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Un ovni dans le catalogue Ubisoft : quand la mythologie grecque rencontre l’humour absurde

Sorti en décembre 2020, Immortals Fenyx Rising était un pari osé pour Ubisoft Québec. Dans un paysage dominé par les Assassin’s Creed et autres Far Cry, le studio avait choisi de miser sur un monde ouvert coloré inspiré de la Grèce antique, peuplant ses îles de créatures mythologiques (méduses, cyclopes, harpies) et d’énigmes aussi ingénieuses que drôles. Le ton ? Décalé, presque absurde, avec un narrateur omniscient (Zeus et Prométhée) qui commente les péripéties du héros, Fenyx, avec une ironie mordante. Une approche qui tranchait radicalement avec le sérieux habituel des blockbusters du géant français.

Les comparaisons avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild (Nintendo, 2017) étaient inévitables : même liberté d’exploration, même système de physique poussé, mêmes défis environnementaux. Pourtant, Fenyx Rising évitait l’écueil de la simple copie. Ses combats dynamiques (inspirés des God of War), ses énigmes basées sur la logique et la mythologie (comme reconstruire une statue d’Athéna en résolvant des casse-têtes), et son système de progression flexible (choix entre force brute ou ruse) lui donnaient une saveur unique. "Un mélange réussi entre humour à la Borderlands et profondeur narrative", résumait JeuxVideo.com dans son test (16/20).

Pourtant, malgré des notes solides (77/100 sur Metacritic), le jeu avait peiné à trouver son public. Avec moins de 2 millions d’exemplaires vendus en un an (contre 10+ pour un Assassin’s Creed Valhalla sorti la même année), Ubisoft avait rapidement enterré les espoirs d’une suite. "Un échec commercial qui reflète peut-être un manque de visibilité face aux mastodontes du catalogue", analysait Gamekult. Une injustice que cette distribution gratuite pourrait enfin réparer.

"Pourquoi Ubisoft offre-t-il ce jeu ?" : la stratégie derrière le cadeau

Derrière cette générosité apparente se cache une stratégie marketing bien huilée. D’abord, célébrer les cinq ans d’Ubisoft Connect (lancé en 2019 pour remplacer Uplay) en attirant de nouveaux utilisateurs. Ensuite, redorer le blason d’une licence abandonnée : comme The Crew en 2018, dont la version gratuite avait relancé l’intérêt pour la franchise avant The Crew 2, Fenyx Rising pourrait servir de tremplin à d’éventuels spin-offs ou rééditions. "Ubisoft teste l’eau : si la demande explose, pourquoi ne pas envisager un Fenyx Rising 2 ou un DLC surprise ?", suggère un analyste de NPD Group.

Autre détail crucial : aucune contrepartie cachée. Contrairement aux "jeux gratuits" du Xbox Game Pass ou du PS Plus, qui nécessitent un abonnement, Fenyx Rising reste acquis définitivement après téléchargement, sans DRM. Une rareté dans l’industrie, où les offres promotionnelles sont souvent liées à des engagements (comme les Prime Gaming d’Amazon). "C’est du jamais vu pour un AAA récent", souligne Canard PC, qui y voit une opération de communication audacieuse pour redorer l’image d’Ubisoft, souvent critiqué pour ses microtransactions.

Enfin, cette distribution s’inscrit dans une tendance croissante : celle des jeux "dormants" ressuscités par le gratuit. Après GTA V sur l’Epic Games Store (2020) ou Star Wars Squadrons (2023), les éditeurs réalisent que ces opérations peuvent booster les ventes de DLC ou relancer l’intérêt pour une franchise. Pour Fenyx Rising, dont les extensions (Myths of the Eastern Realm) étaient passées inaperçues, c’est une opportunité en or.

Pourquoi ce jeu mérite-t-il une place dans votre bibliothèque ?

Au-delà de son prix (zéro euro), Immortals Fenyx Rising a des atouts qui justifient largement les 45 Go de téléchargement :

1. Un monde ouvert qui respire la créativité
Oubliez les cartes surchargées d’Assassin’s Creed : ici, chaque île a une identité visuelle et ludique. La Vallée des Rois et ses temples dorés, les Plaines de l’Éridan peuplées de centaures, ou les Cavernes de Tartare où l’on affronte Cerbère… Chaque zone propose des énigmes uniques, comme aligner des miroirs pour refléter la lumière d’Apollon ou résoudre des équations mathématiques pour ouvrir un coffre (oui, vraiment !). "Un niveau de détail qui rappelle Okami, mais avec un humour bien plus occidental", notait Eurogamer.

2. Un système de combat satisfaisant et varié
Entre les attaques rapides (inspirées de God of War), les pouvoirs divins (comme la foudre de Zeus ou les flèches d’Artémis), et les combats aériens contre des harpies, le jeu évite la monotonie. Les boss, souvent tirés de la mythologie (le Minotaure, Typhon), sont des défis épiques qui demandent stratégie et réflexion. "Enfin un Ubisoft où le combat n’est pas une corvée !", s’enthousiasmait Gameblog.

3. Un humour qui divise… mais qui marque
Le ton auto-dérisoire du jeu (avec des blagues sur les quêtes répétitives ou les clichés des héros) plaît ou dérange. Certains y voient un souffle frais, d’autres un manque de sérieux. "C’est comme si Monty Python avait écrit un jeu vidéo sur la Grèce antique", comparait Kotaku. À vous de juger !

4. Une durée de vie conséquente
Comptez 30 à 40 heures pour terminer l’histoire principale, et jusqu’à 60 heures avec les quêtes secondaires et les défis. Sans compter les DLC (Myths of the Eastern Realm, inspiré de la Chine antique), également gratuits si vous réclamez le jeu à temps.

Les ombres au tableau : ce qui pourrait vous freiner

Malgré ses qualités, Fenyx Rising n’est pas exempt de défauts. En voici les principaux, pour éviter les mauvaises surprises :

1. Un début un peu lent
Les premières heures, consacrées aux tutoriels et à l’introduction des mécaniques, peuvent sembler trop dirigistes. "Il faut attendre 5-6 heures avant que le jeu ne se libère vraiment", prévenait IGN France. Patience recommandée.

2. Des bugs mineurs mais agaçants
Certains joueurs ont rapporté des problèmes de caméra pendant les combats ou des quêtes bloquées (surtout sur PC). Rien de rédhibitoire, mais à noter si vous êtes sensible à la fluidité.

3. Un humour qui ne plaît pas à tous
Si vous préférez les récits sombres et sérieux (comme Assassin’s Creed Odyssey), le ton léger et parodique de Fenyx Rising pourrait vous dérouter. "J’ai trouvé ça trop enfantin pour un jeu qui se veut épique", confiait un joueur sur Reddit.

4. Un open-world parfois répétitif
Malgré sa créativité, le jeu tombe parfois dans les travers du genre : quêtes secondaires redondantes (aller chercher X objets), collectibles en pagaille. Heureusement, le charme de l’univers compense largement.

Comment profiter de l’offre avant le 2 décembre ?

Pas de piège : la procédure est simple et rapide. Voici les étapes à suivre :

1. Créez un compte Ubisoft Connect (gratuit) sur connect.ubisoft.com si ce n’est pas déjà fait.
2. Rendez-vous sur la page de l’offre (lien direct : ici).
3. Cliquez sur "Obtenir le jeu" : il sera ajouté à votre bibliothèque.
4. Téléchargez-le via l’application Ubisoft Connect (45 Go requis).
5. Lancez et jouez ! Le jeu est sans DRM : une fois téléchargé, il reste accessible même hors ligne.

Note : L’offre est valable jusqu’au 2 décembre 2024 à 23h59 (heure française). Aucune prorogation n’a été annoncée – mieux vaut ne pas attendre la dernière minute !

Et après ? Que faire une fois le jeu terminé ?

Si Fenyx Rising vous a conquis, plusieurs pistes pour prolonger l’aventure :

1. Explorez les DLC gratuits
Le jeu inclut trois extensions :

• A New God (quêtes supplémentaires et nouveaux pouvoirs).
• Myths of the Eastern Realm (un chapitre en Chine antique, avec de nouveaux ennemis).
• The Lost Gods (un mode roguelike inspirée des enfers grecs).

2. Découvrez ses inspirations
Si vous avez aimé son mélange de mythologie et d’humour, essayez :

• Hades (Supergiant Games) : un roguelike narratif sublime sur les enfers grecs.
• Okami HD (Clover Studio) : une aventure poétique inspirée des légendes japonaises.
• Prince of Persia : Les Sables du Temps (Ubisoft, 2003) : un classique du parkour mythologique.

3. Suivez l’actualité d’Ubisoft Québec
Le studio travaille actuellement sur un nouveau projet AAA (rumeurs évoquent un open-world fantastique). Si Fenyx Rising cartonne grâce à cette offre, qui sait ? Une suite pourrait voir le jour…