Il y a 36 jours
Tom Holland, ambassadeur LEGO : quand Spider-Man redéfinit le jeu créatif à tout âge
h2
Pourquoi Tom Holland, star de Spider-Man, s’engage-t-il pour défendre le jeu libre avec LEGO ?
Dans le court-métrage poétique Never Stop Playing, l’acteur incarne une dizaine de personnages pour marteler un message urgent : **le jeu n’a pas d’âge**. Face à une étude alarmante du LEGO Group (73 % des enfants se sentent poussés à "grandir trop vite"), Holland partage son combat personnel contre les normes sociales, nourri par son expérience du TDAH et de la dyslexie. Entre souvenirs d’enfance avec ses frères Harry et Sam, anecdotes de tournage hilarantes (comme la destruction programmée de la Death Star LEGO aux côtés de Jacob Batalon), et réflexions sur l’équilibre entre numérique et tactile, il transforme les briques danoises en symbole de **résistance créative**. Un plaidoyer touchant, entre humour et vulnérabilité, qui révèle un Spider-Man bien plus humain que ses cascades ne le laissent deviner.A retenir :
- Chiffre choc : 73 % des enfants abandonnent le jeu sous pression sociale (étude LEGO Group 2023) – un constat qui a poussé Tom Holland à s’engager comme ambassadeur du **"droit de jouer sans limite d’âge"**.
- Transformation caméléon : Dans Never Stop Playing, l’acteur enchaîne 10 rôles (marine spatial, footballeur, etc.) pour illustrer la **liberté créative**, loin de l’image lisse de Spider-Man.
- Secret de famille : Première collaboration à l’écran pour les frères Holland (Tom, Harry et Sam), qui révèlent comment les LEGO ont **sauvé leur relation fraternelle** ("Les seuls jeux où on ne se battait pas pour la manette").
- Anedote culte : La Death Star LEGO (3 803 pièces), montée puis détruite par Holland et Jacob Batalon pour Spider-Man: Homecoming, symbole du **"chaos créatif nécessaire"**.
- Défi générationnel : Holland oppose les LEGO **physiques** (lents, collaboratifs) aux jeux vidéo **numériques** (rapides, solitaires) – un débat qui divise les parents.
- Confession intime : Pour l’acteur, les briques sont une **thérapie contre la rigidité** imposée par son TDAH : "C’est le seul moment où mon cerveau se tait."
- Message caché : Le court-métrage cache un **appel aux adultes** : et si reconnecter avec le jeu était la clé pour affronter le stress moderne ?
Imaginez Spider-Man, perché sur un gratte-ciel new-yorkais, en train de chercher désespérément une brique LEGO égarée sous le canapé. Absurde ? Pourtant, c’est exactement le genre de scène que Tom Holland aurait pu tourner pour Never Stop Playing, le court-métrage évènement du LEGO Group qui bouscule nos préjugés sur le jeu. Ici, pas de collants moulants ni de méchants à combattre : l’acteur, métamorphosé en caméléon créatif, enchaîne les rôles (un astronaute maladroit, un gardien de but excentrique, un chef cuisinier catastrophique) pour nous rappeler une vérité oubliée : jouer n’est pas un privilège d’enfant, mais une nécessité humaine.
73 % des enfants "grandissent trop vite" : le cri d’alarme qui a mobilisé Holland
Derrière les cascades et les sourires enjôleurs, Tom Holland cache une préoccupation profonde : celle de voir les jeunes générations privées de leur insouciance. Une étude récente du LEGO Group a révélé un chiffre glaçant : 73 % des enfants entre 5 et 12 ans déclarent se sentir "obligés de grandir trop vite", abandonnant les jeux libres au profit d’activités "sérieuses" (devoirs, sports compétitifs, réseaux sociaux). Un phénomène que l’acteur, diagnostiqué avec un TDAH et une dyslexie sévère, connaît trop bien : "On m’a toujours dit de me concentrer, de rester assis, de suivre les règles. Les LEGO, c’était mon moyen de dire : ‘Non. Aujourd’hui, je construis un dragon à trois têtes, et c’est PARFAIT comme ça.’"
Pour Holland, les briques danoises incarnent bien plus qu’un simple jouet : elles sont un outil de résistance contre la standardisation. "Quand vous assemblez des LEGO, il n’y a pas de ‘bonne’ ou de ‘mauvaise’ façon de faire. Juste votre façon. C’est ça, la liberté," explique-t-il, les yeux brillants. Une philosophie qui contraste violemment avec l’industrie du cinéma, où chaque geste est calculé, chaque émotion pré-écrite. Peut-être est-ce pour cela que l’acteur s’est jeté à corps perdu dans ce projet : Never Stop Playing n’est pas une pub, mais un manifest pour le droit à l’imperfection.
"On a cassé l’Étoile de la Mort… pour de vrai !" : quand Hollywood rencontre les LEGO
Si le court-métrage met en lumière la dimension familiale du jeu (avec les caméos touchants de ses frères Harry et Sam), c’est une autre anecdote qui a marqué les esprits : celle de la Death Star LEGO, 3 803 pièces de pur stress. Lors du tournage de Spider-Man: Homecoming, Tom Holland et Jacob Batalon (qui incarne Ned) ont passé des heures à assembler le célèbre vaisseau spatial… pour le voir réduit en miettes dans une scène culte où Ned, paniqué, le fait tomber. "LEGO nous a envoyé le set en disant : ‘Bon courage, les gars !’ On l’a monté pièce par pièce, super fiers… puis le réalisateur nous a regardés et a lâché : ‘OK, maintenant, cassez-la.’ J’ai cru que Jacob allait pleurer !"
Cette scène, à la fois hilarante et symbolique, résume toute la dualité du jeu selon Holland :
- La précision : l’assemblage méticuleux, presque méditatif, qui demande patience et collaboration.
- Le chaos : la destruction libératrice, rappelant que le processus compte plus que le résultat.
LEGO vs. écrans : le débat qui divise les frères Holland
Dans une ère où les enfants passent en moyenne 5 heures par jour devant des écrans (source : Common Sense Media), le court-métrage pose une question cruciale : les jeux physiques peuvent-ils survivre à l’ère du numérique ? Les frères Holland, eux, ont une réponse nuancée – et plutôt surprenante.
Harry, le plus âgé, défend les jeux vidéo coopératifs comme LEGO Star Wars ou Indiana Jones sur Xbox : "C’était nos premiers jeux où on pouvait vraiment jouer ensemble sans se taper dessus. Enfin… presque." Un souvenir qui contraste avec les parties de Monopoly terminées en crises de nerfs. Sam, lui, insiste sur l’aspect tactile et social des LEGO : "Quand on construit un château ensemble, on parle, on rigole, on se dispute pour savoir où mettre la tour… et après, on est obligés de ranger. Ce qui, soit dit en passant, est une excellente leçon de vie !"
Tom, lui, voit les deux comme complémentaires : "Les jeux vidéo, c’est génial pour l’immersion. Mais les LEGO ? C’est là que la magie opère. Parce que quand vous tenez une brique, vous la sentez. Vous la faites tomber. Vous la perdez sous le canapé (désolé, maman). C’est REAL. Et aujourd’hui, le ‘réel’, c’est devenu un luxe." Une réflexion qui résonne particulièrement à l’ère des métavers et des NFT, où le virtuel menace de remplacer le tangible.
"Le jeu, c’est ma thérapie" : la confession inattendue de Spider-Man
Derrière l’énergie débordante et les pitreries en interview, Tom Holland cache une vulnérabilité rare. Diagnostiqué avec un TDAH à 7 ans, il a longtemps lutté contre l’idée que son cerveau "ne fonctionnait pas comme les autres". "À l’école, on me disait sans arrêt de me calmer, de me concentrer. Mais quand je jouais avec des LEGO, personne ne me disait rien. Parce que j’étais… normal. Juste un gamin qui construit un truc bizarre. Et ça, c’était révolutionnaire."
Aujourd’hui encore, l’acteur admet utiliser les briques comme exutoire entre deux tournages éreintants. "Après une journée à porter un costume de Spider-Man sous 40°C, rentrer à l’hôtel et monter un petit village médiéval, c’est… salvateur. Parce que là, je n’ai pas à être parfait. Je peux faire des erreurs. Et personne ne va me virer pour ça." Une confession qui donne une nouvelle dimension à son engagement pour Never Stop Playing : ce n’est pas juste une campagne marketing, mais un plaidoyer personnel.
D’ailleurs, Holland n’est pas le seul à voir les LEGO comme une échappatoire. Des études en psychologie cognitive (comme celles du Dr. Stuart Brown, fondateur du National Institute for Play) montrent que le jeu libre stimule la créativité, réduit le stress, et améliore même les fonctions exécutives chez les adultes. "Ce n’est pas un hasard si les entreprises comme Google ou Pixar ont des salles remplies de LEGO, souligne le chercheur. Jouer, c’est entraîner son cerveau à innover."
Et si les adultes étaient les vrais cibles du message ?
À y regarder de plus près, Never Stop Playing ne s’adresse pas seulement aux enfants. Les clins d’œil sont partout :
- La scène où Tom, déguisé en cadre stressé, se met soudain à construire une fusée en réunion.
- Le plan où ses frères, adultes, redécouvrent avec émerveillement une boîte de LEGO oubliée.
- La réplique finale : "Le jour où on arrête de jouer, on arrête de grandir. Et ça, c’est bien plus triste que de marcher sur une brique pied nu."
Le message est clair : dans une société obsédée par la productivité, le jeu est un acte de rébellion. "Regardez autour de vous, lance Holland. Les gens qui ‘réussissent’ ne sont pas ceux qui travaillent 24h/24. Ce sont ceux qui savent déconnecter. Qui osent encore rêver. Et ça, les LEGO, c’est un super pouvoir sans cape."
Alors, prêt à sortir la vieille boîte de briques du grenier ? Attention tout de même : comme le rappelle Sam avec un sourire malicieux, "le seul danger, c’est de se prendre au jeu… et de finir avec une collection de 50 sets et un compte en banque en PLS." Un risque que Tom Holland, lui, assume pleinement : "Croyez-moi, ça en vaut la peine. Même Spider-Man a besoin de pauses."