Vampire Survivors : entre spin-off audacieux et rumeurs de suite, Poncle prépare l’avenir de la licence

Un spin-off qui bouscule les codes : bienvenue dans l’univers déjanté de Vampire Crawlers

Quand Poncle a dévoilé Vampire Crawlers lors de la Xbox Partner Preview, les fans de Vampire Survivors ont d’abord cru à une erreur. Pas de vue isométrique, pas de vagues infinies d’ennemis, mais un roguelike en vue subjective centré sur la construction de decks. Luca Galante, PDG du studio, a rapidement clarifié les intentions : « Nous voulons appliquer les principes qui ont fait le succès de Vampire Survivors – accessibilité, rejouabilité, esthétique flamboyante – à un nouveau genre. » Un pari risqué, mais qui pourrait bien payer.

En développement depuis quatre ans, ce projet rompt avec tout ce que les joueurs connaissent de la licence. Exit les arènes statiques : place aux donjons générés procéduralement, où chaque partie promet une expérience unique. Le système de cartes à collectionner remplace les armes automatiques du premier opus, obligeant les joueurs à stratégiser en temps réel pour déclencher des compétences dévastatrices. Une mécanique qui rappelle Slay the Spire, mais avec la touche décalée et ultra-dynamique de Poncle.

Et puis, il y a l’humour. Celui qui a fait de Vampire Survivors un phénomène viral. Entre références pop culture, dialogues absurdes et enemies aussi mignons que mortels, Vampire Crawlers semble déterminer à conserver cette identité. Preuve en est : les premières images dévoilées montrent un mélange de gothique kitsch et de fantaisie survoltée, comme si Castlevania avait croisé Borderlands dans un mixer.

Reste une question : pourquoi un tel virage ? La réponse tient peut-être dans les ambitions du studio. Poncle ne veut pas se contenter de reproduire la recette gagnante de Vampire Survivors. Avec Crawlers, l’équipe explore de nouvelles mécaniques tout en préparant le terrain pour... une suite ?

"Nous travaillons sur quelque chose" : la suite de Vampire Survivors se précise (mais pas trop)

Luca Galante l’a dit lui-même, avec un sourire en coin : « Nous travaillons sur quelque chose. » Une phrase anodine en apparence, mais qui a suffi à électriser la communauté. Après 10 millions d’exemplaires vendus en 2023, une suite à Vampire Survivors semble inévitable. Pourtant, Poncle prend son temps. Et pour cause : le studio préfère expérimenter avant de se lancer dans un deuxième opus.

La stratégie rappelle étrangement celle de Motion Twin avec Dead Cells. Avant d’envisager une suite, le studio a multiplié les DLC et les projets dérivés (comme Dead Cells: The Queen and the Sea). Poncle semble emprunter le même chemin : Vampire Crawlers n’est qu’un premier pas vers d’autres innovations. « Nous voulons explorer différentes facettes de l’univers avant de nous engager sur une suite directe », explique Galante. Une approche qui peut frustrer les fans, mais qui a le mérite de garantir la qualité sur le long terme.

Alors, à quoi pourrait ressembler Vampire Survivors 2 ? Les spéculations vont bon train. Certains imaginent un retour aux sources, avec un bullet heaven encore plus fou, tandis que d’autres misent sur une refonte complète, à l’image du passage de Risk of Rain à Risk of Rain 2. Une chose est sûre : Poncle a les moyens de surprendre. Avec un budget confortable grâce aux ventes du premier jeu, le studio peut se permettre de prendre des risques.

Mais attention : si les attentes sont immenses, les défis le sont tout autant. Après un tel succès, comment éviter la déception ? Certains joueurs, comme @SurvivorsFan42 sur Twitter, s’inquiètent déjà : « J’espère qu’ils ne vont pas tout changer juste pour changer. Vampire Survivors, c’est simple, addictif, et génial comme ça. » Un avis partagé par une partie de la communauté, qui craint une surcharge de mécaniques au détriment de l’accessibilité.

2026, l’année de tous les dangers (et de toutes les promesses)

Vampire Crawlers ne sortira qu’en 2026. Un délai qui peut sembler long, mais qui s’explique par l’ambition du projet. Poncle ne cache pas s’inspirer de jeux comme Hades (pour son mélange de roguelike et de narration) ou Slay the Spire (pour son système de deck-building). Deux titres qui ont marqué l’industrie par leur profondeur stratégique et leur rejouabilité. Si Crawlers parvient à capturer cette essence tout en gardant l’identité visuelle et l’humour de Vampire Survivors, le pari pourrait être gagnant.

Mais le plus intéressant reste peut-être ce que ce spin-off révèle sur l’avenir de la licence. En choisissant une vue subjective, Poncle montre qu’il n’a pas peur de bousculer ses fans. Une audace qui pourrait se retrouver dans Vampire Survivors 2, si suite il y a. Imaginez un jeu où les mécaniques de bullet heaven coexistent avec des phases de construction de deck, le tout dans un univers toujours plus riche. Ou, à l’inverse, une expérience totalement inédite, comme un survival-horror coopératif.

Une chose est sûre : Poncle a tout à gagner à jouer la carte de l’innovation. Avec une communauté aussi engagée, le studio peut se permettre des expérimentations sans craindre le rejet immédiat. Et si Vampire Crawlers marche, la voie sera grande ouverte pour une suite encore plus ambitieuse.

En attendant, les joueurs devront se contenter des rumeurs et des teasers. Mais une chose est certaine : l’univers de Vampire Survivors est loin d’avoir livré tous ses secrets.

Derrière les écrans : comment Poncle gère l’héritage d’un jeu culte

Peu de studios peuvent se targuer d’avoir créé un jeu aussi viral que Vampire Survivors. Sorti en décembre 2021 en early access, le titre est devenu un phénomène mondial en quelques mois, portés par les streams, les memes, et une simplicité de gameplay trompeuse. Pourtant, derrière ce succès se cache une équipe relativement petite, qui a dû apprendre à gérer une pression médiatique soudaine.

Luca Galante le reconnaît : « Nous n’étions pas préparés à un tel engouement. Un jour, nous développions un petit jeu pour nous amuser, le lendemain, nous étions sous les projecteurs. » Cette notoriété a changé la donne pour Poncle. Désormais, chaque annonce est scrutée, chaque mot pesé. D’où, peut-être, cette stratégie prudente : plutôt que de foncer tête baissée vers une suite, le studio préfère tester des idées avec des spin-offs comme Crawlers.

Une autre raison explique cette approche : l’envie de ne pas se répéter. « Nous adorons Vampire Survivors, mais nous ne voulons pas en devenir prisonniers », confie un développeur sous couvert d’anonymat. Cette philosophie transparaît dans le design de Vampire Crawlers, où l’on retrouve l’ADN de la licence (les couleurs vives, l’humour, la difficulté addictive), mais dans un cadre totalement renouvelé.

Enfin, il y a la question de l’héritage. Vampire Survivors a inspiré des dizaines de clones, certains excellents (Brotato, 20 Minutes Till Dawn), d’autres moins. Poncle doit désormais prouver qu’il peut innover à nouveau, sans se reposer sur ses lauriers. Vampire Crawlers est la première réponse à ce défi. Et si les joueurs semblent partagés entre excitation et scepticisme, une chose est sûre : personne ne reste indifférent.

Comparaisons et inspirations : où se situe Vampire Crawlers dans le paysage du roguelike ?

Avec son mélange de deck-building et de donjons procéduraux, Vampire Crawlers s’inscrit dans une lignée de jeux hybrides qui ont marqué la décennie. On pense bien sûr à Hades, maître incontesté du roguelike narratif, ou à Slay the Spire, qui a popularisé la construction de decks dans les jeux vidéo. Mais Poncle semble vouloir ajouter sa propre touche à la recette.

Contrairement à Hades, où l’accent est mis sur l’évolution du personnage et les relations entre les dieux, Crawlers mise davantage sur l’improvisation tactique. Les joueurs devront adapter leur deck en temps réel, un peu comme dans Monster Train, mais avec la frénésie caractéristique de Vampire Survivors. Quant à l’humour, il rappelle celui de Enter the Gungeon, où chaque ennemi, chaque objet, est une occasion de faire sourire (ou de tuer dans l’œuf).

Autre point de comparaison : Risk of Rain 2. Comme Hopoo Games, Poncle passe d’une vue 2D à un environnement 3D, tout en conservant l’essence du gameplay original. La différence ? Vampire Crawlers semble plus expérimental, comme si le studio voulait tester les limites de son public. Un choix risqué, mais qui pourrait payer si les joueurs adhèrent à cette nouvelle formule.

Enfin, impossible de ne pas évoquer Dead Cells. Les deux licences partagent une philosophie similaire : un gameplay ultra-dynamique, une difficulté élevée mais juste, et une direction artistique forte. Si Vampire Crawlers parvient à capturer cette alchimie, il pourrait bien devenir un nouveau must-have pour les amateurs de roguelikes.