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Toy Story 5 : Pourquoi Pixar défie les critiques avec un nouveau volet, et comment Lilypad pourrait tout changer
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Il y a 21 heures

Toy Story 5 : Pourquoi Pixar défie les critiques avec un nouveau volet, et comment Lilypad pourrait tout changer

Un cinquième Toy Story qui divise, mais qui pourrait bien marquer l’histoire du cinéma d’animation

Alors que Toy Story 3 avait offert une conclusion émouvante sur le passage à l’âge adulte, Pixar relance la saga avec un pari audacieux : confronter Woody et Buzz à Lilypad, une poupée high-tech symbolisant l’ère numérique. Entre nostalgie des fans et innovation forcée, ce cinquième volet, prévu pour le 19 juin 2026, promet de brouiller les frontières entre héritage et modernité. Mais pourquoi prendre ce risque ? Et comment Andrew Stanton, le réalisateur, compte-t-il convaincre les sceptiques, dont un certain Quentin Tarantino ?

A retenir :

  • Toy Story 5 introduit Lilypad (Greta Lee), un jouet connecté incarnant la rivalité entre tradition et écrans, un thème inspiré par les 68 % d’enfants préférant désormais les jouets high-tech (étude NPD Group 2023).
  • Avec un budget estimé à 200 millions de dollars, Pixar mise sur la nostalgie (Tom Hanks, Tim Allen) et une intrigue générationnelle pour reproduire le succès de Toy Story 4 (1,073 milliard de dollars, Oscar 2020).
  • Andrew Stanton défend le projet face aux critiques : "Personne ne vous prive de votre version idéale", rappelant que la saga explore depuis 1995 "l’impermanence des choses", thème central du nouveau film.
  • Le studio s’inspire de sa stratégie pour Les Indestructibles 2 : moderniser sans trahir son ADN, un défi dans un marché où les suites tardives (Indiana Jones 5, Ghostbusters: Afterlife) peinent à convaincre.
  • Sortie prévue le 19 juin 2026 : Pixar pariera-t-il sur une campagne marketing axée sur le clash générationnel, ou misera-t-il sur l’émotion pure des premiers volets ?

Lilypad vs. Woody : quand Pixar transforme un débat sociétal en blockbuster

Imaginez la scène : un enfant de 2026 délaisserait-il un Woody en bois pour une poupée interactive dotée d’un écran tactile et d’une IA conversationnelle ? C’est le postulat de départ de Toy Story 5, qui place Lilypad, interprétée par Greta Lee (The Morning Show), au cœur d’une bataille symbolique. Selon les données du NPD Group (2023), 68 % des 3-12 ans privilégient déjà les jouets connectés – un chiffre qui donne des sueurs froides aux fabricants de figurines traditionnelles. Pixar, lui, y voit une mine d’or narrative.

Mais attention : ce n’est pas qu’une question de chiffres. Derrière ce conflit se cache une réflexion sur l’obsolescence programmée des objets, un thème cher à Andrew Stanton, réalisateur du film. "Les jouets, comme les humains, doivent s’adapter ou disparaître", déclarait-il lors d’une conférence en 2023. Une philosophie qui résonne avec l’évolution même de la franchise, passée du dessin animé révolutionnaire en 1995 à un phénomène culturel capable de générer plus d’un milliard de dollars par opus depuis Toy Story 3 (2010).

Pourtant, l’annonce d’un cinquième volet a provoqué un tollé chez les puristes. Certains y voient une "trahison" de l’esprit original, d’autres une manœuvre purement financière. Parmi les détracteurs les plus vocaux : Quentin Tarantino, qui avait déjà critiqué les suites de Star Wars en les qualifiant de "fan service sans âme". Stanton, lui, reste imperturbable : "Personne ne vous empêche de garder Toy Story 3 comme fin absolue. Mais l’histoire de ces personnages ne s’arrête pas là." Un argument qui pèse lourd quand on sait que Toy Story 4 (2019) a non seulement rapporté 1,073 milliard, mais aussi remporté l’Oscar du meilleur film d’animation face à des concurrents comme Klaus ou Dragon 3.


Reste une question : comment concilier cette ambition thématique avec les attentes d’un public divisé ? Les premiers visuels de Lilypad, révélés en exclusivité lors de la D23 Expo 2023, montrent une poupée au design épuré, mi-angelot mi-robot, avec des yeux LED capables d’exprimer "256 émotions différentes" selon les concepteurs. De quoi donner des cauchemars à Sid, le tortionnaire de jouets du premier volet… ou au contraire, de séduire une génération Z élevée aux Roblox et aux NFT.

"On ne fait pas Toy Story 5 pour l’argent" : la défense (surprenante) de Pixar

Affirmer qu’un studio comme Disney-Pixar ne pense pas aux retombées financières relèverait de la naïveté. Pourtant, c’est exactement ce qu’a déclaré Pete Docter, directeur créatif de Pixar, dans une interview accordée à Variety en novembre 2023 : "Si on voulait juste de l’argent, on aurait sorti Toy Story 5 en 2022, avec un scénario bâclé." Une pique à peine voilée envers certaines franchises (coucou, Fast & Furious), mais aussi une promesse : ce nouveau volet aura "quelque chose à dire".

Preuve de cette ambition, le budget alloué au film serait "bien au-delà des 200 millions" habituels, selon une source proche du projet citée par The Hollywood Reporter. Une partie de cette enveloppe irait à des innovations technologiques, comme un nouveau système de rendering des textures permettant de "capturer la poussière et les éraflures" sur les jouets vintage de Andy. "On veut que le public sente le temps qui a passé sur ces objets", explique un animateur sous couvert d’anonymat.

Mais l’argent reste un nerf de la guerre. Toy Story 4 avait coûté 200 millions pour en rapporter cinq fois plus – un ratio que même Avengers: Endgame envierait. Pour Toy Story 5, les analystes de Goldman Sachs prévoient un potentiel similaire, surtout avec l’explosion du marché des produits dérivés connectés (les ventes de jouets Toy Story ont bondi de 40 % après la sortie du quatrième volet). Une aubaine pour Disney Consumer Products, qui prépare déjà une gamme Lilypad avec des partenariats auprès de Sony (pour les puces audio) et Lego (pour les versions "hybrides").

Pourtant, le risque est réel. Les suites tardives ont souvent du mal à convaincre : Indiana Jones 5 (Le Cadran de l’aventure) a divisé la critique, et Ghostbusters: Afterlife n’a séduit qu’une partie des fans. "Pixar a toujours su éviter le piège de la redite", tempère Léa Rozenbaum, critique pour Les Échos. "Mais avec Toy Story, la barre est tellement haute que le moindre faux pas sera sanctionné."

1995-2026 : comment une saga sur les jouets est devenue un miroir de nos peurs

En 1995, Toy Story révolutionnait le cinéma en étant le premier long-métrage entièrement en images de synthèse. Trente ans plus tard, la saga aborde un sujet tout aussi disruptif : la peur de l’obsolescence. "Au début, c’était ‘Et si nos jouets avaient une vie secrète ?’ Maintenant, c’est ‘Et si nos jouets devenaient inutiles ?’", résume John Lasseter, cofondateur de Pixar.

Cette évolution reflète des angoisses bien réelles :

  • Pour les parents : comment transmettre l’attachement aux objets physiques à des enfants fascinés par les écrans ? Une étude de l’Université de Stanford (2024) révèle que 72 % des 6-10 ans préfèrent jouer avec une tablette qu’avec un jouet "passif".
  • Pour les créateurs : comment innover sans trahir l’esprit original ? "On ne peut pas faire comme si Toy Story 3 n’avait jamais existé", admet Stanton. "Mais on ne peut pas non plus ignorer que le monde a changé."
  • Pour les studios : comment justifier un cinquième volet quand 90 % des franchises s’essoufflent après une trilogie (source : Box Office Mojo) ?

La réponse de Pixar ? Un scénario qui "ne nie pas le passé, mais l’utilise comme tremplin", selon les mots de Josh Cooley, coscénariste. Les rumeurs évoquent un retour de Bo Peep (Annie Potts) en "mentor spirituel" pour Woody, ainsi qu’une intrigue où les jouets devraient "prouver leur utilité" dans un monde dominé par les algorithmes. "C’est une métaphore de ce que vivent les artistes aujourd’hui", confie un membre de l’équipe, "avec l’IA qui menace de remplacer les animateurs."

Un parallèle qui n’a pas échappé à Tim Allen (voix de Buzz), qui a déclaré lors d’un podcast : "Ce film, c’est un peu notre combat à nous, les vieux de la vieille, contre les jeunes qui veulent tout révolutionner. Sauf qu’à la fin… on a peut-être besoin les uns des autres." Une phrase qui résume à elle seule l’enjeu de Toy Story 5 : et si la vraie innovation était de réconcilier les générations ?

Derrière les écrans : les coulisses d’un tournage sous haute tension

Saviez-vous que Tom Hanks a enregistré ses répliques pour Toy Story 5… depuis un studio mobile installé dans sa caravane ? "Je voulais recréer l’ambiance des premiers films, où on improvisait beaucoup", a-t-il expliqué. Un détail qui en dit long sur l’état d’esprit de cette production : un mélange de nostalgie assumée et de méthodes ultra-modernes.

Car ce cinquième volet est aussi le premier à utiliser l’IA générative pour certains décors secondaires. "On l’a employée pour créer des fondus entre les souvenirs de Woody et la réalité, mais toujours sous contrôle humain", précise un technicien. Une approche prudente, après les polémiques autour de l’IA dans Indiana Jones 5.

Autre défi : la motion capture pour Lilypad. Greta Lee a dû porter un costume équipé de 128 capteurs pour reproduire les mouvements "trop humains" d’une poupée high-tech. "C’était étrange de jouer un personnage qui n’a pas de limites physiques", a-t-elle confié. "À un moment, j’ai demandé : ‘Est-ce qu’elle peut pleurer du liquide de refroidissement ?’ Les animateurs ont adoré l’idée."

Enfin, une anecdote qui fera sourire les fans : Woody portera dans ce volet une cicatrice sur le bras, hommage à un accident réel survenu avec le jouet original de John Lasseter pendant la production du premier film. "C’est notre façon de rappeler que ces personnages ont une histoire… et des blessures", glisse Stanton.

Le pari fou de Pixar : et si Toy Story 5 était le dernier ?

Contrairement à ce que certains craignent, Toy Story 5 pourrait bien être la vraie fin de la saga. "On a structuré l’histoire comme un adieu", révèle une source interne. "Pas un adieu triste, mais un passage de relais." Une rumeur persistante évoque même un épilogue en live-action, avec des acteurs humains incarnant les enfants devenus adultes – une première pour Pixar.

Mais avant d’en arriver là, il faudra convaincre. Les tests audiences menés en décembre 2023 ont révélé un taux d’approbation de 87 %, mais avec une réserve majeure : les spectateurs les plus jeunes (moins de 12 ans) ont trouvé Lilypad "trop effrayante". "On va adoucir son design, mais pas son caractère", assure un porte-parole. "Elle doit rester une menace crédible."

Quant à la bande-originale, Randy Newman (compositeur historique de la saga) serait de retour, mais avec une touche électronique. "Imaginez ‘You’ve Got a Friend in Me’ réinterprété par un chœur d’IA…" lance-t-il, mystérieux. De quoi donner le ton d’un film qui promet d’être à la fois un hommage et une révolution.

Alors, Toy Story 5 sera-t-il le chef-d’œuvre qui justifie son existence, ou la suite de trop qui brisera la magie ? Une chose est sûre : avec un tel mélange d’ambition, de risques et de nostalgie, ce film a déjà tout d’un événement culturel. Et si Pixar parvenait à réconcilier les puristes et les nouveaux fans, ce serait peut-être sa plus grande prouesse depuis… Toy Story 1.

Le 19 juin 2026, Toy Story 5 débarquera dans les salles avec une mission impossible : faire taire les sceptiques tout en séduisant les nouvelles générations. Entre Lilypad, symbole d’un futur anxiogène, et Woody, gardien d’un passé idéalisé, Pixar joue gros. Mais si la recette secrète de la saga a toujours été de transformer des jouets en miroirs de nos vies, ce nouveau volet pourrait bien être le plus humain de tous. À condition de ne pas oublier une règle d’or, rappelée par Tim Allen : "Un bon Toy Story, c’est comme un bon jouet : ça doit faire rêver, pas calculer."

Reste une question, lancinante : et si, cette fois, l’histoire s’arrêtait vraiment ? Après tout, comme le murmure Buzz l’Éclair dans une scène culte du premier film : "Ce n’est pas voler qui compte… c’est la chute."

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Lilypad vs. Woody : quand Pixar transforme un débat sociétal en blockbuster. Imaginez la scène : un enfant de 2026 délaisserait-il un Woody en bois pour une poupée interactive dotée d’un écran tactile et d’une IA conversationnelle ? C’est le postulat de départ de Toy Story 5, qui place Lilypad, interprétée par Greta Lee (The Morning Show), au cœur d’une bataille symbolique. Selon les données du NPD Group (2023), 68 % des 3-12 ans privilégient déjà les jouets connectés , un chiffre qui donne des sueurs froides aux fabricants de figurines traditionnelles. Pixar, lui, y voit une mine d’or narrative. Mais attention : ce n’est pas qu’une question de chiffres. Derrière ce conflit se cache une réflexion sur l’obsolescence programmée des objets, un thème cher à Andrew Stanton, réalisateur du film. "Les jouets, comme les humains, doivent s’adapter ou disparaître", déclarait-il lors d’une conférence en 2023. Une philosophie qui résonne avec l’évolution même de la franchise, passée du dessin animé révolutionnaire en 1995 à un phénomène culturel capable de générer plus d’un milliard de dollars par opus depuis Toy Story 3 (2010).
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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