Tomb Raider : La Légende de Lara Croft – Saison 2 dévoile son trailer et son poster exclusifs, une plongée audacieuse dans les mythes africains

Il y a des retours qui font plus que du bruit : ils marquent l’histoire. Quand Netflix annonce la saison 2 de Tomb Raider : La Leyenda de Lara Croft pour le 11 décembre 2025, ce n’est pas une simple suite, mais une réinvention audacieuse d’une icône. Produite par Legendary TV en collaboration avec Crystal Dynamics (les créateurs des jeux Tomb Raider modernes), cette série animée pour adultes s’apprête à explorer des territoires inexplorés, loin des pyramides égyptiennes ou des temples mayas. Direction : l’Afrique et ses mythes Orisha, pour une aventure où l’action le dispute au surnaturel.

Les masques Orisha : quand Lara Croft rencontre les dieux yoruba

Oubliez les idoles perdues et les trésors maudits des précédents opus. Cette saison, Lara Croft et son allié Sam Nishimura se lancent dans une quête centrée sur les masques Orisha, des reliques sacrées volées, liées aux divinités de la mythologie yoruba. Un choix narratif qui n’est pas anodin : après des décennies à explorer des cultures souvent westernisées ou exotisées, la franchise ose enfin un virage africain, avec une représentation authentique et respectueuse.

Le studio Powerhouse Animation (Castlevania, Blood of Zeus) a travaillé main dans la main avec des consultants culturels pour restituer l’esthétique des arts traditionnels yoruba. Résultat ? Des palettes de couleurs éclatantes, des motifs géométriques complexes, et des décors qui semblent tout droit sortis d’un rêve éveillé. "Nous voulions éviter le folklore de pacotille. Chaque détail, des masques aux costumes, est ancré dans la réalité historique et spirituelle des Orisha", explique Tasha Huo, showrunner et scénariste principale, dans une interview accordée à Variety.

Ce parti pris rappelle l’approche d’Assassin’s Creed Origins pour l’Égypte ancienne, mais avec une dimension surnaturelle plus prononcée, proche de l’ambiance des derniers Uncharted. La bande-annonce exclusive, dévoilée par IGN, le confirme : entre séquences de parkour vertigineuses, combats rapprochés et énigmes mortelles, Lara Croft n’a jamais été aussi proche des dieux… ou des démons.

"Un équilibre parfait entre fidélité et innovation" : le casting vocal

Si la saison 1 avait séduit par son rythme effréné et son humour acéré, la saison 2 mise sur une profondeur narrative accrue, portée par un casting vocal five-star. Hayley Atwell (Agent Carter, Avengers) reprend son rôle de Lara Croft avec une intensité redoublée, tandis que Karen Fukuhara (She-Hulk) incarne toujours Sam Nishimura, son partenaire d’aventure. Leur alchimie, déjà palpable dans la première saison, atteint ici un nouveau niveau, comme en témoignent les extraits révélés par Netflix : "Tu crois vraiment que ces masques sont une bénédiction ? Regarde autour de toi, Lara…", lance Sam, alors que des ombres menaçantes envahissent l’écran.

Mais c’est du côté des antagonistes que la surprise est la plus grande. O-T Fagbenle (The Handmaid’s Tale), dans le rôle d’Eshu, un personnage lié aux masques Orisha, vole la vedette. Son interprétation, à mi-chemin entre charisme envoûtant et menace sourde, rappelle les meilleurs méchants d’Arcane (Netflix). "Eshu n’est ni tout à fait un dieu, ni tout à fait un homme. Il est le chaos incarné", résume l’acteur dans un making-of diffusé par Empire. À ses côtés, Allen Maldonado (The Rookie) et Earl Baylon (Star Wars: The Clone Wars) complètent un trio vocal explosif, sous la direction de Tasha Huo, qui signe là sa deuxième collaboration avec Netflix après The Witcher: Nightmare of the Wolf.

Derrière les coulisses : quand le jeu vidéo rencontre l’animation

Ce qui frappe dans Tomb Raider : La Leyenda de Lara Croft, c’est sa capacité à fusionner deux univers : celui, cinématique, des jeux vidéo Tomb Raider (2013 et suivants), et celui, délirant, de l’animation adulte. Crystal Dynamics, le studio derrière la trilogie reboot, a travaillé en étroite collaboration avec Powerhouse Animation pour garantir une cohérence visuelle et narrative. "Nous avons extrait des éléments clés des jeux – les mécaniques de gameplay, les décors, l’attitude de Lara – pour les adapter à un format sériel", confie Rich Briggs, co-directeur créatif chez Crystal Dynamics.

Un exemple frappant ? Les séquences d’escalade, directement inspirées des quick-time events des jeux, mais réinventées pour l’animation. "Dans un jeu, le joueur ressent la tension à travers les commandes. Ici, il fallait traduire cette tension en images et en sons", explique Miri Moon, réalisatrice chez Powerhouse. Résultat : des plans-séquences à couper le souffle, où Lara s’accroche à des falaises, esquive des pièges et résout des énigmes en temps réel, le tout sur une bande-son orchestrale signée Nathan Whitehead (The Purge, Smile).

Autre détail marquant : les clins d’œil aux fans. Les joueurs aguerris reconnaîtront des objets cultes (comme le piolet de Lara) ou des répliques iconiques ("Un pas de plus…"), mais aussi des easter eggs liés à l’histoire de la franchise. "Nous avons glissé des références aux jeux originaux des années 90, mais aussi à des éléments abandonnés lors du développement du reboot de 2013", tease Tasha Huo.

25 ans de Tomb Raider : une célébration en forme de révolution

Difficile de croire que Lara Croft a 25 ans cette année. Depuis son premier jeu en 1996, l’archéologue aventurière a traversé les époques, les supports (jeux, films, comics) et les controverses. Avec cette saison 2, Netflix et Legendary TV lui offrent un cadeau d’anniversaire inattendu : une aventure mature, diversifiée et résolument moderne.

Le choix des masques Orisha n’est pas un hasard. Il reflète une volonté de représenter des cultures sous-exposées dans les médias grand public. "Tomb Raider a toujours été une franchise globale. Il était temps que ses récits le soient aussi", souligne Zahra Zomorrodian, productrice exécutive chez Legendary. Une démarche qui rappelle celle de Black Panther pour l’Afrique, ou de Maya and the Three (Netflix) pour les mythes mésoaméricains.

Pourtant, tous les fans ne sont pas convaincus. Certains puristes regrettent l’absence de tombeaux à explorer ou de mécaniques de jeu classiques. "Je comprends l’envie d’innover, mais Tomb Raider, c’est avant tout des énigmes et des pièges mortels, pas des dieux africains", commente Thomas L., un joueur historique, sur le forum Tomb Raider Chronicles. Un avis nuancé par Camilla Luddington, la voix originale de Lara dans les jeux récents : "Cette série ose ce que les jeux n’ont jamais fait. Et c’est exactement ce dont la franchise avait besoin."

Une bande-annonce qui en dit long… et pas assez

Le trailer exclusif, dévoilé par IGN, est un concentré d’adrénaline. En 2 minutes 30, on y voit :

• Lara et Sam poursuivis par des créatures spectrales dans une jungle africaine,
• Un combat contre des mercenaires dans un temple en ruine, avec des effets de lumière hypnotiques,
• Eshu, le mystérieux antagoniste, manipulant les masques Orisha comme des marionnettes,
• Une scène sous-marine qui rappelle les niveaux aquatiques des jeux (mais en bien plus fluide !).

La bande-son, entre percussions tribales et cordes dramatiques, renforce l’immersion. "Nous avons mélangé des instruments traditionnels yoruba avec un orchestre symphonique pour créer quelque chose d’unique", détaille Nathan Whitehead. Quant au poster exclusif, il met en scène Lara, pistolets en main, devant un masque Orisha géant, avec cette accroche : "Certains trésors ne devraient jamais être découverts."

Reste une question : jusqu’où ira le surnaturel ? Les jeux Tomb Raider ont toujours flirté avec le paranormal (les démons de Yamatai, les mort-vivants de Sybie), mais jamais à ce niveau. "Attendez-vous à des révélations qui changeront la façon dont vous voyez Lara… et le monde", promet Tasha Huo, cryptique.

Pourquoi cette saison pourrait bien être un tournant

Au-delà de l’aspect divertissement pur, cette saison 2 de Tomb Raider : La Leyenda de Lara Croft pourrait marquer un changement de paradigme pour les adaptations de jeux vidéo. En osant :

• Un cadre culturel inédit (l’Afrique et ses mythes),
• Une esthétique visuelle audacieuse (loin des standards "occidentaux"),
• Une narration adulte (violence, dilemmes moraux, ambiguïté des personnages),

la série prouve qu’une franchise historique peut se réinventer sans renier ses racines. "Si cette saison marche, elle ouvrira la voie à d’autres récits inclusifs dans l’univers du gaming", estime Julie Muncy, journaliste chez Wired.

Et pour les fans impatients, une bonne nouvelle : Netflix a déjà commandé des scripts pour une saison 3, selon The Hollywood Reporter. De quoi laisser présager que Lara Croft a encore de nombreuses vies devant elle… et pas seulement en pixels.