej Sapkowski mais parfois négligés par la série.
Pour les fans des jeux vidéo, cette saison sera à surveiller de près : Netflix a annoncé des liens plus étroits avec l’univers de CD Projekt Red, notamment via des clins d’œil à The Witcher 3. De quoi ravir ceux qui aiment quand les médias s’entremêlent. À condition, bien sûr, que le scénario tienne ses promesses – car après une saison 3 critiquée pour son rythme chaotique, la pression est forte.
Et The Witcher 4, dans tout ça ?
Alors que les joueurs attendent toujours des nouvelles du patch de The Witcher 3, CD Projekt Red travaille déjà sur la suite. The Witcher 4 (nom de code Polaris) a été officiellement annoncé, mais sans date, sans gameplay, et presque sans détails. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il s’agira d’une nouvelle trilogie, avec un Geralt potentiellement plus âgé, et un monde ouvert encore plus vaste.
Une stratégie qui rappelle celle employée pour Cyberpunk 2077 : annoncer tôt, mais communiquer avec parcimonie pour éviter les déceptions. Pourtant, les fans espèrent en savoir plus dès 2025, peut-être lors d’un CD Projekt Red Direct (leur équivalent des Nintendo Direct). En attendant, les spéculations vont bon train : quel sera le nouveau système de combat ? Geralt gardera-t-il sa voix française iconique (Douglas Rand) ? Et surtout… quand pourrons-nous y jouer ?
Une chose est sûre : entre les reports, les annonces floues et les changements de casting, les amateurs de The Witcher ont appris une chose – la patience. Mais avec un univers aussi riche, entre jeux, série, concerts et livres, ils ont de quoi s’occuper en attendant.
Derrière le rideau : pourquoi CD Projekt Red prend son temps
Pour comprendre les reports à répétition de CD Projekt Red, il faut remonter à 2020, et au lancement catastrophique de Cyberpunk 2077. Sorti trop tôt, buggé, le jeu avait failli couler le studio. Depuis, la politique a changé : mieux vaut tard que jamais, surtout quand il s’agit de toucher à un monument comme The Witcher 3.
Autre facteur : la complexité des mods sur consoles. Contrairement au PC, où les joueurs peuvent bidouiller à leur guise, les environnements fermés de Sony et Microsoft imposent des certifications strictes. Un mod qui fonctionne parfaitement sur PC peut planter une console, ou pire, ouvrir des failles de sécurité. D’où la nécessité de tout tester, encore et encore.
Enfin, il y a la question des priorités. CD Projekt Red a plusieurs fers au feu : The Witcher 4, un nouveau Cyberpunk (projet Orion), et même un remake de The Witcher 1 en développement. Dans ce contexte, un patch pour un jeu de 2015, aussi emblématique soit-il, peut passer après. Même si les fans, eux, ne l’entendent pas de cette oreille.