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Vente aux enchères de la collection personnelle de Guillermo del Toro : un voyage au cœur de l'horreur et du fantastique
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Il y a 38 jours

Vente aux enchères de la collection personnelle de Guillermo del Toro : un voyage au cœur de l'horreur et du fantastique

Plongez dans l’univers sombre et envoûtant de Guillermo del Toro : sa collection privée, la légendaire Bleak House, s’ouvre exceptionnellement aux enchères. 300 objets cultes – des croquis inédits de H.R. Giger pour The Tourist aux planches originales de Jack Kirby, en passant par les illustrations mythiques de Bernie Wrightson pour Frankenstein – seront proposés d’ici septembre 2025. Une occasion unique de s’offrir un morceau de l’histoire du cinéma fantastique, avec des lots estimés entre 200 dollars et plus de 50 000 dollars. Maquettes de Cronos, dessins préparatoires du Labrinthe de Pan, prototypes de maquillage de Le Dos au mur… Cette vente historique révèle les trésors cachés d’un réalisateur pour qui l’art est une obsession viscérale.

A retenir :

  • 300 objets mythiques de la Bleak House de Guillermo del Toro mis aux enchères d’ici septembre 2025, dont des pièces jamais exposées.
  • H.R. Giger, Jack Kirby et Bernie Wrightson : des croquis et planches originales estimés jusqu’à 50 000 dollars.
  • Les reliques des films cultes du réalisateur – Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Cronos – dévoilent les coulisses de son univers.
  • Des lots accessibles dès 200 dollars, mais des pièces rares pourraient atteindre des sommes astronomiques.
  • Une vente historique qui célèbre l’art macabre, le patrimoine cinématographique et la passion dévorante de del Toro.

Quand la *Bleak House* lève le voile : une collection née de l’obsession

Imaginez un lieu où chaque objet raconte une histoire, où les murs murmurent les secrets des films les plus sombres et les plus poétiques du cinéma. Bienvenue dans la Bleak House, la résidence californienne de Guillermo del Toro, transformée en un sanctuaire dédié à l’art macabre et au fantastique. Pendant des décennies, le réalisateur y a accumulé près de 5 000 pièces – livres rares, croquis originaux, maquettes de créatures, artefacts cinématographiques – chacune choisie avec une précision maniaque. *"Ce n’est pas une collection, c’est une conversation entre les œuvres"*, confie-t-il. Une conversation qu’il a failli perdre à jamais lors des incendies dévastateurs de Californie en 2018, où les flammes ont frôlé sa propriété. Cet épisode tragique a marqué un tournant : et si ces trésors, trop précieux pour rester cachés, méritaient d’être partagés avec le monde ?

Aujourd’hui, en collaboration avec Heritage Auctions, l’une des maisons de ventes les plus prestigieuses au monde, del Toro se résout à se séparer de plus de 300 objets, soigneusement sélectionnés. *"Certains me brisent le cœur, mais tous méritent une nouvelle vie"*, explique-t-il dans un entretien exclusif. Parmi eux, des pièces qui ont marqué l’histoire du cinéma d’horreur, mais aussi des trésors personnels liés à ses propres films, comme les maquettes originales de Cronos (1993) ou les dessin conceptuels du Labrinthe de Pan (2006). Une vente qui s’annonce comme l’événement le plus attendu de l’année pour les collectionneurs, les cinéphiles et les amateurs d’art dark.


Mais pourquoi maintenant ? Del Toro, connu pour son attachement viscéral à ses objets, évoque une forme de transmission : *"Ces pièces ont nourri mon imagination. Il est temps qu’elles inspirent d’autres rêves."* Un geste qui résonne comme un hommage à la culture fantastique, mais aussi comme une invitation à plonger dans les coulisses de son univers. Car chaque lot est une porte d’entrée dans les obsessions du cinéaste – la beauté dans la monstruosité, la poésie du macabre, et cette idée que "les monstres sont souvent plus humains que les humains".

Les pépites de la vente : quand Giger, Kirby et Wrightson dialoguent avec del Toro

Si la vente regorge de pièces exceptionnelles, trois noms reviennent comme des phares dans la brume : H.R. Giger, Jack Kirby et Bernie Wrightson. Trois artistes qui ont redéfini l’esthétique de l’horreur et du fantastique, et dont les œuvres occupent une place centrale dans la collection de del Toro.

Les croquis inédits de The Tourist par H.R. Giger (estimés entre 15 000 et 25 000 dollars) sont sans doute les lots les plus énigmatiques de la vente. Réalisés dans les années 1970 pour un projet de film jamais tourné, ces dessins révèlent une collaboration méconnue entre le maître suisse du biomécanique et un scénario perdu. Les lignes anguleuses et organiques de Giger, à mi-chemin entre Alien et Necronomicon, y déploient une dimension onirique qui a profondément influencé del Toro. *"Ces croquis sont comme des fossiles d’un film qui n’a jamais existé, mais qui hante encore notre imaginaire"*, commente un expert de Heritage Auctions.

À l’opposé du spectre, les planches originales de Jack Kirby pour The Demon (1972) apportent une énergie explosive. Le "Roi des Comics", co-créateur des Fantastic Four et de Thor, y déploie un style dynamique et surchargé, où chaque case semble prête à bondir hors de la page. Del Toro, qui a toujours assumé l’influence de Kirby sur Hellboy, voit dans ces dessins un "pont entre les époques" : *"Kirby a inventé le langage visuel des super-héros, mais il a aussi exploré l’horreur comme personne. Ses démons sont à la fois terrifiants et jouissifs."* Un lot qui pourrait atteindre plus de 30 000 dollars, tant son héritage est immense.

Enfin, les illustrations de Bernie Wrightson pour Frankenstein (1983) clôturent ce trio de légendes avec une élégance gothique. Ses encres, d’une précision presque photographique, ont redéfini le monstre de Mary Shelley pour des générations d’artistes. Del Toro, qui possède l’une des sept éditions originales du portfolio depuis 1992, avoue une relation presque charnelle avec ces œuvres : *"Les regarder, c’est comme toucher l’âme de Frankenstein. Chaque trait est une cicatrice, chaque ombre un souvenir."* Un lot rare, estimé à plus de 50 000 dollars, qui incarne à lui seul la quête éternelle du cinéaste : donner une âme aux monstres.

Les reliques de del Toro : des maquettes de *Cronos* aux storyboards de *Hellboy*

Si les œuvres des maîtres de l’horreur brillent dans cette vente, les objets liés aux films de del Toro offrent une plongée intime dans son processus créatif. Parmi eux, les maquettes originales de Cronos (1993), son premier long-métrage, sont des témoins silencieux de ses débuts. Ces prototypes de la machine infernale au centre du film, fabriqués à la main, révèlent un mélange de génie artisanal et de bricolage qui caractérise son cinéma. *"Avec Cronos, j’ai appris que la beauté naît souvent de la contrainte"*, se souvient-il. Un lot qui parle aux puristes, mais aussi aux jeunes cinéastes en quête d’inspiration.

Les storyboards annotés de Hellboy (2004) et les sculptures de créatures inédites offrent quant à eux un accès privilégié aux coulisses du film. On y découvre les premières esquisses du démon rouge, mais aussi des monstres jamais utilisés dans le montage final. *"Hellboy est né de l’amour des comics, mais aussi de la frustration de ne pas pouvoir tout montrer"*, explique del Toro. Ces pièces dialoguent d’ailleurs avec les œuvres de Mike Mignola (créateur du personnage), dont les illustrations originales pour Hellraiser (avant le film de Clive Barker) sont aussi à l’honneur. Des croquis bruts et gothiques, jamais exposés, qui révèlent une esthétique grotesque préfigurant l’univers du film culte.

Autre pièce maîtresse : le prototype de maquillage utilisé pour Le Dos au mur (El Espinazo del Diablo, 2001). Cet artefact, taché de sang séché et de poussière, témoigne du travail artisanal derrière les créatures du film. *"Ce n’est pas juste du latex et de la peinture, c’est de la chair synthétique qui a vécu sur un plateau"*, décrit un technicien ayant travaillé avec del Toro. Un objet qui, plus qu’un simple accessoire, incarne l’âme même de son cinéma : un mélange de poésie et de saleté.

Enfin, les dessins préparatoires du Labrinthe de Pan (2006) clôturent cette sélection avec une douceur mélancolique. Ces croquis, où se mêlent fées sombres et créatures hybrides, illustrent la dualité chère à del Toro : la beauté dans l’horreur, l’innocence dans la monstruosité. *"Le Labrinthe est mon film le plus personnel. Ces dessins sont comme des pages arrachées à mon carnet intime"*, confie-t-il. Des pièces qui, plus que toute autre, résument son art : un équilibre fragile entre lumière et ténèbres.

Une vente pour tous les budgets… mais des pièces qui pourraient battre des records

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette vente n’est pas réservée aux millionnaires. Certes, les lots phares comme les croquis de Giger ou les planches de Kirby devraient atteindre des sommes stratosphériques (jusqu’à 50 000 dollars et plus), mais Heritage Auctions a veillé à proposer des objets accessibles. Certains lots démarrent à 200 dollars, comme des affiches originales ou des livres annotés par del Toro lui-même. *"Nous voulions que cette vente soit démocratique"*, explique un porte-parole. *"Que les passionnés puissent repartir avec un morceau de la Bleak House, même modeste."*

Parmi les bons plans à surveiller :

  • Les éditions limitées de livres sur le cinéma fantastique, avec des dédicaces de del Toro (à partir de 300 dollars).
  • Les reproductions de maquettes signées par les artisans des films (estimées entre 500 et 2 000 dollars).
  • Les photographies de tournage de Pacific Rim ou La Forme de l’eau, avec des commentaires manuscrits du réalisateur (à partir de 800 dollars).

À l’autre extrémité du spectre, les pièces majeures devraient déclencher une guerre d’enchères. Les experts prédisent que :

  • Les croquis de Giger pour The Tourist pourraient dépasser les 30 000 dollars, surtout si des collectionneurs comme James Cameron (grand admirateur de Giger) entrent dans la danse.
  • Les planches de Kirby, recherchées par les musées de comics, pourraient atteindre 40 000 dollars.
  • Les illustrations de Wrightson, déjà disputées en privé, pourraient pulvériser les estimations et frôler les 60 000 dollars.

Pour les investisseurs avisés, cette vente représente une opportunité unique. *"Les objets liés à del Toro prennent de la valeur année après année"*, note un collectionneur. *"Acheter une pièce aujourd’hui, c’est comme acquérir une action dans l’héritage du cinéma fantastique."* Reste à savoir si les enchères, qui débuteront en septembre 2025, tiendront leurs promesses. Une chose est sûre : la Bleak House ne sera plus jamais la même.

Del Toro se livre : "Ces objets sont des fantômes… et je les libère"

Dans un entretien rare, Guillermo del Toro a évoqué avec émotion cette vente historique. *"Pensez à ces objets comme à des fantômes"*, dit-il. *"Ils ont hanté mes murs, mes rêves, mes films. Maintenant, je les libère pour qu’ils aillent hanter d’autres imaginations."* Une métaphore qui en dit long sur son rapport presque mystique à sa collection.

Il révèle aussi que certains lots sont accompagnés de lettres personnelles, où il explique leur histoire. *"Pour les maquettes de Cronos, j’ai écrit comment nous les avons fabriquées avec trois fois rien. Pour les croquis de Giger, j’ai raconté comment ils m’ont sauvé pendant une période noire."* Des détails qui ajoutent une dimension humaine à des objets déjà chargés de magie.

Interrogé sur la pièce qui lui brisera le plus le cœur de voir partir, il cite sans hésiter les illustrations de Wrightson : *"C’est comme perdre un ami. Mais je me console en pensant qu’elles iront chez quelqu’un qui les comprendra."* Une philosophie qui résume toute cette vente : l’art doit circuler, inspirer, survivre.

Et pour ceux qui craignent que la Bleak House ne soit plus qu’un musée vide après septembre 2025, del Toro rassure : *"Je garde l’essentiel. Et puis…"* (il sourit) *"…j’ai déjà commencé à remplir les étagères."* Preuve que pour un collectionneur-né, une vente n’est jamais une fin, mais une nouvelle page.

La vente aux enchères de la collection de Guillermo del Toro n’est pas qu’un événement pour collectionneurs. C’est une plongée dans l’âme d’un cinéma où les monstres ont une voix, où chaque objet porte en lui des rêves, des cauchemars et des récits inachevés. Entre les croquis maudits de Giger, les planches explosives de Kirby et les reliques intimes de Hellboy ou du Labrinthe de Pan, cette vente offre une chance rare : posséder un fragment de l’imaginaire deltorien, cet univers où la beauté naît des ténèbres. Pour les passionnés, c’est aussi l’occasion de soutenir un patrimoine cinématographique qui risque de disparaître. Comme le dit del Toro : *"Ces objets ne sont pas faits pour moisir dans l’ombre. Ils sont faits pour vivre."* Alors, prêt à enchérir pour un morceau de magie ? Les fantômes de la Bleak House n’attendent que vous.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Vendre ses joujoux, même pour un génie, ça reste un crève-cœur"* – comme dirait OSS 117 en voyant sa collection de gadgets partir aux enchères. Del Toro joue les Pères Noël gothiques, mais entre nous, ces 300 pièces libérées sentent plus le *"je fais de la place pour mes prochains monstres"* que le désintéressement pur. **50K$ pour un croquis de Giger ?** À ce prix-là, j’espère qu’il est signé *"Pour Guillermo, avec toute mon affection biomécanique"*. 😈 *(Et franchement, si j’avais un sou, je miserais sur les storyboards de Hellboy – au moins, ça sent le rouge à lèvres et la sueur de Ron Perlman.)*

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen