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Tim Willits (Quake) : quand un humoriste inspire un légendaire développeur de FPS
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Un échange improbable qui pourrait révolutionner le game design
Imaginez : un vétéran des FPS comme Tim Willits, co-créateur de Quake et Doom, trouve l’étincelle d’un futur jeu lors d’une discussion avec... un humoriste notoirement anti-jeux vidéo. Jimmy Carr, connu pour ses piques acerbes contre le "dopamine bon marché" des jeux, aurait involontairement semé une idée si puissante qu’elle hante désormais les carnets de Saber Interactive. Entre satire sociale et mécanique disruptive, ce projet mystérieux pourrait bien devenir l’ovni vidéoludique de 2025.
A retenir :
- Jimmy Carr, humoriste britannique anti-jeux vidéo, inspire malgré lui Tim Willits (Quake, Doom) lors d’une rencontre à l’aéroport.
- Le concept, encore secret, pourrait mêler humour noir et gameplay innovant, une première pour le vétéran des FPS.
- Saber Interactive (Space Marine 2, 2M+ ventes) en position idéale pour concrétiser cette idée "aéroportuaire".
- Un projet qui pourrait bousculer les codes, entre Disco Elysium (narratif) et Goat Simulator (absurde).
- L’ironie de l’histoire : un détracteur des jeux vidéo à l’origine d’un potentiel futur hit.
L’étincelle dans un terminal d’aéroport : quand l’humour rencontre le game design
Les grandes idées naissent souvent dans des lieux inattendus. Pour Tim Willits, co-créateur des séries Doom et Quake, c’est entre deux vols, dans un aéroport sans nom, qu’une conversation anodine avec l’humoriste Jimmy Carr a fait germer un concept de jeu. Le détail piquant ? Carr, célèbre pour ses saillies contre les jeux vidéo qu’il qualifie de "dopamine bon marché pour adultes en pyjama", n’aurait jamais imaginé devenir – malgré lui – une muse pour l’un des pères du FPS moderne.
Lors d’un podcast récent (sans préciser lequel, Willits garde jalousement certains détails), le développeur a évoqué cette rencontre fortuite : "Jimmy m’a lancé une idée en plaisantant, du genre ‘Et si on faisait un jeu où...’. Au début, j’ai ri. Puis j’ai réalisé que c’était génial." Une révélation qui rappelle que l’inspiration, comme un bon one-liner, peut frapper sans prévenir. Reste une question : comment un humoriste qui raille ouvertement les joueurs a-t-il pu concevoir une mécanique suffisamment solide pour captiver un vétéran comme Willits ?
La réponse tient peut-être dans le style même de Carr : un humour noir, cynique, et subversif, qui joue avec les tabous et les attentes du public. Des qualités que Willits, habitué aux univers sombres de Quake ou à l’adrénaline pure de Doom, sait apprécier. "Ce qui m’a marqué, c’est sa façon de détourner les codes, explique-t-il. En game design, c’est exactement ce qu’on cherche : surprendre, bousculer." Une philosophie qui pourrait donner naissance à un titre aussi décalé que Disco Elysium (pour son écriture) ou Goat Simulator (pour son absurdité assumée).
"Un jeu qui ferait rire Jimmy Carr" : le défi impossible de Saber Interactive
Depuis 2021, Tim Willits officie chez Saber Interactive, studio derrière des succès aussi variés que World War Z (2019, 20M+ joueurs) ou Space Marine 2 (2024, 2M+ ventes en 3 mois). Une diversité qui joue en sa faveur : "Chez Saber, on n’a pas peur des concepts fous, tant qu’ils sont bien exécutés", confie un employé sous couvert d’anonymat. Le studio, connu pour sa capacité à mélanger action pure (comme dans Quake Champions) et expériences narratives (à l’image de Mudrunner), semble l’écrin idéal pour transformer l’idée de Carr en réalité.
Mais quel genre de jeu pourrait bien émerger de cette collaboration improbable ? Plusieurs pistes se dessinent :
- Un FPS satirique : Imaginez un Doom où les démons sont remplacés par des bureaucrates, et les armes par des formulaires administratifs. Carr, maître de l’absurde, adorerait.
- Un jeu de rôle "anti-héros" : Un protagoniste aussi charismatique que méprisable, dans la veine de Trevor Phillips (GTA V), mais avec l’humour grinçant de Carr.
- Une expérience multijoueur chaotique : À mi-chemin entre Fall Guys et Quake 3 Arena, où les joueurs s’affrontent dans des arènes truquées, avec des commentaires acides façon Carr.
Willits reste évasif, mais une source proche du projet murmure : "Si on y arrive, ce sera un jeu qui fera rire Jimmy Carr. Et ça, c’est un sacré défi."
De Quake à Carr : quand un légendaire du FPS ose l’humour
Pour comprendre l’audace de ce projet, il faut revenir au parcours de Tim Willits. Ce dernier a passé 25 ans chez id Software, façonnant des titres qui ont défini le FPS moderne : Quake III Arena (1999), Doom 3 (2004), ou encore Rage (2011). Des jeux où la précision, la vitesse, et une certaine brutalité élégante primaient. Pourtant, depuis son arrivée chez Saber, Willits semble déterminé à explorer de nouveaux territoires.
Son dernier projet en date, Space Marine 2, en est la preuve : un mélange réussi entre action frénétique et coopération stratégique, le tout enveloppé dans l’univers gothique de Warhammer 40K. Un titre qui a su séduire aussi bien les puristes du FPS que les amateurs de lore. "Tim a toujours eu ce talent : prendre un concept et le pousser jusqu’à ses limites logiques, explique un ancien collègue d’id Software. Avec Carr, il pourrait bien réinventer la comédie dans les jeux vidéo."
Reste un obstacle de taille : comment concilier l’ADN ultra-rapide de Quake avec l’humour statique d’un stand-up ? Une équation complexe, mais pas insurmontable. Des jeux comme Borderlands (pour son ton déjanté) ou Team Fortress 2 (pour son humour visuel) ont déjà prouvé que comédie et gameplay pouvaient coexister. À condition de trouver le bon équilibre – et c’est précisément là que réside le génie de Willits.
L’ironie ultime : un anti-jeux vidéo à l’origine d’un futur hit ?
Il y a une forme de poésie dans cette histoire : Jimmy Carr, qui a bâti une partie de sa carrière à moquer les joueurs ("Les jeux vidéo, c’est comme le sport, mais sans les avantages sociaux"), pourrait bien devenir, malgré lui, un contributeur clé à l’industrie. Une ironie qui n’a pas échappé à Willits : "Jimmy serait le premier à en rire. Et c’est ça qui est beau."
Cette collaboration (même indirecte) soulève une question plus large : les jeux vidéo ont-ils enfin atteint une maturité suffisante pour absorber la critique et la transformer en création ? Des titres comme The Stanley Parable (une satire du jeu vidéo lui-même) ou Undertale (qui joue avec les attentes des joueurs) ont ouvert la voie. Avec ce projet, Willits et Saber pourraient bien franchir une nouvelle étape, en intégrant non seulement l’humour, mais aussi une autodérision assumée.
Un défi de taille, surtout à l’ère où les jeux sont de plus en plus scrutés pour leur représentation, leur accessibilité, ou leur impact social. "Si on rate, ce sera un flop mémorable, admet Willits. Mais si on réussit, ce sera un jeu dont on parlera pendant des années." Une prise de risque typique de celui qui, il y a 30 ans, a aidé à révolutionner le FPS avec Quake.
2025, année du "jeu Carr-Willits" ?
Alors, peut-on s’attendre à voir ce projet mystérieux débarquer prochainement ? Les rumeurs évoquent un annonce possible lors de la Gamescom 2024, avec une sortie prévue pour fin 2025. Saber Interactive, qui a récemment ouvert un nouveau studio à Madrid, serait déjà en train de prototyper plusieurs mécaniques, sous la supervision directe de Willits.
Quelques indices ont fuité :
- Un système de dialogue dynamique, où les répliques seraient générées à la manière des improvisations de Carr.
- Un mode multijoueur "roast battle", où les joueurs s’affrontent verbalement avant de passer aux armes.
- Une direction artistique inspirée des décors de stand-up, avec des niveaux conçus comme des scènes de spectacle.
Bien sûr, tout cela reste à prendre avec des pincettes. Mais une chose est sûre : si ce jeu voit le jour, il marquera un tournant. Non seulement pour Saber Interactive, mais pour toute une industrie qui commence enfin à embrasser l’humour comme une mécanique de gameplay à part entière.
En attendant, une question persiste : Jimmy Carr jouera-t-il à son propre jeu ? Willits sourit : "Je lui ai promis une copie. Mais je ne suis pas sûr qu’il ose l’allumer."
Entre les mains de Tim Willits, une blague lancée à la va-vite pourrait bien devenir le jeu le plus inattendu de 2025. À l’heure où les frontières entre divertissement traditionnel (stand-up, cinéma) et jeux vidéo s’estompent, cette collaboration symbolise une nouvelle ère : celle où l’inspiration naît des dialogues les plus improbables. Quake a révolutionné le FPS ; ce projet, s’il aboutit, pourrait bien faire de même pour l’humour dans les jeux. Reste à savoir si les joueurs seront prêts à rire... et à jouer.

